Traité de la peinture de Léonard de Vinci - Encyclopaedia Universalis - E-Book

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis

Vers 1490, à la cour de Ludovic le More, duc de Milan, Léonard de Vinci (1452-1519) songeait déjà à composer un traité, dont le manuscrit A de la bibliothèque de l’Institut à Paris contient le projet et le premier noyau.

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Traité de la peinture de Léonard de Vinci

Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.

A propos de l’Encyclopaedia Universalis :

Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.

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Veröffentlichungsjahr: 2015

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782341012423

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Encyclopædia Universalis.

Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Traité de la peinture, Léonard de Vinci (Les Fiches de lecture d'Universalis).

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TRAITÉ DE LA PEINTURE, Léonard de Vinci (Fiche de lecture)

Vers 1490, à la cour de Ludovic le More, duc de Milan, Léonard de Vinci (1452-1519) songeait déjà à composer un traité, dont le manuscrit A de la bibliothèque de l’Institut à Paris contient le projet et le premier noyau. Jusqu’à sa mort, il ne cessa de rédiger des notes, élargissant, compliquant et raffinant son dessein à un point tel que le plan et la possibilité de le structurer et de le publier lui firent défaut. Après sa mort, son héritier, Francesco Melzi, en fit faire une compilation, fidèle mais inachevée et maladroite, qui est aujourd’hui le Codex Urbinas lat. 1270 de la bibliothèque Vaticane. Une cinquantaine de copies dérivées et incomplètes de ce manuscrit attestent la diffusion des idées et des recherches de Léonard au XVIe siècle. La première édition imprimée est l’œuvre de Raphaël du Fresne (Paris, 1651) : elle est illustrée de gravures, mais le texte en est repensé en fonction de la théorie académique naissante. Face à la dispersion et à l’aspect labyrinthique des notes de Léonard, rédigées en italien et en écriture spéculaire, l’édition d’André Chastel a pris le parti de combiner les textes du Codex urbinas et les notations concernant la peinture figurant dans les manuscrits autographes, fragments sélectionnés, classés en fonction de diverses problématiques et commentés par des introductions, d’en évoquer la chronologie, les lacunes et les pertes, de les associer aux diagrammes et croquis de Léonard ainsi qu’à des détails de ses peintures et d’en donner une traduction plus aisée que littérale. Il s’agit donc d’une construction critique, appuyée sur les meilleures études, à la fois synthétique et subtile.

• « Ne lise mes principes qui n’est pas mathématicien »

« Le jeune homme doit d’abord apprendre la perspective, ensuite les proportions de toutes les choses », car « la perspective est bride et gouvernail de la peinture ». Mais à la perspective linéaire héritée de la tradition toscane et dont il critique certaines apories, Léonard propose des alternatives (perspective curviligne, anamorphoses) et des compléments sur le plan chromatique (perspective atmosphérique des peintres flamands) ainsi que sur celui du dessin (perspective d’effacement, qui brouille les contours des corps vus à grande distance à travers une épaisse couche d’air). Après avoir analysé la structure de l’œil et les processus de la vision humaine, il s’attarde sur les phénomènes des lumières et des ombres perçues par l’œil, sur leurs degrés, mélanges, reflets, pour fonder rationnellement le modelé des corps par le clair-obscur et la restitution des corps dans des conditions d’éclairage changeantes, intérieur ou plein air, soleil ou brouillard. Presque toutes les remarques de Léonard sont par ailleurs présentées comme des théorèmes, des démonstrations, des expériences étayées par des croquis ; mais il manque le lien logique entre toutes ces propositions isolées, souvent entachées d’une prédilection esthétique pour tel effet ou d’une intention polémique.

• Raisonnements et expériences du peintre

Léonard se définit comme un chercheur qui « n’allègue pas les auteurs comme les doctes », mais « l’expérience, maîtresse de leurs maîtres » et ses observations sont présentées comme une philosophie naturelle, la seule vérifiable. La peinture, fille de l’esprit et chose mentale « est un art merveilleux, fondé sur des réflexions très subtiles ». Ses objets principaux sont la nature, appréhendée dans ses éléments, forces cosmiques en perpétuel mouvement voire en conflit, ainsi que l’homme, microcosme qui présente certaines analogies avec le macrocosme, et plus précisément la façon dont les mouvements de son corps peuvent exprimer les turbulences de son âme. Les notations sur la peinture de paysage s’enrichissent de ses curiosités botaniques, géologiques, météorologiques. L’harmonie des membres et des proportions du corps humain bénéficie de la pratique de la dissection et de la connaissance intime de sa constitution, de son fonctionnement, de ses variations selon les types physiques. La justesse de l’expression est la résultante de l’analyse minutieuse des tempéraments et physionomies, changeant selon les actions et passions à figurer – d’où les conseils pour représenter un homme en colère, un désespéré, un orateur, des combattants déchaînés, un vieillard noble, une femme modeste, un enfant remuant, etc. Car « le bon peintre a essentiellement deux choses à représenter : le personnage et son état d’esprit. La première est facile, la seconde difficile, car il faut y arriver au moyen des gestes et mouvements des membres ». Mais si « la peinture la plus digne d’éloges est celle qui a le plus de ressemblance avec ce qu’elle imite », la qualité de la peinture tient aussi à des mystères et à des raisonnements plus profonds.

• « La peinture ne s’enseigne pas à qui n’y est pas apte »

Au milieu des innombrables peintres routiniers, répétant les mêmes figures et attitudes par paresse, ignorance, goût du gain facile, et prisonniers de figures qui leur ressemblent par narcissisme inconscient, le vrai peintre est rare et la vraie peinture « demeure précieuse et unique ». Elle naît dans la solitude et la méditation, de l’attention aux spectacles spontanés de la rue rapidement enregistrés, de la rêverie devant les images suggestives nées du hasard (taches et lézardes sur les vieux murs, nuages), des esquisses embrouillées, première projection des images intérieures et de la patience à écouter les critiques et à se corriger. Elle se plaît aux analogies secrètes entre les règnes de la nature, aux images ambivalentes et aux expressions ambiguës. L’ombre enveloppante (« Il y a beaucoup plus de savoir et de difficulté dans l’ombre des peintures que dans leurs contours »), les figures adoucies (« Choisis tes figures plutôt délicates que sèches et ligneuses »), l’émotion du spectateur face à la beauté (« Le peintre a comme le poète la puissance d’enflammer les hommes à l’amour ») : autant de moyens pour le peintre, qui n’est pas seulement un scientifique, un curieux universel mais aussi un être doué d’empathie et un créateur sans entraves. « Le caractère divin de la peinture fait que l’esprit du peintre se transforme en une image de l’esprit de Dieu, car il s’adonne avec une libre puissance à la création d’espèces diverses. »