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Après L’Art en guerre. France 1938-1941 (musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 2012), l’historienne Laurence Bertrand Dorléac poursuit et étend son analyse de la guerre telle que les artistes nous la donnent à voir et à penser avec l'exposition Les Désastres de la guerre. 1800-2014...
À PROPOS DE L’ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS
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Seitenzahl: 27
Veröffentlichungsjahr: 2016
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341010580
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Les grandes expositions sont l’occasion de faire le point sur l’œuvre d’un artiste, sur une démarche esthétique ou sur un moment-clé de l’histoire des cultures. Elles attirent un large public et marquent de leur empreinte l’histoire de la réception des œuvres d’art.
Sur le modèle des fiches de lecture, les fiches exposition d’Encyclopaedia Universalis associent un compte rendu de l’événement avec un article de fond sur le thème central de chaque exposition retenue : - pour connaître et comprendre les œuvres et leur contexte, les apprécier plus finement et pouvoir en parler en connaissance de cause ; - pour se faire son propre jugement sous la conduite de guides à la compétence incontestée.
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Après L’Art en guerre. France 1938-1941 (musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 2012), l’historienne Laurence Bertrand Dorléac poursuit et étend son analyse de la guerre telle que les artistes nous la donnent à voir et à penser avec l’exposition Les Désastres de la guerre. 1800-2014, présentée au musée Louvre-Lens (28 mai-6 octobre 2014). Le sous-titre de l’exposition – « Pourquoi nous n’aimons plus la guerre » – peut surprendre : si nous n’aimons plus la guerre, c’est que nous l’aurions aimée… Or qui aime la guerre, quand fut-elle aimée ou aimable ? Le début du corpus (1800) et les guerres napoléoniennes donnent une première réponse. Comme l’écrivait Chateaubriand : « L’Europe, à moins d’événements imprévus, est pour longtemps dégoûtée de combats. Napoléon a tué la guerre en l’exagérant. » Goya donne à l’exposition son point de départ, son fil conducteur et, d’une certaine façon, sa méthode. Goya, vivace et durable – les termes sont de Baudelaire –, a dépeint les « Conséquences fatales de la guerre sanglante menée en Espagne contre Bonaparte et autres caprices emphatiques » (titre original du cycle d’eaux-fortes de 1810-1815, renommé Désastres de la guerre en 1863) et montré pour toujours la folie des hommes, leur cruauté et leurs monstruosités. De nombreux artistes se réfèrent à lui, d’Édouard Manet à Hans Hartung. L’artiste chinois Yan Pei-Ming expose en 2008 une Exécution, après Goya : un Tres de Mayo rouge sang qui ne peut qu’évoquer le massacre de la place Tiananmen en 1989.
La force de cette exposition est de montrer à la fois la constance de l’horreur et les modifications des guerres et de leurs représentations depuis le début du XIXe