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Dernière tragédie de Corneille (1606-1684),
Suréna (1674) ne connut pas le succès à son époque : on ne voulut pas l’entendre et l’on croyait l’auteur trop vieux et dépassé. Pourtant, cette tragédie, longtemps oubliée, passe depuis peu pour un chef-d’œuvre.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Suréna de Pierre Corneille
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 33
Veröffentlichungsjahr: 2015
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ISBN : 9782852299528
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Suréna, Pierre Corneille (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Dernière tragédie de Corneille (1606-1684), Suréna (1674) ne connut pas le succès à son époque : on ne voulut pas l’entendre et l’on croyait l’auteur trop vieux et dépassé. Pourtant, cette tragédie, longtemps oubliée, passe depuis peu pour un chef-d’œuvre.
La pièce commence à la veille du mariage d’Eurydice et de Pacorus. L’action se déroule dans le palais d’Orode, à Séleucie. Cette fois, les Romains sont du mauvais côté : leur république menace le royaume des Parthes, qui résiste grâce aux victoires remportées par Suréna, général valeureux, fidèle au roi Orode. De son côté, le roi des Parthes a vaincu l’Arménie voisine et a obtenu que son fils Pacorus, prince héritier, épouse Eurydice, la princesse d’Arménie, afin de lier les deux pays dans une résistance antiromaine. Or Eurydice aime Suréna et craint qu’Orode ne veuille marier Suréna à sa fille Mandane, qu’on attend. La sœur de Suréna, Palmis, convient de leur amour réciproque. Elle révèle aussi qu’elle aime Pacorus et qu’elle en était aimée jusqu’à ce qu’Eurydice vienne à Séleucie. Suréna, désespéré, veut mourir. Eurydice, qui ne peut lui survivre, lui demande d’épouser la femme qu’elle lui choisira, de vivre dans le chagrin, mais de ne pas attenter à ses jours. Pacorus, inquiet de la froideur d’Eurydice, apprend qu’elle aime ailleurs, mais ne peut savoir qui. Il interroge Palmis en feignant de l’aimer encore, en lui promettant de l’épouser si elle lui révèle le nom de l’amant d’Eurydice : nouvel échec. Orode analyse la situation amoureuse sous l’angle politique et, convaincu par son « mauvais conseiller » Sillace, craint que Suréna refuse sa fille et mette en danger son propre pouvoir : Suréna est trop aimé de ses sujets, trop héroïque et trop glorieux. Il faut donc que le général meure, ou qu’il devienne son gendre. Suréna, en effet, refuse Mandane sous le prétexte qu’une fille de roi doit épouser un roi. Tout en révélant à Orode qu’Eurydice « aime ailleurs », sans dire qui, il propose que sa sœur épouse Pacorus.
Devant tant de mystères et de silence, parce qu’il ne peut maîtriser la vérité, parce qu’enfin il ne sait plus comment décider des affaires matrimoniales et politiques de sa cour, Orode craint pour son État et menace. Orode et Pacorus, liant l’intérêt politique et l’intérêt amoureux, veulent lever le secret, connaître enfin le nom du rival heureux. Palmis souffre et craint pour son frère. Eurydice se débat, sait qu’elle peut sauver Suréna en épousant Pacorus, mais ne se résout pas à céder. Suréna, sachant qu’il est coupable de trop de grandeur, ne craint pas la mort, et attend. Péril d’État, péril de mort, silence et secret, intérêts croisés : tout est prêt pour la catastrophe. Orode, un moment, laisse choisir les amants. Ou Eurydice épouse Pacorus, ou Suréna épouse Mandane, ou Suréna s’exile. Suréna pense à s’exiler, mais Eurydice veut différer, toujours promettre sa main à Pacorus sans jamais la lui donner. Enfin, au moment où Palmis obtient d’Eurydice qu’elle laisse Suréna épouser Mandane, on apprend l’assassinat du héros. Eurydice s’effondre, sans vie, et Palmis déclare qu’elle ne mourra que lorsqu’elle sera vengée.