Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels E-Book

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Œuvre de commande, le Manifeste est rédigé par Marx et Engels (Marx en étant le principal rédacteur) en 1848, à la demande de la Ligue des communistes dont le premier congrès s’est tenu à Londres en 1847.

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels

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Seitenzahl: 62

Veröffentlichungsjahr: 2017

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ISBN : 9782341011808

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Manczurov/Shutterstock

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Bienvenue dans ce dossier, consacré à la fiche de lecture d'Universalis : Manifeste du parti communiste, de Karl Marx et Friedrich Engels, publié par Encyclopædia Universalis.

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MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE, Karl Marx et Friedrich Engels (Fiche de lecture)

Œuvre de commande, le Manifeste est rédigé par Marx et Engels (Marx en étant le principal rédacteur) en 1848, à la demande de la Ligue des communistes dont le premier congrès s’est tenu à Londres en 1847. La Ligue rompt avec la tradition des sociétés secrètes ouvrières et décide d’inscrire son action dans le cadre des luttes de masse et du chartisme. En écho à cette évolution, le texte de Marx abandonne le genre des professions de foi politiques : il se présente comme une analyse théorique en même temps que comme un programme politique. Affirmant, à la veille de 1848, l’idée d’une révolution communiste imminente et nécessaire, le texte de Marx dépasse néanmoins largement les circonstances de sa rédaction.

Manifeste du Parti communiste. Frontispice de la première édition du Manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, publié à Londres en 1848. (AKG)

• L’histoire et les luttes de classes

« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire des luttes de classes. » S’arrêtant tout spécialement sur la contradiction moderne qui oppose la bourgeoisie et le prolétariat, Marx décrit leur affrontement historique qui doit conduire à la victoire politique du prolétariat puis à la fin de tout antagonisme de classe. Mais le heurt de protagonistes conscients d’eux-mêmes s’articule à une logique plus profonde, qui voit s’opposer les forces productives d’un côté, en essor constant, et les rapports de production de l’autre, enserrant étroitement cet essor. En ce sens, si les luttes de classes expriment un conflit qui les dépasse et les détermine, elles peuvent seules en opérer la résolution, la conscience étant nécessaire à la poursuite du devenir historique.

Le plan de l’ouvrage, en quatre parties brèves, associe une analyse d’ensemble de l’histoire à celle de la situation politique présente du mouvement ouvrier et de ses tâches. Présentant la bourgeoisie comme classe révolutionnaire, Marx dresse la liste des bouleversements qui résultent de son ascension. Le développement conjoint de la grande industrie et des marchés modifie l’ensemble de la réalité, y compris la sphère des idées. Provoquant la dissolution de l’idéologie féodale qui masquait la réalité des rapports sociaux, la bourgeoisie crée les conditions de la lucidité en mettant elle-même à nu les procédés de sa domination. Détruisant les identités nationales en même temps qu’elle centralise le pouvoir politique, la bourgeoisie provoque en outre des crises périodiques de surproduction. Ces crises rendent manifeste la contradiction grandissante entre une production croissante de richesses et le carcan des rapports de propriété bourgeois qui brident cette croissance et organise son inégale répartition.

C’est à partir de la conviction que ces contradictions sont entrées dans leur phase aiguë que Marx va définir le rôle économique et social, mais aussi politique et idéologique, d’un prolétariat désormais conscient de la domination qu’il subit mais avant tout de son rôle révolutionnaire sans précédent.

• La perspective communiste

« Fossoyeurs » de la bourgeoisie, engendrés par elle, les prolétaires se définissent dans leur existence même par la lutte politique qu’ils mènent en vue de l’émancipation humaine. Dans ces conditions, ce que Marx nomme parti communiste n’est que la forme politiquement organisée prise par cette lutte. La thèse d’une simplification tendancielle des conflits de classe autorise alors une analyse optimiste, que Marx nuancera ensuite. Affirmant la corrélation entre la transparence historique de la réalité sociale et la visibilité des perspectives de sa transformation, il esquisse le programme d’une société sans classe « dans laquelle le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ».

Mais l’avènement du communisme implique des étapes : la constitution du prolétariat en classe dominante et la conquête de la démocratie. C’est pourquoi, si la transparence de l’édifice social est affirmée comme une réalité dès les premières pages, elle se présente ensuite comme un enjeu de luttes à la fois contre les idées dominantes (que Marx et Engels ont analysées en 1845 dans L’Idéologie allemande), et contre les diverses fractions politiques – socialistes et communistes – qui divisent le mouvement ouvrier. Marx dénonce en quelques lignes les idées reçues au sujet des communistes, concernant la propriété privée, la famille, l’éducation et la culture, la nation.

Donnant ainsi tout leur poids et toute leur complexité aux représentations véhiculées par le prolétariat et ses alliés, Marx reconduit pourtant dans cette œuvre la thèse que seule la concurrence entre ouvriers peut, momentanément, brouiller la perception lucide des conditions réelles. Le projet même de rédiger un Manifeste incarne la contradiction qui se fait jour entre l’affirmation d’un prolétariat indemne de toute illusion idéologique et la nécessité d’une lutte pied à pied sur le terrain des idées. Au lendemain de l’échec de 1848, la recherche poursuivie par Marx fera de la fonction de représentation un objet d’analyse central, que le succès éditorial exceptionnel du Manifeste tend parfois à faire oublier.

Isabelle GARO

Bibliographie
K. MARX & F. ENGELS, Manifeste du parti communiste, trad. E. Bottigelli, Flammarion, Paris, 1998.
Études
B. ANDREAS, Le Manifeste communiste de Marx et Engels, histoire et bibliographie, 1848-1918, Milan-Paris, 1963F. CLAUDIN, Marx, Engels et la révolution de 1848, Maspero, Paris, 1980I. GARO, Marx, une critique de la philosophie, Seuil, Paris, 2000.

MARX KARL (1818-1883)

Introduction

Plus d’un siècle après sa mort, Karl Marx apparaît bien comme le premier théoricien du « socialisme scientifique » (même s’il n’est pas l’inventeur de cette expression, déjà utilisée avant lui par Proudhon) et, à ce titre, comme l’initiateur du mouvement ouvrier international contemporain. Toutefois, la présentation de sa théorie n’a jamais cessé d’être l’enjeu de luttes idéologiques, donc, en dernière instance, politiques.

Ces luttes apparaissent dès la période de sa propre activité : elles continuent dans la deuxième période de l’histoire du mouvement ouvrier, celle de la formation des partis socialistes de masse et de la IIe Internationale ; dans la troisième période, celle du développement de l’impérialisme et de la révolution soviétique ; et, dans la quatrième, la période actuelle, celle de la généralisation des luttes révolutionnaires à l’échelle mondiale, des scissions du mouvement communiste international et de la crise du « socialisme réalisé ».

Il importe toujours, pour comprendre ces luttes, de remonter à leur signification pratique.