Lulu et l'arbre blessé - Benedicte Roubert - E-Book

Lulu et l'arbre blessé E-Book

Bénédicte Roubert

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Beschreibung

Tandis qu'il se promène dans la forêt, Lulu n'est pas au bout de ses surprises !

Dans les Landes vers 1900.
Le jeune Lucien, surnommé Lulu, aime profondément la forêt. Avec ses amis Arthur et Émile il en connaît chaque arbre et la traverse avec bonheur pour se rendre chaque jour à l’école.
Mais un jour une terrible découverte va tout changer : les arbres sont tout à coup victimes d’un mystérieux agresseur, et leurs blessures bouleversent Lulu. Il n’a plus qu’une idée en tête : sauver sa forêt en découvrant le responsable, même s’il doit pour cela affronter un danger inconnu !

Une histoire adorable pour les enfants.

EXTRAIT

Plus les trois amis avançaient dans cette partie de la forêt et plus ils remarquaient des trous dans les arbres. Ces encoches semblaient régulières comme si la maladie avait frappé soudainement les pins de cette partie de la forêt. Émile en distingua d’autres qui leur étaient inaccessibles car elles se trouvaient en hauteur sur le tronc. Une sorte de malaise envahit les enfants comme si leur forêt était soudainement devenue souffrante et triste. Lucien ne pouvait s’empêcher de toucher l’encoche de ses doigts et de parler aux arbres comme pour les rassurer.
— Je vais vite aller le dire à mon père, s’écria Arthur. Je suis certain qu’il aura une explication.
— Non, surtout pas, répliqua aussitôt p’tit Lulu avec une pointe de fougue dans la voix. C’est notre secret. Nous ne pouvons pas le partager pour le moment. C’est à nous de comprendre pourquoi tous ces pins sont malades. Il est tard, nous devons retourner au village car nos parents vont s’inquiéter mais dès demain, nous allons nous occuper de notre belle forêt.
— Oui, tu as raison, p’tit Lulu, renchérit Émile. Faisons un pacte !
Les trois enfants placèrent la main gauche sur les racines d’un pin blessé par l’encoche et se promirent de trouver une solution pour les soigner. Puis, ils coururent à toute vitesse pour retrouver leurs maisons.

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Seitenzahl: 34

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Bénédicte Roubert (textes)

Éloïse Mingot (illustrations)

Lulu et l’arbre blessé

ISBN : 978-2-37873-854-9

Collection Saute-mouton

ISSN : 2610-4024

Dépôt légal : janvier 2020

© 2020 Couverture Éloïse Mingot pour Ex Æquo

© Illustrations Éloïse Mingot

© 2020 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

Toute modification interdite

Éditions Ex Æquo

6 rue des Sybilles

1

Dans un petit village jouxtant une gigantesque forêt, vivait un garçonnet nommé Lucien. Ses parents l’appelaient p’tit Lulu car il ne semblait pas grandir comme les autres enfants de son âge. Ses pantalons usés et rapiécés étaient les mêmes depuis plusieurs saisons et il n’avait connu que deux paires de souliers depuis sa naissance. En dépit de sa petite taille, p’tit Lulu était un enfant joyeux et très espiègle. Lucien avait gagné le respect de tous les autres enfants car il détenait le titre du championnat de billes du village. Il revenait de l’école le sac rempli de billes de terre, occasionnant l’admiration de tous ses camarades. Aussi, tous les garçons, même plus âgés, venaient demander à p’tit Lulu des conseils pour mieux viser ou sortir toutes les billes des adversaires.

Le matin, Arthur et Émile passaient devant la maison de petit Lulu et sifflaient trois fois pour annoncer le départ pour l’école. Les trois garçons devaient ensuite parcourir près de six kilomètres à pied pour se rendre à l’école communale de la ville voisine. C’était pour p’tit Lulu un moment privilégié pendant lequel il chahutait avec ses camarades ou préparait son équipe pour le jeu des six buts. Arthur et Émile avançaient plus vite en jouant à saute-mouton mais Lucien avait toujours eu des difficultés à exceller dans ce jeu en raison de sa taille. Son activité préférée consistait à remplir le sac en lin confectionné par sa mère de glands fraichement tombés à l’orée du bois. Ces glands permettaient aux jeunes garçons de s’entraîner aux billes en perfectionnant leurs lancers et leurs techniques.

Sur le chemin du retour de l’école, Lucien retrouvait ses deux compères pour effectuer la longue marche qui le séparait de son petit village. Les garçons se hâtaient car ils devaient tous trois aider leurs parents à s’occuper des brebis. Mais comme à chaque fois, Lucien provoquait ses amis avec un sourire taquin :

— Le dernier au grand chêne est un poltron !

Alors, Lucien, Arthur et Émile se lançaient dans une course effrénée en s’enfonçant dans la forêt pour atteindre le vieux chêne. Comme à chaque fois, c’est Émile qui gagnait la course avec ses longues jambes cagneuses qui lui permettaient beaucoup d’avance. Une fois au chêne, les amis aimaient essayer d’en faire le tour en se donnant la main.

— Vous croyez qu’il a quel âge cet arbre ? demanda Émile.

— À mon avis, il a plus de cent ans, répondit p’tit Lulu.

— Mais bien sûr qu’il a plus de cent ans ! Il a même peut-être mille ans ! Regardez, on ne peut même pas en faire le tour avec nos six bras, renchérit Arthur

— Mille ans, ça veut dire que des hommes préhistoriques se sont abrités dessous comme nous ? questionna Lucien.

— Mais non, gros benêt, pouffa Arthur. Les hommes préhistoriques n’existaient plus depuis bien longtemps à cette époque. Tu n’écoutes donc rien de ce que dit l’instituteur ?

— Mais si, j’écoute, flûte alors, s’agaça Lucien. Mais en fait aujourd’hui en classe, je recomptais dans ma tête toutes les billes que j’ai gagnées à la récréation. Vous avez vu quand j’ai piqué les deux calots d’Albert ?

— Un peu qu’on a vu, répondit Émile en sifflant d’admiration. Dis, tu ne voudrais pas nous les montrer ?

— Non, coupa Arthur. On n’a pas le temps. Nous devons rentrer à l’airial{1} pour rentrer les brebis à la bergerie.

— Oh, Arthur, ne sois pas si timoré, sourit Lucien. Il y en a juste pour quelques minutes.