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Les élucubrations d'une concierge alsacienne Est le récit de la vie excentrique ou loufoque des résidents de la rue du Rivoli, il s'agit d'un petit immeuble où les habitants ont noué des relations amicales.
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Seitenzahl: 112
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Demeter ou les pleurs de l’enfer, 2000, Editions du Panthéon
Gaia, 2002, Publibook
Contes à rebours, Publibook, 2004
Passage des acacias, Lulu, 2011
Les contes express de Remy, éditeur Bod, 2oo7
Les contes du magicien Remy, éditeur Bod 2016
Les contes de la fée bleue, éditeur Bod 2012
Calliope, recueil de poésies classiques, éditeur Bookelis, 2015
Histoires de deux petits chats alsaciens, Bod, novembre 2017
Opus poétique à la demande du cercle des poètes du sundgau
Les contes d'hiver, amazone, 2017
Miss Rose nouvelle 2 Bod 2019
Tribulations d'une concierge Alsacienne 1
Travail et … surveillance 2
Présentation des locataires et des propriétaire rez -de- chaussée premier étage 3
Les Frelon , Madame Feuilly,Monsieur Quito Premier et deuxième étage 4
Les Lelong, les Dariant Monsieur Tunod Troisième étage miss Ruffaut 5
Quatrième étage Madame Buiron, Madame Winch 6
Ou madame Frelon reçoit le syndic monsieur Cruz 7
Le compteur Linky 8
Vous conterais- ma mie les affres du compteur Linky ? 9
Monsieur Tunod une belle rencontre 10
Dîner au Château 11
Le nouveau locataire 12
On a perdu Brutus 13
Les amours de Monsieur Tunod 14
Que devient miss Ruffaut 15
Le beau geste du couple Dariant 16
Le vernissage du peintre Phil 17 ,
Le sapin de la rue du Rivoli 18
Aline la fille de Monsieur Quito 19
Le perroquet de Monsieur Quito présentation d'Eddie 20
Instructions de Philléas 21
Que devient notre bonne concierge internet 22
La rue du Rivoli surfe sur la toile 23
La rue du Rivoli hyper connectée 24
Où l'éducation de Philléas serait à revoir 25
La rue du Rivoli adopte Denis le coach 26
Où Denis se pose des questions 27
Où la rue du Rivoli se mobilise 28
Soirée intemporelle la rue du Rivoli se mobilise 29
Que deviennent les adorables animaux de compagnie lorsque les maîtres (esses) sont absents 30
Denis le coach 31 ,
Que deviennent les Dariant ,monsieur Tunod? 32
Que devient miss Ruffaut? 33
Miss Ruffaut et l'ANPE 34
Les invitations de la rue du Rivoli 35
Et si on pratiquait un sport ? 36
Et si on pratiquait un sport? Achat d'un maillot de bain 37
Et si on pratiquait un sport? La piscine 38
Et si on pratiquait un sport le parc 39
Madame Winch adopte Ange 40
Où Brutus devient le protecteur de son nouvel ami Ange 41
Un barbecue gargantuesque 42
Madame Frelon est une concierge émérite, elle gère de main de maître un immeuble, sis sept rue du Rivoli à Mulhouse. Une résidence de quatre étages, dont les propriétaires ou locataires font partie de la petite bourgeoisie mulhousienne (aux dires de madame Frelon). Présentation de cette dame :une allure de quinquagénaire (éternellement jeune à ce qu’elle prétend) Un embonpoint suranné et qui s’allie parfaitement aux robes ultras fleuries, qu’elle s’imagine être, d’une rare élégance, un visage poupin aiguillonné par des yeux dont le dard acéré ne laisse rien passer : elle sait tout, elle voit tout, mais point sotte, ne crée pas de commérages elle désire la paix sociale et être en odeur de sainteté auprès des habitants est synonyme de bons pourboires lors de petits services rendus. Madame Frelon est fort serviable, vous l’aurez compris. Monsieur Frelon n’a rien à dire, il obéit à sa femme, ce qui lui procure une tranquillité relative,en la flattant sur sa mine (très maquillée la dame) sont teint pivoine et ses robes fleuries affriolantes, il a le droit de s’adonner à sa passion la pêche. Il va pêcher à un étang où le poisson ne manque pas étant donné que la municipalité s’efforce de satisfaire les pêcheurs en approvisionnant l’étang de poissons bienveillants. Lisette Frelon est friande de romans d’amour, de feuilletons où la passion consume les amoureux. Chaque semaine le facteur lui apporte des revues et de petits livrets enveloppés sans marque extérieure, la poste sait se monter discrète, après tout ce qu’elle lit ne regarde qu’elle, non ! Madame Frelon pratique une activité physique, cela se passe à la maison, mais quelle importance ! Elle fait de la bicyclette d'appartement, son époux lui a installé un vélo, qui, n'attend que le bon vouloir de sa propriétaire, par jour vingt minutes de sport, c'est parfait madame la concierge.
Du lundi au dimanche inclus, notre bonne concierge se lève à six heures du matin, elle n’est pas de ces fainéantes qui se prélassent au lit, tiens, je vous donne un exemple : la poule du troisième, miss Ruffaut, ne se lève pas avant neuf heures du matin !
Madame Frelon en parlait encore tout à l’heure avec son époux, tu vois cette feignasse est au chômage et n'est même fichue d’aller au pain !
– Ah bon répond monsieur Frelon, distrait, absorbé dans son journal.
– Tu sais que le professeur du deuxième en pince pour elle et lui apporte tous les jours une baguette farinée svp !
– Ma chérie toutes les femmes ne sont pas aussi travailleuses que toi ! La duègne sourit, ravie de voir ses nombreuses qualités reconnues par sa chère moitié. Chère certes, l’époux dépense beaucoup pour ses alcools et ses cigarettes, mais pas de reproche de si bonne heure, la journée créera quelque petit éclat, on a le temps pour soi se dit la nymphe des toits…
Lisette (son prénom) joli non ! Prépare le casse-croûte d’Alphonse qui, travaille à l’usine, il fait les trois huit et s’en accommode fort bien, loin du logis, il retrouve sa personnalité et surtout ses copains. Il respire un air plus serein.
– Alphonse, il faut penser à sortir les poubelles ce soir
– Oui ma poulette à dans neuf heures
–Réjouis-toi, je prépare un bœuf bourguignon accompagné de nouilles,.
Servile, le mari salive et se frotte la panse (plutôt rebondie). Avant toute chose madame Frelon se maquille avec soin, il est vrai que son teint de coing bien mûr se prête volontiers à ces séances matinales, un peu de parfum et la voilà qui choisit une horrible robe ornée de bouquets violets, de roses et j’en passe, les chaussures assorties, enfin prête à recueillir les ragots et à surveiller les résidents, bon elle nettoie très scrupuleusement les escaliers en prenant son temps et en écoutant aux portes, lorsque quelqu’un survient dans l’escalier,la donzelle se penche et astique férocement la rampe, qui, avouez-le, en a bien besoin. Une porte s'ouvre le professeur monsieur Tunod lui lance un :
– Bonjour madame Frelon, comment vous portez-vous ?
– Ça va, je vais bien et vous, vous êtes de bonne heure,le professeur répond laconique :
– Je vais acheter les baguettes rituelles, une pour moi et une pour miss Ruffaut
–Ah bon je ne savais pas dit la concierge mielleuse, elle en a de la chance cette demoiselle !
Monsieur et madame Frelon habitent au rez-de-chaussée de l’immeuble, en face sur le même palier, loge une veuve sexagénaire madame Feuilly, cette dame est une ancienne commerçante et en a gardé les manières onctueuses, elle ne tutoie personne hors de question, trop de familiarité nuirait à son image, la bienséance et la distance ses deux leitmotivs, elle est très courtoise envers les personnes résidant dans l’habitat, mais derrière son dos on la surnomme la grande pimbêche ; madame Feuilly a pour amie une ancienne coiffeuse madame Coing aussi prétentieuse qu’elle, son salon ne désemplissait pas… Il y a de cela une dizaine d’années, elle affiche des coiffures bizarres style années soixante, ce qui fait la joie des locataires(ou propriétaires) qui la voient sonner chez madame Feuilly, habillée et coiffée au dernier cri des années soixante. Cette coiffeuse à la retraite a un époux qui aime la marche, plusieurs fois par semaine il laisse sa dulcinée et rejoint son club de marcheurs . Ouf. Un peu de calme se dit le monsieur ! Madame Coing est hystérique quant aux soins du ménage. Mais, revenons à madame Feuilly elle se vêt avec goût enfin, elle a tout de même vingt ans de retard sur la mode actuelle et ses coiffures ? Vous avez deviné juste !
Son amie lui fait porter des coiffures style NEFERTITI selon certains.
On monte au premier étage à droite jouxtant les escaliers vit un monsieur septuagénaire, monsieur Quito qui aurait des problèmes d’audition, alors sa télévision largue ses sons aigus,transperce les murs et le plafond, ce qui ennuie beaucoup les propriétaires du deuxième monsieur et madame Dariant. (je vous parlerai plus loin de la petite guerre qui oppose les deux partis). Ainsi notre monsieur est sourd quand il le veut bien, il filtre les gens avec qui il communique normalement, je vous rassure, il y en a peu, en fait notre bonhomme adore agacer, irriter certains voisins, c’est un provocateur qui, n’élève jamais la voix, un saint homme en somme. Septuagénaire ! Mais, pas gâteux, tous les matins il revêt son jogging fluo et pratique une marche de deux heures dans le parc avoisinant l’immeuble rue du Rivoli. Il fait des mots croisés, fléchés, et surtout, il cherche ce qui saurait énerver certains résidents, imagination sans faille. Un peu de Machiavel, l’idée jaillit très vite, vous l’aurez compris, changeons les stratégies, oui, mais ce qui compte avant tout, c’est de troubler le repos des voisins qu’il n’aime pas.
Les époux Lelong logent au premier étage sur le même palier que monsieur Quito, éternels voyageurs ils sont rarement là et passent uniquement les quelques mois d’été dans leur appartement, le reste du temps, ils parcourent le monde (d’après ce qu’ils prétendent), il se raconte qu’ils seraient propriétaires d’une maison en Vendée où habite leur fille unique et passeraient la majeure partie de leur temps là-bas. Des vantards et des menteurs se dit monsieur Quito qui, ne les aime guère et les salue avec parcimonie. Nous arrivons au deuxième étage à gauche chez monsieur Tunod, professeur de lettres, fringant, quinquagénaire, petit sportif à ses heures, divorcé à la recherche d’une compagne (Internet et ses rouages) je vous parlerai un peu plus loin des expériences sentimentales de ce professeur, il est certain que miss Ruffaut ne lui déplaît pas. Cependant, il lui faut bien admettre qu’elle ne se presse guère pour chercher du travail, même à l’ANPE ils ont renoncé depuis longtemps ; tant qu’elle touchera le RSA tout ira bien alors pourquoi se fatiguer inutilement, médite la chère enfant…
A droite en face de monsieur Tunod, nous avons les époux Dariant des septuagénaires super maniaques, allergiques au moindre bruit, à la poussière, aux microbes. Ils ont un toc se laver les mains dès qu’ils touchent un objet ou chose horrible dès que quelqu’un de bien intentionné leur a serré la main.
Les habitants de l’immeuble au courant des manies du couple ne se privent pas de les saluer avec effusion et force serrage de mains, alors les malheureux épient les bruits du couloir et sortent en douce, surtout ne croiser personne lorsqu’ils font leurs sacro saintes courses à huit heures tapantes. Monsieur Quito se régale, il monte chaque soir le son de sa télévision et le matin la radio fonctionne à plein régime, au grand dam des Dariant qui, téléphonent à leur voisin malentendant (vous vous souvenez) Une conversation entre autre :
– Monsieur Dariant ALLO, ALLO (il crie dans l’appareil puisque son voisin est pratiquement sourd) baissez svp le son de votre téléviseur, il nous manque juste l'image, le reste on l’a.
– Monsieur Quito répond au téléphone
– C’est qui ? J’entends si mal, répétez svp
– Pas d’images, mais faites venir un technicien et foutez-moi la paix
Le vieil homme est ravi, le plus urgent serait de trouver d’autres combines afin d’importuner ces chers Dariant, on lui fait confiance qu’en pensez-vous ?
Au troisième étage à droite loge une malade chronique, allergique au travail, elle a trente ans et passe ses journées à lire de gros pavés, cette jeune femme, point sotte, est passionnée de biographies. Elle n’a pas trop de moyens, donc la bibliothèque du quartier est la bienvenue. À sa décharge, il faut convenir qu’elle cuisine très bien avec des ingrédients peu coûteux. Elle fait son marché en fin de journée, les commerçants la connaissent et la trouvent plutôt sympa, ils lui font des prix d’amis. Elle vit seule et sort d’une rupture pénible son excompagnon, imaginez donc !Voulait la faire travailler,c’est presque un crime de lèse majesté,elle n’a pas cédé, son confort avant tout et la retraite… on verra cela en temps voulu. En face à gauche un appartement deux pièces s’est libéré, Sophie ne se préoccupe pas de connaître le futur(e) locataire, toutefois les supputations vont bon train quant aux résidents.
– Pourvu que… il ne fasse pas de bruit
– Pourvu que… Il n’ait pas de gros chien, imaginez un pitbull ! Non, c’est interdit, rétorque la concierge
– Pourvu que… ce ne soit pas un jeune qui nous mette de la musique de fou…
– Pourvu que… Les Dariant en sont perturbés et en discutent chaque jour entre eux, au moins ils se font la conversation.