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La vie stressante d'une grande métropole peut engendrer pour chacun, spécialement pour les personnes les plus sensibles, un mal-être quotidien croissant. Le héros de ce roman est effectivement un homme très sensible, qui, jour après jour, ressent une angoisse constante. Alors qu'il pense tout abandonner et s'enfuir le plus loin possible, il se voit proposer un poste d'employé de banque qu'il accepte. Après plusieurs jours de travail où il est confronté à l'hypocrisie de ses collègues et de sa hiérarchie, il décide de se mettre en maladie pour partir en vacances dans le nord de l'Afrique. Ainsi s'enchainent de multiples situations tragi-comiques qui entrainent le héros dans une marche solitaire dans le désert du Sahara… Son retour au bureau se faisant dans des conditions détestables, avec de plus en plus de raillerie, il donne sa démission et prend la mer en solitaire à bord d'une barque. Alors commence la partie science-fiction du roman où il rencontre une sirène et vit une aventure extraordinaire dans les abysses. Cependant, ce n'était qu'un rêve…
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Veröffentlichungsjahr: 2015
Sur Luigi Savagnone
Luigi Savagnone est un écrivain indépendant. Il écrit romans d'amour et d'imagination adapte à un public de tous les âges. Dans ces romans captivants et de lecture facile, ils sont insérés contenu aussi culturels et scientifiques.
Autres livres de Luigi Savagnone
Je Dis au Revoir, En Imaginant un Avenir, Je Fuis Loin, Nous Savions Que ..., L'Homme Sirène, Perdu dans le Désert
Quand j'étais petit, les âgés de mon pays me répétaient en continuation que tous, tôt ou tard ils atteignent leur status idéal, et ils réussissent à vivre heureux, ou au moins sereins, le reste de leur existence avant que survienne la mort. Il est avec cette conscience et certitude, pour le fait qui ai toujours considéré sages et infaillibles les vieux qui m'ont instruit, que j'ai vécu ma jeunesse, mais même à maintenant, en combien je, de mon chant, je n'ai pas réussi à réaliser et à obtenir vraiment rien.......!! J’ai vingt-cinq ans, oui vingt-cinq ans et il me semble avoir vécu bien plus d’un quart de siècle. Tous ceux qui m’entourent, avec le temps, m’ennuient ; c’est comme une sangsue gigantesque qui, jour après jour, suce tout ce que j’ai de bon en moi : ma jeunesse, mon insouciance, mon amour. Je vois tout en gris et sordide, tout est mécanique. Chaque pas dans la rue me semble un rite, un rite trop usuel. Je pense à : Où a fini cette inspiration qui nous rend si différent des bêtes ; où a fini ce goût pour la connaissance qui nous a sorti du statut de barbares dans lequel vivaient nos aïeux des cavernes. Tout me semble statique, mécanique, télécommandé. Où a fini cette amitié qui nous a permis de nous réunir dans les villes ? où est cet amour, si sacré il y a deux-mille ans, et tant de profanes aujourd’hui, qui nous donnaient aussi un intérêt à la survie ? Les grosses usines se découpent à l’horizon et les cheminées noires vomissent des poisons dans l’atmosphère. Que nous a fait la nature pour la rembourser avec une telle monnaie ? Les côtes sont dorénavant polluées par les néfastes détritus puants que nous produisons. Que nous a fait cette mer si bénigne, qui nous lave chaque été de nos sueurs fétides, pour être remboursée d’une telle manière ? Souvent je m’approche des gens pour écouter leurs discours : tous logiques et idéaux en apparence, mais en levant le regard, et en le croisant avec le leur, je m’aperçois de la perfidie que renferme ces yeux. Ensuite, je me regarde moi-même et pense : pourquoi cette stupide viande a-t-elle besoin de nourritures et liquides si c’est pour tout expulser ensuite ! Il est donc inutile de lui donner si elle n’en fait pas bon usage ! Mais l’instinct de survie prévaut sur quelconque logique. Nous ressemblons tous à des automates, des animaux dépourvus de fantaisies et d’intelligence ! Et les femmes, ensuite, à moi seul et abandonné comme je suis, elles me paraissent des ovnis tellement je suis incapable d’en trouver une ! Et, en conséquence de mon état d’âme, à chaque fois qu’une d’entre elles me sourit avec gentillesse, je suis convaincu qu’en réalité elle cache un monstre prêt à me déchiqueter ! J'ai besoin de sexe, sexe sans limites! Mais je ne veux pas être pris au piège! Je sais que au Haïti invoquent Erzulia, les anciens Egyptiens et plus tard les Romains, adoraient Isis, la déesse du sexe!
Je suis allé très souvent avec des prostituées, les seules femmes disponibles, à vouloir faire l'amour avec moi, et je me suis laissé humilier, espérant au fond de mon cœur, que l'intérieur d'eux, il cachait une déesse, qui finalement concédé à moi ses grâces, même si, pour un prix ... Pour tout cela et d’autres motifs, que je ne suis pas ici pour énumérer, j’ai donné un fondement à toutes mes économies suées et j’ai acquis une vieille baraque de pêcheur située sur un petit quai proche de chez moi. Je l’ai acheté pour deux-cent-mille lires, et je dois dire que je suis vraiment content d’avoir fait cette affaire. Pour dire la vérité, j’ai acheté seulement un peu de tranquillité, car la construction en elle-même ne vaut pas un quart de cet argent : elle est rectangulaire, six mètres par deux, toute en bois, pourrie car corrodée par la salinité, sale de moisissure car abandonnée à elle-même depuis longtemps. Je n’ai rien touché ni même rien nettoyé : cette odeur d’ancien me plait ! J’ai juste amené une petite table, une lampe à gaz, un petit poêle et un fauteuil pour mes méditations. Ensuite, ici, j’ai passé pas mal de mon temps à étudier un livre que m’a prêté un pêcheur. Je voulais apprendre à construire une barque, une petite barque avec des rames, pour pouvoir laisser la terre ferme et regarder d’un endroit vivant cette ville morte. Et pendant que j’étudiais comment panser le bois, les heures passaient en tranquillité absolue, cassée seulement par le bruit des flots qui se brisaient sur le petit quai, et par le léger sifflement du gaz qui maintenait en vie la flamme de la lampe. Je pensais à Hemingway et à son « vieil homme et la mer » et je m’identifiais à ce personnage fantastique, je m’imaginais vieux avec une copieuse barbe et inculte, mais avec l’esprit tranquille pendant que je goûtais à cette douce saveur de tabac en l’aspirant de ma pipe de bruyère. Ah ! Comme elle aurait été importante pour moi cette barque ! A quoi cela sert-il d’accumuler des trésors sur terre, si après elle est toujours agitée. A quoi cela sert-il d’avoir une famille, quand ensuite, ce sont ces mêmes fils, le sang de ton sang, les premiers à te piétiner. J’ai fait exprès d’étudier ce livre de bateaux dans ce lieu inconfortable et humide, au lieu de le faire confortablement à la maison, pour une seule raison très simple : quand je suis en ville, ce dégoût qui me remplie, même seul à écouter son vacarme, m’empêche toute forme de poésie, toute bonté d’âme, toute tranquillité intérieure, me rendant névrotique et donc incapable d’assimiler ces enseignements même si simples. Ici, au contraire, dans cette baraque si voisine géographiquement, mais si lointaine idéalement, je me transforme, je renais ! Ce pêcheur, qui m’avait prêté le livre, était disposé, moyennant une belle rétribution naturellement, à me fabriquer le bateau que je désirais. J’ai refusé ! La barque pour moi est sacrée, c’est le moyen qui me permet de vivre dans le vrai sens du terme, c’est le moyen d’être accueilli dans les bras bénéfiques de la mer. Et ce fut comme cela, qu’un jour, un jour froid de novembre, je décidai de mettre en pratique ces enseignements que le livre m’avait donné. J’achetai du bois, des clous, un marteau, un poinçon, une scie et un rabot. Je commençai à couper la coque et la quille de manière qu’elles fussent privées d’arêtes et bien polies. En fin de compte, ce sont les bases sur lesquelles s’appuient l’entière construction ; pour ce motif, je travaillai bien quinze jours pour les terminer. Ensuite, je fixai la roue de proue, qui est le point d’union des deux séries de virures.
Pendant que je faisais ce travail, je me souvenais d’avoir lu que les Vikings considéraient cet axe de bois comme une partie essentielle de leurs bateaux, aussi d’un point de vue esthétique et ils les embellissaient avec des décorations et de véritables sculptures. J’ai toujours admiré les Vikings : un peuple dur et brut, mais juste. Grands conquérants, mais surtout grands explorateurs ayant découverts, ceci étant désormais prouvé, l’Amérique bien avant notre Christophe Colomb. Mes mains travaillaient presque automatiquement, pendant que ma fantaisie vaquait sans frontières de temps et d’espace. Après la roue de proue, ce fut le tour de l’opération la plus délicate et difficile : l’assemblage de virure. Chaque bande de bois nécessita bien dix jours de travail pour la couper, la raboter, l’assouplir, pour qu’elle put être fixée. Je mis à peu près quatre mois pour terminer cette opération, mais déjà, le plus gros était fait ; j’avais en fait monté le virure aussi bien intérieur, qu’extérieur, et j’avais même fixé les ordonnées, qui sont le véritable squelette du bateau. Je travaillais avec passion, et je me revoyais petit, quand je jouais avec les boîtes d’assemblage que m’offrait ma mère ; combien de temps est passé, combien d’espoirs se sont évanouis, combien de vices et caprices ont disparu ! Désormais je suis un homme, et vieux aussi pour l’âge que j’ai ! Après le virure, il ne me restait plus que la fixation du safran, qui est la partie du bateau sur laquelle s’appuie le gouvernail ; le gouvernail lui-même, la vaigre qui est une hampe de bois qui entoure tout le bateau, et qui est fixée à l’intérieur perpendiculairement aux ordonnées ; puis les bancs, les tolets qui servent pour faire tourner les rames, les rames elles-mêmes et enfin les étagères pour maintenir les bancs. Une belle couche de vernis était la touche finale et ma barque était prête. J’étais frénétique, je ne voyais pas l’heure de prendre la mer et pour cette raison, je travaillais avec grande veine, attentif aux moindres particularités, en faisant coïncider à la perfection les différentes parties, qui devaient être fixées l’une à côté de l’autre, pour éviter aussi la moindre petite fissure qui pourrait m’amener des ennuis par la suite. Je mis un autre mois pour finir la construction. Je la peignit toute de bleu et j’étais fier de moi !