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Beschreibung

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'accord était général pour considérer les Poissons comme une vaste classe de Vertébrés au même titre et sur le même plan que les Amphibiens, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères. Mais, depuis que les progrès de la paléontologie ont montré le ...

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Seitenzahl: 45

Veröffentlichungsjahr: 2016

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ISBN : 9782341004503

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © D. Kucharski-K. Kucharska/Shutterstock

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Poissons

Introduction

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’accord était général pour considérer les Poissons comme une vaste classe de Vertébrés au même titre et sur le même plan que les Amphibiens, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères. Mais, depuis que les progrès de la paléontologie ont montré le caractère hétérogène de cet ensemble, beaucoup de zoologistes renoncent à donner au terme de « Poissons » un sens scientifique. La classe des Poissons est alors remplacée par plusieurs groupes monophylétiques : les Myxinoïdes, les Hétérostracés, les Ostéostracés, les Galéaspides, les Pituriaspides, les Anaspides (avec les Lamproies) et les Gnathostomes. Les six premiers taxons ne forment, lorsqu’on les réunit, qu’un grade évolutif, sans valeur phylétique – celui des Agnathes –, caractérisé par le fait que leurs représentants ne possèdent pas de mâchoires. En revanche, les Gnathostomes représentent un ensemble monophylétique dont l’ancêtre était sans doute une forme proche de celui des Ostéostracés. L’analyse cladistique permet d’appréhender les parentés relatives des Agnathes et des Gnathostomes. Ces derniers sont eux-mêmes divisés en plusieurs groupes naturels : les Placodermes (ou poissons cuirassés), les Chondrichtyens (ou poissons cartilagineux), les Ostéichtyens (ou poissons osseux).

Les Tétrapodes, également monophylétiques, sont issus d’un ancêtre appartenant à ce dernier groupe dont le caractère « naturel » ne peut être admis que si les Tétrapodes sont inclus dans l’acception du taxon « Ostéichthyens ». Cependant, compte tenu du fait que les Vertébrés non Tétrapodes ont en commun un mode de vie primitivement aquatique et ont retenu, outre des caractères physiologiques liés à celui-ci, une morphologie « pisciforme » (laquelle représente un trait primitif par rapport à celui des Tétrapodes et donc non pertinent pour la compréhension de la phylogénie du groupe), nous rassemblons ici sous le terme de « Poissons » un ensemble paraphylétique de Vertébrés à respiration branchiale et pourvus d’appendices pairs et impairs de types variés, désignés comme nageoires.

1. Classification phylogénétique

• Stade agnathe

Jusqu’à la « révolution » cladiste, les Poissons étaient divisés en deux grands ensembles : les Agnathes et les Gnathostomes. Si ces derniers représentent un groupe monophylétique, il n’en va pas de même des Agnathes ; caractérisés par l’absence de mâchoires et différents autres traits primitifs, ils ne sont représentés dans la nature actuelle que par deux groupes bien distincts : les Lamproies et les Myxines, autrefois réunies sous le terme de « Cyclostomes », qui ne désigne en réalité qu’un ensemble polyphylétique ; on leur joignait de nombreuses formes fossiles d’agnathes cuirassés. Les découvertes en paléontologie, analysées dans une optique phylogénétique, ont bien montré le caractère tout à fait artificiel d’un tel regroupement : désormais, le terme Agnathe ne désigne qu’un grade évolutif sans aucune valeur phylogénétique ni systématique, un stade auquel se trouvent les formes les plus généralisées de Vertébrés.

Ces Poissons sans mâchoires, actuels et fossiles, appartiennent en fait à plusieurs grands groupes monophylétiques dont l’analyse des caractères dérivés communs permet d’appréhender les degrés de parenté entre eux, ou avec les Gnathostomes.

Région pharyngienne et squelette viscéral. Région pharyngienne et squelette viscéral de quelques poissons (d'après Jollie, modifié).

Les Agnathes les plus généralisés sont les Myxinoïdes : l’absence de toute trace de squelette axial autre que la chorde a conduit à les exclure des Vertébrés, dont ils constituent le groupe frère et avec lesquels ils forment le clade (ensemble monophylétique) des Craniates. Ceux-ci sont caractérisés par la possession d’un crâne fibreux et de crêtes neurales.

Les Vertébrés comprennent plusieurs clades représentant autant de groupes naturels (et donc valides du point de vue de la systématique phylogénétique) caractérisés par la possession de deux canaux semi-circulaires verticaux (les Myxinoïdes n’en ont qu’un), d’un exosquelette osseux, d’un organe olfactif pair et d’un système latéral.

Le groupe de Vertébrés le moins dérivé est celui des Hétérostracés fossiles dont nous connaissons des restes depuis le Silurien moyen (Wenlockien) ; des Vertébrés ordoviciens comme Sacabambaspis ou Arandaspis ne peuvent encore que difficilement être classés par rapport à ces Agnathes.

Puis se serait différencié le groupe réunissant les Anaspides fossiles et les Pétromyzontides (Lamproies) sur la base de la forme générale du corps et de quelques caractères évolués communs. Cet ensemble et les Vertébrés plus dérivés ont en commun la possession de nageoires paires – qui auraient été perdues au cours de l’évolution, par les Lamproies et, éventuellement, par les Galéaspides.

Le groupe frère des Anaspides-Pétromyzontides est celui qui réunit les Galéaspides, les Ostéostracés et les Gnathostomes, dont les apomorphies communes sont l’existence d’un exosquelette d’os cellulaire, la possession d’os périchondral et d’une grosse jugulaire dorsale. Les Galéaspides, qui seraient les plus généralisés de cet ensemble, sont parfois considérés comme plus généralisés que les Anaspides-Pétromyzontides en raison du fait qu’ils ne possèdent pas de nageoires paires.