Traité des excitants modernes - Honoré de Balzac - E-Book

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Honore de Balzac

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Beschreibung

Balzac Honoré de – Traité des excitants modernes : Avec le ton d'un exposé scientifique, Balzac s'amuse et nous propose ce texte court paru en annexe de La Physiologie du Goût de Brillat-Savarin. «   L'absorption de cinq substances, découvertes depuis environ deux siècles et dans l'économie humaine, a pris depuis quelques années des développements si excessifs, que les sociétés modernes peuvent s'en trouver modifiées d'une manière inappréciable. Les cinq produits concernés sont le café, l'eau-de-vie ou l'alcool, le thé, le sucre et le tabac.  »
«  Dans son étude, il conseille parfois des recettes et analyse les effets sur l'organisme de telle substance. Il décrit la situation économique d'un produit, la raison de son essor et livre sa critique. À ce propos, Balzac était un grand consommateur de café, qu'il absorbait quelle que soit l'heure pour dormir le moins possible et stimuler ses facultés littéraires. Cette série d'études rappelle par certains aspects Les Paradis artificiels de Charles Baudelaire, chronique sur les effets du haschich et de l'opium, accompagnés de recettes et d'informations historiques. Baudelaire, qui admirait fort Balzac, a d'ailleurs sûrement lu ces articles . »

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Honoré de Balzac

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table des matières

[PRÉAMBULE.]

III.

IV.

V.

VI.

VIII.

Honoré de Balzac

TRAITÉ DES EXCITANTS MODERNES

1839

édité par macel edition

[PRÉAMBULE.]

[Appendice à La Physiologie du Goût de Jean Brillat-Savarin.]

M. Charpentier, qui donne cette nouvelle édition de la Physiologie du goût, a eu l’idée, heureuse pour moi, d’y joindre, comme pendant, la Physiologie du mariage. La connexité des titres m’oblige à donner ici quelques explications sur le mariage de mon livre avec celui de Brillat-Savarin.

La Physiologie du mariage est ma première œuvre, elle date de 1820, époque à laquelle elle fut connue de quelques amis, qui s’opposèrent longtemps à sa publication. Quoique imprimée en 1826, elle ne parut point encore. Il n’y a donc pas eu plagiat relativement à la forme, il y a eu seulement une rencontre bien glorieuse pour moi avec l’un des esprits les plus doux, les plus naturels, les plus ornés, de cette époque. Dès 1820, j’avais formé le projet de concentrer dans quatre ouvrages de morale politique, d’observations scientifiques, de critique railleuse, tout ce qui concernait la vie sociale analysée à fond. Ces ouvrages, tous commencés et à peu près au même point d’exécution, doivent s’appeler Études analytiques, ils couronneront mon œuvre des Études de mœurs et des Études philosophiques.

Le premier a pour titre : Analyse des corps enseignants. Il comprend l’examen philosophique de tout ce qui influe sur l’homme avant sa conception, pendant sa gestation, après sa naissance, et depuis sa naissance jusqu’à vingt-cinq ans, époque à laquelle un homme est fait. Il embrassera l’éducation humaine fouillée sur un plan plus étendu que ne l’ont tracé mes prédécesseurs en ce genre. L’ Émile de J.-J. Rousseau n’a pas sous ce rapport embrassé la dixième partie du sujet, quoique ce livre ait imprimé une physionomie nouvelle à la civilisation. Depuis que les femmes des hautes classes ont nourri leurs enfants, il s’est développé d’autres sentimentalités. La Société a perdu tout ce que la Famille a gagné. Comme la nouvelle législation a brisé la famille, le mal est plein d’avenir en France. Je suis du nombre de ceux qui considèrent les innovations de J.-J. Rousseau comme de grands malheurs : il a plus que tout autre poussé notre pays vers ce système d’hypocrisie anglaise qui envahit nos charmantes mœurs, contre lequel les bons esprits doivent réagir avec courage, malgré les déclamations de quelques singes de l’école anglaise et genevoise. Le protestantisme, arrivé à toutes ses conséquences, est nu comme ses temples et hideux comme les X d’un problème.

À vingt-cinq ans, l’homme se marie assez généralement, quoique, dans l’état actuel des connaissances sociales, l’époque du mariage devrait être l’âge de trente ans, sauf de rares exceptions. Ainsi le deuxième ouvrage, dans l’ordre naturel des faits et des idées, est la Physiologie du mariage. Je l’ai lancé pour savoir si je pouvais risquer les autres théories.

Le troisième est la Pathologie de la vie sociale, ou Méditations mathématiques, physiques, chimiques et transcendantes sur les manifestations de la pensée, prise sous toutes les formes que lui donne l’état social, soit par le vivre et le couvert, soit par la démarche et la parole, etc. ( Supposez trente, etc.) L’homme est élevé, bien ou mal. Il forme un être à part avec son caractère plus ou moins original ; il s’est marié, sa double vie se manifeste, il obéit à toutes les fantaisies que la société a développées en lui, à toutes les lois qu’elle a portées sans chambres ni rois, sans opposition ni ministérialisme, et qui sont les mieux suivies : il s’habille, il se loge, il parle, il marche, il mange, il monte à cheval ou en voiture, il fume, il se grise et se dégrise, il agit suivant des règles données et invariables, malgré les différences peu sensibles de la mode, qui augmente ou simplifie les choses, mais les supprime rarement. N’était-ce donc pas un ouvrage d’une haute importance que de codifier les lois de cette existence extérieure, de rechercher son expression philosophique, de constater ses désordres ? Ce titre, bizarre en apparence, est justifié par une observation qui m’est commune avec Brillat-Savarin. L’état de société fait de nos besoins, de nos nécessités, de nos goûts, autant de plaies, autant de maladies, par les excès auxquels nous nous portons, poussés par le développement que leur imprime la pensée : il n’y a rien en nous par où elle ne se trahisse. De là ce titre pris à la science médicale. Là où il n’y a pas maladie physique, il y a maladie morale. La vanité est froissée de ne pas avoir telle ou telle chose, de ne pas obtenir tel ou tel résultat, et souvent faute de connaître les véritables principes qui dominent la matière. Vous voyez des millionnaires dépenser vingt mille francs par an à leur écurie, et sortir dans de misérables voitures avec des chevaux de coucous. La Pathologie de la vie sociale, qui est sous presse, et paraîtra dans les derniers mois de l’année 1839, est donc une Anthropologie complète, qui manque au monde savant, élégant, littéraire et domestique.

Le quatrième est la Monographie de la vertu, ouvrage depuis longtemps annoncé, qui vraisemblablement se fera longtemps attendre ; mais son titre indique assez son importance, en montrant la vertu assimilée à une plante qui compte beaucoup d’espèces, et soumise aux formules botaniques de Linné. Après avoir examiné comment l’homme social se fait ce qu’il est, se conduit dans le mariage, et s’exprime par sa vie extérieure, les Études analytiques n’auraient-elles pas été incomplètes, si je n’avais pas essayé de déterminer les lois de la conscience sociale, qui ne ressemble en rien à la conscience naturelle ?

L’éditeur qui vient d’augmenter, par de nouvelles combinaisons de prix et de format que nécessitaient les contrefaçons belges, la popularité des deux Physiologies, imprime en ce moment la Pathologie de la vie sociale, où, sous peine d’être incomplet, je dois donner un Traité des excitants modernes. À ses yeux, ce traité semble compléter la Physiologie du goût. Ce fragment est donc un extrait de la Pathologie de la vie sociale, dont déjà quelques fragments, comme la Théorie de la démarche et le Traité sur la toilette, ont paru. Ces publications partielles ne nuiront point, je crois, à l’apparition prochaine d’une œuvre où fourmillent des théories et des traités sur toutes les vanités sociales qui nous affligent ou nous rendent heureux ; mais que je regarde comme si utile, que, par un temps où tout homme est plus ou moins maquignon, je ne donnerais pas mes Principes d’hippiatrique pour C ORINNE, et à une époque où, plus que jamais, la parole est devenue une puissance, je ne troquerais pas mon Économie et nomenclature des voix pour R ENÉ.

Ce préambule, très personnel, et entaché de la pestilentielle maladie connue sous le nom de l’A NNONCE, était cependant nécessaire pour expliquer l’impertinente prétention de cet appendice, audacieusement placé en manière de dessert, après un livre aimé, fêté par le public comme un de ces repas dont, suivant l’auteur, on dit : il y a nopceset festins. (Appuyez sur le p !)

DE B ALZAC.