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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis
William Faulkner (1897-1962) commença
Tandis que j’agonise en octobre 1929, alors que
Le Bruit et la fureur venait juste de paraître.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Tandis que j'agonise de William Faulkner
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 26
Veröffentlichungsjahr: 2015
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782852295483
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Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Tandis que j'agonise, William Faulkner (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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William Faulkner (1897-1962) commença Tandis que j’agonise en octobre 1929, alors que Le Bruit et la fureur venait juste de paraître. Lorsqu’on l’interrogeait sur ce roman, il répondait invariablement que c’était un « tour de force » et prétendait l’avoir écrit en six semaines, sans la moindre retouche. À vrai dire, il lui en fallut dix, mais l’exploit n’en demeure pas moins époustouflant. Tandis que j’agonise a la beauté d’un exercice de haute voltige parfaitement exécuté. De tous les romans de Faulkner, c’est peut-être le mieux enlevé, celui où la virtuosité de son art s’affirme de la manière la plus éblouissante.
Comme Le Bruit et la fureur, Tandis que j’agonise est un roman polyphonique, mais le récit y est bien plus fragmenté : cinquante-neuf monologues intérieurs (à chaque fois précédés, comme dans une pièce de théâtre, d’un prénom ou d’un patronyme) s’y répartissent entre quinze narrateurs. À chaque section, une autre voix se fait entendre, le point de vue ne cesse de se déplacer, et à ces brisures de la narration viennent s’ajouter de fréquentes ruptures de ton et de style. Au mépris de tout réalisme, Faulkner n’hésite pas à mêler au parler patoisant de ces « pauvres Blancs » les savantes arabesques de sa rhétorique baroque. Ce roman tout en dissonances nous offre à la fois une comédie et son envers, une tragédie et sa dérision, une épopée et sa parodie.
Présente-absente au cœur du livre, la farouche figure d’Addie Bundren, une paysanne des collines du Mississippi qui vient de mourir et dont la famille s’est mise en devoir de transporter le cadavre sur une charrette jusqu’au lointain cimetière de Jefferson, où elle souhaitait être enterrée. Toute l’action du roman gravite autour de cette dépouille sans sépulture : les multiples péripéties de la folle équipée des Bundren procèdent toutes des énormes difficultés qu’ils rencontrent dans l’accomplissement de leur tâche funèbre. Des pluies torrentielles, une rivière en crue à traverser, un incendie à éteindre : en soumettant ses héros à l’épreuve de l’eau et du feu, Faulkner double le rituel de deuil d’un parcours initiatique.