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Carrick Masters et Edward Boyd ont déjà trouvé le véritable amour – c'est le 'ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours' qui leur échappe. Entre le travail de Carrick comme chirurgien orthopédiste et la carrière d'Ed comme avocat de la défense, ils n'ont guère de temps à passer ensemble, et le peu d'heures qu'ils partagent semblent être empoisonnées par le ressentiment. Carrick et Ed savent qu'ils ont besoin de se recentrer pour faire fonctionner leur mariage, mais ils ont sérieusement besoin de plus qu'une nuit de rendez-vous épicé une fois par semaine pour les remettre sur la bonne voie.
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Seitenzahl: 204
Veröffentlichungsjahr: 2014
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L’EAUS’ÉGOUTTAIT sur la peau fraîchement lavée de Carrick. La légère brise du ventilateur au plafond ainsi que la chaleur étouffante séchaient rapidement les gouttelettes. Jetant la serviette au sol, il se vêtit d’une veste en lin léger et d’un pantalon assorti qui avaient été sortis pour lui. Carrick étudia son reflet dans le miroir et retroussa ses lèvres en un sourire sardonique. Son costume semblait tellement ironique, compte tenu de son état d’esprit et des activités prévues pour l’après-midi. Un pantalon en cuir serré combiné à des sangles de cuir larges qui formeraient un X à travers sa large poitrine musclée aurait été plus approprié. Une cravache et de grosses bottes auraient parfaitement complété l’ensemble. Il secoua la tête devant le choix particulier du blanc, puis se détourna de sa réflexion. Il se dirigea vers le pont arrière en prenant les lourdes menottes sur la commode.
Le point de vue de Sainte-Croix devant lui était magnifique. La mer des Caraïbes qui s’étendait par-delà la piscine privée était un régal pour les yeux, passant des verts luxuriants à des nuances de bleu spectaculaires, et la brise chaude avait des senteurs enivrantes d’hibiscus et de bougainvilliers. Pourtant, l’homme nu agenouillé près de la piscine avec sa tête blonde penchée et ses mains croisées derrière son corps mince était le spectacle le plus exquis de tous.
Il s’approcha de l’homme sans un mot, laissant ses doigts effleurer doucement les boucles blondes soyeuses. Le contact provoqua un frisson qui parcourut l’homme à ses pieds. Un frisson qui se répercuta dans son propre corps. Son sexe passa de mi érigé à dur comme la pierre, se pressant contre son pantalon dans l’attente de ravir cette créature éthérée.
— Lève-toi et tiens-toi devant moi, boy.
— Oui, monsieur, répondit le jeune homme, obéissant à son ordre sans hésitation.
Il se mit rapidement sur ses pieds et leva la tête, gardant respectueusement les yeux baissés. Le dos droit, le torse en avant, les mains jointes dans le bas de son dos. Il se repositionna, prit une profonde inspiration, et adopta la pose parfaite pour l’inspection de Carrick.
Ce dernier prit un moment pour jouir de la vue, laissant ses yeux errer avec appréciation sur le corps de l’autre homme. Sa peau hâlée brillait dans le soleil de l’après-midi, ses jambes avec ses cuisses musclées étaient bien bâties, ses hanches étaient minces et son ventre était plat et musclé. Sa poitrine lisse et mince montait et descendait rapidement à chaque respiration qu’il prenait. La bouche de Carrick s’assécha et son propre souffle s’accéléra en signe d’admiration devant la longue tige mince qui se tenait fièrement dans son nid de boucles claires. Il hésita quelques instants, comme captivé par la perle nacrée de liquide pré-éjaculatoire qui apparaissait par la fente. Il ne voulait rien de plus que se pencher et la goûter, mais il se retint. Il se força à continuer en léchant ses lèvres sèches.
Carrick fit traîner un doigt à partir du nombril du jeune homme jusqu’à la peau lisse de son torse imberbe. Les disques de couleur marron foncé et les petites pointes dures l’appelaient. Un soupir passa les lèvres du jeune homme alors que Carrick levait une main et pinçait fortement un téton entre son pouce et son index. Le souffle se transforma en gémissement quand Carrick se pencha et apaisa la chair maltraitée avec le bout de sa langue. Souriant à la réaction du jeune homme, il continua à déposer de doux baisers la bouche ouverte sur la peau chauffée, jusqu’à ce qu’il atteigne le côté du cou réchauffé par le soleil. L’odeur et le goût de l’huile de coco, du musc et de la sueur étaient comme un aphrodisiaque, augmentant encore plus son désir.
— Très joli, boy, le complimenta-t-il en prenant un peu de recul.
— Merci, Monsieur. Je suis ravi que mon corps vous plaise.
Tournant lentement autour du jeune homme, il dévora des yeux la peau impeccable. Il passa un doigt sur les globes crémeux des fesses de l’autre homme, son œil attiré par la peau pâle contrastant avec celle bronzée et sombre de son dos et de ses jambes. L’envie de les pétrir et de prendre son plaisir était énorme. Il soupira, résigné, et continua, se rappelant qu’il devait d’abord un peu le discipliner.
Alors qu’il continuait son inspection, un frisson de pouvoir parcourut Carrick. Il aimait la façon dont chacune de ses attentions faisait frissonner le jeune homme, la façon dont il essayait de suivre son contact chaque fois qu’il se reculait. Il laissa son doigt taquiner le bas du dos du jeune homme, le faisant reposer contre la fente des douces fesses. Lorsque le bout de son doigt entra en contact avec le lubrifiant, la verge de Carrick se contracta en remerciement. Il laissa le jeune homme entendre son approbation en grognant du plus profond de sa poitrine. Il s’attarda brièvement avant de reprendre son exploration. Il continua à le toucher doucement, mais de façon aléatoire, le gardant sur la corde raide. Une fois satisfait, il s’arrêta juste en face de lui.
— Tu as été un vilain garçon aujourd’hui, murmura-t-il en plaçant sa main gauche sur la poitrine ferme et en se penchant légèrement.
Le pauvre homme se mit sur la pointe des pieds, se pressant contre le contact de Carrick. Sa main se tendit pour saisir le tissu de sa veste afin qu’il puisse se stabiliser. Leurs lèvres n’étaient séparées que par un cheveu.
— Oui, monsieur, très vilain.
La langue de Carrick glissa légèrement sur la lèvre inférieure du jeune homme, l’encourageant à y répondre. Les lèvres de ce dernier s’entrouvrirent dans un souffle et il y plongea, dévorant sa bouche. Le baiser fut dur et rapide, un choc de lèvres, de dents et de langues, juste assez pour laisser le jeune homme à bout de souffle.
— Ai-je dit que tu pouvais toucher ?
Des yeux bleus pâle hébétés rencontrèrent brièvement les siens avant qu’il ne relâche son emprise sur la veste de Carrick et baisse les yeux.
— Désolé, Monsieur.
La déception se vit dans l’affaissement de ses épaules tandis que Carrick prenait un peu de recul.
Carrick glissa un doigt le long de son propre sexe douloureux pendant qu’il parlait.
— Dis-moi, mon mignon, quelle devrait être ta punition pour avoir été si vilain ?
Il était soulagé que sa voix soit stable, ne laissant pas transparaître combien il avait été touché par le baiser. Le jeune homme regarda le mouvement de sa main. Se sentant positivement diabolique, Carrick commença à se caresser ouvertement tandis que le jeune homme reprenait la pose et essayait de parler.
— Je…
Il déglutit difficilement et lécha ses lèvres sèches, ses yeux fixés sur le mouvement de la main de Carrick.
— Je dois être attaché pour apprendre à me concentrer. Chose que je n’ai pas faite pendant que je vous rasais. Ma perte de concentration m’a fait altérer la perfection de votre peau. Je dois sentir la piqûre de votre main pour avoir été distrait – prenant des libertés que je n’aurais pas dû prendre – pendant que je rasais votre entrejambe.
Le jeune homme frissonna visiblement. Le ravissement était évident dans sa voix tandis qu’il continuait.
— Et, si je puis me permettre d’ajouter, Monsieur, quelle magnifique distraction vous faites.
Carrick cacha le sourire que provoquait l’éloge du jeune homme.
— Boy, le réprimanda-t-il.
Il dissimula son rire derrière ses sourcils froncés.
— Désolé, Maître, répondit le jeune homme, ne paraissant pas du tout repentant.
Oh, quelqu’un ne demande qu’à se retrouver penché sur mes genoux. Carrick frotta ses doigts contre les menottes en cuir qu’il tenait dans la main. Oh oui, je peux donner à ce boy effronté exactement ce qu’il me supplie de lui donner.
— Continue, mon garçon. Quelle autre punition devrais-je t’infliger ?
— J’ai préparé mon corps comme vous l’avez demandé, Monsieur, de sorte que vous pouvez prendre votre plaisir. Ma propre libération sera refusée, parce que j’ai nié votre plaisir en ne vous aidant pas à vous habiller quand vous m’avez envoyé réfléchir à mon manque de concentration.
Seigneur! Il était plus dur que du granite. Rien que de penser au jeune homme en train d’étirer et d’huiler son passage avait fait suinter son sexe. Il ne put retenir le gémissement qui lui échappa en pensant à cette image. Carrick lutta pour ralentir son cœur qui s’était emballé alors qu’il se rapprochait à nouveau, le corps vibrant de désir.
— Très bien, boy. Donne-moi tes mains.
Le jeune homme obéit, et Carrick fixa rapidement les lourdes menottes sur ses poignets. S’il ne reprenait pas le contrôle de lui-même, ça allait finir trop rapidement. Pour Carrick, c’était totalement inacceptable. Il avait de grands projets et voulait profiter du jeune homme au maximum. Il prit quelques respirations apaisantes et une fois qu’il se maîtrisât mieux, il parla contre l’oreille de son amant.
— Tu peux gagner ta libération si tu es un bon garçon.
— Merci, Maître, dit le jeune homme en rayonnant. Je serai un très bon garçon.
— Nous verrons.
Carrick se tourna et se dirigea vers une large chaise longue. Renversé sur la chaise chauffée et recouverte d’un tissu-éponge, il commença à caresser son membre rigide à travers la toile douce de son pantalon. Le tissu paraissait rêche et abrasif sur sa chair hypersensible.
— Viens ici et tiens-toi au pied de ma chaise, boy. Je veux que tu me regardes pendant que je me donne du plaisir.
Il fit sauter le bouton de son pantalon. Son sexe dur bondit librement tandis qu’il abaissait la fermeture éclair. Les yeux fixés sur le jeune homme, Carrick enroula sa main autour de son membre engorgé et le caressa lentement de la base au sommet.
Le jeune homme brisa sa posture et se déplaça rapidement, prenant la position qu’on lui avait ordonné de prendre. Ses yeux parcouraient le corps de Carrick, et la voix de velours le toucha comme le toucher d’un amant.
— Vous êtes si beau, Monsieur. Ne voudriez-vous pas prendre votre plaisir en moi, Monsieur ?
Sa voix était devenue plus basse et rauque. Chaque mot était comme une décharge électrique visant directement le sexe de Carrick.
— Vous n’aimeriez pas sentir ma bouche autour de vous, Monsieur ? La chaleur humide de ma langue pendant qu’elle vénère votre magnifique membre ?
— Seigneur.
Carrick siffla quand il sentit un picotement à la base de son crâne faisant son chemin le long de sa colonne vertébrale. Les supplications du jeune homme le conduisaient au bord du précipice. Il resserra sa prise sur son sexe, aimant la façon dont il pulsait dans sa main humide tandis qu’il tentait de regagner un peu de contrôle.
— Tu peux me donner du plaisir en te concentrant sur moi. En me regardant. En apprenant comment j’aime être touché.
Il caressa légèrement sa verge, essayant de ne pas augmenter l’éminence son orgasme, se contentant d’apprécier la sensation de surfer sur une lame tandis que le jeune homme le dévorait des yeux.
En peu de temps, la combinaison des deux sensations commença à être trop pour lui. Bien que son toucher soit léger, il pouvait sentir ses testicules commencer à se contracter de plaisir. Il aurait aimé penser qu’il se contrôlait parfaitement, mais son orgasme menaçant lui prouvait qu’il avait tort. Le jeune homme était tellement beau et brûlant de désir qu’il avait beaucoup de mal à contenir son excitation.
— Viens plus près, boy.
Sa voix était profonde et rude alors qu’il continuait à lutter pour tempérer son désir.
Le souffle du jeune homme s’altéra alors qu’il faisait un pas délibérément lent dans sa direction. Le balancement de ses hanches fascina Carrick aussi sûrement que le pendule d’un hypnotiseur.
— Merci, Maître, dit le jeune homme en se mettant en position à côté de la chaise de Carrick. Comment puis-je vous satisfaire, Monsieur ? demanda-t-il alors que sa bouche prenait un pli malicieux.
Carrick avait l’impression que son corps tout entier était torturé par le désir. Il était à l’étroit dans sa peau, ses paumes commençaient à transpirer, et la douleur constante dans son sexe le rendait complètement fou. Toutefois, il pouvait trouver une petite torture de son cru avant de céder à la demande de son corps. Le sourire malicieux du jeune homme l’avait trahi. Il savait exactement l’effet qu’il avait sur Carrick et s’en amusait beaucoup trop. Il allait devoir enrayer cette attitude impudente. Oh oui, mon boy a mérité un retour de bâton.
Carrick tendit le bras et attrapa le membre engorgé du jeune homme et commença à le masturber légèrement, aimant la façon dont sa paume glissait sur la peau soyeuse qui recouvrait l’acier en dessous. Plus encore, il aimait la façon dont le jeune homme bougeait sous son contact. Ses gémissements et ses soupirs se mêlaient avec le bruit des vagues de l’océan pour créer une forme unique de musique.
— Très joli, ronronna Carrick tandis qu’il continuait à caresser le long membre mince en augmentant la pression de son emprise.
Avec sa main libre, il sortit le lien de cuir de sa poche, mit l’anneau pénien en place, et caressa rapidement plusieurs fois le sexe lourd.
Les yeux du jeune homme se posèrent sur la bande sombre et il sembla reconnaissant pour l’anneau.
— Mer… merci, Monsieur, haleta-t-il en bougeant ses hanches par saccades.
— Tu n’es pas autorisé à jouir tant que tu ne l’auras pas mérité. Ou plutôt, si tu le mérites, c’est compris, boy ?
— Oui, Monsieur. J’ai compris, Monsieur.
Le jeune homme sembla se détendre à la pensée de pouvoir gagner sa libération.
— Mmm. Quand j’aurai rougi tes douces fesses, elles seront presque aussi belles que ça.
Il se pencha et déposa un baiser sur le bout du magnifique sexe en question, goûtant le musc salé qui humidifia ses lèvres. Le goût épicé qui explosa sur sa langue était enivrant.
Le jeune homme commença à trembler, son membre palpitant fortement dans le poing serré de Carrick.
— Oh… ah, mon Dieu. Monsieur… s’il vous plaît, Monsieur.
Carrick continua à embrasser, lécher et mordiller son érection.
— S’il vous plaît quoi, boy ? Plus ? murmura-t-il en se déplaçant pour lécher les testicules du jeune homme tandis que sa main tenait fermement son membre engorgé, le masturbant avidement.
Sa langue lapa joyeusement la peau douce.
— Plus, je peux faire.
Carrick attrapa les hanches étroites et les tira violemment vers lui, puis aspira le membre dur dans sa bouche dans un mouvement fluide. Creusant ses joues, il suça avidement le gland évasé, laissant échapper un grognement du plus profond de sa poitrine. Il voulait que le jeune homme l’entende aussi bien qu’il le sente.
— Je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps, Monsieur. Mon Dieu ! Votre bouche me fait tellement de bien, Monsieur.
Le goût et la sensation de la lourde verge sur sa langue étaient puissants, un double coup de poing de luxure dans ses intestins, et il montra au jeune homme avec sa bouche, ses mains et des sons à quel point il appréciait le festin. Il ignora son propre besoin douloureux et continua sa tournée, plongeant sa langue dans la fente à la recherche de la saveur riche et unique de l’autre homme.
— Oh ! Ah... putain !
Le corps du jeune homme se raidit et il prit de grandes inspirations haletantes avant d’essayer à nouveau.
— Non, je... Maître... Je..., sanglota-t-il.
Carrick sortit le sexe de l’autre homme de sa bouche en serrant fortement la base de celui-ci avec sa main.
— Respire. Concentre-toi sur moi, seulement sur moi. Mets mon plaisir avant le tien.
Se penchant en arrière, il regarda le jeune homme essayer d’arrêter l’orgasme qui se trouvait juste sous la surface, prêt à exploser.
Ce dernier haleta bruyamment en prenant de grandes bouffées d’air.
— Ah..., gémit-il, le corps tremblant en prenant quelques respirations encore plus haletantes. Seigneur, c’était moins une.
Carrick lutta pour ralentir sa propre respiration, son corps tout entier endolori de désir non assouvi tandis que le jeune homme reprenait contrôle de lui-même.
— Bon garçon.
Reprenant sa position, le jeune homme pencha la tête et laissa échapper un profond soupir.
— D’accord, ça va maintenant, je crois, Monsieur.
— Très impressionnant, mon garçon, bon boulot, le félicita-t-il en relâchant son sexe humide. Penche-toi et pose ta tête sur mes cuisses.
Il l’aida à manœuvrer jusqu’à ce qu’il soit plié sur lui, ses mains liées se tenant à la chaise, et ses fesses musclées à portée de main de Carrick.
— Merci, Maître.
Sa peau fiévreuse se colora sous l’excitation et l’anticipation jusqu’à atteindre une teinte plus sombre.
La main de Carrick glissa sur les fesses fermes.
— Tellement beau.
Ça allait être violent et rapide. Il n’y avait tout simplement aucun moyen pour qu’il soit capable de se retenir trop longtemps face à la vue glorieuse drapée sur lui. C’était une tentation à laquelle il ne pourrait pas résister. Sa retenue n’était malheureusement pas illimitée. Sa verge tressauta violemment en approbation devant son intention d’accélérer les choses.
— Prêt, boy ? demanda-t-il, et il commença à émailler ses fesses de petites claques rapides sans autre avertissement.
Au début, ses coups étaient légers, juste assez pour chauffer les fesses rebondies. Quand un flux régulier de gémissements s’échappa de l’autre homme et qu’il commença à se pousser dans sa main à chaque claque, Carrick ajouta un peu plus de force. Le jeune homme répondit de façon arbitraire, se hissant sur la pointe des pieds tout en commençant à se balancer comme s’il dansait en réponse à la brûlure que lui infligeait la main de Carrick.
— Ah mon Dieu. Vous êtes si bon avec moi, Monsieur, grogna-t-il sous la force de la main de Carrick, gémissant pitoyablement lorsque ce dernier leva son bras et hésita avant de l’abattre à nouveau.
Carrick sentit une vague de frissons lui parcourir le corps tandis qu’il commençait à craquer. Le désir de voir le jeune homme le chevaucher, de s’envelopper dans cette chaleur lisse et étroite consumait toutes ses pensées. Le jeune homme avait sans doute enduré beaucoup plus que ça, mais lui ne le pouvait pas. Le besoin de s’enfoncer à l’intérieur de lui était trop fort. Il ralentit le mouvement de sa main, faisant lentement redescendre son compagnon jusqu’à ce que sa main repose sur la chair surchauffée. Le feu irradiant des deux globes musclés le brûlait, envoyant de la lave en fusion dans ses veines. Putain, il fallait qu’il le prenne. Maintenant !
Carrick emmêla ses doigts dans les cheveux du jeune homme et les tira légèrement, l’encourageant à se déplacer.
— Tu es si beau quand tu t’abandonnes au plaisir, ronronna-t-il en le pressant de bouger. Maintenant, chevauche-moi et laisse-moi prendre le mien.
Le jeune homme se déplaça rapidement, ses muscles tremblants rendant ses mouvements saccadés. Carrick leva légèrement les hanches, descendant son pantalon jusqu’aux genoux avant de l’aider à se mettre en position. La chair de poule se propagea sur sa peau au contact de la peau brûlante contre ses cuisses. La bouche du jeune homme s’ouvrit, sa gorge bougeant comme s’il était sur le point de parler, mais il était tellement perdu dans son désir que les seuls sons qui passèrent ses lèvres furent des halètements et de doux soupirs.
— Ta passion te fait briller. Dis-moi, boy, dit Carrick en caressant sa verge et en étalant le flux constant de liquide pré-éjaculatoire le long de son membre. À qui toute cette passion appartient-elle ?
Il attrapa les hanches du jeune homme, le tirant vers lui et positionnant son sexe à son entrée.
— Vous ! cria-t-il alors qu’il s’empalait, prenant Carrick jusqu’à la garde dans un mouvement fluide.
Il rejeta sa tête en arrière tandis qu’il se cambrait. La peau lisse couverte de sueur de sa poitrine reflétait le soleil, accrochant des rayons brillants de lumière.
— Seigneur, siffla Carrick lorsque son membre fut englouti.
L’effet fut étourdissant et immédiat, et il y répondit en martelant le jeune homme dont les mains entravées poussaient contre sa poitrine, les doigts agrippant les fines boucles et lui envoyant des étincelles délicieusement douloureuses à travers le corps.
Avait-il jamais ressenti quelque chose d’aussi bon ? Toute son attention se focalisa sur le canal étroit qui se contractait autour de son sexe.
— Seigneur, tu es tellement serré.
Il s’enfonça encore et encore, faisant claquer leurs hanches, le rythme rapide et désordonné hachant ses mots.
— À moi… tout à moi… rien qu’à moi.
— Oui !
Le corps du jeune homme commença à onduler comme de la musique, le doux bourdonnement captivant d’une symphonie visuelle associé avec des suppliques mélodiques. Carrick trouva le tempo parfait, soulevant ses hanches pour rencontrer chaque mouvement et atteignant ce point sensible à l’intérieur du jeune homme.
— Maître ! cria ce dernier en arquant le dos, s’empalant sur le membre de Carrick. S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît, sanglota-t-il. J’ai besoin de jouir. Je ne peux… oh merde !
Il voulait que cette sensation perdure, mais il ne pouvait plus se retenir, et il savait que le jeune homme ne durerait pas non plus. Il sentit ses testicules se rétracter. La beauté des suppliques du jeune homme et la sensation de son passage étroit se contractant autour de sa verge travaillaient de concert pour lui faire perdre le contrôle.
— Regarde-moi, grogna Carrick en enroulant sa main autour du membre du jeune homme, le masturbant en harmonie avec la poussée de ses hanches.
Il s’enfonça brutalement une fois, deux fois.
— Jouis pour moi, ordonna-t-il en ouvrant l’anneau pénien qui entravait le jeune homme.
Ce fut sa dernière pensée cohérente avant que d’étonnants yeux bleus ne plongent dans les siens.
Carrick explosa.
Ses muscles se contractèrent alors qu’il s’enfonçait aussi profondément qu’il le pouvait. Une lumière aveuglante l’entoura tandis qu’il éjaculait au plus profond du jeune homme, sa voix s’élevant par-dessus les cris de la jouissance de celui-ci.
— Oh, mon Dieu, Ed. Je t’aime tellement, rugit-il alors que son orgasme le terrassait, sortait de son corps dans une poussée triomphale, l’expulsant lui-même de son corps, chaque convulsion l’envoyant toujours plus haut.
Il rendit les armes et se laissa aller.
Un rire haletant le ramena sur terre. Les douces lèvres d’Ed étaient chaudes contre les siennes quand il se mit à parler.
— Tu as un peu perdu les pédales à la fin, mon cœur.
Carrick défit les entraves de son amant avec ses dernières forces, les jeta de côté, et serra son compagnon dans ses bras.
— Ta faute. Seigneur, tu me fais perdre la tête.
Ed repoussa la veste de toile de Carrick et se blottit contre sa poitrine exposée. Ils restèrent dans les bras l’un de l’autre tandis que leurs cœurs commençaient à ralentir et que leurs respirations revenaient à la normale.
— Mission accomplie, Docteur Masters{1}. Je ne vis que pour vous faire perdre la tête.
Carrick embrassa le sommet du crâne de son partenaire.
— Félicitations pour votre réussite, M. Boyd{2}. C’étaient les meilleures vacances de Noël. Merci. Je me languis de voir ce que ton esprit malicieux va pouvoir inventer l’année prochaine. Peut-être un château anglais où je pourrai être ton Duc et toi mon vilain garçon de cuisine ?
— Oh ! C’est très tentant. Qu’est-ce que tu penses d’un Noël Égyptien ? Tu pourrais être mon pharaon et je serais ton concubin dévoué.
— Si tu veux. Du moment que tu es avec moi, ce sera un Noël réussi, mon amour.
Ed déposa un tendre baiser sur sa poitrine.
— Joyeux Noël.
Il laissa Carrick sortir de son corps avec un gémissement et un soupir en se pelotonnant contre lui.
— Je t’aime.
— Et je t’aime aussi, chuchota Carrick, son Boyd blotti tout contre lui.
Avril
Deux ans plus tôt.
LEDÉCOR opulent rouge-rubis scintillait doucement sous la lueur de deux énormes cheminées. Un étonnant lustre en cristal à cinq branches qui se tenait majestueusement au-dessus de sa tête reflétait la lumière, la faisant danser sur les murs de l’intime salle à manger. Faisant tourner le vin sombre dans son verre, Edward Boyd prit une profonde inspiration, se délectant des arômes de mûre, de prune, de réglisse, et d’épices. Il porta le verre à ses lèvres et prit une petite gorgée. Un concentré de baies et de saveurs poivrées dansa sur sa langue. Délicieux.
