Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski E-Book

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis

Dernier grand roman de F. M. Dostoïevski (1821-1881) Les Frères Karamazov paraissent en revue de 1879 à 1880 dans Le Messager russe.

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski

Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.

A propos de l’Encyclopaedia Universalis :

Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.

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Seitenzahl: 35

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782852294806

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Encyclopædia Universalis.

Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Les Frères Karamazov, Fiodor Dostoïevski (Les Fiches de lecture d'Universalis).

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LES FRÈRES KARAMAZOV, Fiodor Dostoïevski (Fiche de lecture)

Dernier grand roman de F. M. Dostoïevski (1821-1881) Les Frères Karamazov paraissent en revue de 1879 à 1880 dans Le Messager russe. À mesure des livraisons, le succès va grandissant, renforcé par les lectures qu’en donne l’écrivain aux soirées littéraires du moins dans le public car la presse réagit en fonction de ses convictions démocrates ou conservatrices. Les attentats terroristes se multiplient, les pendaisons aussi. L’empereur Alexandre II est déjà condamné par le Comité exécutif des révolutionnaires de Terre et Liberté. L’œuvre racontait la mise à mort du père, la rébellion sanglante des fils, et tentait de les conjurer. Elle venait à point nommé.

• Un roman-bilan

Les trois frères du roman, Dmitri, Ivan et Aliocha, représentent, à eux tous, la convergence de trois lignes de la création antérieure. Avec Ivan, le révolté suprême, Dostoïevski poursuit l’interrogation sur l’existence de Dieu, « la grande question qui l’a tourmenté sa vie entière ». Ivan appartient à ces invectiveurs du Ciel au nom de la raison et de la justice que sont « l’homme du Sous-Sol », le Raskolnikov de Crime et châtiment, l’Hippolyte de L’Idiot, le Kirillov et le Stavroguine des Démons, le Versilov de L’Adolescent. Toutefois, la rébellion d’Ivan est plus profonde, plus radicale : dépassant le simple refus de Dieu affiché par les athées des œuvres antérieures, elle nie le sens même de la création divine et veut lui en donner un qui soit humain. Le monde est déclaré injuste – Camus dira absurde – surtout si on considère la souffrance inadmissible des innocents que Dieu autorise. À cet effet, Ivan a collationné dans la presse, comme le fit Dostoïevski dans son Journal d’un écrivain de 1876-1877, toute une série de cas d’enfants martyrs. De son côté, Aliocha Karamazov, qui a élu dans son cœur le saint starets Zossime et écoute Ivan exposer sa révolte, incarne la foi dans le Christ, sereine, plus épanouie que celle de Dostoïevski, converti depuis son séjour au bagne mais demeuré « enfant du doute », comme il l’écrivait en 1854. Aliocha et Zossime, hommes de Dieu affermis et pratiques, couronnent la lignée des êtres de lumière, héroïnes et héros chrétiens des romans antérieurs : Sonia Marmeladova, le prince Mychkine, le starets Tikhone et l’errant Macaire. Dmitri, enfin, incarne l’homme double, écartelé entre « l’abîme de Sodome » et « l’idéal de la Madone ». Il est ce Grand Pécheur dont Dostoïevski a voulu écrire la vie de 1869 à 1871, vaste projet sur l’athéisme abandonné et matrice des Démons, de L’Adolescent et des Frères Karamazov. Le rêve secret du romancier était d’explorer un « homme-univers » en qui auraient été enfermées toutes les expériences que peut vivre l’humanité. Aussi, dans ce dernier roman, va-t-il étaler géométriquement ce qu’il appelle la « largeur » (Montaigne aurait dit vastité) de l’homme selon deux structures croisées. L’une, verticale, est la filiation, déjà présente dans L’Adolescent et Les Démons ; l’autre, horizontale, est la fratrie, qui incarne l’âme russe dans ses potentialités antagonistes. Le dénominateur commun demeure « la force karamazovienne », portant à incandescence les aspirations bonnes ou mauvaises de la vie. Ainsi, sans rompre avec l’infinie complexité et la mobilité de l’être, ce que Rozanov a excellemment formulé en opposant Tolstoï, « le peintre de la vie dans ses formes et ses achèvements », à Dostoïevski, « l’analyste du mouvement dans la vie et l’esprit de l’homme », l’écrivain parvient enfin à l’unité.