La rage de l'expression de Francis Ponge (Fiche de lecture) E-Book

Natacha Lafond

• Herausgeber: lePetitLitteraire.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Analyse de l'œuvre
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2023

Seitenzahl: 35

Beschreibung

Ce guide de lecture pratique propose un résumé et une analyse complète du recueil de poésies La rage de l'expression de Francis Ponge. Il propose une exploration approfondie du contenu et des principaux thèmes des sept pièces composant ce recueil. Le style clair et concis facilite la compréhension, offrant ainsi l'occasion idéale d'améliorer vos connaissances littéraires en un rien de temps.

Leseprobe

LA RAGE DE L’EXPRESSION

JOURNAL POÉTIQUE : COLÈRE DES JUSTES

•Genre : poésie

•Édition de référence : Paris, Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 2022

•1ère édition : Lausanne, Mermod, 1952

•Thématiques : poètes résistants de la deuxième guerre mondiale ; poésie, engagement politique et éthique ; Nature, sciences et philosophie des Lumières ; renouvellement du genre poétique (sciences, arts et lettres) ; esthétique Baroque ; Histoire de France

Le livre, La Rage de l’expression, publié en 1952 par un éditeur suisse, porte sur la période 1939-1945, soit celle de la deuxième guerre mondiale. Marqué par cette tragédie historique qui s’abat sur la France, le poète s’interroge sur la fonction de l’écrivain. Déterminé par un engagement politique et éthique, le livre propose un renouvellement des formes poétiques. Dans l’œuvre, on retrouve les thèmes de la défense du statut de la femme, de la dénonciation de l’antisémitisme et la reconnaissance de la Nature et de l’Esprit en l’homme. Ce recueil peut être ­comparé aux œuvres de Camus ou de Sartre ; Ponge s’appuie sur une relecture de l’Histoire de France et de l’histoire culturelle. C’est un livre en prose poétique aux contours variés : le journal poétique alterne avec des poèmes, des notes et des pensées… Il prend le parti pris d’un monde à habiter et à éclairer, par la connaissance objective, ­savante, ­matérialiste et sensible ; un monde à la troisième personne qui est toujours menacé par ­l’obscurantisme et l’indifférence.

FRANCIS PONGE

ÉCRIVAIN FRANÇAIS

•Né le 27 mars 1899 à Montpellier

•Décédé le 6 août 1988 à Bar-sur-Loup

•Quelques-unes de ses œuvres :

°Le Parti pris des choses, Paris, Gallimard, 1942

°Le Grand Recueil, Paris, Gallimard, 1961

°L’Atelier contemporain, Paris, Gallimard, 1977

Francis Ponge a grandi dans une famille protestante des Cévennes avec une gouvernante anglaise. Il s’engage assez jeune au nom du socialisme (1919). En 1916, alors qu’il est élève des classes préparatoires à Paris au lycée Louis-le-Grand, il suit des études de droit et de philosophie. Il se met à écrire dès 1922 et participe à une revue unanimiste, Le Mouton Blanc, avec Audisio. En 1931, il travaille aux Messageries des éditions Hachette. Il se marie en 1933 et a une fille, Armande, en 1935, qui écrira plus tard une rétrospective importante sur son père. Un peu avant la guerre, il se tourne vers le parti communiste et de nouvelles “fabriques” sociales, littéraires et politiques. Il retourne dans la maison dite des Bois pendant la guerre, située dans la zone libre au sud de la France, où il continuera à correspondre avec Albert Camus et ses fidèles (Paulhan, Audisio…).

RÉSUMÉ

Le livre, La Rage de l’expression, propose un journal poétique en prose poétique à la première personne en sept parties. Consacré à la nature, et non aux objets comme dans ses écrits les plus connus, il est aussi marqué par la deuxième guerre mondiale. La Rage de l’expression présente ainsi une réflexion sur la guerre, l’antisémitisme et sur l’histoire de la France qui est déterminante dans sa conception de la place de la Nature et de l’Homme. On peut même ajouter que, dans l’ensemble des œuvres de Ponge, ou presque, c’est l’un des livres les plus ancrés dans la nature et toujours aussi attentif à la précision, naturaliste, de la description. L’espace y est privilégié face aux aléas historiques : un lieu de conception littéraire, un refuge politique et un lieu serein pour l’Homme.

La description s’y impose aussi : c’est elle qui détourne le poète de son « Je » lyrique originel, rejeté par Francis Ponge, au profit de l’Autre, « Il »