Migrations animales - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Migrations animales E-Book

Encyclopaedia Universalis

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Beschreibung

Toutes les activités des êtres vivants se déroulent de façon périodique, en suivant des rythmes observables et mesurables. L'alternance quotidienne veille-sommeil, la reproduction saisonnière des végétaux (floraison) et des animaux, les migrations des oiseaux en sont des exemples évidents. Ces ...

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Seitenzahl: 52

Veröffentlichungsjahr: 2016

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ISBN : 9782341004190

© Encyclopædia Universalis France, 2016. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © D. Kucharski-K. Kucharska/Shutterstock

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Migrations animales

Introduction

Bien que très diversement partagée selon les groupes zoologiques, la faculté de se mouvoir est une des caractéristiques fondamentales des animaux. Lorsque des individus ou des populations couvrent de longues distances, sans jamais revenir à leur lieu d’origine, les déplacements sont dits acycliques. Il s’agit d’émigrations ou d’expansions géographiques si une espèce modifie son aire de répartition, et particulièrement son aire de reproduction, pour des raisons naturelles ou dues à l’influence humaine (introductions suivies d’acclimatations). Les invasions, ou irruptions, sont toujours très irrégulières dans le temps et dans l’espace. Les animaux apparaissent en grand nombre dans une aire déterminée, y demeurent un certain temps, puis en disparaissent. De telles invasions peuvent être suivies d’une réduction numérique massive des populations ; on peut considérer ces faits comme des adaptations à des pénuries alimentaires et un moyen d’éliminer des effectifs excédentaires.

Au contraire, d’autres déplacements sont beaucoup plus réguliers et coïncident avec les phases cruciales du cycle vital d’un animal ; ils comportent toujours un retour vers le point de départ. Ils méritent seuls le nom de migrations, qui seront donc définies comme un ensemble de déplacements périodiques intervenant entre une aire de reproduction qualifiée de patrie, et une aire où l’animal séjourne un temps plus ou moins long, en dehors de la période de reproduction, et qu’il quitte ensuite pour retourner dans la première. La caractéristique principale des migrations est leur régularité et le fait qu’elles comportent un voyage de retour. Les distances parcourues sont en revanche très variables, allant de quelques dizaines à des milliers de kilomètres. Dans beaucoup de cas, les mouvements ont une orientation bien définie ; dans d’autres, ils s’effectuent selon des directions centrifuges et prennent alors l’allure d’une dispersion à grande échelle.

Chez beaucoup d’animaux (la plupart des oiseaux et des mammifères, de nombreux poissons), le cycle des migrations est annuel et se trouve en relation directe avec le cycle des saisons. Pour d’autres espèces (anguilles, saumons), ayant une longue durée de vie, mais une seule période de reproduction, le cycle s’étend sur toute la vie de l’individu, qui revient à son lieu de naissance pour se reproduire et mourir. Chez d’autres animaux encore, tels les insectes, à vie courte mais dont les populations se renouvellent très rapidement, les migrations sont effectuées par des générations successives dont l’importance numérique est le plus souvent variable

La plupart des migrations comportent des mouvements horizontaux à la surface de la terre. Quelques-unes sont verticales, telles celles des animaux aquatiques qui se déplacent des couches profondes vers les eaux superficielles en fonction des saisons. Quelques oiseaux et mammifères se livrent à des migrations altitudinales, en allant des zones élevées où ils nichent aux plaines où ils hivernent. Dans les Alpes, c’est le cas du tichodrome (Tichodroma muraria) et de l’accenteur alpin (Prunella collaris).

Les migrations animales revêtent une très grande diversité en fonction des espèces et des conditions locales, et aussi d’année en année. Elles représentent une réponse des animaux à des facteurs changeants de leur habitat. Bien que particulièrement répandues dans les zones froides, elles se manifestent dans le monde entier, même dans les régions intertropicales. Leur importance biologique est considérable sur le plan théorique et sur le plan pratique ; l’intérêt économique des migrations est évident.

1. Méthodes d’étude

Les migrations des animaux présentent un très grand intérêt scientifique. Elles conduisent à localiser géographiquement les aires occupées aux diverses phases du cycle annuel, les voies le long desquelles elles s’effectuent, les vitesses et les modalités des déplacements. Elles posent les problèmes de leur déterminisme physiologique et des possibilités d’orientation qui touchent la biologie fondamentale.

Du point de vue économique, il convient par exemple de connaître les déplacements des criquets migrateurs, dangereux ravageurs de cultures en région tropicale, de manière à pouvoir les exterminer dans leurs lieux d’origine avant qu’ils n’aient commis des dégâts. D’autre part, la connaissance des migrations des animaux marins permet de faire varier les lieux de pêche en fonction des saisons. L’aménagement cynégétique de la sauvagine migratrice et la détermination des contingents ouverts à la chasse doivent être conçus en fonction de l’aire totale d’une population et de la pression s’exerçant sur elle tout au long de son cycle de migration.

Diverses méthodes sont appliquées à l’étude des migrations. La plus simple consiste en une observation attentive de ce que l’on appelle la migration visible, c’est-à-dire l’étude des migrateurs en cours de déplacement. Les observateurs, groupés en réseaux, notent l’identité des espèces aperçues, leur nombre, leur direction de vol et leur comportement. Les diverses données font ensuite l’objet d’une synthèse. L’étude des migrations nocturnes des oiseaux a beaucoup progressé du fait de l’utilisation du radar, qui permet l’étude des modalités des déplacements bien que l’identité des migrateurs ne puisse être établie directement.

L’observation des migrations est cependant insuffisante, car il est capital de pouvoir suivre un individu déterminé dans ses déplacements propres et de savoir avec précision où un sujet, reproducteur dans une région donnée, se réfugie pendant le reste de son cycle. Cette reconnaissance individuelle nécessite un marquage, qui consiste à placer des signes distinctifs aux animaux. Les premiers essais ont été faits vers 1890, sur l’initiative du Danois Christian Mortensen, sur des oiseaux à la patte desquels on fixa des