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La Macédoine antique est une contrée dont les limites ne sont pas fixées de façon précise. Au sud, elle est séparée de la Thessalie par les monts Cambuniens, puissant massif montagneux aux versants abrupts. À l'ouest et au nord, la haute Macédoine est un pays accidenté et montagneux où prennent ...
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Veröffentlichungsjahr: 2017
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La Macédoine antique est une contrée dont les limites ne sont pas fixées de façon précise. Au sud, elle est séparée de la Thessalie par les monts Cambuniens, puissant massif montagneux aux versants abrupts. À l’ouest et au nord, la haute Macédoine est un pays accidenté et montagneux où prennent naissance les grands fleuves qui descendent vers le golfe Thermaïque (ou de Thessalonique), l’Haliacmôn et l’Axios, ainsi que le Strymon qui, à l’Est, formait la frontière entre la Thrace et la Macédoine. La vallée de l’Haliacmôn (actuelle Vistrítsa) est relativement accidentée, tandis que la basse vallée de l’Axios (Vardar) est au contraire large et fertile. La côte est basse, assez peu propice à l’établissement de ports ; le climat, surtout dans l’intérieur, est souvent rigoureux. Les pentes des montagnes portaient de belles forêts qui fournissaient du bois de construction à toute la Grèce, les pâturages abondaient dans la plaine, favorables à l’élevage des chevaux. Et surtout le pays était riche en minerais précieux, argent et or, en placers dans les cours d’eau.
Les Grecs tenaient les habitants de la Macédoine pour des Barbares. C’est là un problème sur lequel les modernes se sont affrontés dans de vaines querelles. En effet, région de passage par où déferlèrent les différents peuples qui occupèrent la Grèce balkanique, la Macédoine a dû avoir un peuplement varié, Illyriens, Thraces ou Épirotes se mêlant aux immigrants achéens. Les rois macédoniens, en tout cas, se voulaient descendants d’Héraclès et des rois d’Argos, et très tôt ils intervinrent dans les affaires grecques.
La longue histoire de la Macédoine avant l’avènement de Philippe commence à être un peu mieux connue grâce à la prospection archéologique. Le pays semble avoir atteint un niveau de civilisation relativement avancé au Néolithique (céramique à peinture rouge sur couverture blanche), suivi d’une période de recul dans les derniers siècles du IIIe millénaire, cependant qu’apparaît un habitat fortifié qui témoigne d’une certaine insécurité. Au début du IIe millénaire se répand l’usage du cuivre, puis celui du bronze. La civilisation macédonienne présente à cette époque de nombreuses similitudes avec la civilisation du nord de l’Asie Mineure, alors que les contacts semblent très médiocres avec les régions helléniques. Ils s’intensifient cependant à partir du milieu du XVe siècle, et l’on a retrouvé en Macédoine des vases mycéniens ainsi que des imitations locales de ces vases. Mais, comme dans l’ensemble du monde balkanique, les débuts du XIIe siècle s’accompagnent d’un recul de la civilisation en même temps que s’établissent dans le pays de nouveaux occupants qui se fondent dans la population. Leur arrivée coïncide approximativement avec les débuts de l’âge du fer. Pendant les années obscures qui suivirent, l’unité du pays se constitua autour de la dynastie des Argéades.
Le premier souverain de la dynastie dont le nom nous soit connu est Perdiccas Ier, qui a dû régner au VIIe siècle. Il donna à la Macédoine les limites qu’elle garda jusqu’à l’avènement de Philippe. Parmi ses successeurs, le plus important fut Amyntas Ier, contemporain de Pisistrate avec lequel il entretint de bons rapports : c’est avec son assentiment que le tyran, chassé d’Athènes, aurait pu s’installer à Raikhelos. Il offrit à Hippias, fils de Pisistrate, la ville d’Anthemonte en Macédoine. Devenu vassal du roi perse, le roi de Macédoine fut probablement astreint au versement d’un lourd tribut. Lorsque débutent les guerres médiques, la Macédoine constitue pour les souverains perses une base d’opération particulièrement importante, et le fils d’Amyntas Ier, Alexandre Ier, prit part à la grande expédition de Xerxès à la tête d’un contingent macédonien. Selon le récit d’Hérodote, il aurait cependant témoigné aux Grecs quelque bienveillance, les mettant en garde contre le danger de se maintenir sur la ligne du Tempé où ils risquaient d’être pris à revers par Xerxès. Après Salamine, il se rendit à Athènes, porteur des propositions du Perse Mardonios. Celles-ci furent repoussées mais, toujours selon Hérodote, à la veille de Platées il avertissait les Grecs du danger qui les menaçait et contribuait ainsi au succès de leur coalition. D’où le surnom de Philhellène qui lui aurait alors été donné. Cette « trahison » valut au roi de Macédoine la libération de son royaume de la domination perse. De cette époque date le développement de la puissance royale en Macédoine, en particulier grâce à la frappe des monnaies.
Le massacre de Drabescos compromit les bonnes relations que le roi de Macédoine entretenait avec Athènes. Dix mille colons athéniens installés là quelques années plus tôt furent massacrés par les Thraces (465 av. J.-C.). Cimon, qui dirigeait alors la politique athénienne, fut accusé par ses concitoyens d’avoir été soudoyé par Alexandre, inquiet de la présence des Athéniens dans cette région, et de n’avoir pas secouru à temps les colons. Néanmoins, cela n’aboutit pas à une réelle rupture et le règne d’Alexandre Ier s’acheva vers 450 sans que le roi ait perdu son épithète de Philhellène.