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Dans ''Rencontre au parc des cerisiers'', plongez dans l'histoire de Romy dont la vie prend un tournant inattendu. Un jour, elle découvre le parc des cerisiers ou elle tombe nez à nez avec un chien. A sa grande surprise, elle se lie avec Adam, un camarade de sa classe avec qui elle n'a pas de bonnes relations. Malgré leurs différences, Romy et Adam décident de s'unir pour aider ce chien en détresse. Joignez vous dans une aventure touchante rappelant que les liens de l'amitié peuvent apporter lumière et espoir.
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Seitenzahl: 119
Veröffentlichungsjahr: 2023
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A Tomy, Kali, Patou…
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Epilogue
L’appartement est vide, les derniers cartons viennent de partir, il ne reste plus que ma mère et moi. C’est vrai que quitter notre petite ville pour la capitale allait être un grand changement, mais depuis le décès de mon père il y a maintenant un an, changer de vie ne peut que nous faire que du bien. Ma mère ne me montre jamais le chagrin qu’elle peut éprouver à cause de la mort de Papa, pourtant, je sais qu’elle est souvent triste et qu’il lui manque énormément. Elle sort les clés de la voiture et quitte l’appartement avec une larme à l’œil.
— Ça va ? je lui demande en la regardant.
— Oui, je suis juste un peu émue de quitter notre appartement, on a vécu tellement de bons moments.
Elle marque une pause pour essuyer la petite larme qui coule sur son visage.
— Mais on va être heureuses à Paris, les croissants, le bon pain, la tour Eiffel, une belle vie nous attend Romy, me dit-elle en me prenant dans ses bras.
— Dis, tu veux fermer la porte de l’appartement, histoire de dire que tout ça c’est du passé ?
Je lui réponds oui d’un signe de la tête, je prends les clés qu’elle me donne, je les mets dans la serrure, je les tourne deux fois, puis je les pose sous le paillasson. Le chapitre est fini, mais un autre est en train de s’écrire.
Dans la voiture, je m’occupe en lisant un livre sur les chiens. Depuis mes huit ans je souhaite en adopter un, mes parents étaient d’accord, on avait même commencé à regarder dans les refuges… Mais depuis le décès de mon père, quand j’essaie d’aborder le sujet, ma mère se brusque directement sans même prendre le temps de m’écouter et j’ai bien compris qu’elle ne voulait plus en adopter un, mais pourquoi je l’ignore. Les quatre heures de route sont passées, et nous sommes officiellement dans la capitale, ma mère a réservé à l’avance un petit studio pour deux jours en attendant que les meubles arrivent dans notre maison.
— Nous sommes arrivées à Paris, Romy tu veux quelque chose à manger pour le goûter ? me demande-t-elle en sortant son portefeuille.
— Oui, je veux bien un pain au chocolat s’il te plaît maman.
Elle se gare sur une place juste devant la boulangerie, elle descend de la voiture et y entre. Pendant ce temps-là, je regarde les gens passer dans la rue. Quelques minutes plus tard, ma mère revient avec les viennoiseries.
— Tiens, me dit-elle en me le donnant, et je me suis pris un croissant.
— Merci maman, il a l’air délicieux.
Je croque dedans et ma parole se confirme, il est juste excellent, en trois bouchées, je l’ai déjà terminé.
— On a un peu de temps avant d’aller au studio, on va aller voir ton nouveau collège, m’informe ma mère en rallumant le moteur de la voiture.
— D’accord ! je réponds en regardant la route.
Après cinq petites minutes de route, nous voilà devant mon futur établissement, c’est un grand bâtiment en pierre avec une haute porte verte et qui comporte deux grandes cours avec beaucoup d’arbres et de fleurs.
— Alors Romy, pas trop stressée pour ta rentrée ?
— Un peu, mais c’est normal, puis ça va bien se passer, je réponds en me grattant les mains.
En réalité, j’appréhende beaucoup, déjà que dans mon ancien collège, je n’avais pas beaucoup d’amis, là je vais devoir être un minimum sociable si je veux éviter de passer ma troisième seule.
Ma mère fait demi-tour, pour se diriger dans la direction de la rue où se trouve le petit studio qu’elle a loué. Arrivée, elle se gare devant, je me détache et j’ouvre la portière pour l’aider à porter le peu d’affaires qu’on a prises. Elle ouvre la porte et rentre en première. Le studio est semblable aux photos, un canapé bleu ciel, une table basse devant la télé, et une cuisine équipée. Ma mère pose ses affaires dans sa chambre tandis que moi je me contente de les mettre là où je vais dormir, sur le canapé-lit. Avant le dîner, j’allume la télé, selon la chaîne que je regarde, un homme a été retrouvé mort près de Lyon dans une forêt, selon la police, il a été tué par un chien qui se promenait avec son maître en liberté au même endroit que celui-ci. Le propriétaire de l’animal va être mis en examen et pour ce qui concerne le chien, il va sans doute être euthanasié.
— T’as entendu ça maman ?
— Éteins cette télé tout de suite Romy, me crie-t-elle agacée.
— Mais pourquoi ? je réplique aussitôt.
— Je suis ta mère, alors si je te donne un ordre, tu n’as pas à poser de questions et tu obéis !
Je cède et j’éteins la télé à contrecœur, sans comprendre pourquoi elle a réagi ainsi. Durant mes treize ans d’existence, elle ne m’avait jamais parlé sur ce ton. Dès que j’essaye de dialoguer avec elle sur les chiens, elle se braque ou s’énerve… Je me lève du canapé pour aller l’aider à mettre la table. Depuis ce qui vient de se passer, il y a un énorme malaise dans la pièce.
— C’est prêt ! m’annonce-t-elle en mettant mon steak haché dans mon assiette.
— Merci, je réponds froidement.
En découpant ma viande, je repense à ce qui s’est passé tout à l’heure. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a réagi comme ça et ne pas savoir me tracasse. Ma mère a bien vu que je n’ai pas très faim, mais je me force quand même à manger pour ne pas aggraver les tensions déjà présentes.
— Je suis désolée pour tout à l’heure Romy, c’est juste qu’avec le déménagement je suis un peu fatiguée, s’excuse-t-elle en me regardant.
Je savais qu’elle était épuisée à cause du départ, sachant qu’elle a dû tout gérer toute seule, mais je ne comprends toujours pas pourquoi je ne peux pas avoir une discussion normale avec elle sur les chiens sans qu’elle s’énerve.
— Je comprends. Tu commences quand ton nouveau travail ? je demande en terminant mon steak.
— Normalement lundi, me répond-elle en débarrassant la table, le même jour où tu fais ta rentrée en troisième.
Je pousse un grand soupir.
— T’en fais pas Romy, ça va bien se passer, me rassure-t-elle. Demain, on va à la maison pour aider les déménageurs à monter les meubles et à défaire les cartons. Puis samedi, on dort là-bas, m’annonce-t-elle. Je vais aller me coucher. Tu peux regarder la télé ce soir si tu veux, mais n’éteins pas trop tard. Allez, à demain ma chérie.
Elle me dépose un baiser sur le front avant de partir dans sa chambre. Je mets en place le canapé-lit et m’installe confortablement. Je prends la télécommande et allume la télévision pour regarder un film.
Le lendemain, ma mère me réveille en ouvrant grand les volets. En me levant, j’aperçois qu’elle prépare déjà le petit-déjeuner. À vrai dire, nous n’avons pas énormément de temps ce matin. À neuf heures et demie, nous devons être à la maison pour accueillir les déménageurs.
— Coucou ma puce, as-tu bien dormi ? me demande ma mère en remuant son café.
L’odeur m’écœure dès le matin. J’ignore comment elle peut boire ça.
— Coucou maman, oui ça va, je réponds encore fatiguée.
Je termine mon petit-déjeuner et file dans la salle de bain pour me préparer. Je me brosse les dents, peigne mes cheveux, me parfume et je suis prête.
— Romy ! On va y aller, m’informe ma mère.
Quelques secondes plus tard, j’arrive, enfile mes chaussures et monte dans la voiture. Je suis tellement impatiente de découvrir ma nouvelle maison, ma nouvelle chambre…
Quand nous arrivons devant la maison, les déménageurs sont déjà présents. Nous descendons de la voiture pour aller leur ouvrir la porte. Ils commencent à décharger certains meubles et ma mère et moi les aidons à décharger quelques cartons que nous posons dans le salon. Deux heures passent et les déménageurs viennent de partir. Les meubles sont montés et à leur place, cependant tout n’est pas encore défaits. Nous avons d’abord commencé à ranger la cuisine puis le salon.
— Romy je t’ai mis tes cartons dans ta chambre, je te laisse aller les défaire, me dit ma mère.
J’entre dans la pièce. Je ne l’avais vue qu’en photo. Les murs sont blancs, le sol est en parquet, et la fenêtre est placée juste à côté de mon bureau. J’ai au moins cinq cartons à défaire, de quoi m’occuper toute l’après-midi. Deux heures plus tard, j’ai enfin terminé. J’installe ma décoration et pose sur mon bureau une photo de famille où je tiens dans mes bras le chien de ma grand-mère, accompagnée de mes parents. Ce jour-là, j’avais appris qu’ils étaient d’accord pour en adopter un. J’étais la plus heureuse du monde ! Des larmes coulent sur mon visage. Je suis tellement nostalgique de l’ancien temps quand papa était encore là. Ma mère toque soudainement à ma porte. Je sèche vite mes larmes avant qu’elle entre. Je ne veux pas qu’elle me voie pleurer.
— Tu as fini d’installer la décoration ?
— Oui, je réponds en souriant fière de moi.
Elle s’approche de mon bureau pour regarder de plus près, quand soudain, ses yeux se braquent sur la photo.
— Ça ne te dérange pas si je la garde, je lui demande, comme ça papa sera toujours avec nous.
— Non, ma chérie, ça ne me dérange pas.
Je suis soulagée de savoir que ça ne lui pose pas de problèmes, cette photo est symbolique à mes yeux. La soirée passe, et je file me coucher dans mon lit, et dans ma nouvelle chambre. Je m’endors très rapidement. Le lendemain, je n’ai rien de prévu, je préfère me reposer pour la rentrée qui est dans deux jours. Je m’assoie sur ma chaise de bureau quand j’entends ma mère m’appeler, je me rends dans le salon.
— Romy te voilà, je voulais te demander, tu veux toujours être vétérinaire ? Parce que tu sais qu’il faut s’accrocher, c’est un métier difficile.
— Maman, non, je ne veux plus l’être.
— Je suis soulagée, mais tu as une idée de ce que tu voudrais faire ? me demande-t-elle d’un air curieux.
— J’avais pensé à être éducatrice canine, c’est un métier qui m’intéresse énormément, je lui annonce en baissant les yeux.
— Pardon ? Tu ne peux pas faire ça, c’est beaucoup trop risqué, tu te rends compte que ça peut mal finir !
— Mais maman, justement, je les aiderai à aller mieux, c’est ce métier que je veux faire !
— Je suis ta mère, alors si je juge que c’est trop dangereux, tu feras autre chose ! insiste ma mère.
— On n’en reparlera plus tard…je murmure.
Je file dans ma chambre avec les larmes aux yeux, c’est à moi de décider le métier que je souhaite faire, pas à elle, puis si tout le monde juge que ce métier est trop dur ou trop dangereux qui aidera ces chiens ?
Au repas, personne n’ose parler. Après le dîner, je vais me coucher. Le lendemain, je me réveille vers dix heures, je saute mon petit déjeuner, et je prépare mon sac pour demain. Ma mère toque à ma porte.
— Tu as tout préparé pour demain ?
— Oui, dis-je.
— Parfait, et Romy, ça va bien se passer, me rassure-t-elle.
Je lui souris, mais en réalité j’ai très peur, je passe en troisième, il y a le brevet, le stage que je n’ai toujours pas trouvé, puis je sais que c’est une année compliquée, et qu’ il faudra que je me donne à cent pour cent si je veux réussir. Le soir, dans mon lit, en regardant mon téléphone, je vois que le chien qui a tué un homme a été euthanasié, c’est triste quand même, si son maître l’avait éduqué ou avait été voir un comportementaliste canin, cela ne se serait peut-être jamais produit. Quand j’ouvre les yeux, il n’est que quatre heures du matin, j’ai encore deux heures et demie à attendre avant de me lever, mais je n’arrive plus à trouver le sommeil. La rentrée me fait beaucoup trop appréhender, mais je parviens quand même à me rendormir un peu. Il est six heures vingt cinq quand je me réveille, ma mère est déjà levée et elle est en train de préparer le petit déjeuner.
— Bonjour ma chérie, bien dormi ? me demande-t-elle en buvant son café, prête pour la rentrée ?
— Coucou maman, oui ça va, je réponds en mentant, je ne veux pas lui dire la vérité pour ne pas l’inquiéter, j’ai un peu peur mais c’est normal.
— Mais oui ma Romy, tu vas voir tu vas vite te faire des amies, me rassure-t-elle.
En espérant qu’elle a raison… Je finis de déjeuner et je file dans ma chambre pour aller m’habiller. Pour la rentrée, je décide de mettre une chemise blanche rentrée dans mon jean bleu, concernant mes cheveux, je les attache en chignon. Quelques minutes plus tard, je suis enfin prête, je rejoins ma mère dans la voiture.
— Elle te va très bien cette tenue, elle fait ressortir tes yeux bleus, et le chignon te va à merveille, me complimente-t-elle.
— Merci maman.
Cinq minutes plus tard, on arrive devant le collège ou il y a déjà beaucoup de monde.
— Bonne rentrée ma chérie !
Je lui souris avant de descendre. Les portes s’ouvrent et la foule se précipite vers les listes. Je laisse tout le monde regarder. Puis, je m’approche pour savoir la salle où je dois aller. J’arrive dans la pièce, les élèves sont en train de s’installer, je fais de même en me mettant à la table au fond où se trouve déjà un garçon aux cheveux bruns bouclés et aux yeux verts.
— Je peux m’asseoir ? je lui demande.