Ma vie sur GaÏa - Gilianne Fortin - E-Book

Ma vie sur GaÏa E-Book

Gilianne Fortin

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  • Herausgeber: PLn
  • Kategorie: Ratgeber
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2023
Beschreibung

Le sujet de ce troisième livre lui fut inspiré lors d'un voyage au mont Shasta, en Californie, en 2015. C'est lors d'une activité de méditation guidée que surgit ce livre avec le titre correspondant à une chanson entendue ce matin-là. Puis, d'autres titres de chansons émergèrent au fil des semaines. C'est à partir de ces titres et du contenu des chansons que se précisa l'histoire.
Avec authenticité et humilité, l’autrice livre un récit vrai et qui saura, elle l’espère, inspirer, à travers les évènements, les synchronicités, les apprentissages réalisés. Bien que n’ayant pu compter que sur elle-même, l’autrice a su trouver des alliés de taille tels que la nature, avec ses modèles de fonctionnement et l’être divin qui vibre en nous.
Gaïa existe pour que l’on puisse faire un apprentissage dans le monde de la matière, découvrir que nous sommes tous assujettis aux mêmes lois et que nous ne sommes pas seuls. Ainsi, nous pourrons créer le monde auquel nous aspirons.


À PROPOS DE L'AUTEURE

Gilianne est une autodidacte, animée d'une grande passion pour la vie avec la volonté d’être heureuse, qui a été façonnée par l’acquisition des connaissances reliées aux lois universelles ainsi que par l’observation et l’expérience. Durant plusieurs années, elle partagea ses découvertes en consultations individuelles, dans des conférences ainsi que dans deux ouvrages. Aujourd’hui, elle favorise l’accompagnement et le ressourcement dans la nature.

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Gilianne Fortin

 

Ma vie sur Gaïa

 

 

 

Je suis un être d’amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour commentaires ou pour commander : [email protected]

 

Couverture et mise en page : Ecoffet M.Scarlett Webdesign

 

Photographe : Lise Labonté

 

Toute représentation partielle ou totale est interdite sans le consentement explicite de l’auteur.

 

Téléphone : 418-271-6578

 

Courriel : [email protected]

Introduction

 

Au milieu des années cinquante de notre ère, j’arrive sur Terre. Mais d’où exactement? Du ciel, d’un autre monde, d’une vie antérieure passée sur terre, d’une autre planète? Je ne sais pas, mais les astronomes estiment qu'il y a entre 100 milliards et 200 milliards de galaxies dans l'univers connu. Une seule galaxie, comme la Voie lactée, celle dont on fait partie peut contenir plus de 200 milliards d'étoiles qui représentent moins de 1 % de la totalité des étoiles présentes dans notre galaxie. La Voie lactée fait partie d'un énorme superamas de galaxies, qui constitue l'une des plus grandes structures connues de l'Univers. Et nous serions les seuls êtres vivants…je ne pense pas. Je sais aussi que la planète où je vis est appelée Gaïa. Ce nom serait issu de la mythologie grecque. Gaïa serait la mère des dieux celtes et en même temps la mère des humains. Cette planète existerait pour qu’on puisse faire un apprentissage dans le monde de la matière. Elle servirait d’école de développement où tous les êtres sont assujettis aux mêmes lois.

 

Le terme Gaïa a aussi utilisé par les courants du New Âge pour appeler l’humanité à considérer la planète Terre comme une entité consciente et vivante, incluant tous les êtres humains qui s’y trouvent. Elle puise son énergie dans tout l’Univers et dans la source universelle et poursuit sa propre évolution avec toutes les créatures qu’elle héberge. Aujourd’hui, on utilise de plus en plus le nom Gaïa pour désigner la Terre.

 

La Terre a connu de grands bouleversements depuis son origine. Il semble que les premières formes humaines ayant foulé le sol terrestre vivaient en harmonie avec la planète.  Elles vénéraient spontanément la nature et respectaient ses divers milieux. Elles savaient honorer chaque espèce pour les bienfaits qu’elles en retiraient. Elles avaient conscience des règles de la vie et du rôle que devaient jouer les différentes espèces. Elles agissaient au meilleur de leur intérêt personnel et pour le bien-être de tous. Elles invoquaient même les ancêtres pour acquérir leur sagesse. Ainsi, Gaïa est devenue une terre où il faisait bon vivre.

 

Mais ce n’est plus le cas. Depuis des millénaires, le mode de vie des habitants est centré presque uniquement sur des préoccupations matérielles, ce qui en fait une planète où il n’est pas facile de vivre.

Au fil des années, plusieurs humains ont pris conscience des changements à apporter pour vivre en harmonie sur Gaïa. L’être humain a commencé à étendre sa conscience, à dépasser son ego, sa propre création mentale, et à redécouvrir le processus d’éveil à sa véritable nature. C’est le chemin sur lequel je progresse actuellement.

Mon arrivée sur Gaïa n’est pas facile pour moi et je commence ma vie remplie d’une grande tristesse et souffrant d’un manque d’amour. Plus tard, j’attire des expériences douloureuses et vis de nombreux changements personnels et professionnels. Il m’est difficile de trouver ma voie. Je m'interroge sur la vie. Je désire comprendre comment fonctionne l'être humain, pourquoi je suis si malheureuse et ce que je peux faire pour être heureuse. Cette quête devient une grande passion et j'y consacre un temps considérable. J’écris deux livres de croissance personnelle à travers l’exploration et la mise en application de nouvelles connaissances, de nouvelles façons d’être et de réagir. Celles-ci amorcent et installent des changements considérables qui finissent par me délivrer de mes chaînes et me conduisent vers la réalisation de mon être qui est avant tout un être d’amour. La tristesse me quitte définitivement, la joie de vivre s’installe et je trouve ma véritable place au service de la vie.

Je comprends que notre réalité individuelle dépend de la façon dont nous dirigeons notre force créative, de nos croyances, de nos choix de vie, de nos réactions émotionnelles, de nos attitudes, etc. C’est ainsi que nous influençons la réalité collective.

Comme il n’est pas toujours facile de trouver sa voie, des situations surviennent et deviennent des déclencheurs qui nous guident sur le bon chemin. Ainsi, en mars de l’année 2020, un événement majeur se produit dans le monde. Nous vivons actuellement une crise planétaire. Un virus a fait son arrivée et s’est étendu à 157 pays, faisant des milliers de morts. Les gens sont secoués, et ici au Québec, nous avons connu un confinement. Des mois plus tard, rien n’est toujours réglé. Je suis également à la maison, seule, assise devant mon écran pour continuer l’écriture de ce livre, amorcée il y a déjà plus de trois ans.

Personnellement, je ne vis pas dans la peur, je crois que tout a une raison d’être. Je me place dans une perspective plus élevée : tout peut constituer un tremplin si on sait s’en servir. J’ai justement besoin d’un tremplin dans ma vie. Depuis le début de l’écriture de ce livre, je vis des doutes sur sa réalisation. Avez-vous remarqué la quantité d’œuvres littéraires actuellement sur le marché proposant des recettes de réussite ou de bonheur. Ces ouvrages font du bien, bien sûr. Ils éveillent ou activent notre désir de créer une vie meilleure et nous donnent des outils pour y arriver. Cependant, presque tout a été écrit et dit, et il me semble que les changements souhaités pour l’humanité se font attendre.

Pourtant, la façon dont ce livre a émergé en raison d'un événement inopiné en dit long sur la nécessité de l’écrire. En voici l’histoire.

 

À l’été 2015, les deux mains dans l'eau de vaisselle, je regarde par la fenêtre les rayons du soleil couchant passant à travers les arbres et je ressens la richesse, la générosité et la splendeur de cette création. J'ai le bonheur de vivre près de la nature dans un secteur avoisinant lacs et montagnes. Je suis une grande amoureuse de la nature, je peux donc la fréquenter quotidiennement. Errant ainsi dans mes pensées, le temps disparaît.

Puis tout à coup, j'entends une voix clamant : « Va à Shasta. » Je sursaute, sors de mes songeries, regarde autour de moi, mais personne n'est là. Cette voix vient de l'intérieur, mais je l'ai entendue comme si quelqu'un me parlait. Ce n’est pas la première fois qu’une inspiration, une solution à un problème précis ou même une idée de génie émergent en moi. La dernière fois que c’est arrivé, j’ai entendu « La santé par la nature » après avoir demandé sur quelle thématique je devais orienter mon travail d’intervenante sociale dans les prochaines années. Je suis toujours très attentive à mes intuitions, sachant que cette petite voix intérieure me guide sur le bon chemin. Si j'entends une voix comme si elle était réelle, je ne fais preuve d’aucune résistance. C'est le message suprême. Cette fois-ci, il ressemble plutôt à une directive, presque une prescription. Il est clair, il n'y a pas lieu d'en douter. Je dois passer à l’action.

Mais pourquoi aller à Shasta?

Shasta m'est inconnu jusqu'au jour où un groupe de croissance personnelle y planifie un voyage. Même si je connais des amis qui y participent, cela ne soulève pas mon intérêt. Je pense que ce n'est pas pour moi. Pourtant, depuis quelques années, je souhaite vivre ce genre de voyage. Je vis une période où le travail m'accapare beaucoup. Prendre des vacances ne me semble pas opportun. Écarter cette idée est probablement la bonne chose à faire. Pourtant, un doute subsiste lorsque je me rappelle ma tendance à résister et à rejeter de nouvelles perspectives pour finalement me rendre compte que ces avenues sont bonnes pour moi. Je dois en tenir compte. Si j’ai entendu clairement une voix me disant de me rendre à Shasta, ce n’est pas pour rien, je dois considérer cette option.

 

Je me précipite vers mon ordinateur pour voir comment se déroulera ce voyage. Je regarde la programmation, les photos de cette région. Je suis emballée! Oui, je veux faire ce voyage. Mais, oups! Je n'ai pas l'argent nécessaire pour m'inscrire. Ce jour-là, lors de ma méditation matinale, je demande à mon guide intérieur de me procurer l'argent nécessaire pour faire ce voyage. Je sais que lorsqu’une chose doit m’arriver, l’univers conspire pour que cela se réalise. Les petits miracles surgissent.

 

Le mont Shasta est un ancien volcan situé au nord de l’État de Californie. C’est un paradis pour les amateurs de plein air qui y trouvent des forêts silencieuses, des lacs et rivières magnifiques, des cascades grandioses, des volcans et des cavernes pouvant être visités en toute sécurité. Et que dire de la qualité de l’eau et celle de l’air ! On ne peut pas ne pas aimer ce lieu.

Cette montagne attire des visiteurs du monde entier dont plusieurs sont en quête de visions spirituelles. « Shasta » est un nom sanskrit qui signifie « celui qui vit selon la loi divine. » Cet endroit est considéré comme un des plus sacrés de la planète. Il est rempli d’histoires et de légendes qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets.

 

Comme je souhaite voir cette région, je rencontre les organisateurs du voyage et je m’inscris. Des commissions sur mes ventes me sont parvenues plus tôt que prévu, le billet d’avion a été acheté à moindre coût à l’aide de points voyage accumulés par ma sœur. Un petit emprunt personnel, à remettre sans urgence, a complété l’investissement nécessaire. Ainsi, dans cet avion me menant à Shasta, j’ai le cœur en joie. Je sais que je suis à la bonne place, car je fais ce que mon cœur m’a dicté. Une grande gratitude m’habite. J’ai hâte de découvrir ce que ce voyage m’apportera.

 

La région a répondu à mes attentes et même au-delà. Les excursions me font découvrir plusieurs sites extraordinaires où mon cœur vibre intensément, autant en raison du niveau d’énergie du lieu que de l’accompagnement dont j’ai profité et des méditations que j’ai expérimentées. Les premiers jours passent, puis un bon matin, à mon réveil, les paroles d’une chanson se révèlent à moi : « Je vais à Londres, je vais faire du cinéma. » Que c’est insolite, me dis-je. Mais d’où sort cette chanson ? Cette chanson m’habite toute la journée, comme si elle voulait que je la garde bien au chaud dans ma mémoire.

 

Le lendemain matin, je me réveille en fredonnant dans mon esprit les paroles d’une autre chanson : « Moi et mes souliers avons beaucoup voyagé. » C’est mystérieux, je ne sais pas quoi en penser. Après tout, ne suis-je pas dans un lieu rempli de mystères ?

 

Cependant, le surlendemain, je me réveille avec une autre chanson en tête : « Y’a pas deux chansons pareilles, les plus simples sont les plus jolies ». C’est bizarre et, maintenant, je désire comprendre ce qui se passe. Tout à coup, je me rappelle une conversation avec une femme du groupe qui fait de l’écriture automatique. Étant curieuse d’en connaître davantage et voulant peut-être écrire de cette façon dans l’avenir, je lui demande comment cela se passe pour elle. Elle me raconte que tout débute par un mot entendu dans son esprit et qui ne la lâche pas de la journée. Ce mot la guide, lui indiquant le contenu du texte à écrire. C’est intéressant. Toutefois, la compréhension de mon expérience reste floue.

 

C’est lors d’une méditation de groupe que tout devient clair. Ces chansons vont orienter une partie du contenu de mon troisième projet de livre, celui que vous lisez actuellement. La première chanson sera le titre du livre, mis à part que je remplacerai le mot Londres par le mot Gaïa, les deux autres seront les titres de deux chapitres. Ce sera un roman ou bien un livre de croissance personnelle où je partagerai ma compréhension de la vie et livrerai des messages. À la suite de cette clarification, les chansons matinales cessent de tourner dans mon esprit.

 

Je m’empresse d’écrire tout ça. Peut-être est-ce là le but de mon voyage. Je ne suis pas surprise puisque, au fil des années, des personnes ayant des dons de clairvoyance avaient mentionné l’écriture d’un troisième livre lors de consultations, mais sans me donner de détails sur le contenu.

 

Aujourd’hui, je sais que la montée en taux vibratoire vécue dans des lieux tels que Shasta nous permet d’être plus facilement en contact avec notre essence. Le mental étant relégué à l’arrière-plan, notre zone de génie peut se montrer le bout du nez.

 

De retour chez moi, je me sens sur un petit nuage, j’ai le sentiment d’être habitée par une énergie me donnant accès à une fréquence d’amour spéciale. Nous la portons tous, d’ailleurs, et pouvons y avoir accès en reconnaissant notre nature divine. Quoi de mieux pour une personne qui aspire à plus d’amour !

 

Néanmoins, le travail reprend avec son train-train quotidien et je n’ai pas le temps d’écrire. Puis, mon contrat de travail se termine avec une période de chômage subséquente. Il est temps de me consacrer à l’écriture de mon livre. Pourtant, j’ai plutôt envie de repartir en affaire et de créer des activités de plein air vécues en conscience, en forêt. Aussi, je déménage sur le bord d’un lac paisible, un endroit idéal pour développer le thème reçu en inspiration précédemment, soit la santé par la nature. Aujourd’hui, je comprends ce choix. Il a été motivé par la passion que je porte à la nature comme outil de transformation et par mon désir de travailler à mon compte.

 

Toutefois, il a fallu que la vie me pousse dans le dos pour que je commence ce livre. Rien ne fonctionne comme je l’ai prévu, c’est un automne très pluvieux, les sentiers sont inondés, la clientèle sollicitée pour les activités en forêt ne se présente pas. La température n’est pas de mon bord non plus. Je ne dois pas faire la bonne chose, me dis-je. Je comprends alors que si j’ai trouvé et loué ce lieu tranquille, c’est-à-dire un chalet avec vue sur le lac et feu de foyer, c’est pour écrire. Je dois m’y mettre.

 

Le lendemain, je me réveille avec une nouvelle chanson dans la tête. Puis, d’autres surgissent périodiquement pendant quelques semaines et le tout s’arrête à la onzième chanson. Je comprends que ces titres de chansons orientent le contenu de ce livre et qu’ils constitueront les titres des chapitres. Les sujets touchent les facteurs de santé, l’apprentissage d’une vie plus positive et consciente, une saine gestion de nos émotions, le développement d’une vie intérieure en lien avec les bienfaits de la nature et l’expression d’une spiritualité active adaptée à chacun.

Mais le chemin n’est pas facile. Après six mois consacrés à l’écriture, les circonstances ne me permettent pas de la poursuivre : déménagement non prévu à la suite de la vente du chalet que j’habite, manque de fonds et retour à temps plein au travail. Ainsi, trois années plus tard, je ne suis pas très avancée et c’est alors que je reçois une autre poussée de la vie pour me faire bouger. Un confrère de travail prend un congé de maladie me laissant avec un surplus de travail important qui m’épuise et m’amène à considérer un départ. J’observe cette situation imprévue et déconcertante. Tout semble m’amener vers un départ précipité. On dirait que l’univers est en train de conspirer pour me permettre de terminer mon livre. Ça a beaucoup de sens pour moi et j’en suis heureuse, d’autant plus que je ne veux pas perdre ma santé au travail. Après avoir annoncé mon intention de quitter mon travail, tout se passe rapidement, mon départ s’effectue dans l’harmonie et de façon à ce que tous soient gagnants. Merci à la vie. Me voilà totalement libre pour écrire mon livre. Cependant, je ne suis toujours pas libérée de mes doutes. Écrire un livre prend beaucoup de temps, sans certitude d’un résultat positif. De plus, mon revenu est plutôt limité durant cette période. Pourtant, lorsque je développe une idée, la frénésie m’emporte, je deviens enflammée et je ne vois plus le temps passer.

 

Or, en cours d’écriture, je manque d’inspiration et les commentaires de mon groupe de lecture et de mon réviseur linguistique sont peu satisfaisants, voire décourageants. Mon texte contient de grandes faiblesses et je ne sais plus quoi faire. Cependant, une chose est claire. Même si j’ai pensé au départ en faire un roman, je constate que ce n’est pas une bonne idée. Je dois changer la forme, je ne suis pas une romancière.

 

Mon intention du départ est d’honorer la direction reçue, mais je n’y arrive pas et je suis déçue. Tout est embrouillé pour moi jusqu’au moment où arrive cette crise, que le virus prend de l’ampleur et que je trouve la motivation qui me manquait pour rendre ce projet à terme.

 

Cette crise me donne le goût de mettre mes talents au service des autres. Je suis seule à la maison, tranquille, près de la nature. Mes enfants et petits-enfants sont en sécurité. J’ai du temps et je m’interroge. Un élan du cœur me pousse à agir. Que puis-je faire pour favoriser les changements espérés depuis si longtemps ?

 

Vivre des expériences d’isolation, arrêter le travail, les relations mondaines, la consommation pourrait nous permettre de voir les choses autrement. Pouvons-nous continuer à vivre de la manière actuelle ? C’est merveilleux de voir les gens qui s’entraident, les familles qui se rapprochent, le dévouement du personnel infirmier, la créativité qui se manifeste pour le bien de tous. Au fil de ces expériences, je crois qu’il nous sera plus difficile de reprendre notre vie comme avant, nous aurons évolué.

 

J’ose croire que plusieurs ouvriront la porte à une conscience plus élevée. À ce moment, ces personnes chercheront à se perfectionner et seront à la recherche de nouvelles façons d’agir et de vivre, plus en accord avec leurs nouvelles façons de penser. Ce désir de s’améliorer ne va pas atteindre tout le monde. Évidemment, certains ne voudront pas changer. Mais n’est-il pas temps de se réveiller individuellement et collectivement ? À travers cette expérience que nous allons traverser, nous pouvons grandir. Je ne la vois pas comme une épreuve ou une défaite, car elle nous permettra d’avancer et d’en retirer des enseignements pour le futur.

 

Cette situation n’a-t-elle pas le potentiel de contribuer à montrer au grand jour des vérités cachées depuis longtemps afin d’amener les humains à prendre conscience du pouvoir qu’ils ont sur les situations et à devenir plus responsable de leur vie ? Quel bon moment pour effectuer un retour à soi, pour réfléchir à sa vie !

Partager mon expérience d’avoir adopté une nouvelle façon de penser et de vivre au fil des ans peut en inspirer d’autres à faire des changements. Ce livre peut devenir une sorte de « pont arc-en-ciel » sur lequel chacun est libre de marcher ou non. Je ne suis pas la seule à pouvoir le faire, tous ceux et celles qui ont amorcé ce travail de transformation pourront, s’ils le désirent, entrer en scène et partager les merveilleux outils d’évolution découverts au fil des années, ils pourront prendre la main des autres et les conduire plus loin en leur ouvrant progressivement et prudemment la voie.

 

Enfin se dessine la forme de ce livre, un témoignage de mon parcours en croissance personnelle débuté il y a 40 ans, un partage d’expériences de ma vie sur Gaïa. Au lieu d’inventer une histoire, je décide de me référer à l’expérience vécue au fil des années, prouvant qu’il est possible de changer, possible de vivre dans la paix, possible de sauver notre planète. Mes témoignages sont supportés et complétés par les outils d’évolution à notre disposition, les différents fondements de la vie reliés à la santé, au bien-être et à la spiritualité. Sujets pour lesquels il est facile de faire une recherche si vous désirez en savoir davantage.

Je suis une autodidacte animée d’une grande passion pour la vie, la volonté d’être heureuse et qui a été façonnée par l’acquisition des connaissances reliées aux lois universelles ainsi que par l’observation et l’expérience. Je ne l’ai pas eu facile dans la vie. Au travers des expériences difficiles vécues à répétition, j’ai cherché et j’ai trouvé. J’ai observé, je me suis exercée, j’ai écouté, me suis purifiée, j’ai appris à rire, j’ai appris à aimer, je me suis guérie de ma grande tristesse et j’ai commencé à me transformer en qui « je suis » vraiment. J’aime ce que je deviens, un être habité par une grande douceur, un être capable d’amour.

 

J’ai appris, j’ai gagné et maintenant, je redonne. Convaincue que chacun peut bénéficier de ce que d’autres ont appris, avec authenticité et humilité, je vous livre un récit vrai, intense et qui saura je l’espère inspirer à travers les événements, les rencontres, les synchronicités, les rêves et les apprentissages réalisés. Même si j’ai dû compter que sur moi-même dans la vie, j’ai bénéficié de deux alliés de taille, ainsi vous ressentirez une connexion profonde avec la nature et avec l’être divin qui vibre en moi, l’être d’amour.

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Il n’y a pas de hasard si cela a été si long avant que je puisse produire ce livre. Je devais moi aussi vivre cette crise pour comprendre la façon dont je peux le mieux contribuer à la transformation de notre monde, c’est-à-dire trouver la motivation et le temps pour terminer mon projet. Je comprends que la production de ce livre s’inscrit dans ma mission de vie qui est d’aider les personnes à améliorer leur qualité de vie, améliorer leur bonheur à tous les niveaux tout en contribuant à leur éveil de conscience au sein d’une terre en évolution.

Voici ce que je souhaite apporter à tous ceux que je croiserai sur la Terre. Ils pourront m’entendre et ouvrir leurs cœurs à un Nouveau Monde où l’amour prend plus de place.

Sept ans après le voyage à Shasta, ce projet prend enfin vie.

 

 

 

Chapitre 1 

C’est ma vie, je n’y peux rien

 

C’est ma vie, c’est ma vie Je n’y peux rien C’est elle qui m’a choisi C’est ma vie.

Salvatore Adamo

 

Tel que tu penses, tel tu deviens.

 

Jusque dans la vingtaine, je pense que les circonstances de ma vie ne peuvent en aucune façon changer. La vie est comme cela et je n’y peux rien. Je vis ma vie en cercle fermé, prise dans un engrenage négatif m’apportant peu de joie. Cependant, une souffrance intérieure m’amène à m’interroger et à aller chercher de l’aide afin de comprendre pourquoi je suis si malheureuse.

Il est dit que « tout commence par une pensée. » C’est pourquoi la gestion des pensées, qui passe par la transformation des pensées négatives en pensées positives, est une étape si importante pour modifier son état d’esprit.

Après avoir vécu un contexte familial pénible, où les idées négatives de mes proches ne conviennent pas du tout à ma nature curieuse et créative, je constate à quel point les croyances et idées qui nous sont inculquées influencent nos propres pensées pour s’incruster en nous et transformer notre vision des choses.

Ainsi, je vois le jour dans un milieu familial rustique où l’on travaille dur et où la compréhension et l’amour ont peu de place. Mon père est cultivateur et ma mère est une ex-enseignante devenue femme au foyer. Deuxième d’une famille de sept enfants, j’apprends tôt à travailler. Les multiples tâches de la ferme familiale occupent presque tout mon temps en dehors de l’école.

Mais je suis en santé et même plutôt potelée avec de belles grosses joues rosées qui, selon moi, révèlent plus la quantité de patates mangées que la caractéristique d’un enfant comblé et joyeux.

Mon père ne me donne aucune attention. Je suis une fille, la deuxième de la famille, alors qu’il désirait avant tout des garçons pour l’aider sur la ferme. Je me souviens d’une fois où j’ai pu m’asseoir sur ses genoux un dimanche après-midi, souvenir unique et ineffaçable.

La vie est une série continuelle de choses à faire. Nous ne nous préoccupons jamais de l’être, toute la place étant occupée par la religion ainsi que par des obligations monotones et répétitives n’ayant aucun sens pour moi. Donc, non seulement je suis encore loin de pouvoir gérer mes pensées, je n’ai même pas le temps de penser ! Tout se passe dans l’action.

Le côté sérieux de la vie, le faire, les nombreux « il faut que » prennent toute la place : sarcler le grand jardin, semer, ramasser les patates au champ, les laver, les peler, les préparer pour le repas et recommencer — je suis d’ailleurs surprise d’aimer encore en manger — faire des conserves, faire le ménage, participer aux foins, aider les plus petits, etc.

Il y a quatre garçons dans la famille, et je joue avec mes frères plus jeunes. Aussitôt que j’ai le temps, je me rends dans le champ pour jouer au baseball avec eux et mes voisins. Je suis toujours prête à relever des défis pouvant me libérer momentanément d’un quotidien redondant. En début de soirée, j’enfourche l’unique bicyclette de la famille et je m’enfuis sur la route aussi loin et aussi longtemps que je peux, laissant mes frères déçus de ne pas pouvoir l’utiliser. Quand j’ai quitté le toit familial, j’ai rêvé durant des années que je me baladais en bicyclette, cette activité représentant un moyen concret de fuir un contexte de vie non satisfaisant.

Parfois, mon goût de la découverte me donne de bonnes frousses, comme la fois où après m’être hissée sur la clôture pour voir de plus près les moutons, l’un d’eux a foncé sur moi. J’ai couru très vite ce jour-là.

J’aime beaucoup grimper sur les hautes poutres de la grange, y faire quelques pas en gardant mon équilibre jusqu’à l’endroit où je me jette en bas, dans le tas de foin. Je me rappelle avoir fait cela maintes fois sur la ferme familiale. Quand j’y repense, c’est probablement dû au sentiment que me procure ce jeu, un sentiment de liberté et de dépassement.

Ce que je ressens est tout à fait l’inverse. Je suis aux prises avec des idées négatives, véhiculées par la religion, qui est très présente dans mon enfance : tout est mal, je suis mauvaise et je fais partie des pécheurs. La règle des autorités religieuses semble être : « Dis-leur qu’ils sont mauvais, et ils deviendront bons. »

Je porte constamment une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Pour être sauvée, je dois aller à la messe, réciter le chapelet en famille, me confesser continuellement pour des péchés que je n’ai pas commis, porter des vêtements qui cachent tout mon corps et ne jamais penser à moi. Le corps est un sujet tabou, sans parler du sexe… Je dois cacher mon corps, ne surtout pas le regarder. « Quand tu prends ton bain, me dit-on, tu fermes la lumière et les rideaux. Tu te fermes les yeux en te lavant. Tu prends bien soin de placer tes vêtements du bon côté afin de pouvoir les remettre sans te regarder et ensuite tu peux ouvrir les yeux. » J’exagère à peine tellement l’interdiction était réelle.

Les hommes de la famille se montrent irrespectueux envers les femmes, leurs paroles sont dénigrantes et remplies de références sexuelles. Les femmes, quant à elles, subissent sans rien dire. Leur rôle est d’avoir des enfants, un par an, rien de moins.

Je suis programmée pour ne pas penser à moi, je dois toujours penser aux autres en premier. La vie est sérieuse. La joie, le rire ainsi que le plaisir de vivre sont des états auxquels il m’est impossible d’accéder.

Pourtant, cette façon de penser n’est pas la mienne. Malgré les limites que m’imposent la religion et mon contexte familial, ma nature profonde m’invite à la découverte, au changement, ce qui commence à influencer mes réactions et mes attitudes.

Adolescente, je dérange beaucoup mes parents très conservateurs, qui au lieu de m’encourager dans mes projets et à déployer mes talents, cherchent plutôt à me faire voir le côté négatif des choses. C’est comme s’ils voulaient me montrer le pire afin de me décourager de faire quelque chose de nouveau.

À quatorze ans, un voyage scolaire est offert et je désire m’inscrire. Seules deux personnes de l’école seront acceptées. « Ne perds pas de temps à t’inscrire, me répète-t-on, on ne te choisira jamais. » Je m’inscris tout de même et, à la surprise de tous, je suis sélectionnée. Je pars donc deux semaines au Manitoba, fais mon premier trajet en avion, c’est fantastique ! Une fois revenue, c’est à mon tour d’accueillir une invitée, ce qui m’occupe deux autres semaines. Quelle belle façon d’éviter le train-train quotidien !

Durant les vacances d’été suivantes, je m’inscris à un voyage avec d’autres jeunes de mon âge. Nous partons dans un petit autobus pour faire le tour de la Gaspésie. J’entends que j’en reviendrai assurément enceinte. Mais j’y vais tout de même.

Au moment où la mode des minijupes arrive, je ne peux pas en porter, ce n’est pas accepté par mes parents, alors je fais plusieurs tours à la taille de ma jupe pour la raccourcir juste avant d’entrer dans l’autobus scolaire. Cela rappelle-t-il quelque chose à certaines femmes ?

Je dis que j’écrirai un livre un jour et on me répond : « Quelle tête enflée, celle-là ! Tu peux bien l’écrire, mais ça ne veut pas dire que tu vas le vendre. »

À la fin de mon secondaire, je désire m’inscrire à une formation collégiale dans une grande ville. Attention, on s’y drogue et on fait l’amour dans les corridors. J’y perdrai mon âme. De plus, étant donné mon milieu familial pauvre, je n’aurai jamais de prêts ni de bourses. Pourtant, j’ai bel et bien obtenu un prêt chaque année avec de bonnes bourses en supplément. C’est justement la situation financière de mon milieu familial qui a joué en ma faveur.

Je réussis donc malgré tout à faire mon chemin dans la vie. À dix-huit ans, je quitte le foyer familial pour aller faire ma vie en ville. C’est un moment intense de découvertes et de possibilités offertes que je goûte pleinement. La liberté que je ressens en étant loin de mes parents me fait un bien fou. Je multiplie les défis. Je fais du ski alpin après avoir été avertie que je me tuerais sûrement. Je parle même de faire un saut en parachute, souhait non réalisé, du moins, pas encore.

On se moque de mon perçage d’oreille et du fait que je me suis acheté des plantes vertes pour décorer mon appartement. Or, on adopte rapidement ces nouvelles pratiques. Donc, ma nature plus ouverte et plus aventureuse est tout de même étouffée par mon entourage, même si je ne vis plus avec mes parents.

Je ne dis pas cela avec un ton accusateur. Je sais pertinemment que mes parents étaient eux-mêmes pris dans cet engrenage négatif depuis toujours, qu’ils ne pouvaient pas me montrer comment penser de façon juste et positive. Eux-mêmes avaient été brimés dans leurs rêves, mon père voulant être camionneur, mais ayant dû reprendre la ferme familiale et ma mère se voyant comme chanteuse ou actrice dans sa jeunesse. Sûrement qu’ils avaient eu eux aussi à entendre des paroles négatives qui ont modifié leur vision de la vie.

Malgré les peurs et les commentaires négatifs qui auraient pu en décourager plus d’un, je prends comme un défi personnel de réaliser mes intentions sans aucune aide de leur part. Je dirais même que je me fais un malin plaisir de les confronter. Je suis rebelle, orgueilleuse et pourvue d’une grande détermination.

Après mes études, à l’âge de vingt et un ans, j’emménage avec un homme qui deviendra plus tard mon mari. J’ai un enfant désiré, un garçon. Nous habitons dans un jumelé confortable.

On dirait que tout va bien, en apparence, mais ce n’est pas le cas. Je ne suis pas heureuse dans mon travail en service social et, surtout, j’ai le sentiment de ne pas avoir les ressources nécessaires pour aider toutes ces personnes souffrantes. Le salaire est moyen, avec peu de sécurité d’emploi et de possibilités d’avancement, à moins de retourner à l’école, à l’université, ce qui ne m’intéresse pas. Je ne vois pas d’avenir pour moi alors je démissionne et j’achète un commerce d’aliments naturels, où je vois un défi plus intéressant.

Mes besoins matériels sont comblés en bonne partie, mais pas mes besoins affectifs. J’ai un conjoint avec lequel je n’arrive pas à me rapprocher. Il est très gentil, mais je ne reçois pas de sa part l’affection dont j’ai besoin. Il n’est pas vraiment là pour moi.

Avec un jeune enfant et un commerce à faire fonctionner, ma vie ressemble à celle de mon enfance, avec beaucoup de travail et un gros manque d’amour.

 

Origine de mes croyances 

Je me rends compte qu’à travers les réactions de mes parents et les expériences vécues au début de ma vie, les croyances négatives des autres se sont sournoisement imprimées en moi, sans que je m’en rende compte. Même si j’ai une tendance naturelle à défier l’ordre établi, je deviens une personne extrêmement négative en raison de toutes ces pensées ancrées en moi. J’ai des pensées qui m’empêchent d’évoluer :

« Je suis née pour un petit pain. J’arrive tout juste à payer mes patates, je suis une mangeuse de patates et le resterai toujours. »

« Je suis mauvaise et je fais partie des pécheurs. J’ai dû faire quelque chose de mal au Bon Dieu pour mériter cela. »

« Personne n’est là pour moi. Mes parents n’ont pas de temps pour moi. »

« L’argent, c’est de la merde. Ceux qui en ont sont tous des voleurs. » 

« La vie est dure. Je n’y peux rien. Il faut travailler fort, faire des sacrifices. » 

« Les hommes sont tous des cochons. Ce sont des profiteurs. Le sexe est mal. »

« C’est toujours la même chose qui se passe. Je ne peux rien contrôler. »

 

On dirait que tous mes programmes négatifs ont influencé ma vie actuelle, me faisant tourner en rond et répéter le même contexte. Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Je ne vois pas d’avenir à mon mariage, il n’y a pas de réelle communication entre mon conjoint et moi et je ne sais pas quoi faire. Je me dirige vers une séparation, ce dont je ne veux pas, avant tout pour mon fils. Je pleure souvent et me sens très malheureuse. Pourquoi la vie est-elle si dure ? Quelqu’un peut-il m’aider ?

Quelques jours plus tard, je reçois la visite d’un client régulier au magasin. Voyant mon accablement, il me propose d’aller faire un atelier de croissance personnelle la fin de semaine suivante. Cet atelier l’a réellement aidé à comprendre comment fonctionne la vie, il a trouvé les racines inconscientes de ses difficultés et il a retrouvé le courage de vivre. Je m’inscris donc sur-le-champ.

Lors de cet atelier, les connaissances transmises et les exercices pratiqués me donnent une tout autre vision de la vie. C’est une grande révélation pour moi. J’apprends que j’ai un corps physique, mental, émotionnel ainsi qu’un corps énergétique. Ils sont tous interreliés et interdépendants. C’est l’ignorance des lois naturelles liées à chacun de ces corps, avec leurs applications, qui est la cause de mon incapacité à être heureuse.

J’apprends également qu’il existe un univers invisible rempli d’amour et que je peux y faire appel en tout temps.

Ma conscience s’élargit ; j’ai tant de choses à apprendre. Un sentiment d’espoir fait frissonner mon cœur. C’est la première fois que je ressens une énergie chaude dans ma poitrine. Que c’est bon. Le ciel vient de s’ouvrir pour moi, me donnant accès à tous les possibles.

Wow ! Comme j’aimerais tomber dans cette potion magique.

À partir de cette prise de conscience de ce que je suis et de l’existence d’un univers invisible rempli d’amour, je demande l’aide de cette grande force omniprésente et la vie commence à me guider vers des lectures et des expériences révélatrices.

Un livre est particulièrement marquant pour moi. Il s’intitule La vie des maîtres. Ce livre réédité depuis 1920 raconte les expériences vécues par un groupe de chercheurs avec des maîtres éparpillés dans une grande partie de l’Inde, du Tibet, de la Chine et de la Perse. Il constitue une réponse au grand problème de l’humanité et à cette question fondamentale : pourquoi sommes-nous sur terre et quelle est notre destinée ?

Ce livre m’accompagne pendant plusieurs années et devient une sorte de bible ouvrant mon esprit et mon cœur à une force plus grande que moi, l’amour. Mais surtout, l’enseignement des maîtres insuffle en moi un sentiment d’espoir, je peux changer ma vie et être plus heureuse. Surtout, je peux transformer les pensées négatives qui sont ancrées en moi en pensées positives. En d’autres mots, je peux reprogrammer mon cerveau.

Joseph Murphy, auteur de nombreux livres sur le pouvoir du subconscient, attire d’ailleurs mon attention. Il est un des premiers à comparer le cerveau humain à un puissant ordinateur dont chaque neurone reçoit des informations, les emmagasine, les communique à d’autres neurones. On appelle aussi cet ordinateur central le subconscient.

Tout au long des années, j’ai accumulé une quantité énorme de données et d’expériences sur mon disque dur personnel. Certaines sont valables, d’autres non, mais elles ont toutes contribué à construire les événements vécus maintenant. Elles affectent mon quotidien sous toutes ses formes : santé, travail, argent, amis, conjoint, famille, succès. Ces pensées, ces décisions, ces principes et convictions profondes mènent ma vie. C’est en changeant mes programmes, mes mécanismes internes, que je commencerai à attirer de nouvelles possibilités et pourrai me débarrasser des pensées répétitives et négatives qui alourdissent ma vie.

 

Je comprends que j’ai vécu ma vie dans un état de somnambulisme constant, déambulant en étant comme endormie, sans aucune conscience ou si peu, à peine cinq pour cent du temps vécu dans une journée, selon ce que j’ai appris dans l’atelier auquel j’ai participé.

Je suis comme un petit bébé de trois mois qui, une fois ses besoins satisfaits, offre quelques minutes de présence à sa mère, avec des sourires et des gazouillis. Le reste du temps, on a l’impression qu’il est ailleurs, contrôlé par ses inconforts et ses besoins physiques. Un peu comme lui, quatre-vingt-quinze pour cent du temps, je chigne, me plains ou m’évade le plus souvent possible dans toutes sortes d’activités futiles, mes préférées étant les sorties, le magasinage et la télévision.

Je sens certaines résistances à changer, j’argumente intérieurement ; j’ai le choix de demeurer dans ces états négatifs ou non. Après tout, personne ne m’impose un changement et on peut parfois être confortable dans nos inconforts, dans notre routine, avec nos pensées négatives. J’ai le droit d’être comme je suis, je peux garder mes idées, n’est-ce pas ? Sauf que toutes ces nouvelles connaissances acquises depuis peu ne me permettent plus de demeurer comme avant ou de revenir en arrière. Étant devenue consciente, je dois faire et je désire faire quelque chose pour changer, et cela commence par mes pensées.

Je commence réellement à être convaincue de l’importance de faire une gestion adéquate de mes pensées et de mettre en application les suggestions proposées dans les livres que j’ai lus. Je suis encore peu consciente de tout le contenu de mon bagage mental, mais je vois bien que des milliers de pensées négatives m’assaillent chaque jour, sans aucun répit. Je ne peux plus faire les choses comme avant.

La porte d’un Nouveau Monde est ouverte, je décide de me placer sur la route y menant. D’abord, je vais scruter mon propre jardin intérieur.

Je prends une feuille de papier, la divise en deux avec un trait de crayon vertical au centre pour faire la liste de mes pensées négatives à gauche et des pensées positives à droite, afin de voir ce qui habite mon esprit. Le fait d’établir une liste fait remonter plus facilement mes souvenirs, ce qui permet de dévoiler ce qui habite mon mental.

Je constate, sans surprises, que la plupart de mes pensées sont négatives du matin au soir. Pire encore, elles se sont transformées en croyances bien enracinées, comme un bavardage incessant venant de mon passé ou de quelqu’un d’autre, une sorte de faux héritage programmant les événements et nuisant à mon bonheur. Un monologue intérieur incessant, rempli de préoccupations, de tristesses, de peurs, m’envahit. C’est comme cela depuis toujours. Un grand ménage s’impose à propos de ce qui se passe entre mes deux oreilles.

Quelle découverte ! Je peux avoir un contrôle sur mon avenir. Mes pensées et mes convictions ont la capacité de m’enfermer ou de me libérer. 

Le « je n’y peux rien, c’est ma vie, c’est elle qui m’a choisi » n’a plus de sens pour moi.

 

Je me reprogramme

 

La première chose à faire pour transformer une situation est de changer l’idée que j’en ai, d’établir de nouvelles convictions. Je dois revisiter tout ce monologue intérieur afin de mettre mes perceptions au défi. Sont-elles bonnes pour moi ? Est-ce qu’elles m’aident ou me bloquent ? Effectivement, ce n’est pas parce qu’une pensée a été vraie dans le passé qu’elle est encore vraie aujourd’hui ou qu’elle est la meilleure pour moi.

Je commence par changer mes idées générales sur la vie, le travail, l’argent, les hommes, le sexe et la spiritualité. Je sais maintenant que mes pensées sont la matière première pour façonner la vie que je désire.

De retour à la liste des pensées qui m’habitent, je reprends une par une mes pensées négatives et les remplace par une nouvelle façon de penser. Je me reprogramme, en créant de nouvelles convictions, respectant mes nouvelles intentions ainsi que les règles de fonctionnement de la pensée. Ces nouveaux programmes serviront d’antidotes à tous mes programmes négatifs.

« Tout va toujours mal »est remplacépar« je mérite le meilleur. »

« La vie est dure »devient : « Ma vie est plus facile et remplie d’amour. »

« Il me manque toujours quelque chose » et « l’argent ne fait pas le bonheur » se transforme ainsi : « J’attire l’abondance à tous les niveaux. Tout ce dont j’ai besoin m’arrive dans un moment parfait. »

« Je ne veux plus vivre cela » est remplacé par « les choses changent en mieux. »

« Je fais toujours des gaffes » par « je fais de mon mieux. »

Tout ce à quoi je donne de l’attention grandit. Tout revient multiplié. Ce que je déteste envahit ma vie. Par contre, plus j’apprécie, plus j’aime, plus l’amour grandit. Raison de plus pour chasser les pensées négatives pour les remplacer par des pensées positives, qui seront plus utiles pour m’aider à passer à travers les épreuves.

Par exemple, au début de la pandémie, une épigraphe a été adoptée rapidement : « Ça va bien aller. » On s’est mis à l’utiliser, on en a fait un dessin. C’est une bonne idée, car cette affirmation inclut une finalité positive, elle est répétée continuellement ; elle propage l’espoir.

Plus les pensées s’alignent dans le même sens ou vers le même but, plus elles sont répétées, plus vite elles se matérialiseront. Par contre, si au lieu de répéter un message, j’ai des pensées contradictoires ou change constamment d’idée, un processus chaotique sera déclenché, attirant tantôt du bien, tantôt du mal, mais jamais exactement ce que je désire.

J’apprends aussi à mieux formuler mes pensées et éviter l’utilisation de phrases négatives. Si je vous dis de ne pas penser à un cheval, à quoi pensez-vous ? La phrase « N’aie pas peur » vous fait-elle penser à la peur ou à la sécurité ? Il est donc essentiel d’éviter les expressions négatives comme « ne pas, sans, moins, jamais. »

Le subconscient ne connaît pas l’humour. Je peux m’attirer des circonstances malheureuses à mon insu par des plaisanteries négatives et répétées comme celles-ci : « Je suis pauvre » ou « Ah ! que je suis bête. »

Chaque fois que j’entends une personne dire « je suis timide », j’ai juste envie de lui expliquer les conséquences qu’a cette affirmation sur sa vision d’elle-même. Le terme « je suis » contient les deux mots les plus puissants, car ils impliquent que vous êtes déjà comme cela et que c’est cristallisé en vous. Il s’agit de trouver une façon de transformer cette idée afin qu’elle vous propulse vers une autre réalité, plus positive, mais tout de même réaliste. Au lieu de dire qu’elle est timide, cette personne pourrait se dire : « Je suis de plus en plus à l’aise et dégourdi(e). » Cela fait toute une différence au niveau du ressenti. L’émotion ou le ressenti positif accompagnant une idée est le moteur qui nous permet d’avancer dans la vie. Que nous possédions le plus beau et le plus dispendieux véhicule automobile, sans moteur, nous ne pourrons pas aller bien loin.

Une pensée ressentie, gardée, présente à l’esprit et répétée, se réalise plus vite. Elle nous pousse à l’action et permet de créer tout ce que l’on veut ou que l’on ne veut pas.

Le ressenti est la force du vent. Qu’est-ce qui me pousse à aller vers une personne plus qu’une autre ? Pour moi, c’est ce que je ressens. Le ressenti ne s’applique pas seulement à mes pensées, mais à tout ce que je dis et fais dans une journée. Toutes les idées provoquant en moi une émotion positive ou négative deviennent ma réalité. J’ai donc tout avantage à laisser glisser mes pensées positives doucement vers mon cœur.

Grâce à cette nouvelle façon d’analyser mes pensées, j’ai pu effectuer d’autres changements importants comme celui concernant mes croyances sur l’argent.

Des idées négatives telles que « l’argent ne fait pas le bonheur » ont été remplacées. Lors des périodes plus difficiles financièrement, plutôt que de rester sur l’idée que je manque d’argent, je me dis que mon revenu finira par augmenter. Cependant, je constate que l’argent arrive, goutte à goutte, jamais assez pour me libérer de l’obligation de compter et d’y penser et encore moins pour investir dans un projet ou un lieu d’habitation. Les difficultés de la vie nous forcent à chercher des réponses, à comprendre les racines de nos limites et à changer nos scénarios.

C’est alors que je perçois le programme implanté dans mon esprit concernant l’argent. Je me souviens que ma mère se plaignait d’être toujours obligée de demander et redemander de l’argent à mon père pour les besoins de base comme la nourriture, de nouveaux vêtements. J’étais surprise du peu de nourriture ramenée de l’épicerie, alors que nous étions sept enfants. Ma mère en faisait la remarque, mais devait se débrouiller avec peu. Une chance que nous avions les produits de la ferme et les fameuses patates. L’image retenue dans mon esprit sur l’argent est qu’il arrive à la graine, il n’y en a jamais assez. Pourtant, après le décès de mon père, je constate qu’il a de nombreux placements. Je ne le juge pas, je me sers de mon histoire pour comprendre la source de mes difficultés. Quelques années plus tard, je découvre que je dois modifier un autre programme à changer : je n’accepte pas tout à fait l’idée de réussir, de faire de l’argent ou de vouloir m’enrichir.

Beaucoup s’enrichissent en prônant le contraire de l’amour, c’est fréquent, mais pourquoi ne serait-ce pas possible ou bien vu de le faire en propageant l’amour ? L’argent est un excellent outil pour faire le bien et créer un monde meilleur. Et si l’argent portait cette vibration de beauté et d’abondance ? Quelle serait la pensée me permettant de prendre une juste place dans cet aspect important de la vie ? J’adopte cette croyance : j’ai le droit et même le devoir de m’enrichir, l’argent est une chose divine. Plutôt que de voir l’argent négativement, il devient une énergie positive me permettant de créer le meilleur. Ainsi, je suis passée de l’accumulation de difficultés financières à une certaine aisance au fil des années.

Mon monologue intérieur se remplit de belles pensées. Je me répète que les hommes sont attentionnés et respectueux envers moi, que le sexe est beau et bon, plutôt que de me laisser envahir par les vieilles pensées que la religion a créées.

Je me dis que mon corps est beau et merveilleux, que je l’aime et que je vais en prendre soin.

Plutôt que de m’isoler, je me rappelle qu’il y a toujours quelqu’un pour m’aider quand j’en ai besoin. 

Je retiens qu’une pensée claire et juste par rapport à une situation envoie le bon message et favorisera le changement positif. La conscience s’acquiert souvent par l’expérience, et la répétition d’un message négatif peut avoir un impact tout aussi négatif. Je l’ai appris dans la situation suivante :

Un an après avoir commencé un travail exigeant dans la vente de meubles, je suis tellement exténuée que je me dis : « Il faut que je quitte ce travail, je n’en peux plus. » Résultat, je me casse des os dans le pied gauche en manquant une marche dans l’escalier chez moi, subissant toutes les conséquences et limitations désagréables que cela apporte. Après trois mois de congé de maladie, oui, j’ai quitté ce travail, mais d’une façon qui n’a rien de positif. Il y aurait sûrement eu une solution plus douce pour me sortir de cette situation. J’aurais pu formuler une demande claire en imaginant un résultat positif, pour attirer un changement qui m’aurait fait du bien. La pensée enregistrée étant de quitter mon travail a produit le résultat demandé, mais comme il manquait des indications précises sur la façon de réaliser mon souhait, mais cela ne s’est pas produit de la façon voulue. J’ai manqué de clarté et de précision.

Une amie aussi l’a appris à ses dépens. Elle aurait voulu être en vacances un été complet plutôt que de travailler, mais elle n’a pas su préciser les conditions de ce congé. Comme désiré, elle a été en vacances, mais pour une raison bien triste. Elle a eu un grave accident qui l’a obligée à passer l’été chez elle. Était-ce la bonne solution ? Elle aurait dû être beaucoup plus précise face à ce désir et, surtout, être plus positive.

 

Je retiens aussi qu’une pensée répétée et ressentie se réalise plus facilement. C’est une excellente façon d’ancrer des pensées positives en nous. Si on garde la pensée présente à l’esprit tout en l’appuyant par une émotion, elle aide à passer à l’action et permet de créer tout ce que l’on veut obtenir, mais aussi tout ce que l’on ne veut pas. La façon de favoriser mes réussites est de visualiser les résultats. Toutes les suggestions faites à mon esprit sont acceptées comme vraies, qu’elles soient réelles ou imaginées. Le cerveau ne fait pas la différence entre l’action véritable et la visualisation. La visualisation est un message clair donnant une direction à suivre.

Que font la plupart des grands athlètes pour se dépasser ? Ils se voient atteindre leur but. Ils imaginent les résultats, concrètement, jusqu’à ressentir la satisfaction qu’apporte la réussite.

Après la publication de mon premier livre, intitulé Bien penser, mieux aimer, j’ai vécu une expérience mémorable ou j’ai utilisé la force de la visualisation.

De concert avec un organisme, nous planifions une conférence sur le contenu de mon livre. Les organisateurs réservent une grande salle et publicisent la conférence dans différents médias. Le sujet interpelle les gens et le titre aussi : les créateurs d’énergie.