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En proie à un malaise existentiel, la voix narrative qui s'affirme dans ses pages entreprend une quête, aussi bien introspective que rétrospective, dont le but est de trouver ce qui fait défaut, cet "absent". C'est-à-dire de cette partie de mon moi tronqué, happé par une nébuleuse usurpatrice d'identité. Accompagné de son esprit et de son âme, elle voyage ainsi à travers les strates du temps et de la mémoire. Cette quête permet la résurgence de douloureuses réminiscences ainsi que des découvertes concernant l'histoire arabo-musulmane, tout en devenant le lieu 'une redéfinition de l'être qui constitue le profond moi.
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Seitenzahl: 166
Veröffentlichungsjahr: 2023
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C’est ainsi et c’est à elles que je dédie ce roman, l’une comme l’autre,
je les aime. L’une m’inspire, l’autre me supporte.
Cette page contient souvent la dédicace de l’auteur ou une citation. Supprimez ce texte et son en-tête.
« L’État est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : “Moi l’État, je suis le peuple” »
Friedrich Nietzsche
« Là où nul ne peut dire ce qui est noir
et ce qui est blanc, la lumière s’éteint
et la liberté devient prison volontaire »
Albert Camus
C’est presque à mi-chemin de ma vie ou à sa fin, Dieu seul le sait, que je pars à la recherche de quelque chose qui est absent en moi, mais qui quotidiennement m’envahit, me harcèle et me torture.
D’après ce qui me hante, cet absent est moi. Contraint par ce que je ressens, entre ce qui est réellement moi et ce que je cherche à connaître hors de moi ; une grande et mystérieuse énigme s’est greffée à mon tout.
Ne pouvant plus supporter ce harcèlement, devenu au fil des jours, des mois et des années un fardeau lourd à porter ; et pour ma paix personnelle je me suis donc dit, à ce que je croyais être moi-unique, qu’il faudra irréversiblement et sans tarder résoudre l’énigme.
De toute manière, je ne possède pas de solution, je n’ai pas non plus aucun autre choix. Et c’est de là, que commença ma lutte pour une résolution définitive de cette mystérieuse énigme, devenue malgré moi, mienne.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
« Le plus grand manquement qui peut conduire l’homme à sa propre dérive, c’est celui de ne jamais soupçonner qu’un jour, il se retrouvera lui — même victime de sa propre terreur »
Partant, je remonte dans le temps, je fais avancer l’autre temps, je cours, je cours, je voyage dans l’infini, l’abîme et le néant.
À mes côtés, comme mon ombre ne se détachant plus de moi, des rêves me suivent. Ils me suivent toutefois, inachevés ou qu’ils n’ont pas du tout commencé à vivre leurs temps, dans ma mémoire pourtant pas encore endormie. Cela peut être des cauchemars ou autres ! Que sais-je ? De toute façon, je ne dors pas ! J’ai les yeux grands ouverts. Je suis conscient que je ne dors pas !
Ai-je alors le cerveau entre le sommeil et l’éveil ? Mon cerveau, s’est-il embrouillé ou complètement enchevêtré entre ces deux éléments ? Ce dont moi, et j’en suis sûr une fois de plus, c’est que je ne dors pas. Si ce n’est pas un sommeil, c’est donc quoi ? Me questionnais-je encore. Mes yeux grands ouverts suivent eux aussi, à une vitesse vertigineuse, ce qui se défile devant eux à celle de la lumière. Ils s’éblouissent rapidement et par conséquent, ils ne peuvent nullement voir ni distinguer encore moins savoir de quoi il s’agit.
Je me dis alors : C’est cela moi ? Mais si c’est réellement moi, pourquoi autant courir ! Pourquoi autant souffrir ! Mes yeux peuvent tranquillement se fermer ; et en se fermant, ils pourront me voir, me sentir et sauront alors aussi facilement que je suis des leurs, et eux, font partie de moi ! Non !
Mes yeux ne croient pas. Ils sont persuadés, autant que je le suis moi-même, que ce n’est nullement moi ! J’hallucine ? Suis-je envahi par des sens inconnus que je n’arrive pas à comprendre ? Je ne suis pas fou non plus ! Qui, à tout moment, se manifeste alors en moi ?
Pour dire que c’est lui moi, alors que, la vérité venant de mes propres yeux contredit de manière claire et nette cette version, et assure que ce n’est pas moi. Mais mon Dieu ! Pourrai-je dormir profondément sans me soucier du reste, alors que le monde grouille jusqu’à ne rien voir de la surface de la Terre. Si le monde bouge, c’est avec lui que je dois être ! Pourrai-je me permettre à moi, seul, de dormir en évitant ce moment qui sied logiquement à mes propres yeux ? Mes yeux ; me sont-ils étrangers ? Pourtant ! C’est grâce à eux que je vois et arrive à faire la différence entre les couleurs qui ornent la vie.
C’est aussi grâce à mes yeux que j’arrive à distinguer ce qui est beau de ce qui est laid, ce qui est propre de ce qui est sale. Parfois même, c’est à travers également mes yeux, car je suis convaincu qu’ils sont les miens, que j’exprime le chagrin qui me remplit le cœur.
Mes yeux ont, tout comme mon cœur, beaucoup de sentiments. Ils ne peuvent donc me trahir. Mais là, ont-ils flanché au moment où j’ai tant besoin d’eux ? Pourront-ils un jour, apporter des réponses à mes questions ? Autant de questions !
C’est dans cet espoir, l’espoir d’avoir des réponses à mes questions qui peut-être un jour m’aideront à savoir et permettre un tant soit peu à mes yeux fatigués et éblouis de se fermer et de s’ouvrir normalement quand ils le désirent, que je pars à la recherche de cet absent, dans et avec le temps du passé, du futur et celui de mon présent. Aussi court ou long soit-il, je me dois donc, de bien régler mon métronome pour être en symbiose avec ce temps sans perdre sa notion. Ni avant, ni après, mais juste avec lui.
En voyageant dans et avec ce temps, je garde le même espoir que j’avais en partant en quête des réponses à mes questions. Le cœur battant, je compte vraiment sur ce temps. C’est pendant le trajet que le présage donne à l’avance, très long, que je parle de, et à ce temps que je crois, dur comme fer, qu’il est mon temps.
Je parle donc de et à mon temps, qui aussi sans le savoir, fait de moi son temps. Je me perds, je me retrouve, mais souvent je me perds dans ce temps, qui n’est peut-être plus ou pas du tout mon temps. Nom d’un chien ! Je m’en rends compte, moi à la fin, que je demeure toujours son temps à lui. Alors qu’au départ, je voyageais dans et avec ce temps, rassuré qu’il était mon temps.
Je ne réclame pourtant pas aux autres leur temps. Il est dit qu’à chacun son temps ! Et moi, je ne cherche et je ne veux que mon temps. Pas celui des autres, d’ailleurs ! Je ne reçois aucune réponse de la part de celui qui est censé être avec moi et moi avec lui. Même fatigué, le visage complètement blafard, je continue à parler à ce temps que je considère toujours comme étant mon temps. Naïf que je suis, je comprends sur le tard, mais définitivement cette fois, que ce temps m’accompagne juste dans la quête des réponses à mes nombreuses questions, et de l’absent, sans plus.
Nom d’une pipe ! Où est donc mon bout de temps ? Si je remonte dans le temps ou si je vais chercher dans d’autres temps, entre tous ces temps, je perds combien de temps pour retrouver mon bout de temps ?
Avec ce temps, qui m’est totalement étranger, mais qui m’accompagne quand même, nous continuons à marcher.
Mort de fatigue, essoufflé, je bégaye en parlant, mais je continue quand même à le faire. Je suis tout de même sûr d’avoir ce temps comme compagnon, même étant étrangers l’un à l’autre. Je suis également persuadé que quelque part dans l’inconnu, ce temps me quittera et me laissera terminer le voyage avec mon âme et mon esprit.
À sa recherche, dans un néant béant, armé de tout mon courage, voyant au loin les horizons où je compte si bien trouver mon bout temps, je pars. Je pars pour trouver cette notion précieuse du temps, mêlée à celle des autres, qui comme moi, ont égaré un jour de leur vie.
Le courage est là, mais la peur aussi. Encore… ! Sont-ils eux aussi amis, inséparables ou complètement Siamois, omniprésents dans l’âme de chacun de nous à hanter nos esprits de leurs vertus opposées ? Ne peuvent-ils pas s’inviter séparément ? Pourquoi l’un et l’autre se bousculent-ils pour finir, chacun son étape, le premier ? Pourquoi tentent-ils de charcuter mon âme et mon esprit, pourtant tranquilles avec mon reste ?
Comment cette peur est-elle arrivée en moi ? Je ne l’avais pourtant pas invitée. Je ne l’avais même pas senti me pénétrer à mon départ ! Enfin, tous deux trouvent bien leur place. Mon âme généreuse avait ce sens de l’hospitalité. Cette nouvelle perception s’installe sans encombre, côte à côte avec mon courage dans ma petite âme rétrécie. Alors que, tout au début, ma pauvre âme ignorait tout de mon esprit, qui à son insu, dans ses bagages ; avait ramené cette peur. Logiquement, mon âme et mon esprit sont complémentaires. Et entre eux existe un respect cardinal et capital. Ce n’est pas le cas cette fois-ci.
Mon esprit avait outrepassé cette règle de ne pas demander l’avis de mon âme pour avoir ramené la peur avec lui. A-t-il raison ? Peut-être. De toute façon, mon âme l’accepte bien, je n’ai donc aucun souci à me faire. Et si des soucis interviennent en cours de route, mon esprit sera seul comptable de son acte isolé.
La route à la recherche de mon temps et la quête des réponses à mes nombreuses questions sont longues ; je ne dois donc en aucun cas besoin, moi en tant que tout, éveiller les soupçons négatifs de mon âme ; en ce qui concerne la peur que mon esprit avait ramenée. Je me résigne à ne plus me poser d’autres questions en me disant quand même que si mon esprit avait ramené cette peur sans aucun autre avis, cette dernière devra bien servir à quelque chose ! Rien à faire, d’autres questions s’imposent et je me dis encore : « Peut-être que mon esprit voyait positivement à ce moment-là, l’utilité d’avoir la peur comme élément supplémentaire ou comme accompagnateur au même titre que le courage, que j’avais avec moi bien avant mon départ. Ou encore, voulait-il simplement assouvir sa curiosité à connaître la valeur de l’un et de l’autre ! Une fois de plus, et c’est la dernière question que je me pose, je me dis : « Est-ce le courage qui avait tant peur de la peur ou là, ce serait plutôt la peur qui excelle triomphalement dans le courage ? » Attendons pour voir.
Mais moi ! Avant, à mon départ, j’étais bien armé de courage ! Et uniquement de ce dernier. Je ne voulais aucunement m’encombrer de cette peur. De toute manière, me disais-je : « Je dois reprendre mon chemin avec ou sans la peur. Ou même les deux à la fois ». Avant de me ressaisir et de me dire :
« Ils sont là ! Pourquoi ne pas les prendre ? »
Avant que je reparte, voyant que nous devenons nombreux, je compte sur les doigts de ma main : moi, mon âme, mon esprit, mon courage et en dernier, celle que je viens de m’approprier malgré moi ; ma peur. Le compte est bon. Il y a exactement le même nombre que celui des doigts de ma main. Sans risque de perdre l’un d’eux, je repars cette fois et advienne que pourra.
Le néant, lui, est là dans l’attente. Paisible, chaud, froid, plat, immense ; au loin, très loin, je vois les horizons où je compte trouver mon bout de temps, les réponses à mes nombreuses questions et avec une petite chance, je rencontrerai l’absent. Le néant me guette. J’avance lentement, mais j’avance quand même. Et surtout, cette fois, en plus de moi, il y a mon âme, mon esprit, mon courage et ma peur.
Fatiguant, lassant, chaud, froid, béant, le néant sans murmure est toujours là guettant mes pas, comme si je venais à le déranger ou piétiner son jardin. Mais peu importe et je m’en fous d’ailleurs. L’essentiel c’est d’être là où je veux être. Il est impératif pour moi. Je dois avancer, comme je dois ignorer ce néant.
Je me bats dans ce néant comme un forcené. J’avance, mais j’avance péniblement ; aussi péniblement que je n’ai jamais imaginé. Je sens la lourdeur gagner mes jambes, je me sens tiré par je ne sais quoi. À gauche puis à droite, en arrière, toujours en arrière, mais jamais en avant. Je suis alors persuadé que je livre un véritable combat, et que je me bats de toutes mes forces face à ce néant toujours constant, stoïque, impassible, paisible, chaud, froid et sans murmure. À chaque fois que je me sens proche de mon but, soulagé, un petit air frais vient me frictionner de sa douceur les joues sèches et lézardées par le souffle chaud et froid du néant. Réconforté, je me dis : « Ah ! J’y suis ». Brusquement, le soulagement s’efface.
Complètement exténué, le néant m’absorbe et avec moi, mes compagnons. Puis soudain, nous nous retrouvons relâchés, libres de nos mouvements, avant de me rendre compte que nous atterrissons de nouveau au point que nous avons quitté auparavant. Le seul avantage, c’est que nous nous sommes retrouvés là-bas, tous ensemble, comme à notre départ. Le reste importe peu, particulièrement pour moi. Je ne veux en aucun cas perdre un de mes compagnons. Je me suis habitué, j’y tiens beaucoup, je commence même à les aimer.
Les horizons de nouveau s’éloignent et je dois aussi rapidement repartir. Repartir, parcourir le même trajet, avant que mes jambes ne flanchent ou mes forces me laissent complètement tomber. Mais avant, une petite réflexion s’est imposée d’elle-même. Je dois donc et malgré tout, avant de repartir, m’y mettre, sachant que celle-là ne peut me prendre qu’un court instant. Pendant ce moment très bref, je me suis dit, à propos du néant : « Mais qui est-il ce maudit néant ? » Si ce n’est pas juste un « non-être », qui n’existe pas dans la réalité. Comment peut-il nous absorber, mes compagnons et moi, puis nous relâcher quand bon lui semble ?
Suis-je donc à sa merci ? Ou a-t-il lui aussi peur de la peur que j’ai avec moi, en nous relâchant aussi rapidement qu’il nous a aspirés ? Ah ! Si ce néant était au moins défini, que l’on pouvait le distinguer, le voir et lui parler ! Cela changerait bien des choses. S’il avait une âme, des sentiments, tout comme moi, sûrement il aurait peur comme j’ai moi aussi la sensation d’avoir peur.
Je connaîtrais à ce moment-là mon adversaire et j’organiserais ma lutte contre lui comme il se doit. Certainement, il ressentirait alors la même chose que moi ! Il se fatiguerait, il hésiterait et peut-être, il arrêterait de me faire courir. Mais comme il n’est ni humain ni animal, je me le confirme avec certitude, et tout de suite à ma propre personne, il ne peut pas non plus se soucier de ce qui peut nous arriver à moi et à mes compagnons. Bien au contraire.
Cela fait vraisemblablement sa raison d’exister, même s’il ne l’est pas dans la réalité. De toute manière, je ne lui demande rien ! Je ne cherchais que mon temps et les réponses à mes nombreuses questions. Pourquoi m’aspire-t-il pour me relâcher après, si c’est juste pour refaire le trajet que je viens de parcourir avec mes compagnons !
Mon but est fixé. Il est encore loin comme le sont les horizons qui s’échappent devant moi. Mais si c’est de ça qu’il tire son malin, il se trompe. Le défi est lancé, je le referai le chemin autant de fois, mais pas question d’abandonner. Je tiens à mon bout de temps, et je veux des réponses à mes nombreuses questions, je lutterai contre lui jusqu’à ma fin. Et au diable le Néant.
Sans le faire savoir ou montrer quoi que ce soit à ce foutu néant, quoique je meure de fatigue, je m’assieds calmement, sans m’affaisser, mais également sans savoir sur quoi je pose mes fesses. Je me questionnais sans cesse, sur ce qui pourrait advenir de mon voyage en quête de mon bout de temps, des réponses à mes questions et de l’absent surtout, qui m’ont poussé à affronter le néant, persuadé que j’ai encore devant moi, l’abîme et l’infini.
Quoi qu’il en soit, je les affronterai comme je viens de le faire avec le Néant. Si c’est ça ma destinée, je suivrai mon chemin tant que je respire.
Mais avant, une autre question tombe là sur le champ, alors que je n’ai nullement besoin d’être taraudé par d’autres, moi qui suis là, exactement à la recherche de réponses à mes nombreuses questions, jusque-là suspendues.
Sans chercher à répondre à cette dernière, dans l’ordre dans lequel ils étaient arrivés en moi, je décide de poser ma première question à mon âme : Toi mon âme ! À quoi peux-tu me servir si par malheur, je venais à te demander de l’aide ?
— Cela dépend de ce que tu me demanderas ! Mon aide sera de toutes les façons à la mesure de mes forces, je me donnerai à fond, c’est le but de ma mission avec toi. Je te resterai fidèle jusqu’à la fin, me répond calmement ma petite âme.
— Tu es brave, mon âme ! Mais y aurait-il une fin entre nous ?
— Le voyage est encore très long, d’autres difficultés peuvent surgir, je préfère garder ma réponse à plus tard si tu le veux bien, évidemment !
— Mais mon âme ! J’ai déjà plusieurs questions auxquelles je cherche des réponses ! Veux-tu encore mettre celle-ci dans le lot, avec les autres ?
— Non ! Considère-la comme étant une suggestion de ma part et non pas une réponse à ta question, ajoute encore mon âme.
— C’est pour me faire taire ou pour fuir la vérité que tu me dis cela ?
— Non ! Bien au contraire, je veux plutôt que nous parlions des contraintes qui peuvent nous rendre le voyage plus difficile, voire même très rude. Pour atteindre le but que tu voulais, il nous faudra beaucoup de chance et de force. Et c’est normalement là — bas que tu auras toutes les réponses à tes nombreuses questions, y compris celle que tu venais de me poser… sois patient !
— Donc ! Ma question était bel et bien une question et non une suggestion ?
— On peut dire ça aussi, je t’ai juste demandé de la prendre comme telle, c’est tout. S’il faut que nous épuisions nos forces déjà trop affaiblies, autant que cela se fasse sur le parcours qui nous emmènera jusqu’au but que tu t’es fixé.
— Je n’aime pas du tout ton jeu de mots ! Si je ne me trompe pas, tu es bien à moi ; alors, arrête de me titiller comme un enfant. À moins que tu sois avare de paroles ou que tu ne veuilles pas être claire dans tes réponses.
— Ce n’est nullement ma vision. Étant venus ensemble dans ce monde, je croyais simplement qu’entre toi et moi, il n’y avait rien qui puisse nous séparer. Nous sommes l’un dans l’autre, par conséquent, nous aurons tout le temps et le loisir de discuter.
Mais je te rappelle là aussi, qu’il faudra d’abord trouver ton bout de temps pour t’en servir ensuite. Et, à ma connaissance, il est accroché aux horizons qui nous ont emmenés jusqu’ici et fait également partie de ton but, tout comme les réponses à tes nombreuses questions, et l’absent qui t’a poussé à entreprendre ce pénible et long voyage, m’ajoute enfin ma petite âme.
Mon âme disait vrai. Son raisonnement était plus que parfait. Par ce fait, je me suis senti réconforté et rassuré. Mon âme restera toujours avec moi et qu’elle n’allait pas m’abandonner ou me quitter. Sauf si…
Je prends congé de mon âme pour me pencher cette fois à mon esprit. Ma deuxième question lui est logiquement destinée. Mais où est-il encore passé celui-là ? Il se dit avec moi, mais il est toujours hors de moi, me questionnais-je encore à propos de moi, me questionnais-je encore à propos de mon esprit ! Je l’aperçois juste après, fouillant dans des lieux que je ne connaissais pas, mon esprit était déjà, en plein chantier. J’obtempère alors un instant à sa logique de fouineur, le temps