Œil humain - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Œil humain E-Book

Encyclopaedia Universalis

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Beschreibung

L'œil est l'organe de la vision (cf.  vision -Neurophysiologie); récepteur des phénomènes lumineux, l'œil les focalise pour projeter l'image sur la rétine qu'il renferme . Celle-ci, à son tour, analyse cette image, commence à la coder et, par l'intermédiaire du nerf optique puis des voies optiques...

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782341004336

© Encyclopædia Universalis France, 2016. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © D. Kucharski-K. Kucharska/Shutterstock

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Œil humain

Introduction

L’œil est l’organe de la vision (cf. VISION-Neurophysiologie) ; récepteur des phénomènes lumineux, l’œil les focalise pour projeter l’image sur la rétine qu’il renferme. Celle-ci, à son tour, analyse cette image, commence à la coder et, par l’intermédiaire du nerf optique puis des voies optiques intracrâniennes, adresse le message visuel au cerveau.

L’importance physiologique de l’œil n’a pas besoin d’être soulignée. Quand la destruction de cet organe est complète et bilatérale, on est frappé de cécité : c’est une des infirmités les plus lourdes qui soient, et à juste titre la plus redoutée.

La physiologie de l’œil est à la fois assez simple et très complexe. Simple, quand on considère l’œil comme une manière d’appareil photographique : il y a là un système de lentilles transparentes, projetant sur l’écran rétinien une image. Complexe, quand on pense que l’œil est capable d’accommoder instantanément son système optique selon la distance de l’objet observé ! Lorsqu’on sait que, si la sensation visuelle obéit aux lois générales des sensations, elle le fait avec une certaine originalité qui s’exprime par l’étendue du registre d’intensité lumineuse qu’elle peut apprécier ou supporter et par l’étendue de la gamme des couleurs perçues. Il n’a pas été facile de comprendre comment le grain de lumière, ou photon, se transformait en cette sensation lumineuse si finement analysée. La physiologie de la vision a fait l’objet d’importants travaux (R. Granit, G. Wald, K. Brown). Le rôle du pourpre rétinien, ou rhodopsine, dans la photosensibilité a été approfondi, ainsi que le cycle de ses transformations photochimiques. On a aussi identifié les trois pigments responsables de la sensibilité rétinienne aux couleurs fondamentales : rouge, vert, bleu (cf. VISION).

En génétique, de nombreux gènes responsables de maladies oculaires héréditaires ont été précisés et la biologie des photorécepteurs est entrée en scène.

Toujours dans ce domaine médical, les progrès concernent notamment la découverte des facteurs de la tonicité régnant à l’intérieur du globe oculaire, tonicité dont le dérèglement peut entraîner un glaucome ; d’autres progrès ont été obtenus au sujet de la circulation rétinienne ou choroïdienne (par l’angiographie fluorescéinique notamment), apportant de nouveaux espoirs dans le combat contre la rétinopathie diabétique et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (D.M.L.A.), véritables fléaux des sociétés développées.

L’apport moderne a également transformé le traitement des maladies de l’œil, particulièrement sur le plan chirurgical. L’extraction du cristallin frappé de cataracte se fait maintenant selon une technique « ambulatoire », donnant une quasi-certitude de succès, et assurant le remplacement du cristallin par un implant. La correction chirurgicale des amétropies (chirurgie « réfractive » de la myopie, de l’hypermétropie, de l’astigmatisme) est devenue une quasi-routine, et depuis quelques années il en est de même pour la presbytie !

L’examen du fond de l’œil est beaucoup plus précis et permet aussi un traitement plus adapté du décollement de la rétine. De même, l’analyse faite au biomicroscope de la chambre antérieure de l’œil, l’utilisation de cet instrument au cours même des actes opératoires ont permis des audaces chirurgicales en matière de glaucome et surtout de greffe de cornée. Par opposition peut-être, il ne faut pas oublier que la greffe totale de l’œil, dont il est souvent question à tort, relève de l’utopie, puisque la rétine, embryologiquement et physiologiquement, fait partie intégrante du cerveau.

1. Anatomie et histologie

L’œil est de faible volume (6,5 cm3 ) ; il pèse 7 grammes, pour un diamètre de 24 millimètres. Situé dans la face, communiquant avec l’endocrâne, tributaire de six nerfs crâniens parmi les douze qui existent, l’œil avec ses annexes forme un système organique complexe.

L’œil est un organe creux dont le développement et la forme sont réglés par la résistance que ses parois offrent à l’accroissement de son contenu (principalement l’augmentation du corps vitré).

La paroi du globe oculaire est formée de trois tuniques, fibreuse, uvéale et nerveuse (rétine), qui enferment les milieux transparents : humeur aqueuse, cristallin, corps vitré (fig. 1).

Œil humain. Coupe de l'œil humain.

• Tunique fibreuse

La tunique fibreuse, externe, comprend la sclère opaque en arrière, la cornée transparente en avant. La sclère (ou sclérotique), de couleur blanchâtre, est entourée par la capsule de Tenon faite de deux feuillets à l’adhérence lâche, facilitant les mouvements du globe. Les fibres sclérales sont élastiques et collagènes. Elles assurent une grande résistance mécanique. La sclère est faiblement innervée et vascularisée.

La cornée est enchâssée dans l’ouverture antérieure de la sclérotique, dont elle ne diffère que par sa transparence. Elle est à la fois une enveloppe résistante et un milieu transparent. La frontière entre cornée et sclère, appelée limbe