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Beschreibung

Observé pour la première fois aux États-Unis en 1981, le sida, syndrome d'immunodéficience humaine acquise (autrement dit S.I.D.A., ou A.I.D.S. en anglais), sévit encore de façon préoccupante dans le monde entier, où il aurait causé la mort de 25 millions de personnes depuis l'apparition de la ...

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Seitenzahl: 42

Veröffentlichungsjahr: 2016

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ISBN : 9782341004725

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

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Sida

Introduction

Observé pour la première fois aux États-Unis en 1981, le sida, syndrome d’immunodéficience humaine acquise (autrement dit S.I.D.A., ou A.I.D.S. en anglais), sévit encore de façon préoccupante dans le monde entier, où il aurait causé la mort de 25 millions de personnes depuis l’apparition de la maladie, selon le programme des Nations unies Onusida (2007). Cette pandémie est due au virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH (HIV en anglais), isolé par l’Institut Pasteur de Paris en 1983. Il fait partie de la famille des rétrovirus, nom tiré d’une enzyme, la transcriptase inverse, indispensable à leur multiplication intracellulaire. Depuis le début de l’épidémie, des recherches très actives ont été menées et ont permis de faire avancer très significativement les connaissances de cette maladie et finalement d’aboutir à d’importants progrès dans le domaine de la prise en charge des malades et des problèmes thérapeutiques. Même si elle reste encore mortelle à terme, elle doit de plus en plus être considérée et traitée comme une infection chronique, avec une meilleure espérance de vie et une meilleure qualité de vie pour le malade.

François BRICAIRE

1. Épidémiologie

En 2008, dans l’ensemble du monde, 33,4 millions de personnes vivaient avec le VIH, soit 0,8 p. 100 de la population mondiale. Parmi elles, on dénombrait 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans. Ce nombre augmente chaque année sous l’effet combiné de deux facteurs.

Il y a tout d’abord le nombre élevé de nouvelles contaminations : 2,7 millions en 2008, dont 430 000 enfants. Ce nombre diminue depuis 1996, année du pic de contaminations, avec 3,5 millions de personnes alors infectées dans le monde. Il faut ensuite tenir compte des effets des traitements antirétroviraux, augmentant considérablement la durée de vie des malades qui en bénéficient. À la fin de 2008, plus de 4 millions de personnes avaient accès à ces traitements dans les pays en développement, soit dix fois plus que fin 2003. Grâce aux antirétroviraux, le nombre annuel de décès dus au sida a ainsi baissé de 10 p. 100 depuis 2004, passant de 2,2 à 2 millions.

Ces chiffres globaux masquent des différences importantes entre régions du monde. L’Afrique subsaharienne représente plus des deux tiers de l’épidémie mondiale, avec 22,4 millions de personnes vivant avec le VIH en 2008 : 5,2 p. 100 des adultes sont séropositifs au VIH sur ce continent, 70 p. 100 des décès mondiaux s’y sont produits. Neuf pays de la partie australe du continent africain – Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland (auj. Eswatini), Zambie, Zimbabwe – sont les plus affectés au monde avec des taux de prévalence en population adulte supérieurs à 12 p. 100, le maximum étant atteint par le Swaziland, avec 26,1 p. 100. Un tiers du nombre total de personnes séropositives vivent dans ces neuf pays, qui représentent moins de 2 p. 100 de la population mondiale, dont 5,7 millions pour la seule Afrique du Sud (11,5 p. 100 de sa population).

Même si de récentes données indiquent de forts taux de contamination dans des populations jusqu’à présent peu étudiées en Afrique (consommateurs de drogue par voie intraveineuse et homosexuels masculins), la transmission hétérosexuelle y reste le mode dominant de contamination. La prépondérance des femmes est un autre trait essentiel de l’épidémie dans cette région : 60 p. 100 des personnes vivant avec le virus en Afrique subsaharienne sont des femmes, contre 50 p. 100 au niveau mondial. L’effet combiné de facteurs physiologiques et de contraintes sociales, légales et économiques explique cette plus grande vulnérabilité des femmes face aux risques de contamination, en particulier chez les jeunes femmes de quinze à vingt-cinq ans. En conséquence, le risque est également élevé pour les jeunes enfants : plus de 90 p. 100 des cas de transmission de la mère à l’enfant durant la grossesse, l’accouchement ou pendant la période d’allaitement maternel se produisent en Afrique.

Dans les autres grandes régions du monde, le niveau de prévalence du VIH dans la population adulte est sensiblement plus faible qu’en Afrique subsaharienne. Seule la région des Caraïbes présente un taux de prévalence moyen égal à 1 p. 100 en population adulte (avec des maxima à 3 p. 100 aux Bahamas et 2,2 p. 100 en Haïti en 2007). Dans cette région, la transmission hétérosexuelle est la principale source de contamination, souvent en lien avec le travail sexuel, la prostitution.