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Cet ouvrage regroupe cinquante sujets de société qui ont fait l’objet de commentaires de tous types. Ces sujets pourraient être classés par thèmes, à savoir : la vie courante, la justice et les sanctions, la sécurité sociale et la santé, l’école et l’Éducation nationale, autour de la Covid-19, la route, les privilèges de groupes ou d’individus, etc. Certains lecteurs les découvriront et en partageront l’intérêt, d’autres souligneront l’inutilité d’en parler comme une inadéquation avec le temps actuel, et d’autres encore seront en complet désaccord avec les arguments exposés. Qu’importe, l’essentiel réside dans le fait que ces problématiques soient évoquées et suscitent une réflexion.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Maurice Marquès a d’abord été édité par l’Harmattan et par les Presses des Ponts et Chaussées sur des sujets et outils touchant l’évaluation des projets industriels. Les thèmes favoris de ce scientifique de formation sont pourtant des faits de société, dont l’école. Observateur de notre temps et de nos mœurs, critique de quelques-unes de nos habitudes, il se veut un transmetteur d’informations, mettant en exergue certaines situations qu’il juge anormales et qui pourront intéresser tout type de public.
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Seitenzahl: 106
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Maurice Marquès
50 sujets de société de notre temps
Essai
© Lys Bleu Éditions – Maurice Marquès
ISBN : 979-10-377-7957-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
On ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais on trouve sa joie dans ce qui est vrai.
Érik Orsenna
De l’utilisation de nos smartphones jusqu’à…
ou encore :
Sujet de société – ou sujet sociétal –, de quoi parle-t-on au juste ?
Si l’on veut présenter et expliquer simplement ce qu’est un sujet de société, on peut dire qu’il désigne un phénomène caractéristique de tendances dans la vie sociale d’un pays ou d’un groupe : le rapport à l’éducation, le mariage, la violence par exemple. Si l’on détaille, on peut y ajouter les situations ou mouvements déclenchés par l’annonce de projets de lois, de règlements ou encore de décisions gouvernementales prétextes à débat.
Certains sujets de société découlent aussi de dérives du vocabulaire – les mots ayant été dépossédés de leur signification première –, de critiques de certains privilèges accordés à une profession, de la mise en exergue de certaines fraudes nationales (domaine de la santé en particulier), qu’elles touchent le grand public ou les professionnels du domaine.
Sont également analysables comme sujets de société les conséquences de la non-application volontaire, par les usagers, de certains règlements détournés du texte (par commodité…). Règlements qui pourraient sembler d’un prime abord n’avoir qu’un caractère secondaire, mais s’avèrent essentiels, à l’usage, à cause de la répétition des faits selon une échelle croissante de gravité (code de la route par exemple).
Notons enfin que certaines statistiques font remonter les problèmes d’une société qui a perdu ses contrôles et sa rigueur de surveillance envers certains groupes (comme les dérives occasionnées par des groupes extérieurs lors de manifestations), problèmes qui deviennent des sujets sociétaux parce que le pays ne peut y mettre fin.
Il n’est pas nécessaire d’écrire des livres entiers comme au temps de Montaigne (Les Essais) pour parler du comportement de nos semblables ou des situations conflictuelles liées à notre époque et à ses avancées technologiques. Le plus souvent, une simple observation suffit pour témoigner du sujet ou pointer sur ce qui peut paraître anormal ; par voie de conséquence, un titre à lui seul peut évoquer un propos. L’objectif de cet ouvrage est d’offrir une lecture plus complète, permettant de souligner les points dont on a voulu faire ressortir les caractères qui interpellent par rapport à la normalité.
Cinquante sujets de société ont ainsi fait l’objet, dans ce qui suit, de commentaires de tous types. Ces sujets pourraient être classés par thèmes, à savoir : la vie courante, la justice et les sanctions, la sécurité sociale et la santé, l’école et l’Éducation nationale, autour de la Covid-19, la route, les privilèges de groupes ou d’individus, etc. Certains lecteurs les découvriront et en partageront l’intérêt, d’autres souligneront l’inutilité d’en parler comme une inadéquation avec le temps actuel, et d’autres encore seront en complet désaccord avec les arguments exposés.
Qu’importe, l’essentiel réside dans le fait que ces problématiques soient évoquées et suscitent une réflexion.
Mais que font en permanence les possesseurs de smartphone dans la rue, le nez sur leurs appareils, en marchant seul ou en groupe, dans leur voiture à l’arrêt ou au feu rouge, et même au vert – si bien qu’il faut klaxonner pour avancer –, dans les trains, et j’en passe... Même le chauffeur de bus public, en ville, en oublie de partir à l’heure, rivé sur son appareil pendant un arrêt.
On peut d’abord imaginer l’un des avantages du smartphone, utilisé par les étudiants comme nos anciennes encyclopédies en remplacement du cours des professeurs, certains semblant le prendre comme un plus. Un enseignant de Tours, référent numérique, va plus loin dans l’optimisme, ou le pessimisme pour d’autres. Il écrit dans le quotidien La Nouvelle République du 12 mars 2019 : « Alors oui, les cours vont disparaître, car l’enseignant se doit de rejoindre les jeunes là où ils sont pour les amener plus loin. » Ce sont eux qui décident !
Un lecteur du journal que l’on vient de citer parle élégamment d’une utilisation majoritairement ludique, ou de lien social (photos, films on suppose).
S’il s’agit de communiquer en permanence, comment faisait-on dans les années 70-80 où seule la population la plus fortunée avait un téléphone fixe chez elle ? On parlait de choses importantes de la vie et non de futilités.
Michel Desmurget dans son livre La fabrique du crétin digital déclare : « Le smartphone, littéralement téléphone intelligent, nous suit partout, sans faiblesse ni répit. Il est le graal des suceurs de cerveaux, l’ultime cheval de Troie de notre décérébration. Plus ses applications deviennent intelligentes, plus elles se substituent à notre réflexion et plus elles nous permettent de devenir idiots ». Un peu plus loin, on peut lire : « Les gamins verront alors s’ouvrir devant eux la merveilleuse promesse d’un abrutissement sans contraintes : jeux vidéo, films, séries, clips musicaux, réseaux sociaux, sites pornos, plateformes marchandes, etc. » Surtout si son utilisation n’est pas accompagnée par la transmission d’une vraie culture du numérique aux enfants (vigilances de tous ordres : temps passé, prise de recul vis-à-vis des images, etc.).
D’autres lecteurs du même journal, prenant la parole, posent la question intéressante, surtout pour les accros, quant à « vivre sans portable ». Ils parlent de la quasi-totalité des proches qui se focalisent sur cet écran portatif, sans cesse et très souvent pour rien, le consultent, le regardent, le touchent, le manipulent. Ceux qui déclarent ne pas avoir de téléphone portable peuvent passer pour des esprits douteux, voire des anormaux. Toutes les questions que l’on peut se poser dans la vie courante ne peuvent-elles pas trouver réponse dans d’autres supports que sur un même appareil ?
Pour ma part, je m’interroge depuis longtemps : que souhaitait l’inventeur du smartphone pour engendrer une telle génération d’utilisateurs ? Je cherche encore, mais sans me tromper je peux dire que Montaigne aurait avancé le mot « abêtir ».
Ce n’est pas la première fois que je signale dans mes écrits qu’il serait utile pour tous – et les journalistes de la presse parlée en particulier – de relire le sens de l’expression que l’on entend et lit partout : « rendre hommage ».
Le Larousse dit, même en ce début du vingt et unième siècle : « Marque et témoignage de respect, de considération pour une personne, pour ceux qui ont accompli une vie au service des autres, une vie scientifique, politique, sportive, pour un chanteur célèbre ».
Pour le commun des mortels qui ont perdu la vie dans un accident de la route, de train ou d’avion, dans un attentat, pour l’assassinat d’une jeune fille, aussi terrible qu’il en soit pour les proches et amis, leur disparition ne fait pas l’objet d’un hommage public. On dit « à la mémoire de... », avec une marche blanche si l’on veut, « en souvenir de... », avec une journée de deuil pour un pays, s’agissant par exemple, en juillet 2020, des inondations qui ont eu lieu en Allemagne et en Belgique.
Alors arrêtons avec cette habitude écrite et orale de rendre hommage à des anonymes qui n’ont rien fait d’exceptionnel ni de grand, comme la plupart des humains, sinon de se trouver au mauvais moment dans un accident, un attentat qui leur a fait perdre la vie ou, pour certains (plus que l’on croit), de ne pas avoir respecté certaines règles logiques et de sécurité.
C’est simplement notre langue, le français, qui nous impose cette différence.
Dans tous les lieux publics vous trouverez les « limites de confidentialité », une barre jaune au sol qu’il ne faut pas franchir. À la poste, au guichet de votre banque, à la SNCF, à l’hôpital, pour ne parler que des principaux. Même si vous demandez une brochure à un organisme, il est mentionné « en toute confidentialité ».
À la poste, pour ne pas voir la destination de la lettre de l’inconnu qui est devant vous.
Au guichet de la banque, pour ne pas entendre les transactions financières du client qui vous précède.
À la SNCF, pour ne pas voir les destinations géographiques du voyageur qui est devant vous.
À l’hôpital, d’abord à la réception, pour le nom du malade que vous allez visiter. Toujours à l’hôpital, si vous y êtes pour suivre les derniers moments d’un être cher, cette limite de confidentialité peut même se transformer en une agression verbale de la part du personnel soignant. En effet, n’étant pas en permanence dans la chambre du malade, vous aurez sans doute l’occasion, par intermittence, de parcourir les couloirs proches. Or, l’informatique, avec ses PC sur chariots roulants, est partout. Et votre curiosité, qui n’en est en fait pas une, pourra se porter sur un écran laissé ouvert où figurent la liste des malades (certainement ceux du service) ainsi que des informations très techniques, sans doute à la portée des seuls soignants.
Si par malheur une infirmière de passage surprend votre regard furtif sur ce type d’écran, alors vous aurez droit à un commentaire direct et désagréable qui, malheureusement, ne sera pas fait pour améliorer votre moral déjà bien bas.
Quand on est dans un hôpital ou une clinique pour visiter ou suivre l’évolution de l’état de santé d’une personne, tous les autres malades dans le service sont des étrangers pour vous. Si la médecine n’est pas votre domaine, les éléments que vous pouvez trouver sur une ligne d’écran ne seront que pur « charabia » pour vous, et vous n’aurez aucun besoin d’essayer de comprendre ces informations si le médecin traitant ou l’interne de service vous a averti (surtout s’il s’agit malheureusement de soins palliatifs n’annonçant généralement rien de bon).
Même dans une salle de contrôle technique (pour les voitures) de 9 m2, sans cloison, existe une limite de confidentialité, pour le plus grand étonnement du gérant, n’y comprenant rien, mais : « c’est la norme », dit-il.
Alors pourquoi ces types de secrets qui n’en sont pas ?
Encore des précautions bien françaises, ou européennes !
Il n’est nul besoin de grand discours sur ce sujet. Chez Nagui, on a pu apprendre que l’Éducation nationale paie certains de ses personnels pour conseiller des volontaires de cette administration (professeurs, autres) sur un changement de métier et de travail.
On pourrait comprendre qu’une administration donne de son temps pour intégrer du personnel au « poste de travail », mais non. Malgré les manques de professeurs dans certains domaines, les encouragements pour persévérer ne sont pas la priorité.
A-t-on besoin également d’un conseiller pour écrire sa lettre de démission ?
Il est vrai que tant de professeurs n’ont pas de postes et sont « obligés » de rester chez eux, payés à la fin du mois. Ce que le grand public ignore.
Pourrait-on imaginer qu’une entreprise privée fasse la même chose ? On peut penser que l’argent chez l’entrepreneur est mieux utilisé, pour réussir coûte que coûte.
Durant une réunion au cours de la dernière élection présidentielle, un député parlait d’« inscription à Pôle Emploi pour ceux qui touchent le RSA1 ».