Une invasion sans précédent - Jack London - E-Book

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Jack London

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Beschreibung

"Une invasion sans précédent" est une nouvelle d'anticipation politique de Jack London parue en 1910.  

Dans "Une invasion sans précédent" London imagine l’éveil de la Chine suivi d’une augmentation considérable de sa population qui atteint, en 1976, 1 milliard d’individus. Les chinois commencent a déborder sur les pays limitrophes inquiétant ainsi les nations occidentales qui cherchent, en vain, un moyen de lutter contre cet envahisseur… Les chinois seront finalement éradiques de la surface de la terre, mais par quel horrible moyen ?

Ce court texte d'anticipation politique ne pourrait être écrit aujourd'hui sans être taxé de raciste.

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Jack London

table des matières

UNE INVASION SANS PRÉCÉDENT

Une invasion sans précédent

UNE INVASION SANS PRÉCÉDENT

Une invasion sans précédent

C’est en 1976 que les tensions entre la Chine et le monde atteignirent leur sommet. La commémoration du bicentenaire de l’indépendance des États-Unis en fut d’ailleurs ajournée. Beaucoup d’autres projets, dans d’autres pays, furent, pour cette même raison, bouleversés, reportés ou stoppés. Le monde prit brutalement conscience du danger, mais cela faisait plus de 70 ans que des événements demeurés inaperçus avaient abouti à un tel résultat.

L’année 1904 marque le commencement logique de ce mouvement qui, 70 ans plus tard, plongera le monde dans la consternation. La guerre russo-japonaise eut lieu en 1904, et les historiens de l’époque remarquèrent d’un air grave qu’elle inaugurait l’entrée du Japon dans le concert des nations. Elle marquait en réalité l’éveil de la Chine. Cet éveil, longtemps attendu, avait cessé d’être espéré. Les nations occidentales avaient tenté de ranimer la Chine – en vain. Avec leur optimisme foncier et leur égocentrisme racial, elles en avaient conclu que la tâche était impossible, et que la Chine ne s’éveillerait jamais.

Mais ce qu’elles avaient oublié de prendre en considération, c’est qu’il n’y avait, entre elles et la Chine, aucune communauté de langage ou de psyché . Leurs mécanismes de pensée respectifs étaient radicalement différents. À peine l’esprit occidental pénétrait-il l’esprit chinois qu’il se retrouvait au beau milieu d’un dédale insondable ; l’esprit chinois, de son côté, au contact de l’esprit occidental, se heurtait à un mur de silence et d’incompréhension.

Tout cela était une question de langage. Il était impossible de transmettre des idées occidentales à un Chinois. La Chine y restait sourde.

Les progrès et les accomplissements matériels de l’Occident formaient pour elle un livre qui lui était fermé. Il y avait en effet, dans les tréfonds de la conscience et de l’esprit de la race anglophone, le don de vibrer au son de mots brefs d’origine saxonne ; et dans les profondeurs de la conscience chinoise, celui de vibrer pour ses propres hiéroglyphes. Mais l’esprit chinois restait indifférent au langage saxon, comme l’esprit anglophone aux hiéroglyphes. Faits d’une étoffe entièrement différente, ils étaient l’un à l’autre étrangers. Et c’est ainsi que les accomplissements et progrès matériels de l’Occident n’avaient pu troubler le profond sommeil de la Chine.

Puis il y eut le Japon, et sa victoire sur les Russes en 1904. Désormais, la race japonaise représentait un paradoxe monstrueux parmi les Orientaux. Curieusement, le Japon s’était montré ouvert à tout ce que l’Occident avait à offrir. Il avait rapidement assimilé les idées occidentales ; et il les avait digérées et appliquées avec tant d’efficacité qu’il était soudain apparu avec tout l’appareil d’une puissance mondiale. Il serait vain de vouloir expliquer cette ouverture singulière du Japon à la culture venue d’Occident – aussi vain que d’expliquer une aberration biologique au sein du règne animal…

Après avoir écrasé de façon décisive le grand empire russe, le Japon commença aussitôt le rêve colossal d’un empire pour lui-même. Il avait fait de la Corée un grenier et une colonie ; des privilèges obtenus par traités et une diplomatie rusée lui donnèrent le monopole de la Mandchourie. Mais le Japon n’était pas satisfait. Il tourna ses regards vers la Chine. Il y avait là un vaste territoire, et dans ce vaste territoire reposaient les plus grands gisements mondiaux de fer et de charbon – ces fondements de la civilisation industrielle. Une fois acquises les ressources naturelles, l’autre grand levier de l’industrie, c’est la main-d’œuvre. Or, sur ce territoire vivait un peuple de 400 millions d’âmes, soit un quart de la population mondiale. En outre, les Chinois étaient d’excellents travailleurs, et leur philosophie (ou leur religion) fataliste et leur solide constitution nerveuse en faisaient de remarquables soldats – à condition qu’ils fussent bien commandés. Inutile de préciser que le Japon était prêt à leur fournir ce commandement.

Mais le plus intéressant, pour les Japonais, c’est que les Chinois leur étaient apparentés par la race. Ce qui était une énigme indéchiffrable pour l’Occident n’en était pas une pour eux. Les Japonais comprenaient la mentalité chinoise comme nous ne pourrons jamais l’apprendre ni même espérer le faire. Les Japonais pensaient avec les mêmes idéogrammes que les Chinois, et selon les mêmes schémas. Ils purent s’introduire dans l’esprit chinois, alors que l’incompréhension nous en fermait l’accès. Ils purent en suivre les méandres pour nous invisibles ; ils évitèrent les obstacles et disparurent dans les ramifications de l’esprit chinois, où nous ne pouvions les suivre.