Les Contes de l'Arbrocristal - Maxime Dupetitmagneux - E-Book

Les Contes de l'Arbrocristal E-Book

Maxime Dupetitmagneux

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Beschreibung

Les Contes de l'Arbrocristal ont été écrits sans programme, en état de connexion à cet arbre mystérieux dont les mémoires ressemblent étrangement à notre monde. Ces histoires, simples en apparence, jouent avec la complexité de notre présent pour ouvrir de nouveaux futurs, où l'insouciance n'est troublée que par les échos lointains des choix que nous faisons. Invitations à la méditation, à la rêverie, ces contes possèdent un charme au parfum toujours renouvelé, comme celui de la forêt qui change au fil des saisons.

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Seitenzahl: 51

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Ähnliche


TABLE DES MATIÈRES

Préface

Erméalde et Sigésia

Le Chemin de Léo

Le grand banquet de Sidoumbé

Gérobi

L’histoire première

Les hommes feu

Au sortir des rêves

Le prix d’un baiser

Comment la sève remplaça l’argent

Du passé, du présent et du futur

Un immense silence

La guérison émotionnelle de l’humanité

Lorsque l’insouciance faillit disparaître

Le secret d’Importance

PRÉAMBULE

J’ai commencé à écrire les premiers contes de l’Arbrocristal à l’été 2019. Ils sont venus comme ils le sont dans le livre que vous tenez en main, dans cet ordre et avec très peu de corrections. Les contes sont des êtres vivants selon Luis Ansa. Je continue à découvrir ceux qui peuplent ce recueil à chaque lecture.

J’ai eu à cœur de les écrire dans la connexion la plus profonde à mon intuition, en me jetant dans la page blanche, en demandant à l’Arbrocristal de guider ma plume. Il s’agissait de lâcher prise, phrase après phrase, tout en restant vigilant à ce qu’aucune autre voix ne s’invite dans le processus. Tellement de croyances, de réflexes de pensée, de lieux communs auraient pu rompre l’instant magique pour rassurer le mental avide de structure et de logique. Cette écriture en suspension m’a permis de découvrir chaque histoire comme si je l’entendais, à l’ombre d’un arbre, susurrée par le bruissement des feuilles.

Ces contes se placent dans un temps bien au-delà de notre présent. S’ils font souvent référence à celui-ci c’est, je crois, pour nous donner des points d’accroche, un support tangible à ce qu’ils veulent nous transmettre. Pour autant ils semblent aussi se nourrir d’une sagesse ancienne, primordiale. Si, comme le pense Drunvalo Melchisédek, « le temps est sphérique, le futur a déjà eu lieu », peut-être leur insouciance, leur espièglerie et leur mystère proviennent-ils de l’avenir pour nous inspirer ?

Je vous souhaite une belle lecture, fraîche, méditative, joyeuse et douce.

Maxime

ERMÉALDE ET SIGÉSIA

L’une des histoires qui se racontait beaucoup au pied de l’Arbrocristal était celle d’Erméalde et Sigésia.

Erméalde n’avait rien d’un héros. Il vivait dans la région de Courtesie ou il écoulait des jours paisibles. Il n’était pas intéressé par le vaste monde et les femmes se détournaient de lui pour cette raison. Ce n’était pourtant pas par manque de courage, il le savait au fond de lui même. C’est plus que le petit monde qui l’entourait, avec ses jardins, ses fleurs, ses plantes multicolores, ses insectes à ailes ou à coquilles, ses animaux à pattes ou à plumes, et ces gens aux visages et aux esprits aussi divers et variés, lui semblait déjà immensément riche à explorer. Il y passait des heures en interminables interrogations. Il demandait à la fourmi ce qu’elle fabriquait, au roseau s’il poussait bien, au faucon s’il allait pleuvoir ou neiger, et aux gens ce qu’ils pensaient de ceci ou cela. Les habitants s’en agaçaient avec gentillesse, mais Erméalde se sentait tout de même à part. Il avait l’impression de ne pas s’intéresser aux mêmes choses que les autres.

De son côté Sigésia vivait au palais de Grottemine où elle éblouissait tout le monde par sa vivacité. Elle parlait aussi aux arbres, plantes, animaux mais elle c’était pour les rassurer, les réconforter, les aider à pousser… Elle n’avait peur de rien et connaissait la contrée comme sa poche ! Comme elle voulait voir du pays, elle alla demander au Conseil l’autorisation de participer à la Caravane de la Joie qui essaimait ses festivités dans toute la région pendant l’été. Connaissant son tempérament le Conseil se garda bien de lui refuser ce plaisir. Et c’est ainsi qu’elle partit, chevauchant Tigri, son double poney préféré, et portant avec elle un toucan et un petit rosier. Elle voulait comprendre comment la Caravane faisait pour transporter la joie de village en village. Et, chemin faisant, elle se rendit compte qu’elle pourrait tout à fait passer sa vie à le faire tant l’accueil des villageois était chaleureux.

C’est ainsi que, dans un petit village de Courtesie, elle fit la connaissance d’Erméalde. Tout le monde riait, chantait, buvait… Les amours se faisaient, la nourriture qu’apportait la caravane remplissait les buffets tandis que les villageois remplissaient ses chariots de mets et d’offrandes pour les villages voisins. Le solitaire Erméalde n’échappa pas à l’œil taquin de Sigésia qui s’approcha de lui.

– Pourquoi es-tu si triste petit homme ? lui lança-t-elle, préparant pour lui une boisson épicé en réajustant son corsage. Tout le monde s’amuse et se délecte de notre venue, mais toi tu restes dans ton coin comme si tu étais ailleurs… Qu’est ce qui peut bien te tourmenter ?

Erméalde la regarda comme si elle marchait sur la tête.

– Je ne suis pas triste, Madame. C’est juste que je ne comprends pas la joie. Et quand je ne comprends pas, je n’apprécie pas !

- Qu’est-ce que tu me racontes là petit homme ? Depuis quand faut-il comprendre quelque chose pour l’apprécier ? C’est justement ce qu’on ne peut pas comprendre qu’on peut apprécier !

Et Erméalde de répondre :

– Je ne comprends pas…

À ces mots Sigésia l’embrassa sur la bouche et, tout en le regardant satisfaite, lui révéla :

– La partie de nous qui comprend ne sait pas apprécier. Et la partie de nous qui apprécie ne sait pas comprendre. Je reviendrai l’année prochaine, tu me diras si tu as compris !

À partir de ce jour, Erméalde se mit à parler aux êtres pour les rassurer au lieu de leur poser des questions.

LE CHEMIN DE LÉO

Léo était un passeur, cette caste de mi-hommes mi-guerriers qui vouaient leur vie à des causes non sans conséquences… Le genre de carrière qu’on ne décidait pas de suivre étant enfant. Plutôt quelque chose comme une qualité intrinsèque qui mettait inévitablement sur votre route les embûches et les personnes qui mettraient cette vocation en lumière.