Liens subtils dans l’espace-temps - Marie T. Carlevaris - E-Book

Liens subtils dans l’espace-temps E-Book

Marie T. Carlevaris

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Beschreibung

Héritière d’un peintre vénitien et confidente d’âmes créatrices, une jeune femme de la Vénétie voit son destin s’écrire au fil des lieux et des rencontres. Mariée à Venise, puis installée dans le bouillonnement intellectuel du Quartier latin à Paris, elle s’envole ensuite pour Ubud, à Bali, où chaque paysage devient une énigme à déchiffrer. Au gré de ses voyages et de ses expériences, elle se confronte à des questionnements profonds qui la mènent à une révélation : le passé et le présent s’entrelacent en une trame invisible, tissant des liens insoupçonnés entre les âmes, les époques et les mondes. Une quête, où art et mystère se conjuguent pour redéfinir le sens de l’existence.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Marie T. Carlevaris est convaincue que l’art, transmis à travers les siècles, porte des messages essentiels. Son œuvre explore les liens entre différents lieux et époques, souvent relayés par l’art. Sa découverte, en tant que descendante d’un grand peintre, a enrichi son parcours. Elle l’a approfondi en rencontrant par hasard cet ancêtre dans les milieux où il a vécu, ainsi qu’à Venise, où il repose.

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Seitenzahl: 136

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Liens subtils dans l’espace-temps

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Marie T. Carlevaris

ISBN : 979-10-422-6647-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À mes enfants, Alexandre et Hélène, avec amour.

À mes parentes, Elda et Oreste, avec gratitude.

À Jean Testanière, avec reconnaissance.

À Luca Carlevarjis, en souvenir.

 

 

 

 

 

De la même auteure

 

 

 

– Les choix, roman, février 2025, Book Envol Éditions.
– Stop au Mariage ! roman, février 2025, 9 Éditions.
– Chimères, nouvelles, février 2025, Édilivre.
– Argent et trahison, polar, février 2025, Édilivre.
– Les chercheurs, roman, février 2025, Édilivre.
– Deux femmes hors la loi, polar, février 2025, Édilivre.
– Une romance d’aujourd’hui, roman, février 2025, Édilivre.
– Le dessous d’une illusion, roman, février 2025, Édilivre.
– Sur le chemin – Femmes et hommes à la recherche de l’amour, roman, février 2025, Le Lys Bleu Éditions.
– Le sens de sa vie, essai, 2025, Édilivre.
– Pourquoi je suis un assassin, polar, concours Quai des Orfèvres.

 

2015–2016 – Sur les plateformes, en librairie et chez l’auteure

 

– Trahison et changement, essai, ESA Éditions, 2015 (disponible chez l’auteur).
– Lois de la vie, lois de l’esprit, essai, Société des Écrivains, 2015.
– Le kaléidoscope de la vie, récit autobiographique, Société des Écrivains, 2016.
– Moi, L., pilote et dépressif, roman, Société des Écrivains, 2015 (fait réel).
– La Fillette au bois de l’ogre, roman, Société des Écrivains, 2015 (fait réel).
– Les histoires d’Hélène, jeunesse, Société des Écrivains, 2016.

 

 

 

 

 

Terres de Vénétie

 

 

 

Elle avait vécu dans une petite ville de la Vénétie, conservatrice et catholique, dominée par sa cathédrale et le château de l’Évêque en haut de la colline. Entourée de collines douces à la végétation variée, cette bâtisse donnait accès en un quart d’heure au silence des pentes verdoyantes, aux sentiers en terre battue bordés d’arbustes. Un peu plus loin, il y avait les collines du Prosecco, le vin blanc, sec, légèrement pétillant, semblable au champagne devenu fameux dans le monde.

 

Aussi bien la nature que les immeubles, récents ou anciens, étaient beaux, bien tenus : tout le monde semblait avoir un sens esthétique inné et ce n’était pas une question d’argent. Même les bâtisses modestes étaient jolies, peintes en couleurs vives, aux volets en contraste harmonieux, un pot de fleurs ou une plante verte, posée sur l’appui de la fenêtre. C’était une règle : faire du beau.

 

C’était aussi une règle d’être discret, de faire silence, surtout à l’heure de la sieste et le soir. Les rares jeunes devaient se retrouver quelque part loin des habitations pour se parler, pour écouter de la musique. Mais il n’y avait plus beaucoup de jeunes : presque tous étaient partis, les rares qui y étaient nés. En effet, les habitants ne faisaient plus d’enfants, ou presque plus.

 

La crèche neuve était fermée, jamais ouverte, faute d’enfants. On disait qu’ils coûtaient cher, qu’il n’y avait pas de sécurité de l’emploi, que les femmes devaient travailler et donc auraient eu du mal à élever un ou plusieurs enfants. Peut-être même qu’ils étaient un facteur de désordre et de bruit. Par exemple, il était interdit de jouer au ballon derrière son immeuble, à cause du bruit qui dérangeait.

 

La plupart des boutiques avaient fermé faute de clients. Il n’y avait que les supermarchés et les boulangeries qui continuaient à travailler correctement. L’école élémentaire avait peu d’élèves. L’école privée des sœurs avait fermé. Ce n’était plus qu’un couvent. Le seul lieu à s’étendre et à avoir toujours un peu de fréquentations était le cimetière, soigné, agréable, un havre de paix, avec ses hauts cyprès et ses châtaigniers.

 

Cette petite ville était Vittorio Veneto, nichée dans le nord de la Vénétie, ville au charme intemporel, située entre les collines verdoyantes et les contreforts des Alpes. Ses ruelles pavées, son architecture ancienne et son atmosphère paisible en font un lieu propice à la réflexion et à l’inspiration littéraire. Divisée en deux quartiers principaux, Cèneda et Serravalle, fusionnés en 1866 pour former la ville actuelle, Vittorio Veneto conserve une âme historique empreinte de mystère.

Vittorio Veneto est célèbre pour avoir été le théâtre de la bataille décisive de la Première Guerre mondiale qui porta son nom. Les cicatrices de cette époque restent gravées dans les mémoires locales et marquent l’identité du lieu. Le Museo della Battaglia, au cœur de la ville, conserve des archives et objets témoignant de cet épisode crucial.

Une architecture qui raconte : le quartier de Serravalle, avec ses palais de style vénitien gothique et Renaissance, semble tout droit sorti d’un autre siècle. Ses ruelles étroites, bordées de maisons anciennes ornées de fresques fanées, conduisent à la Piazza Flaminio, une place centrale où l’église Santa Maria Nova domine avec son élégance austère.

De l’autre côté, Cèneda révèle un charme plus bucolique, centré autour de sa cathédrale, la Cattedrale di Santa Maria Assunta, et du château de San Martino, perché sur une colline voisine. Ces deux quartiers, séparés par des siècles d’histoire et par le cours de la rivière Meschio, témoignent de la dualité fascinante de Vittorio Veneto.

Les environs de la ville offrent des paysages à couper le souffle. Les collines de Prosecco, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, déploient leurs vignobles en terrasses, où des générations de vignerons ont cultivé un art de vivre unique. Les montagnes environnantes, notamment le Monte Pizzoc, offrent des sentiers escarpés menant à des points de vue spectaculaires sur la plaine de la Vénétie.

C’est une ambiance propice à l’introspection : dans ce décor pittoresque, Vittorio Veneto semble suspendue dans le temps, baignée par la lumière dorée du soleil italien. Les cafés traditionnels des places accueillent les locaux et visiteurs, où les conversations s’entrelacent avec le bruit des cloches d’église et le murmure de l’eau des fontaines. La ville invite au calme et à la réflexion.

 

La fille de Venise était née là, dans cette petite ville qu’elle trouvait étouffante quand elle était très jeune, mais qu’elle trouva très belle plus tard, à la maturité. Venise l’avait vue s’épanouir, s’ouvrir au monde, aux autres, se libérer des complexes et des interdits des parents, du groupe, des voisins. Venise était tout le contraire de Vittorio Veneto comme atmosphère : lascive, permissive, onirique.

 

Elle était partie à Venise à l’université et puis à Nice avec une bourse d’études. Nice la belle l’avait enchantée : les palmiers, la plage, le ciel bleu presque toujours, la majesté des architectures. Mais avant Nice, elle avait vécu quatre ans à Venise, s’était imprégnée de sa culture toute particulière, de la nonchalance et de la grâce, de la lenteur et du farniente, aussi.

 

 

 

 

 

Le mariage

 

 

 

La fille de Venise avait fini par s’y marier seulement pour échapper à son milieu et à sa famille : les pauvres père et mère avaient été déçus par son choix et par sa hâte de se marier. Un mariage en petit comité à Venise, à l’Église San Giorgio Maggiore, face à la place San Marco, avec un cortège de gondoles. C’était magnifique et romantique. San Giorgio Maggiore, l’une des îles les plus emblématiques de Venise, est un lieu à la fois spectaculaire et empreint de sérénité, idéal pour célébrer un mariage. Dominée par la majestueuse basilique San Giorgio Maggiore, chef-d’œuvre du maître architecte Andrea Palladio, l’île est un écrin parfait pour un couple qui souhaite unir leurs destins dans un cadre empreint d’histoire et de beauté.

La basilique, avec sa façade de marbre blanc élégamment sculptée et son intérieur baigné de lumière naturelle, offre une atmosphère sacrée et raffinée. Le mariage se tenait sous la nef imposante, avec ses colonnes corinthiennes et son plafond voûté, tandis que le chœur derrière l’autel offre une vue imprenable sur les œuvres d’art Renaissance, comme celles de Tintoretto.

Autour de la basilique, les jardins paisibles et les quais bordés d’eau permettent d’organiser une réception en plein air. La lagune de Venise servant de toile de fond, de nombreuses photos furent prises en ce lieu.

Le clocher de San Giorgio, accessible en ascenseur, avait offert aux invités un moment magique, leur permettant de contempler un panorama exceptionnel sur la cité des Doges, avec ses canaux sinueux et ses palais enchâssés dans l’eau.

L’arrivée des mariés fut un moment théâtral : en gondole décorée de fleurs, ils traverseraient la lagune avant de débarquer sur l’île, acclamés par leurs proches. San Giorgio Maggiore incarne ainsi une parfaite alliance de romantisme, de prestige et de beauté intemporelle, faisant de ce mariage un événement inoubliable.

 

Puis le repas de noces avait eu lieu à Torcello, l’île où se trouvait le restaurant-hôtel Cipriani, où avait séjourné Hemingway, in memoriam : son mari étant écrivain et critique d’art, de vingt ans plus âgé qu’elle, tenait à un lieu symbolique, chargé de mémoire significative.

L’île de Torcello, située dans la lagune de Venise, est un lieu empreint de mystère et de beauté sauvage, offrant un cadre parfait pour un roman. Contrairement à l’effervescence de Venise, Torcello est une oasis de calme, peuplée par une poignée d’habitants et dominée par la nature. Torcello est l’une des premières îles habitées de la lagune, riche en histoire, mais presque déserte aujourd’hui. Les ruines d’anciennes églises et les édifices médiévaux rappellent son âge d’or, mais la végétation reprend doucement ses droits.

Les roseaux bordent les canaux tranquilles, et les champs de fleurs sauvages s’étendent à perte de vue, créant une ambiance à la fois romantique et nostalgique. La place centrale, dominée par la basilique Santa Maria Assunta, est entourée d’une atmosphère paisible, loin du tumulte touristique. Le Pont du Diable, une arche de pierre sans parapet, ajoute une touche de mystère à l’île, évoquant des légendes anciennes.

L’hôtel Locanda Cipriani, fondé en 1934 par Giuseppe Cipriani, est un lieu iconique sur l’île. Ce petit établissement combine l’élégance rustique à une simplicité raffinée. Avec ses murs blanchis à la chaux, ses volets verts et ses jardins luxuriants, il semble figé dans le temps. Hemingway y a séjourné dans les années 1940 et 1950, y écrivant des passages de Par-delà le fleuve et sous les arbres (Across the River and Into the Trees).

Hemingway, amateur de chasse et de pêche, appréciait particulièrement le calme de l’île et sa proximité avec la nature. Il partait souvent en barque dans la lagune à l’aube, son fusil à la main, ou restait des heures à écrire dans la lumière douce du jardin. Les habitants se souvenaient de lui comme d’un homme imposant, mais discret.

L’intérieur de la Locanda est chaleureux et intime : des sols en terre cuite, des meubles en bois patinés, des rideaux en lin qui dansent sous la brise légère. La salle principale du restaurant s’ouvre sur un jardin verdoyant où des tables sont dressées sous des tonnelles de vigne.

L’air embaume le jasmin et les herbes aromatiques, créant une atmosphère idyllique. C’est là à l’extérieur que furent dressées les tables du repas de noces. Parmi les spécialités locales : risotto de fruits de mer, anguilles grillées et, bien sûr, le célèbre Bellini, cocktail à base de prosecco et de purée de pêche blanche.

 

Les gondoles sur l’eau par une belle journée du début septembre faisaient claquer l’eau comme une musique et les vagues scintillaient au soleil. Elle avait choisi une robe dans le style Botticelli, qui ne ressemblait en rien aux robes de marié classiques. Un grand chapeau blanc portait des rubans en velours de couleurs tendres qui pendaient longs à l’arrière.

Elle était heureuse, non tant pour le mariage, mais comme pour une libération, et surtout pour la beauté qui l’entourait de toutes parts. Elle dit à son père enthousiaste :

— C’est la plus belle journée de ma vie !

Le pauvre père avait ressenti cela comme une offense, comme si toute l’existence précédente avec lui n’avait pas été à la hauteur de ce bonheur. Elle avait su cela des années plus tard, quand sa mère le lui raconta.

Papa était très beau : en costume bleu marine et cravate bleue à boules blanches, il avait une distinction naturelle. Il semblait se réjouir de l’événement, mais en fait, il en souffrait : sa fille s’était enfuie dès qu’elle avait atteint la majorité, puisqu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Mais il faisait bonne figure, il souriait, pour ne pas gâcher la fête. Sa mère était de bonne humeur aussi, il le fallait bien.

 

 

 

 

 

La vie à Venise

 

 

 

Pour la fille de Venise, c’était le début en fanfare de sa fuite en avant, de ses étourderies, de ses bonheurs, de ses erreurs, de ses déceptions, de ses trahisons et des mensonges, tout ce qu’elle ignorait auparavant. Elle était naïve, mais était convaincue d’en savoir beaucoup parce qu’elle était une très bonne élève, lisait plein de livres et soutenait des discussions à bâton rompu avec son écrivain de mari poli glotte, qui lui reconnaissait un bon cerveau, mais de l’immaturité, naturellement.

Que savait-elle du monde, des gens, sortie de son petit Vittorio Veneto claustral, au calme pieux, au silence monacal, au conformisme provincial et paysan ?

De prodigieuses disputes eurent lieu entre les époux, mais aussi des fêtes arrosées, des excursions dans Venise, ponctuées de haltes aux bars pour un verre et un amuse-gueule, comme c’est la coutume dans la cité lagunaire. Des amis peintres, galeristes, scénaristes se joignaient. C’était une bande bohème intello qui ne manquait pas d’intérêt. Pour la première fois, elle rata un examen à l’Université…

Ils allaient parfois cueillir les moules accrochées aux rochers du côté de la mer au large et ramasser des coquillages, puis ils rentraient cuisiner de délicieux risottos avec huile d’olive, ail, persil et les fruits de mer, accompagnés d’un bon blanc frais. Nieta, la femme du peintre Amedeo Renzini, qui était l’ami le plus proche de son mari, buvait du vin et fumait à longueur de journée, assise à la table de sa cuisine, dont la fenêtre en étage élevé donnait sur un square. Elle disait se sentir comme une mouche dans une bouteille de lait, les jours de brouillard… Lui, il buvait en se promenant d’un bar à l’autre et fumait des gitanes, sans apparemment en souffrir le moins du monde.

Amédeo Renzini était un bel homme bien bâti, en forme, toujours gai, souriant, doté d’humour, charismatique et naturellement charmeur. Sa femme se sentait vieille à côté de lui, qui séduisait des femmes de tous âges, à partir des étudiantes universitaires. Elles tombaient toutes sous son charme. Quand sa fille de 17 ans, Anna, célibataire, étudiante, se trouva enceinte, son commentaire fut : « Ah, ça veut dire qu’elle est en bonne santé ! », riant.

Sa pauvre femme finit par se noyer accidentellement dans la mer après un copieux repas bien arrosé. En 2017, Venise a organisé une « mostra » en honneur du centenaire de la naissance de Renzini, avec une exposition de ses œuvres. La fille de Venise en avait reçu trois en cadeau, qu’elle avait donné à ses parents.

 

Le couple habitait à l’île de la Giudecca, en face de San Marco : l’île située au sud de Venise est une oasis de calme face à l’agitation de la célèbre place Saint-Marc. C’est un lieu à la fois pittoresque et authentique, empreint de charme vénitien, parfait pour un jeune couple marié cherchant un cadre romantique et paisible.