Mythologie et légendes gréco-romaines de Bourgogne - Ray Caloc - E-Book

Mythologie et légendes gréco-romaines de Bourgogne E-Book

Ray Caloc

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Beschreibung

Mythes et légendes gréco-romains se vivent encore de nos jours en Bourgogne-Franche-Comté, dans la France profonde, et en Suisse. Bacchus, Dieu du vin, est le principal auteur de cet authentique héritage historique, linguistique et juridique. 

Allons donc à la rencontre du passé et du présent qui se croisent pour ne faire qu’un.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Dans un langage poétique et moderne, Ray Caloc, auteur de Vinneuf et ses environs, mêle avec dextérité des faits mythiques et légendaires de la Grèce et la Rome antiques touchant la Bourgogne-Franche-Comté, la Suisse romande et la France profonde.

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Seitenzahl: 114

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Ray Caloc

Mythologie et légendes

gréco-romaines de Bourgogne

Histoire

© Lys Bleu Éditions – Ray Caloc

ISBN : 979-10-377-6927-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Le voyageur papillonnant, flânant dans Sens,

Humant plantes fleurs et fruits de ses sens,

De Misy, Courlon, Serbonnes jusqu’à Beaune,

De cette Bourgogne enivrante, escapades viticoles je nomme.

En quelque lieu qu’il soit, quelque bistrot aussi,

Qu’il vive il est comblé d’une joie immense, sans souci.

Un cœur heureux, un œil gai relevé de bonne heure,

Ne sachant ce qui lui cause tant de bonheur.

Il n’a point à se flatter, à reprendre un deuil,

Si sent-il en son âme une joie sans pareille.

De l’Yonne, Saône-et-Loire, la Nièvre et le reste

On y trouve ces déesses Flore, Metsa, Mise et Cérès.

Et les descendants chantant encore des vers

En l’honneur de Bacchus avec verres.

Et celles des images de la danse du pressoir ;

Celles où l’on fête la vendange comme une victoire.

Celles des couronnés de tortis en branches de chênes.

Et de ceux qui dansaient à mieux mieux sans haine.

Et de ceux qui chantaient les vaux de ville

Sans compas sans mesure sans cadence sans vrille.

Où l’on peut lire aisément dans leurs yeux

L’éclatante et étonnante vertu de leurs aïeux.

Et là les Bourguignons et là l’Asie là l’Europe toute,

S’en vont à Beaune recevoir réponse à leur doute.

D’où le prêtre saint à ses vins apportés

Dans la nuit secrète et sombre obscurité,

S’est couché sur les tonneaux de vin immolés.

D’un doux sommeil tenant ses paupières voilées.

En songe il voit moult fantômes volants,

Tous étranges de forme en ses sens se couplant,

Ils ont diverses voix et les grands Dieux célestes,

Se montrant à lui privé et manifeste.

Il entend leur parole il jouit aussi

Des visions des Dieux de l’enfer obscurci :

Deux parques ont filé deux trames à ta vie,

Desquelles l’une et l’autre en ton lot étourdi.

Car si tu aimes mieux les chastes aux habités,

Et les vignobles aussi fameux fréquentés ;

Ta gloire se rendra à jamais immortelle,

Instruisant la jeunesse, vivant auprès d’elle :

Si tu veux encore seul vivre quelque part,

Parmi les bois feuillus et les champs à l’écart ;

Sois assuré alors d’un heurt manifeste

Étant fait compagnon de la troupe céleste.

Ô les moissons solennisant la coupe des raisins.

Jamais tant de rires jamais tant d’ébats entre voisins ;

Quand l’on coupe les raisins,

Quand l’on foule la vendange,

Quand l’on entonne le vin comme un ange.

Plaisir plus grand que d’entendre la musique,

Plaisir plus grand que de voir une danse arabique.

Celle-ci tantôt imitant les coupeurs,

Tantôt les porteurs de paniers sans peur.

Tantôt les fouleurs de vendanges porteurs d’eaux,

Tantôt ceux qui remplissent toujours les tonneaux,

Tantôt ceux qui goûtent et boivent comme un passereau.

C’est dès lors jours fériés les vendanges,

Chacun fait les ménades folâtres pas les anges ;

S’ébat en cette saison automnale sous leurs fenêtres,

Jusqu’aux nobles qui ne vont dans les hêtres.

S’asseyant où sont coupées les vignes

Ou elles sont balancées jetées avec signes.

Se vît que toute folâtrerie que tout chant,

Que toute bacchique et danse tranchante,

La vendange se foulant qu’avec chants.

La cuve est pleine de moût pressoir annal,

C’est la grande fête des bacchanales.

Les horticulteurs entrent dans les villes en bacchanale.

Pressés et rapides y passent leur moût

Dans des caves préparées avec goût,

Sur des chariots chantant en avant-goût :

Évoé, Iach, Iach. Comme l’ont fait leurs ancêtres

À Rome, en Suisse, Grèce, Marseille, à Beaune avec prêtres,

C’est la grande fête rustique du vin sur des kilomètres.

Ces anciens Bourguignons adorant planètes, éléments tout comme les Romains les cieux ;

Adorant les qualités et épithètes des Dieux.

Descendues jusqu’aux labeurs occupations, industries,

À leurs débauches orgies plaisirs et momeries.

Ces dieux mystérieux, voilés d’énigmes sans moquerie.

Saisissables par la langue sacrée l’hébraïque,

Comme aussi la langue syriaque la chaldaïque.

Des auteurs grecs ont épluché le sens caché de ces fables,

Un Héraclide, un Phornule, un Procles, un Fulgence affable.

S’ils n’eussent aussi usé en vain encre et papier dans les cours

S’ils n’eussent fantastiqué inlassables sur le discours,

Sur l’interprétation de ces Dieux fabuleux ;

Ils eurent trouvé que ces allégories mystérieuses

Ne sont qu’impostures, vanités et fourbes,

Ne sont qu’inventions à plaisir et bourbe.

Comme les plus anciens Dieux cabires de la Samothrace

En vogue dès Dardanus, auteur de la race des princes,

Juges et rois troyens laissant leurs traces.

Ne dissimulant sous leurs noms que l’art de l’agriculture,

Que le labourage de la terre et l’art de la viniculture.

Seul le laboureur cultive et ensemence la terre.

Des jouvenceaux sont choisis pour ministres des chamilles,

De jeunes garçons triés choisis pour les temples.

La terre sollicite de jeunes et forts bras comme exemple,

Comme pour la subjuguer comme pour la dompter,

Comme pour la contraindre d’apporter fruits sans compter.

La Bourgogne actuelle est une terre de passage entre le nord et le sud de la France avec des ressources naturelles favorisant grandement la présence humaine en continu, depuis l’homo erectus. On y trouve encore un grand nombre de vestiges. De Bibracte à Alésia, en passant par Antun on y voit encore les traces de la conquête de la Gaule par Jules César. Le premier Royaume portant le nom de Bourgogne est l’œuvre des Burgondes. Le Valais en Suisse en est ce premier royaume de Bourgogne. Après avoir été province romaine durant plus de quatre siècles, il tombe sous les mains des Burgons chassés le long de la mer Noire par les Huns, les Goths et Wisigoths. Ils envahissent l’occident, suivis par les Vandales, les Francs, les Alamans. Les Romains n’arrivant plus à faire face à leurs flux migratoires massifs en provenance du nord et de l’est. C’est ainsi qu’Ils quittent les provinces au nord des Alpes. Pendant quasiment un siècle au milieu du Ve, soit en 535, les Burgondes séjourneront alors entre la Saône et le Rhône, contournant ainsi les grands cols alpins. Ils sont chrétiens avec une organisation sociale bien structurée à l’intérieur du territoire. Étant régis par des lois écrites, un genre de code civil gérant la communauté, et aussi par une loi Gambette prenant son nom du roi de Burgonde. Celle-ci mettant sur pied d’égalité occupants et occupés. Leurs territoires furent divisés en comté, dirigés par un comte. Tandis que le chef porte le nom de Roi, étant au commandement des troupes en cas de conflit. Ils seront installés de Sierre à Sion, de Monthey, Aigle, Bex à Martigny en Valais Suisse, de la vallée du Rhône au sud-est de la Gaule. Plus tard, avec une forte appartenance, après l’avoir incorporé à leur Royaume, les Francs continueront d’appeler le territoire le Royaume de Burgondie ou Royaume de Bourgogne. Ce dernier continuant à s’étendre au nord des Alpes en passant par le mont Joux ou le Grand-Saint-Bernard, se prolongeant jusqu’au lac Léman, Montreux, Vevey, Lausanne, et Fribourg. Ce premier Royaume de Bourgogne, christianisé, pacifié prend fin avec la domination des Francs mérovingiens en 535. Ils laissent en héritage une grande cohésion du territoire qui s’étend dans toute la vallée. Ensuite arrive la domination des Francs lesquels laissent aussi cet héritage territorial perpétuant leurs noms, tour à tour, durant plus de dix siècles parmi les luttes continuelles des familles régnantes de l’histoire de Mérovingiens, Carolingiens, Valois, Capétiens.

Les bourgonnais de nos jours sont réputés dans les sciences les arts et les lettres. L’histoire de cette région est aussi fondée sur son agriculture et sa viniculture. Terre d’élevage, elle est bien connue pour sa viande charolaise, ses volailles, ses fromages. Cette région viticole donna naissance à de grands crus des cépages de renom, des vins bien connus tels un pinot noir, un chardonnay, un chablis, un beaujolais. Des légendes et mystères incroyablement vrais ! La région possède à cet égard une figure mythique considérable ! Des noms mystérieux comme Jaïno, Porcus, Ento, Enro semblent venir de nulle part !

Cette Bourgogne actuelle est traversée par un réseau de canaux. Elle possède tout autant des châteaux majestueux de même qu’une université à Dijon, ayant de grands projets de recherche. Une sidérurgie qui à partir du XVIIIe siècle conduisit à une excellente infrastructure des voies de communication. Le charbon, la sidérurgie en fit sa gloire, peu à peu déclinait au XXIe siècle, animé aussitôt par d’autres industries en l’occurrence les chimiques et pharmaceutiques.

Tout comme les Romains, comme déjà mentionné, les anciens bourguignons ont adoré le ciel, les planètes, les éléments, les qualités et épithètes que l’on attribua à Dieu. Elles seraient descendues jusqu’aux labeurs, aux occupations, aux industries humaines voire à leurs orgies, leurs plaisirs. S’agissant des Dieux, ils ont suivi les Romains et Grecs lesquels je ne puis nommer que mystérieux, voilés d’énigmes, de secrets. D’autant plus qu’il est extrêmement difficile de comprendre ce qu’ils signifient ; toutefois, ils sont liés à la terre, à l’agriculture, à la vigne, au vin. Avec des noms tels qu’Axioquersus, Axioquersa.

Axioquersus, Axioquersa n’est autre que le blé. Ce grain caché au sein de la terre par le laboureur qui le pénètre de son soc, de sa charrue, de son tracteur jusqu’à ses entrailles, dans ces lieux dits inférieurs cachés qui furent dédiés à Pluton et Proserpine.

Ils sont lieux de ténèbres et d’obscurité, pleins d’épines !

Ces lieux sont dits présidés à la mort, à la corruption et aux éruptions.

Ces Dieux furent quatre en nombre, à savoir :

Axiersus en est le premier. Axioquersus en est le deuxième. Axioquersa en est le troisième. Chamillires ou Chamilles ou encore Camilles en est le quatrième.

Axiersus n’est point autre que Cérès ; un temple lui fut consacré par les Romains.

Axioquersus c’est Pluton comme Proserpine. Chamilles c’est Mercure, messager des Dieux. Toutefois ce sont quatre noms de purs et naturels hébreux. Je m’explique, Axiersus vient de hasherets qui est la terre. Axioquersus et Axioquersa viennent de hashohheresh qui signifie sillonner la terre ; voulant ainsi dire la terre labourée, mise en guérets ou garries. Chamillius ou Camillius est aussi hébreu qui est hashma comme qui dirait ministre, la messagerie.

La terre est aussi appelée des Grecs la mère.

La terre est appelée des Latins Cérès ou Gères.

Car elle porte toutes choses où tout est géré.

De cette terre bourguignonne proviennent comme mentionné de grands crus les côtes de nuits, les cotes de Beaune, les cotes chalonnaises, cotes mâconnaises. La liste en est bien sûr loin d’être exhaustive ! Et les tomettes cette terre cuite qui est un authentique patrimoine de l’artisanat local. Quant à cette boisson oubliée mixtionnée en forme de panade de farine d’orge qui, d’après cette même mythologie, Cérès refusa de boire pour l’ennui de la perte de sa fille ! Baubo ne sachant que faire pour la divertir de sa fâcherie s’avise à hausser sa jupe.

Elle montra à Cérès sa partie sexuelle.

Celle-ci, prise de rire, jeta au sein de Baubo son petit-fils Bacchus bien visuel.

Cette Baubo, je la dérive de nebub ou bib signifiant cave en hébreu, creux.

La vigne qui est Bacchus se plante et provigne dans la terre creuse.

Tandis que la terre se fâche si souvent l’on ne la cultive pas.

La terre se fâche si l’on ne la bêche pas si l’on ne la d’échauffe pas.

La terre se fâche si on ne lui met pas de fumier au reste.

C’est le breuvage mixtionné présenté par Baubo à Cérès.

Baubo s’appelle aussi du nom de Mime.

Elle a un fils nommé Ascalabe, même.

Mime est une diction hébraïque, syriaque de shemin,

Qui veut dire désoler dont descend neshma,

Une terre en friche, une terre désolée, minée.

Elle est rendue féconde en ouvrant, en perçant son sein.

Le sillonnant de mottes de vrais sillons comme dessins.

Tant pour la vigne que pour y mettre la semence.

Exprimé de l’hébreu khlaph signifiant percer, caver, voire ensemencer.

De là vient le mot grec comme pour un antre,

Les caves profondes, la sculpture, l’antre.

Ce qui désigne assez bien le fils de Mime qui est Ascalabre,

Et qui dirait terre en friche, non labourée, non calibrée.

Qu’est-ce que Dysaules, un autre géant habitant d’Eleuse qui reçoit pareillement Cérès et son fils Bacchus ? Comme fait Baubo ou Mime. Ce n’est que deux sillons de terre élevée au milieu desquels la vigne est plantée. Dysaules vient de Dufelal double sillon, double morceau ou motte de terre. Si vous possédez une meilleure interprétation de ces mystères de Cérès en cette présentation tant cachée parmi les anciennes prétentions, je suis volontiers à votre écoute ! Eurent-ils de bonnes raisons de défendre aux profanes de pénétrer dans cette connaissance mystérieuse ? Aux profanes, quant à eux de les relever pour contenir sous leur voile ce que l’on ne peut soutenir pour ne point dire, d’obscènes.

Or m’étant jeté pour découvrir ces mystérieuses scènes,

Je déduirai que les fables de Porcus et de Porcides, ses filles Pemphre, Jaïno, Ento si acides.

Ne servent que d’un œil que d’une dent que d’une ride.

Ne signifiant alors qu’une chose que la terre noble, que la terre embellie de blés, d’arbres fruitiers de vignobles,

Parties de fleurettes, de fleurs, d’herbes, de plantes doubles