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Oh les beaux jours est une pièce de théâtre de l'écrivain irlandais Samuel Beckett (1906-1989). Écrite en anglais en 1960-1961, elle est créée à New York puis à Londres en 1962. L'année suivante, elle est montée en français par Roger Blin, avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, dans une traduction de Beckett lui-même. Après Venise et une tournée européenne, la première représentation à Paris, à l'Odéon-Théâtre de France, en octobre 1963, divise la critique, comme l'avaient fait auparavant En attendant Godot (1953) et Fin de partie (1957). Mais la performance de l'actrice est unanimement saluée.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Oh les beaux jours de Samuel Beckett.
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Seitenzahl: 31
Veröffentlichungsjahr: 2022
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341003551
© Encyclopædia Universalis France, 2022. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Nito/ Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Oh les beaux jours, Samuel Beckett (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Oh les beaux jours est une pièce de théâtre de l’écrivain irlandais Samuel Beckett (1906-1989). Écrite en anglais en 1960-1961, elle est créée à New York puis à Londres en 1962. L’année suivante, elle est montée en français par Roger Blin, avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, dans une traduction de Beckett lui-même. Après Venise et une tournée européenne, la première représentation à Paris, à l’Odéon-Théâtre de France, en octobre 1963, divise la critique, comme l’avaient fait auparavant En attendant Godot (1953) et Fin de partie (1957). Mais la performance de l’actrice est unanimement saluée.
De fait, Oh les beaux jours reste indissociable d’une image : celle du personnage de Winnie interprétée par Madeleine Renaud, « enterrée jusqu’au-dessus de la taille » dans une petite butte (un « mamelon ») s’élevant au milieu d’une « étendue d’herbe brûlée », éclairée par une « lumière aveuglante ». Ce dispositif scénique sera repris systématiquement par la suite, selon les indications précises et formelles de l’auteur.
La pièce se compose de deux actes, le premier sensiblement plus long que le second. Elle s’ouvre sur la « sonnerie perçante » d’un réveil marquant le début de la journée de Winnie (« la cinquantaine »). Celle-ci entame alors un soliloque, fragmentaire et troué de silences, où se mêlent considérations sur l’existence (« Ça que je trouve si merveilleux… La façon dont l’homme s’adapte »), évocations de son état présent, mi-fatalistes (« pas pis – pas mieux, pas pis – pas de changement – pas de douleur – presque pas... ») mi-enjouées (« Oh le beau jour encore que ça va être ! ») et vagues souvenirs plus ou moins nostalgiques (« Mon premier bal !... Mon second bal !... Mon premier baiser !... »). Régulièrement, elle prend à témoin ou sollicite Willie (« la soixantaine »). Celui-ci, d’abord allongé derrière le mamelon, d’où émergent, par intermittence, une main, un bras, un crâne coiffé d’un canotier, puis enfoui au fond d’un trou, répond par quelques mots ou lit à haute voix les annonces du journal. Toute à son « babil », Winnie, pour autant que le lui permet sa situation, exécute des gestes banals (se brosser les dents, se limer les ongles), manipule ses accessoires (lunettes, ombrelle, chapeau...), extrait des objets de son sac (parmi lesquels un revolver), inspecte son environnement immédiat (une fourmi) ou son propre corps (« Mes cheveux !... Me suis-je coiffée ?... »).