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Mädi est le parcours d’une enfant qui devient par une singulière croisée de chemins une femme consciente d’un secret de famille qui remonte à la nuit des temps. La rencontre avec le personnage central reste insolite, car elle montre que la femme initiée est le complément, voire le dépassement de l’homme, en l’appelant à une complétude de la vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Daniël Vigne vous invite à percevoir le monde intime en laissant place, dans la société, à une spiritualité laïque au-delà de tout dogme. Il s’adresse également à toute personne qui désire dépasser la perspective d’une seule ligne d’existence.
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Seitenzahl: 38
Veröffentlichungsjahr: 2023
Daniël Vigne
Mädi
Roman
© Le Lys Bleu Éditions – Daniël Vigne
ISBN : 979-10-377-8425-4
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Du même auteur
Édilivre :
Le Lys Bleu Éditions :
Notre rencontre est insolite, elle est passée par de curieux chemins de traverse, mais elle tend vers ça : ce livre.
C’est peut-être un hasard. C’est peut-être le destin.
Mais les deux ne s’opposent pas nécessairement.
Le hasard n’est qu’un destin qu’on ignore, un destin écrit à l’encre invisible.
Mohamed Mbougar Sarr,
La plus secrète mémoire des hommes,
Éditions Philippe Rey
Ce livre a été initialement inspiré par l’histoire vraie d’une famille d’origine russe qui a dû s’exiler au début des années 1920 à la suite de la sanglante révolution bolchévique de 1917. Le personnage central se met en lumière dans l’esprit d’une des descendantes de cette fratrie qui a bien voulu apporter son témoignage dans l’élaboration de cet ouvrage. L’action est transposée en Grèce au cours de cette période tragique de l’histoire.
Je fus une petite fille née en Grèce à Thessalonique.
Mes ancêtres, issus de la première migration slave à la fin du VIe siècle dans l’arrière-pays, vécurent sous l’impulsion de la civilisation ottomane. La coexistence des communautés religieuses était l’une des principales caractéristiques de cette ville portuaire au bord de la mer Égée.
En ce début du XXe siècle, lorsque j’entamais ma première année de vie, la ville fut conquise par la Grèce et la guerre mondiale fut déclarée deux années plus tard. Dans ce contexte historique instable, un incendie se déclara au cœur de la cité, là où notre maison se situait au cours de l’été 1917, plongeant mes parents dans une vie aux conditions précaires. C’est à la suite de ces nombreuses péripéties qu’ils décidèrent de partir précipitamment vers le sud pour laisser derrière eux le désastre qu’ils venaient de vivre.
Le transport sur les routes fut éprouvant, car le pays était en plein désarroi. Lorsque nous avons pu embarquer au port d’Athènes, l’air marin nous a alors envahis comme une vague de liberté retrouvée.
Il fut difficile néanmoins de faire comprendre à l’enfant que j’étais, élevée dans un univers protégé par une famille à l’abri des mouvements de l’histoire du monde, que son environnement devait changer d’une façon aussi radicale.
Nous nous rendîmes en France : d’abord à Marseille, puis nous nous installâmes à Paris.
La famille devait impérativement trouver de quoi subsister. Mon père dut occuper des postes subalternes : livreur, magasinier, pour ensuite être embauché comme cuisinier dans un restaurant grec. Son accent caractéristique et son savoir-faire dans la préparation des spécialités culinaires de son pays furent rapidement appréciés.
Je fus une enfant qui s’adapta bon gré mal gré à une scolarisation française, car on parlait la langue grecque à la maison et le français seulement à l’école.
Je grandis entre ces deux identités et je pus néanmoins m’épanouir dans cette société où les années « folles » ont quelque peu fait oublier les soubresauts que ma famille venait de connaître.