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Swami Vivekananda

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Beschreibung

Tous les systèmes orthodoxes de la philosophie hindoue n’ont en vue qu’un seul but : libérer l’âme par la perfection. On y parvient par la méthode de Yoga. Ce nom embrasse un très vaste enseignement ; mais l’école de Sânkhya et l’école Vedantiste tendent toutes deux au Yoga sous une forme ou sous une autre. Le sujet de ce volume est précisément la forme ou variété de Yoga connue sous le nom de Raja yoga. Les aphorismes de Patanjali constituent l’autorité la plus haute dont elle se réclame ainsi que son livre saint. Les autres philosophies, bien qu’en désaccord, parfois, sur quelques points, se rattachent, en général, à la méthode de pratiquer de Patanjali. Extrait de la préface.

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Raja yoga

Swami Vivekananda

Traduction parS. W.

Table des matières

Avant-propos

Préface

1. Introduction

2. Les premiers degrés

3. Prâna

4. Le prâna psychique

5. La domination du prâna psychique

6. Pratyâhârà et dhâranâ

7. Dhyâna et samâdhi

8. Résumé de raja yoga

Notes

Avant-propos

PAR

LE PROFESSEUR

PATRICK GEDDES

À ce Parlement des religions qui fut l’événement le plus original et le plus instructif, peut-être, de l’exposition de Chicago, en 1892, nul ne souleva de plus vif intérêt que le Swâmi Vivekânanda, lorsqu’il fit l’exposé de la philosophie hindoue appelée « Védanta ». Disciple de Ramakrishna lui-même, c’était le plus remarquable des moralistes hindous contemporains.

Rarement jusque-là, cette antique philosophie avait été présentée au monde occidental : jamais, à coup sûr, avec autant d’éloquence et de puissance réfléchie, jointes à une si généreuse et juvénile ardeur.

La parole du Swâmi fut écoutée par une foule beaucoup plus grande qu’on n’aurait pu s’y attendre tout d’abord. Car la vie intense et le succès économique, que Roosevelt et Carnegie représentent le mieux, nous font trop souvent oublier l’idéalisme, la discipline morale et même le renoncement à l’ambition, traits essentiels du caractère américain depuis que débarquèrent dans la Nouvelle-Angleterre les Puritains exilés.

Franklin et Emerson n’ont fait qu’ériger en doctrine ce que pratiqua plus d’une famille américaine.

Le Swâmi passa quelques années en Amérique au grand détriment de sa santé, que son retour trop tardif aux Indes ne put malheureusement rétablir. Mais on publia une grande partie de son enseignement et ce que l’on va lire peut en être considéré comme l’introduction.

Le lecteur sera tout d’abord, peut-être, tenté de sourire de ces exercices physiques très simples et de l’importance éducatrice qu’on y attache. Mais ne sont-ils pas tout au moins l’origine de cette « hygiène cérébrale » à laquelle les penseurs européens, les médecins et les éducateurs ont rêvé, sans jamais réussir à la déterminer expérimentalement, moins encore à l’organiser et à l’appliquer ? Voici, au contraire, des méthodes consacrées par l’expérience des siècles, passées dans les usages d’une race, et que l’on retrouve dès sa plus haute antiquité, à l’origine de sa culture. Car c’est bien ainsi que la mère hindoue forme ses enfants et le sage ses disciples.

Par là, nous nous initions à l’enseignement oriental, comme l’Orient, moins tardif, s’est éveillé à ce qu’il pouvait apprendre chez nous.

La génération passée, a, chaque jour davantage, essayé de ce mode suggestif qu’est l’art japonais : mais c’est aujourd’hui seulement que nous commençons à comprendre et à imiter cette éducation merveilleuse des muscles, qui donne à l’athlète comme à l’artisan japonais ces prodiges de force et d’habileté. Ne saurons-nous pas acquérir par ces pratiques de l’éducation et de la vie hindoues, un reflet de la discipline passive qui les complète, tout en exerçant et en développant à la fois notre respiration et notre circulation, notre cerveau et notre pensée ?

En Occident, en France surtout, on a fait récemment de grand progrès dons l’élude de la cérébralité anormale : l’Orient, avec son antique passé de vie contemplative et sereine, n’a-t-il pas encore quelque chose à nous apprendre ? N’a-t-il pas, à sa façon subjective, plus fortement conquis cette puissance de pensée, de sentiment et de volonté latente sous ce que nous avons coutume de considérer comme notre vie normale, mais qui nous apparaît, dans nos heures d’irradiation, comme une sorte de demi-veille, de demi-sommeil ?

De tous les stimulants que connaît notre Occident, le plus puissant est cet oxygène qui nous baigne. Ainsi, dit le Raja Yoga, nous avons autour de nous l’élément primordial de cette plénitude de vie, de cette « abondance de vie » à laquelle nous aspirons littéralement. De même que le plein air a rénové l’art, de même, non seulement le médecin, mais l’orateur, le chanteur, comprennent de plus en plus que l’air pur et la respiration bien conduite ne sont pas uniquement des conditions de santé physique, mais constituent des éléments de vie plus intense. Quand nous en arrivons là, la Science cède le pas à la Philosophie, la Nature à la Poésie ; bien plus : l’Art redevient Culte et la Synthèse Religion.

De la simple respiration à son idéalisation la plus haute, du souffle à l’Esprit, de la parole au Verbe, de la vue ordinaire la plus simple à la vision artistique et poétique, philosophique et mystique, le Raja Yoga tente de rouvrir pour nous la route fermée de l’évolution.

Que tel âge, telle foi, représentent cotte vision par la colombe ou la croix ; que le lotus ou le cercle plaisent à d’autres temps, ou qu’il nous convienne d’en donner un nouveau symbole, cela dépend des individus, de leur milieu, de leurs traditions ; mais en ce siècle qui a vu naître la synthèse, c’est beaucoup que de réconcilier des sujets aussi divers que la physiologie et les religions comparées de l’Occident, la simple hygiène et le subtil mysticisme de l’Orient.

Tels sont quelques-uns des points par lesquels cet antique procédé d’auto-éducation touche à la fois à la physiologie et à la médecine, à la psychologie et à l’éducation européennes, toutes choses si neuves et si incomplètes encore, bien qu’en constant progrès.

À mesure qu’il avancera dans la lecture de ce livre, le lecteur découvrira combien le Raja Yoga peut lui suggérer de pensées et l’aider dans la vie ; combien il peut développer sa personnalité et son savoir ; nous n’allons pourtant pas, bien entendu, jusqu’à dire qu’elle le conduira à la perfection dans ces deux ordres d’idées.

Mais il est sans nul doute un service immédiat que rendront les enseignements du Raja Yoga, à savoir : l’émancipation raisonnée de l’athlétisme, tout-puissant de nos jours dans les écoles d’Europe, qu’elles soient suédoises, prussiennes ou anglaises, et qui, à l’instar de l’athlétisme des gladiateurs romains, se préoccupe trop exclusivement du développement de la force musculaire, trop peu de celui des qualités intellectuelles et morales. Nous ne demandons pas que l’on abandonne les exercices physiques en faveur d’un régime exclusif de passivité et de contemplation qui présenterait des dangers contraires ; mais nous croyons fermement qu’il est nécessaire, sinon urgent, de ramener notre éducation occidentale à la conception des anciens Grecs, dont elle est l’enfant dégénéré, ou bien de l’élever au niveau de l’éducation japonaise. Car, bien que par des chemins opposés, c’est le même idéal que poursuivent l’actif Japonais, le Grec de l’antiquité, l’Hindou calme et serein : « À quelle hauteur solitaire, mon corps devenu parfait, élèvera-t-il mon âme ? »

Préface

Depuis l’aube de l’histoire, il est question de phénomènes variés et extraordinaires qui ont eu des hommes pour témoins.

Il ne manque pas de gens, à notre époque, pour affirmer la réalité de pareils événements, et cela au sein d’une société qui se développe et que la science moderne inonde de clarté. L’on ne peut ajouter foi à la grande masse de ces témoignages ; ils nous viennent en effet d’ignorants, de superstitieux ou de trompeurs. Dans biens des cas, les soi-disant miracles sont de simples imitations. Imitations de quoi ? Un esprit scientifique et sincère ne rejette rien sans s’être livré d’abord à un examen consciencieux. De superficiels savants, incapables d’expliquer ces phénomènes remarquables et variés, affectent d’ignorer leur existence. Ils sont en cela plus coupables que ceux qui croient à la présence au-dessus des nuages, d’un ou de plusieurs êtres répondant à leurs prières ; plus coupables que ceux qui comptent sur leurs suppliques pour décider ces êtres à modifier la marche de l’univers. Ces derniers ont l’excuse de l’ignorance ou l’excuse, au moins, d’un mauvais système d’éducation première, qui leur enseigne à demander secours aux êtres en question ; cette dépendance est partie intégrante de leur nature dégénérée. Les savants, eux, n’ont même pas cette excuse.

Depuis des milliers d’années l’on a examiné, étudié, généralisé ces phénomènes.

Les facultés religieuses de l’homme ont été analysées et la science de Raja Yoga est le résultat tangible de ces recherches. Contrairement à quelques impardonnables savants modernes, Raja Yoga ne nie pas l’existence de faits très difficiles à expliquer ; d’autre part, il dit aux superstitieux, en termes doux mais fermes, que la superstition, croyante en un ou plusieurs êtres d’au delà les nuages, n’explique en rien les miracles, l’efficacité des prières, le pouvoir de la foi, toutes choses véritables en fait. Il dit aux hommes que chacun d’eux n’est qu’un canal par où passe l’océan infini de savoir et de puissance en réserve. Il enseigne que l’homme a des désirs et des besoins, qu’il a aussi le pouvoir d’y suffire ; que lorsqu’un désir, un besoin, une prière ont été exaucés, à quelque moment, quelqu’endroit que ce soit, c’est de cette réserve infinie qu’en est venue la satisfaction, et non pas de quelque être surnaturel. La croyance aux êtres surnaturels peut, dans une certaine mesure, accroître l’action chez l’homme, mais elle engendre aussi la déchéance morale. La dépendance, la peur, la superstition l’accompagnent ; elle dégénère en une misérable croyance à la faiblesse de l’homme. Il n’est pas, dit le Yogi, de manifestations surnaturelles ; il en est de grossières et de subtiles, dans la nature. Celles-ci sont les causes, celles-là les effets. Il est aisé, grâce aux sens, de percevoir tes manifestations grossières, mais non point les subtiles ; or, pratiquer Raja Yoga met à notre portée les plus subtiles d’entre elles.

Tous les systèmes orthodoxes de la philosophie hindoue n’ont en vue qu’un seul but : libérer l’âme par la perfection. On y parvient par la méthode de Yoga. Ce nom embrasse un très vaste enseignement ; mais l’école de Sânkhya1 et l’école Vedantiste tendent toutes deux au Yoga sous une forme ou sous une autre.

Le sujet de ce volume est précisément la forme ou variété de Yoga connue sous le nom de Raja Yoga. Les aphorismes de Patanjali2constituent l’autorité la plus haute dont elle se réclame ainsi que son livre saint. Les autres philosophies, bien qu’en désaccord, parfois, sur quelques points, se rattachent, en général, à la méthode de pratiquer de Patanjali.

La première partie de ce livre rassemble un certain nombre de conférences faites par l’auteur à New-York.

La seconde traduit assez librement et commente les aphorismes (Sutras) de Patanjali ; on s’est efforcé d’éviter les expressions techniques et de conserver l’allure libre et facile de la conversation. L’élève désireux de pratiquer trouvera dans la première partie un certain nombre d’indications ; mais, à peu d’exceptions près, l’enseignement direct d’un maître est indispensable si l’on ne veut pas faire fausse route ; on ne manquera pas d’en trouver un, si ces causeries parviennent à faire naître le désir d’en savoir plus long.