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Des nombreux traités que le Grec Épicure (341-270 av. J.-C.), un des auteurs les plus prolixes de l’Antiquité, écrivit sur la nature, il ne reste que trois lettres de présentation de sa pensée qui nous sont parvenues grâce au doxographe Diogène Laërce.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Lettres d'Épicure
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2017
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341011716
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Lettres, Épicure (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Des nombreux traités que le Grec Épicure (341-270 av. J.-C.), un des auteurs les plus prolixes de l’Antiquité, écrivit sur la nature, il ne reste que trois lettres de présentation de sa pensée qui nous sont parvenues grâce au doxographe Diogène Laërce. Si étudier la nature est important, ce n’est pas tant en vue de constituer une science physique, au sens moderne du terme, que pour connaître les mécanismes à l’œuvre dans la matière afin de pouvoir se débarrasser des craintes – de la mort et des dieux – que ne peut manquer d’engendrer l’ignorance. La cohérence de la pensée d’Épicure apparaît ainsi dans ce résumé que les disciples devaient toujours avoir à l’esprit : le monde infini et éternel est explicable, et le comprendre est la seule possibilité que nous ayons de pouvoir mener une vie heureuse.
Épicure. Avec Épicure (341-270 avant J.-C.), le matérialisme devient un système où la description «atomiste» du monde guérit l'homme de ses peurs en le menant sur la voie de la sagesse et du plaisir. Le Philosophe Épicure (à droite du document). Miniature de l'école napolitaine, vers 1460. Collection privée. (AKG)
La lettre à Hérodote, la plus longue qui nous a été transmise, est consacrée à la physique, l’une des trois parties de la philosophie. Ses buts sont éthiques et elle prend appui sur une canonique (qui avec l’éthique et la physique constituent la philosophie) lui permettant de formuler les critères du vrai. Sans commencement ni fin, composé d’atomes en nombre infini et de vide illimité, l’univers existe depuis toujours. Les corps étant infinis, il y a aussi une infinité de mondes séparés par des intermondes dans lesquels les dieux consacrent leur vie de loisir à l’amitié. Petits corps invisibles, insécables, immuables, sujets à une déviation spontanée ou clinamen, les atomes, ne possédant aucune qualité, différant par leurs formes, dont le nombre est « indéfini », leurs grandeurs, leurs poids, sont constitutifs de tous les autres corps et à l’origine de tous les phénomènes auxquels nous avons accès. Qu’il analyse la théorie de la perception, dont il donne une explication originale opposée aussi bien à celle de Démocrite qu’à celle de Platon, qu’il élabore une théorie de l’âme, matérielle et mortelle, qu’il spécule sur l’origine des langues, Épicure revient toujours à sa conception du monde corporel formé d’atomes, comme à la seule théorie susceptible de nous libérer des mythes à l’origine de nos illusions, de nos craintes, de nos malheurs. « L’ataraxie consiste à être délivré de toutes les craintes, en observant constamment le souvenir des vues d’ensemble et des doctrines principales que nous avons enseignées sur la nature. »
La lettre à Pythoclès, dont l’authenticité a parfois été contestée, est une application de la physique aux « météores » (foudre, cyclones, tremblements de terre, vent, pluie, arcs-en-ciel...), c’est-à-dire à tous les phénomènes qui nous étonnent et qui donnent lieu à des superstitions pourvoyeuses d’insécurité et de craintes infondées. C’est par superstition que les hommes s’imaginent que les cieux et les dieux leur envoient des signes sur lesquels ils devraient régler leurs vies. Enfin, la dernière lettre, à Ménécée, résume l’essentiel de la doctrine morale d’Épicure. Elle renferme la doctrine du « quadruple-remède » (tetrapharmakos) formulée par Philodème dans Contre les sophistes et contenue dans les quatre premiers fragments des Maximes capitales : « Le dieu n’est pas à craindre ; la mort ne donne pas de souci ; et tandis que le bien est facile à obtenir, le mal est facile à supporter. »