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Dans un monde où l'humanité se débat sous le joug d'entités extraterrestres, une lueur d'espoir émerge lorsque la planète Gaia entame son ascension vers la cinquième dimension. Au coeur de cette métamorphose planétaire, les destins se croisent dans une danse cosmique où des émissaires galactiques bienveillants cherchent à éveiller et à guider des âmes volontaires incarnées sur terre. Johanna, une artiste en quête de renommée, voir sa vie paisible chamboulée par l'apparition d'un fantôme énigmatique. Plongez dans ce récit captivant, suivez Johanna, tandis qu'elle explore les méandres de ses souvenirs, participant avec d'autres âmes éveillées à des expériences spirituelles et cosmiques hors du commun. Ensemble, ils oeuvrent pour réveiller la conscience collective et libérer la planète des chaines invisibles qui l'entravent. Dans cette épopée envoûtante, où les mystères du passé se mêlent à l'Amour inconditionnel, éclairant le chemin de la libération et de la croissance spirituelle. Laissez-vous emporter par cette aventure vibrante où chaque souvenir détient la clé d'une vérité mystique à découvrir.
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Seitenzahl: 182
Veröffentlichungsjahr: 2023
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"La fiction est la vérité à l'intérieur du mensonge."
Stephen King
AVERTISSEMENT
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 – Présence invisible
CHAPITRE 2 – Rencontre énigmatique
CHAPITRE 3 – Ames jumelles
CHAPITRE 4 – Merkaba
CHAPITRE 5 – D'un autre monde
CHAPITRE 6 – Reconnexion galactique
CHAPITRE 7 – Les étoiles guerisseuses
CHAPITRE 8 – Regarde où je suis
CHAPITRE 9 – Prise dans les ténèbres
CHAPITRE 10 – Les étoiles réunies
CHAPITRE 11 – Sauvetage, les anges de l'espoir
CHAPITRE 12 – Emergeance d'un monde nouveau
CHAPITRE 13 – Union avec les frères des étoiles
CHAPITRE 14 – Jeux musicaux
CHAPITRE 15 – Pardon libératoire
CHAPITRE 16 – Un mystérieur crâne de cristal
CHAPITRE 17 – Un amour éternel
CHAPITRE 18 – Superfuge salutaire
CHAPITRE 19 – Un dîner végétarien
CHAPITRE 20 – Naviguer entre deux mondes
CHAPITRE 21 – Colonie de vacances
CHAPITRE 22 – Sacrifice ultime
CHAPITRE 23 – Energie apaisante des compagnons invisibles
CHAPITRE 24 – La connexion des cœurs réunis
CHAPITRE 25 – Dernier automne
CHAPITRE 26 – Une nouvelle ère
CHAPITRE 27 – Retour à la maison
EPILOGUE
REMERCIEMENTS
Ce récit s'inscrit dans la continuité de l'œuvre "À nos âmes jumelles" de Nathalie Montel.
Ce livre est rédigé sous forme romancée et constitue une œuvre fictive. Les situations, les personnages et les événements décrits dans ce livre sont purement imaginaires, bien qu'ils puissent être inspirés par des expériences réelles.
L'auteur assume uniquement la responsabilité de la rédaction de cette fiction, n'étant pas responsable des croyances, pensées ou interprétations du lecteur quant à une quelconque réalité.
Il est à noter que certaines scènes décrites peuvent être choquantes pour les jeunes lecteurs, par conséquent, ce livre n'est pas recommandé aux lecteurs de moins de 16 ans.
Dans une zone obscure de l'univers : la planète Gaia, reste prisonnière, manipulée par des entités extraterrestres aux intentions sombres et insatiables. Une humanité aveugle sert inconsciemment de pion dans leur jeu impitoyable, tandis que les secrets de cette emprise maléfique sont soigneusement dissimulés.
Cependant, une lueur d'espoir perce le voile de l'ignorance. Portée par des énergies mystérieuses, la planète entame un voyage vibratoire, quittant la troisième dimension pour étreindre la cinquième.
La survie de l'humanité repose désormais sur sa capacité à élever ses fréquences, à briser ses chaînes invisibles et à s'éveiller à sa véritable nature.
Au milieu de ce tumulte cosmique, des envoyés galactiques bienveillants sont dépêchés pour guider l'humanité dans son périple d'éveil. Cependant, le voile de l'incarnation obscurcit leur mémoire et efface le but de leur mission. Les galactiques œuvrent en silence pour réveiller la flamme de conscience qui sommeille au cœur de quelques âmes volontaires.
Au centre de cette toile cosmique, une femme, Johanna, réside en France, menant une existence paisible en tant qu'artiste. Mais sa vie tranquille bascule lorsque l'énigmatique présence d'un fantôme s'immisce dans son quotidien.
Le vent doux de la nuit balayait les rideaux de la chambre de Johanna, créant des ombres dansantes sur les murs. Elle se tenait là, captivée par une sensation étrange, une présence indéfinissable qui flottait dans l'air. Les frissons parcouraient sa peau alors que ses yeux sondaient l'obscurité, à la recherche de réponses.
Johanna, émane une aura captivante, une harmonie entre la sagesse des éons passés et la vitalité du présent. Ses cheveux blonds, encadrent son visage doux et révèlent la beauté du lien intime qu'elle entretient avec l'univers.
Ses yeux verts, étincelles d'émeraude, sont les fenêtres de son âme, portant en eux la lueur des étoiles lointaines et le mystère des galaxies inexplorées. Chaque regard qu'elle pose semble révéler un secret profondément enfoui, une connaissance cachée dans les plis du temps.
Accompagnée par son fidèle compagnon à quatre pattes, elle danse dans l'univers des couleurs et des formes en tant qu'artiste, créant des œuvres qui résonnent avec les vibrations de l'âme humaine. Bien que sa renommée n'ait pas encore atteint les confins de la planète, son art agit comme un pont entre les mondes visibles et invisibles, tissant des liens entre les esprits et les cœurs.
Peu de temps après son déménagement dans cette petite maison nichée au cœur d'une vallée tranquille, Johanna commença à ressentir une étrange présence invisible à ses côtés. Au début, cela la fit sursauter à chaque bruissement, à chaque ombre qui bougeait. Son imagination nourrissait ses peurs, et elle se mit à croire qu'une entité malveillante s'était introduite dans sa nouvelle demeure.
Déterminée à éloigner ce qu'elle pensait être une présence involutive, Johanna entreprit une série de rituels de purification et de protection. Elle brûla de la sauge, invoqua la lumière divine, traça des symboles protecteurs. Elle se plongea dans des livres ésotériques, cherchant des moyens d'éloigner cette entité inconnue.
Mais quelle que soit la force de son intention, quelle que soit la conviction avec laquelle elle récitait ses incantations, l'entité semblait ne pas être influencée par ses rituels. Après chaque séance, elle laissait l'encens emplir la pièce, espérant que cela suffirait à purifier l'atmosphère. Et pourtant, elle se réveillait souvent au milieu de la nuit, frissonnante, en sentant toujours cette présence indéfinissable à ses côtés.
Plus elle essayait de repousser cette entité, plus elle sentait qu'elle l'intriguait. Elle commença à percevoir des signaux subtils, de légères brises, des sensations de fraîcheur, des ombres qui se mouvaient en harmonie avec ses mouvements. Elle finit par remarquer que l'entité semblait se manifester de manière plus intense lorsque sa propre énergie était agitée ou perturbée.
Johanna s'efforça de regarder au-delà de sa peur initiale et commença à questionner cette présence invisible. Elle se rappela les enseignements de sages qui disaient que tout n'était pas toujours ce qu'il semblait être. Peut-être y avaitil une raison plus profonde à la présence de cette entité, une raison qui dépassait le voile des apparences.
Une nuit, alors que la lune brillait doucement dans le ciel, Johanna prit une profonde respiration et s'assit en méditation. Elle ouvrit son esprit à la présence et envoya un message silencieux de paix et de curiosité. À sa grande surprise, elle commença à ressentir une douce chaleur, comme une caresse éthérée, qui l'entourait. La peur commença à se dissiper, laissant place à une connexion profonde et énigmatique.
Lorsque l'entité se manifesta de manière plus tangible, Johanna sentit qu'elle émanait d'une réalité qui dépassait sa compréhension humaine. Elle avait l'impression d'entrer en contact avec un être qui existait sur un plan différent, une sorte de passerelle entre les mondes. Les rituels de purification qu'elle avait entrepris semblaient avoir créé un espace pour cette entité de se manifester.
Elle se surprit à partager ses pensées, à parler à l'entité sans dire un mot. Elle lui raconta sa propre vie, ses peurs et ses espoirs. Et d'une manière étrange, elle ressentit que l'entité écoutait, qu'elle comprenait d'une manière plus profonde que les simples mots.
Lorsque les nuits se transformèrent en journées et que les saisons évoluèrent, Johanna réalisa que cette présence invisible était devenue une sorte de compagnon, de confident silencieux. L'entité ne lui voulait aucun mal, elle ne cherchait pas à perturber sa vie, mais elle semblait simplement être là, présente, à témoigner de son existence.
Alors que les semaines passèrent, Johanna découvrit que l'entité semblait réagir à son propre état d'esprit. Lorsqu'elle était calme et centrée, la présence semblait apaisée. Lorsqu'elle était tourmentée, la présence semblait plus agitée.
Finalement, elle se laissa aller à l'idée que cette entité n'était pas un ennemi, mais éventuellement un être venu d'un autre plan, d'une autre réalité. Peut-être était-elle là pour lui enseigner quelque chose, pour l'aider à grandir d'une manière qu'elle ne pouvait pas encore comprendre.
Alors qu'elle s'allongeait dans son lit, sentant la présence invisible à ses côtés, Johanna ressentit une vague de gratitude. Elle avait appris à ne pas juger les apparences, à ne pas succomber à la peur. Elle avait ouvert son cœur à l'inconnu et avait trouvé une sorte d'harmonie avec cette entité mystérieuse.
Et tandis qu'elle plongeait dans le sommeil, elle se rendit compte que, parfois, les réponses ne venaient pas toujours sous une forme évidente. Parfois, elles venaient dans le murmure doux de la présence invisible, dans le mystère d'une connexion qui transcende les limites de la compréhension humaine.
Les souvenirs d'une rencontre lointaine remontaient à la surface de sa mémoire.
Dans le doux silence de ses méditations, les souvenirs affluaient par fragments, sans suivre nécessairement un ordre chronologique. Johanna devait se plonger profondément dans chaque scène, se concentrer avec une intensité presque mystique, tout en atteignant un état de relaxation si profond que son esprit pouvait voyager librement dans le labyrinthe du passé. Jour après jour, de nouveaux détails se dévoilaient, s'insérant dans le puzzle de son histoire personnelle. Cela demanda plusieurs semaines de persévérance et d'efforts constants, mais elle était déterminée à reconstituer l'ensemble de cette énigme qui avait été soigneusement dissimulée dans les recoins les plus profonds de son esprit.
Il y a trente ans, Johanna fit la rencontre d'un jeune homme qui prétendait avoir 25 ans, elle même avait 24 ans. Ce rendez-vous, était le fruit d'une annonce sur minitel. Pour ceux qui ne le connaissent pas, le minitel était l'ancêtre des ordinateurs.
La veille au soir, une conversation téléphonique dont les détails lui échappent aujourd'hui avait suffisamment convaincu Johanna pour qu'elle accepte ce rendez-vous.
En début d'après-midi, le bus la déposa à l'endroit précis où ils s'étaient donné rendez-vous. Il était là, devant elle, cet homme qu'elle n'avait pu qu'imaginer vaguement. Il avait refusé de se décrire au téléphone, la laissant face à un jeune homme étonnamment grand, mince, aux cheveux blonds et aux yeux bleus, d'une beauté saisissante. Cette première impression ne manqua pas de la déstabiliser, car à l'époque, sa préférence allait aux hommes bruns. Cette préférence se lisait d'ailleurs sur son visage, car il réagit instantanément. "Déçue ?", questionna-t-il avec une malicieuse lueur dans les yeux. Surprise, elle lui répondit que non. il lui sourit légèrement, comme s'il avait décodé ses pensées.
En observant de plus près son visage parfait, Johanna se surprit à imaginer qu'il aurait pu être mannequin. À ce moment, un léger sourire en coin se dessina sur le visage du jeune homme.
La première question qu'elle posa fut en rapport avec son prénom. Lui qui refusait de se décrire la veille, se tenait devant elle, arborant une allure qui ne cadrait pas avec le prénom "Michel". Il hésita un instant, puis accepta de lui donner son véritable prénom. Cependant, il la prévint que dans sa culture, il était prononcé d'une manière spécifique. Il s'approcha d'elle, leurs regards se fixèrent intensément, et il articula ce prénom qui résonnait comme une mélodie lointaine, une symphonie d'origines inconnues. C'était un nom impossible à prononcer pour une Française, quelque chose comme “Ashtakan“ mais avec une sorte de “S” se prononçant comme étant une fusion, entre le “H“ et le “S“ si bien que sa sonorité lui échappe toujours aujourd'hui.
Désireuse de connaître son origine, elle lui demanda d'où il venait, une question tout à fait appropriée étant donné la singularité de son prénom. Il lui donna un nom qu'elle n'arriva pas à saisir pleinement. Devant son incompréhension, il modifia sa réponse en mentionnant “les Pléiades”. Loin de tout savoir sur cet endroit, elle s'enquit s'il s'agissait d'un archipel, à quoi il répondit avec un sourire énigmatique : "En quelque sorte, oui." Làdessus, leur conversation prit un autre tournant, et il sembla soudainement plus léger, plus enjoué. Il lui proposa de lui faire découvrir les arènes anciennes.
Guidés par la joie du moment, ils se retrouvèrent rapidement dans ces anciennes arènes. Le jeune homme semblait les connaître comme sa poche, la menant dans des recoins interdits au public, grimpant toujours plus haut dans les gradins. Leurs discussions se faisaient légères, portant sur divers sujets.
Il lui avoua son penchant pour les arènes, lesquelles avaient été le théâtre de moments festifs et familiaux dans sa vie. A la façon dont il en parlait Johanna compris qu’il lui parlait d’une vie antérieure. Cela ne la choqua pas croyant elle même à la réincarnation. Mais la réaction de Johanna, qui concernait les combats sanglants qu'elle connaissait de l'époque de César, le fit sourire. "C'est ce que l'on voit dans les films, mais en réalité, il y avait bien moins de combats mortels. C'était plutôt festif et familial," lui expliqua-t-il, dévoilant ainsi une connaissance qui remontait bien avant son propre temps.
Pendant qu’il parlait les yeux de Johanna se focalisaient surtout sur ses lèvres, parfaites et envoûtantes. À un moment donné, elle se surprit à souhaiter qu'il l'embrasse. Et comme si ses pensées avaient été un livre ouvert, il s'interrompit, posa son regard sur elle et lança : "Tu aimerais que je t'embrasse ?"
Le visage de Johanna s'enflamma, et sa réaction embarrassée ne fut que balbutiements et rougissements. Pourtant, il persista : "Je peux lire tes pensées. J'ai cette faculté, je lis dans les pensées." À l'époque, elle eut du mal à croire en ses paroles, mais à maintes reprises par la suite, il lui prouva la vérité de son don.
Ce qui l'étonna davantage, c'était le sentiment de familiarité qu'elle ressentait en sa présence. Comme si ils se connaissaient depuis longtemps, comme si une connexion profonde les unissait.
Le moment où il posa ses lèvres sur les siennes fut une explosion d'émotions, et à cet instant, l'envie d'aller plus loin l'envahit.
Bien entendu, il n'eut aucun mal à lire cette pensée en elle. Après une "hésitation" feinte, il l'informa qu'il n'habitait pas très loin. En réalité, tout semblait prévu.
Elle pénétra chez lui, et c'est là que son attention se porta sur la table basse du salon. Une étrange silhouette noire en plastique attira son regard, une forme qu'elle n'avait encore jamais vue de sa vie. Intriguée, elle demanda ce que c'était, et sa réponse la plongea dans une perplexité absolue. C'était son "dossier pour l'école", expliqua-t-il. D'après lui, il pouvait contenir des milliers de livres, une idée qui lui semblait inconcevable à l'époque .
Bien entendu Johanna comprend à présent qu’il s’agissait d’un ordinateur portable moderne comme ceux commercialisés depuis quelques années. Mais il était là sur cette table environ deux décénies avant qu’il apparaisse sur le marché !
Johanna considère que tout au long de cette rencontre, chaque détail avait été minutieusement calculé pour qu'elle perçoive plusieurs éléments, peut-être dans le but de raviver sa mémoire ou de l'amener à se souvenir. Elle se demande si ces efforts avaient pour intention de la pousser à prendre conscience de la présence de ces êtres et de leur longue proximité avec elle.
Le jeune homme lui avait alors dit d'une manière presque anodine : "Tu ne connais pas ? C'est bien pratique pourtant." Cependant, avant qu'elle puisse poser plus de questions, il avait rapidement rangé l’objet dans une mallette en cuir. Cette mallette semblait être son unique possession dans tout l'appartement.
La suite de l'histoire la mène à être allongée dans le lit, en compagnie de ce jeune homme. Ils avaient entamé des moments intimes, mais à un certain point, il s'était levé en s'excusant. Intriguée par sa conversation téléphonique, elle s'était levée et avait marché pieds nus jusqu'au couloir, restant près du mur du salon. Elle avait entendu des bribes de conversation : "Oui, elle est d'accord" puis "Attends, je prends le téléphone, on sait jamais" et enfin "Oui, voilà, après ça fait trop !" Cette série de commentaires s'était conclue par un rire, tandis qu'elle entrait dans le salon. Elle avait remarqué qu'il portait à l’oreille un combiné connectée à un téléphone orange à cadran, un modèle typique de l'époque.
Cependant, elle serait prête à parier qu'il ne parlait pas dans ce téléphone, que d'ailleurs elle n'avait jamais entendu sonner, bien qu’il lui affirma le contraire, mais qu’il avait une oreillette ou peut-être un autre moyen de communication que nous n'avions pas à l'époque.
La relation entre eux avait ensuite évolué vers un moment d'intimité, bien que Johanna se rappelle que les préférences de ce jeune homme concernant l'amour tantrique semblaient étrangères à son propre monde.
Les tentatives du jeune homme pour établir une connexion profonde entre eux avec les yeux, semblaient presque déroutantes pour Johanna, laquelle n'arrivait pas à soutenir son regard.
Finalement, ils avaient partagé un moment d'intimité plus conventionnel.
Une montre au poignet du jeune homme avait également attiré son attention. C'était une montre sans aiguilles ni indication de l'heure, simplement un écran noir dépourvu de boutons. À l'époque, les montres à remontage mécanique étaient courantes, marquant le début des montres à quartz. Cependant, il n'existait aucune montre qui ne donnait pas l’heure ! La nature de cet objet mystérieux la laissait perplexe, et elle s'était interrogée sur sa signification et son fonctionnement. Elle s'était imaginé que la montre pouvait éventuellement répondre à la voix et s'était amusée à chercher à l'aide de quelques mots de passe courants. Pour finir, elle dit : "Sésame, ouvre-toi." Cependant, le jeune homme, surpris, lui demanda ce que cela signifiait. Etonnée Johanna expliqua alors au jeune homme que cela venait du film "Ali Baba et les 40 voleurs". "Sésame, ouvre-toi" était le mot de passe pour ouvrir la grotte aux trésors. Cette anecdote fit beaucoup rire Ashtakan.
Johanna était plongée dans une expérience où la réalité et l'étrangeté semblaient se mêler étroitement, laissant place à des questions sans réponse et à des sensations étrangement familières.
À l'époque, Johanna était passionnée par la photographie. Elle exprima cette passion, et il sortit un appareil photo d'un genre qu'elle n'avait jamais vu. Il était petit, doré et ne faisait pas le “clic“ caractéristique d’un appareil argentique de l’époque. Quand Johanna s’en étonna, Il lui expliqua qu'il s'agissait d'un prototype. Puis il changea trés vite de sujet aprés être allé ranger l’appareil.
Alors qu’il la racompagnait, la question des extraterrestres émergea. Elle avoua y croire, mais avec des réserves quant à leur similitude avec les humains, compte tenu des théories évoquées dans son éducation sur l'évolution humaine. Il la complimenta sur son intelligence mais cependant suggéra que les enseignements pourraient être remis en question.
Puis, il lui proposa de rejoindre un groupe de méditation. À l'époque, cette notion était souvent associée à une secte d’illuminés, et elle déclina poliment. Il insista brièvement, puis partagea avec elle une thèse de son école spéciale.
Selon lui, la Terre avait été envahie par des extraterrestres négatifs capables de prendre forme humaine et de manipuler le monde depuis les coulisses.
Le jeune homme avait décrit une réalité qui se révélait aujourd'hui familière à Johanna, bien que cela remontât à trente ans.
Ils avaient discuté de cette situation comme s'il s'agissait d'une réalité indéniable. Tout en abordant les détails, il lui avait demandé son avis quant à une solution possible. Elle avait évoqué l'idée d'une intervention extérieure, mais doutait que quelqu'un se soucie réellement de leur sort.
Les pensées de Johanna s'étaient accélérées, envahies d'inquiétude et d'incertitude.
Il l'avait prise dans ses bras, et l’avait embrassé sur le front puis il lui avait dit “ce n'est pas grave rendors-toi on s'occupe de tout , oublie“.
A cet instant, un soulagement profond s'était emparé d'elle. La conversation s'était déviée vers d'autres sujets, comme si rien ne s'était passé.
Leur séparation approchait, ils se rapprochaient de l'arrêt de bus. Alors qu'ils marchaient, il se retourna brusquement. Johanna fit quelques pas puis se retourna, le voyant de dos. Il lui dit précipitamment ne vient pas, puis elle l’entendit dire : « Ah, je ne peux pas, je n'y arrive pas... pas maintenant... ah oui, voilà, c'est mieux. »
Puis, il revint vers elle. Elle lui demanda, perplexe : « Qu'est-ce qui t'arrive ? » Il prétexta avoir eu quelque chose dans l'œil. Amusée, elle se moqua en disant qu'il parlait tout seul, mais au fond d'elle, à présent, elle persistait à penser qu'il avait sûrement un appareil de communication, et que c’était probablement cette “montre”.
Elle se sentait extrêmement bien avec lui, en sécurité. Pourtant, ce n'était pas dans sa nature d'aller vers le premier venu. Mais avec lui, elle se sentait étrangement à l'aise. Il était joyeux, la faisait beaucoup rire. Elle avait l'impression de le connaître depuis toujours. Et lorsque Johanna parlait, il l'écoutait avec une grande attention, une compassion profonde. Il était tendre et doux, et elle ressentait l'honnêteté dans chacun de ses gestes.
Il lui annonça qu'il s'apprêtait à entreprendre un voyage très lointain, mais qu'ils se reverraient. Intriguée, Johanna lui posa la question : « Dans combien de temps ? Un mois, six mois, un an, deux ans, dix ans ? » Il rejeta chacune de ses suppositions, affirmant que ce ne serait pas dans ces délais. Finalement, il admit, avec une pointe de tristesse dans le regard, qu'il pourrait se passer vingt ans, peut-être moins. Ses mots portaient une réelle mélancolie, et à ce moment-là, Johanna le prenait certainement pour un rêveur invétéré.
Alors qu'ils approchaient de l'arrêt de bus, la tristesse de devoir le quitter l'envahit. Il la ressentit et la prit dans ses bras. À ce moment-là, elle se laissa aller complètement, abandonnant sa carapace habituelle. Elle le regarda dans les yeux et il sourit. Dans ce bref instant, une connexion profonde sembla se former entre eux, et il semblait extrêmement satisfait.
Il lui dit qu'il ne partirait que le lendemain soir et qu'ils pourraient se revoir si elle le voulait, qu'elle pouvait l'appeler. Cependant, il ajouta : « Mais je sais que tu ne le feras pas. »
Le bus approchait, et Johanna gravit les marches. Cependant, elle ne put s'empêcher de se retourner brusquement, de le rejoindre à nouveau. Elle lui glissa à l'oreille : "Je t'aime." Cette émotion sincère jaillissait, inexplicable mais profondément ressentie.
Lorsqu'elle monta dans le bus, les larmes coulèrent sans qu'elle puisse les contrôler, une déferlante de sentiments qu'elle ne pouvait déchiffrer. Un amour étrange, venu de nulle part, pour un homme qu'elle avait rencontré seulement quelques heures plus tôt.
Deux jours après, elle tenta de le rappeler, mais le délai qu'il avait évoqué était passé. Son message sur son répondeur n'obtint jamais de réponse.
Une fois chez elle, Johanna avait pris le téléphone pour appeler une amie proche.
Elle avait partagé avec elle tous les détails de cette étonnante rencontre.
Plus tard, lorsque les souvenirs refirent surface dans l'esprit de Johanna, elle décida de prendre contact avec cette amie d'autrefois pour voir si elle aussi avait gardé en mémoire certains éléments.