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Fondée le 24 octobre 1945, l'Organisation des Nations unies (O.N.U.) est, dans l'histoire du XXe siècle, le second organisme international à compétences multiples doté d'une vocation mondiale en ce qui concerne tant ses missions que sa composition. Elle succède à la Société des Nations (S.D.N.) ...
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Veröffentlichungsjahr: 2017
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ISBN : 9782341002530
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Fondée le 24 octobre 1945, l’Organisation des Nations unies (O.N.U.) est, dans l’histoire du XXe siècle, le second organisme international à compétences multiples doté d’une vocation mondiale en ce qui concerne tant ses missions que sa composition. Elle succède à la Société des Nations (S.D.N.), créée par le traité de Versailles en 1919 et dissoute lors de la première assemblée générale de l’O.N.U. le 10 janvier 1946. Le siège de l’O.N.U. est situé à New York et des bureaux sont également établis dans d’autres lieux, à Genève et à Vienne notamment.
Organisation des Nations unies : drapeau. Organisation des Nations unies (1947). Cette organisation, qui a pour vocation de maintenir la paix et la sécurité internationales, ainsi que d'encourager la coopération pour le progrès économique et social de tous les peuples, a choisi pour son drapeau un emblème symbolique, dont voici la définition officielle exacte : « Une carte du monde figurée en projection azimutale équidistante, le pôle Nord servant de centre ; autour de la carte, une couronne [ouverte] de branches d'olivier stylisées et croisées ; le tout en or sur champ gris-bleu, les mers en blanc [à noter que ces prescriptions de couleurs sont ignorées par l'usage, qui ne connaît que le blanc sur fond uniforme bleu ciel]. La projection atteint le 60e degré de latitude sud et comprend cinq cercles concentriques. » (Assemblée générale, 1re session, 2e partie, annexe 48, document A/204).
Selon les termes du Préambule de sa Charte, l’O.N.U. a pour but de : « préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ; proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites ; créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international ; favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande. »
Outre le maintien de la paix et de la sécurité, l’O.N.U. a, entre autres objectifs importants, le développement entre les nations de relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, la mise en œuvre d’une coopération internationale destinée à résoudre les problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, le respect et la promotion des droits de l’homme, la volonté de constituer un pôle où se coordonnent les efforts communs des nations en vue d’atteindre ces différents buts.
Pour ce qui est de ses objectifs généraux, de sa structure et de ses fonctions, l’O.N.U. ne diffère pas de la S.D.N. Nombreux sont les principaux organes des Nations unies et leurs agences à avoir remplacé des structures de même type qui avaient été créées auparavant. Pourtant, à certains égards, l’O.N.U. constitue un organisme radicalement différent, surtout au regard de son objectif de maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que de son engagement en faveur du développement économique et social.
Des changements liés à la nature des relations internationales ont abouti à modifier les responsabilités de l’O.N.U., ainsi que son mode de prise de décision. Au cours de ses quarante-cinq premières années d’existence, les tensions liées à la guerre froide et à l’opposition entre les États-Unis et l’Union soviétique ont profondément marqué le fonctionnement de l’O.N.U. en matière de sécurité. La période de décolonisation à grande échelle qui suit la Seconde Guerre mondiale, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, a marqué tant une augmentation qu’un changement de nature des problèmes politiques, économiques et sociaux auxquels l’O.N.U. a dû faire face. Avec la fin de la guerre froide en 1991, l’O.N.U. a dû redoubler d’attention et répondre à une demande accrue d’interventions. Dans un climat géopolitique de plus en plus incertain, les pratiques et les fonctions habituelles de l’O.N.U. ont été remises en cause, en particulier en matière de résolution de conflits et d’aide humanitaire. Au début du XXIe siècle, l’O.N.U. et les agences placées sous son autorité s’efforcent de répondre aux crises humanitaires et aux guerres civiles, à l’augmentation sans précédent du nombre de réfugiés, aux dégâts provoqués par la pandémie de sida, aux soubresauts des marchés financiers mondiaux, au terrorisme international et aux disparités extrêmes de richesse entre pays.
En dépit des difficultés que la Société des Nations a connues avant la Seconde Guerre mondiale pour résoudre les problèmes de conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, les principales puissances alliées ont accepté pendant la guerre de créer un nouvel organisme mondial destiné à faciliter la gestion des affaires internationales. Cet accord s’est d’abord manifesté par la signature de la charte de l’Atlantique le 14 août 1941, par le président américain Franklin Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill. L’appellation « Nations unies » a été choisie à l’origine pour désigner l’alliance des pays en guerre contre l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Le 1er janvier 1942, vingt-six pays signaient la Déclaration des Nations unies, qui exposait les buts des Alliés.
La conception du nouvel organisme et de sa structure décisionnelle a été élaborée par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique. Dans un premier temps, l’action des « trois Grands » et de leurs dirigeants respectifs, Roosevelt, Churchill et Staline, a été freinée par des désaccords relatifs à des problèmes annonçant déjà la guerre froide. Alors que l’Union soviétique exigeait que chacune des Républiques qui la constituaient soit membre de droit et possède les droits de vote afférents, le Royaume-Uni voulait être assuré que ses propres colonies ne seraient pas placées sous contrôle de l’O.N.U. Des désaccords existaient également quant au système de vote à mettre en place au Conseil de sécurité, question appelée à connaître une certaine notoriété sous le nom de « problème du veto ».
La première étape d’importance dans le processus de création des Nations unies a été franchie entre le 21 août et le 7 octobre 1944 à la conférence de Dumbarton Oaks, du nom d’une propriété située à Washington (D.C.). La conférence réunit les trois Grands, auxquels s’était jointe la Chine – nouveau groupe souvent désigné par l’expression « les quatre Grands ». Bien que ces quatre pays soient tombés d’accord sur l’objectif général, la structure et les fonctions du nouvel organisme, la conférence s’est achevée sur des désaccords persistants quant aux conditions nécessaires pour devenir membre et pour voter. À la conférence de Yalta, une rencontre des trois Grands organisée dans une station balnéaire de la côte de Crimée en février 1945, Roosevelt, Churchill et Staline ont jeté les bases de la Charte des Nations unies, qui encadrait le pouvoir du Conseil de sécurité. La rencontre a également abouti à un accord partiel sur le nombre de républiques soviétiques autorisées à devenir membres de droit de l’O.N.U. En dernier lieu, les trois dirigeants se sont entendus pour que la nouvelle organisation soit dotée d’un système de tutelle pour prendre la place du système des mandats mis en place par la Société des Nations.
Les propositions de Dumbarton Oaks, modifiées à la suite de la conférence de Yalta, ont constitué la base des négociations à la conférence des Nations unies sur l’organisation des relations internationales, ouverte à San Francisco le 25 avril 1945, qui s’est conclue par la signature de la Charte des Nations unies. Ce sont les représentants de cinquante pays de tous les continents qui se sont retrouvés à San Francisco : neuf représentants appartenant à l’Europe, vingt et un au continent américain, sept en provenance du Moyen-Orient, deux d’Extrême-Orient et trois du continent africain ainsi qu’un représentant pour chacune des deux républiques socialistes soviétiques d’Ukraine et de Biélorussie (s’ajoutant au représentant de l’Union soviétique) et que cinq représentants des pays appartenant au Commonwealth britannique. La Pologne, malgré son absence à la conférence, fut autorisée à figurer parmi les membres fondateurs des Nations unies. Le droit de veto accordé au Conseil de sécurité (réservé à ses membres permanents) y fut reconnu, cependant qu’était laissée à chaque pays appartenant à