Margaux - Victor Meinau - E-Book

Margaux E-Book

Victor Meinau

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Beschreibung

En l’an 2300, les explorateurs traditionnels ont cédé la place aux pionniers de l’espace. Paolo se voit alors confier une mission ambitieuse : traverser la Ceinture de Kuiper, la dernière frontière du système solaire, avant de se lancer dans l’immensité de la Galaxie. Cette aventure ressemble davantage à une expédition spéléologique qu’à une exploration classique, mais Paolo n’éprouve aucune crainte. Pour lui, il n’y a pas de meilleur endroit que la solitude de l’Univers. Quelles surprises réserve-t-il au-delà de cette ultime frontière ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Après cinq ans d’immersion dans le festival Musica, où il explore l’art de la danse et du mouvement, Victor Meinau se lance dans une carrière qui le transporte au cœur de l’univers du spectacle. Pendant vingt-cinq ans, il brille en tant que régisseur lumière-éclairagiste au sein d’un prestigieux corps de ballet. C’est au bout de cette longue carrière qu’une nouvelle passion germe en lui : l’écriture.


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Veröffentlichungsjahr: 2024

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Victor Meinau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Margaux

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Victor Meinau

ISBN : 979-10-422-1540-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

La dernière frontière

 

 

 

00 h 01 !

 

L’heure de toutes les vérités ! L’univers est noir, sans a priori. Une simple couleur qui n’en est pas une !

Pour Paolo Nocera, le noir absolu va durer cinq années.

Les quatre premières heures sont assurées par Ben Harper, mais d’abord, pause pipi dans la banlieue de Saturne. Précisément autour de Janus ! Pouvoir observer la merveille des planètes, le grand cru classé du système solaire. Une géante accompagnée de plus de deux cents satellites, dont vingt-quatre majeurs, tous aussi divins que maman. Beaucoup de spationautes se sont déjà essayés le long de ses anneaux, les remontant à très grande vitesse. L’anaconda du cosmos !

 

En 2317, on rejoint la planète géante en cinquante minutes et, pour le coup, notre ami Paolo va lancer son space home à la vitesse de 82 000 km à la seconde vers l’ultime barrière de notre coin de paradis.

 

01 h 01 ! Pause terminée !

 

Notre candidat au suicide lâche les chevaux sur Kuiper. Bon, il a déjà été là-bas trois fois avant cela, néanmoins jamais seul et toujours de notre côté.

Voilà, c’est dit. Il va rejoindre la ceinture de Kuiper pour la traverser !

La folie de l’affaire c’est qu’on n’y voit goutte, même avec tous les projecteurs allumés, comme si les planétoïdes et les cailloux qui la composent absorbaient toute la lumière. Le pauvre Nocera : « Non, je dis ça parce que les autorités scientifiques ne donnent que peu de chances de réussite à un simple record pour le Guinness Book ».

Devenir le premier humain à traverser la dernière frontière matérielle avant la galaxie. Pourtant il doit, si la traversée réussit, lâcher trois sondes. Il est aussi chargé de déposer des balises au cobalt le long d’un chemin de retour, créant ainsi une porte ouverte sur le bras d’Orion.

 

 

Paolo ne s’inquiète pas de son sort. Il est prédestiné à cette mission. Rien ne l’aurait détourné de cette aventure. C’est un pionnier avec une armada de gadgets de sa confection à bord.

Quatre heures de voyage, on a dit. Ça, c’est juste pour arriver sur place, avec un radar et un gigawatt d’éclairage qui ne servent à rien, les deux !

Sachant cela, notre ami a débarqué une batterie de capsules flottantes autour du vaisseau à environ deux cents mètres de celui-ci. Les capsules sont maintenues par l’inversion de son système de propulsion initiale, utilisant plutôt des moteurs photoniques et un pendule gyroscopique une fois à l’intérieur de l’amas d’astéroïdes.

« Attendez, le meilleur est à venir ! Il va baliser son cheminement avec une peinture lumineuse qui met cinquante ans à se consumer. »

Cela ouvrira la route à une multitude d’astronefs qui n’attendent que de traverser. L’étape sidérale de notre conquête spatiale démarre avec Paolo. C’est l’homme qui a la clé !

Au-delà de l’ultime frontière, il verra la nuit absolue. Il n’aura droit qu’au regard. Ce voyage-là n’est pas pour lui. Il préfère de toute manière laisser cette croisière aux robots.

Paolo tue le temps en fabriquant des bulles d’isolements. Il crée un champ magnétique personnalisé d’après les besoins de chacun : protection individuelle, aide à la marche, suspension en cas de chute ou isolement atmosphérique en cas de dépressurisation. Plein d’avantages qui lui en font vendre une quinzaine par mois. Un business suffisamment rentable pour vivre dans un paradis terrestre, pourtant comme dit, Paolo aime explorer et franchement, dans le coin, il n’y a pas mieux ! Des millions d’objets en suspension qu’on ne voit pas, n’est-ce pas gigantesque ?

Si ce devait être la dernière mission pour notre ami, il a laissé une adresse en poste restante sur Charon.

Moins de vingt minutes avant la décélération qui amènera le module à 80 km/seconde. Une vitesse qui ne devrait pas changer durant la traversée.

Sans bouger de sa route, il se prépare à déployer ses fameuses capsules de positionnement, et il met en préchauffe sept rétrofusées capables de changer de cap en quatre secondes, autrement dit, sur trois cent cinquante kilomètres. Sachant que les objets sont distants d’un minimum de vingt-six mille kilomètres, Paolo ne se fait pas trop de bile à ce sujet.

Une fois les capsules déployées, il envoie un missile au phosphore pour photographier son entrée.

Lorsqu’il explose, Paolo voit une forêt d’énormes blocs taillés en pointe formant une pinède en plein centre. À droite, une lune accompagnée d’une trentaine de satellites et, à gauche, c’est encore pire !

Il change de cap à 10 h 00 et renvoie un missile.

« Il faut que je vous explique que ce que l’on appelle missile est en réalité une boule d’énergie enveloppant un explosif. Ce projectile est éjecté du vaisseau à 0,48 de la vitesse lumière ».

Dans un combat rapproché, l’adversaire est détruit dans la seconde, mais Paolo n’a aucune intention de détruire quoi que ce soit. Il imprime et étudie minutieusement l’image. Il largue une sonde de positionnement et s’enfonce dans le noir absolu.

Toute la détection magnétique conjuguée à son gyroscope universel lui permet de déposer ses fameuses cartouches de peinture. Malheureusement, il ne voit rien de plus, car elles ne s’activent qu’après son passage. Pour se rassurer, il se dit que s’il se crashe, on devrait le retrouver !

La coupole de pilotage est un prisme, capable de s’obscurcir et même de s’isoler des radiations et, maintenant qu’on en parle, il traîne dans le coin pas mal de rayons gamma.

— Comment est-ce possible ? Il y a fatalement un accumulateur par ici ! Inversion immédiate du maintien magnétique des capsules qui réintègrent leurs supports.

— Compteur à zéro ! OK, ça marche !

Que faire ? S’arrêter pour étudier la source et brûler toute son énergie ?Paolo est d’une rigueur maladive. Il ne mettra jamais sa mission en péril pour une source d’énergie, même si elle se trouve à la frontière du système solaire.

La vitesse de son vaisseau lui assure un éloignement rapide. Reste que sa visibilité est tombée à zéro. Alors, s’il ne boxe pas, il devrait trouver une voie suffisamment praticable.

Margaux, la collaboratrice liquide de l’expédition, déclare :

— Je remercie mon concepteur de m’avoir intégrée dans un coffre à induction et je peux vous assurer du bon choix de votre route, car, grâce à votre laser intégral, j’ai à tout instant pu garder le cap. Vraiment du tonnerre, ce machin-là !