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Au 19e siècle, un homme rentre chez lui après une journée de travail. Rêveur, il se laisse emporter par son imagination et s’invente un quotidien, des choix de vie et une société légèrement différente de la sienne. Inspirée par l’univers de Jules Verne et Maupassant, cette nouvelle, écrite durant l’étude de la « Belle Époque » par Samuel Pathos, invite le lecteur à imaginer un Paris nocturne, à l’aube d’une nouvelle ère.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Samuel Pathos, lycéen passionné d’histoire, explore les transformations sociales et leurs effets sur l’individu. Curieux de l’environnement, des relations humaines et de la philosophie, il voit la littérature comme un moyen de susciter la réflexion et l’évasion. "Nuit mouvementée" est sa première nouvelle publiée.
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Seitenzahl: 41
Veröffentlichungsjahr: 2025
Samuel Pathos
Nuit mouvementée
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Samuel Pathos
ISBN : 979-10-422-7271-5
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Un soir d’été dans la titanesque ville de Paris. Nous sommes le mardi 5 juin 1894 et il est 18 h 58 selon l’horloge de la Gare du Nord par laquelle je passe chaque matin et où je repasse pour rentrer chez moi. Mort de fatigue après une journée de travail à la société des « Chemins du chemin de fer du Nord », je marchais d’un pas lent à travers les rues. Mon costume de soixante francs me serrait la poitrine et je marchais comme chaque soir pour retourner dans mon 20 mètre carré. J’habite dans un appartement plutôt modeste, néanmoins joli, à mon goût. Le 20 mètres carré que j’ai me vont bien et je suis dans un bon mode de vie pour un parisien de l’époque à laquelle je suis. J’habite au 20 rue Labruyère, je pensais au baron Haussmann qui avait fait des travaux remarquables dans la ville, ça me faisait une belle pensée dans la tête.
Je m’appelle Maxime Ducoup, j’ai 30 ans, je viens d’une famille sensée : mon père était diplomate et ma mère, couturière. Je suis brun, cheveux crépus, yeux marron, maigre à cause du fait que je mange peu, mais suffisamment, je crois que j’ai gardé ce réflexe de manger en quantité suffisante depuis mon enfance où mes parents me donnaient uniquement assez à manger. Je fais bien mes 1,90 m pour mes 30 ans. Mes parents se sont connus quand ils avaient 20 ans à Douai, lors de la kermesse de la ville. Maman avait perdu son chapeau à cause du vent quand papa le lui a ramené, un peu inattendu quand même.
Je pense toujours à eux. Ma vie est plutôt ordinaire pour un Parisien de 30 ans de cette époque. Je suis un cadre talentueux pour la « Compagnie des chemins de fer du Nord ». Je pense souvent à ma vie, je repense à mon service dans l’armée, j’étais fier, mes parents aussi l’étaient et je partais pour servir le Second Empire. J’ai servi en Indochine et là-bas, la météo était bien différente de celle de France, mais j’ai voyagé grâce à ce service et j’en suis toujours fier. Mon passe-temps favori : la lecture. J’ai un goût pour les merveilleux poèmes (et livres) de Baudelaire, Hugo ou Chateaubriand. En rentrant chez moi je dis un bonjour à Mme Lepaillet, ma sympathique concierge de soixante ans et à qui j’offre un bouquet de fleurs parfois.
— Merci, M. Ducoup, vous êtes un bien gentil garçon !
— Il n’y a pas de quoi, Mme Lepaillet. Vous êtes la concierge la plus gentille que je connaisse !
Passé cet instant de douce amitié voisin-concierge, je monte les escaliers marche par marche en sifflant. Mon haut de forme, déformé et usé par le fait que je le mets chaque jour sans doute, me faisait un peu mal.
Arrivé au 6e étage de mon appartement, j’insérai ma clé dans la serrure, après avoir ouvert ma porte, j’ai accroché mon manteau, déposé mon haut de forme et enlevé mes bottes de cuir. J’ai pris un bain, agréable et qui m’a rappelé la compagnie de Noémie, une compagne que j’avais, très charmante, elle avait les cheveux châtains, un corps souple et elle dansait souvent à l’opéra Bastille. Une véritable beauté, une peau blanche comme le lait et un visage d’ange, belle ballerine pour une jeune femme de26 ans. Je sais que c’est un peu cliché de penser cela, mais je croyais queNoémie était mon amour, jusqu’à ce qu’elle rompe avec moi parce que jesuis, soi-disant, trop immature pour elle. Ma toilette faite et ma demi-baguette avalée avec un peu de foie gras, je me rendais compte qu’il était déjà 20 h 30 ! Vu l’heure à laquelle je commence, c’est-à-dire vers 8 h 30, il est plus qu’important de se reposer au moins 8 heures et un peu plus si possible. Je suis allé aux toilettes pour ne pas trop me lever. Je me suis couché dans mon lit lourdement où j’ai soufflé ma bougie et me suis endormi. Tout ce que j’ignorais, c’