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Décryptez À rebours de Joris-Karl Huysmans avec l’analyse du PetitLitteraire.fr !
Que faut-il retenir d’
À rebours, le roman atypique de la littérature française de la fin du XIXe siècle ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.
Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que le duc Jean Floressas des Esseintes
• Une analyse des spécificités de l’œuvre : un titre éloquent, les thèmes de l'ennui, de la décadence et de l'impasse, et la rupture avec le naturalisme
Une analyse de référence pour comprendre
rapidement le sens de l’œuvre.
LE MOT DE L’ÉDITEUR :
« Dans cette nouvelle édition de notre analyse d’
À rebours (2017), avec Vincent Guillaume, nous fournissons des pistes pour décoder cet étrange roman où il ne se passe presque rien. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’œuvre et d’aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN
À propos de la collection LePetitLitteraire.fr :
Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d’analyse d’œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires.
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Seitenzahl: 27
Veröffentlichungsjahr: 2014
Écrivain et critique d’art français
Né en 1848 à ParisDécédé en 1907 dans la même villeQuelques-unes de ses œuvres :Le Drageoir aux épices (1874), recueil de poésieLà-bas (1891), romanLes Foules de Lourdes (1906), romanJoris-Karl Huysmans, de son vrai prénom Charles Marie Georges, est né d’un père néerlandais et d’une mère française. Écrivain et critique d’art, il a commencé sa carrière comme naturaliste et disciple d’Émile Zola (écrivain et journaliste français, 1840-1902) avant de s’en éloigner – une rupture qu’il marque par la rédaction d’À rebours (1884). Il s’est battu pour l’avant-garde artistique toute sa vie.
Méprisant la vie sociale et politique, Huysmans est un auteur et penseur tourmenté et marginal. Misogyne, il a la procréation en horreur. Seuls l’art et la question religieuse éveillent son intérêt. La religion imprègne même ses œuvres et constitue le thème du dernier tiers de sa production littéraire. Il trouve finalement peu à peu les réponses à ses questions en se convertissant au catholicisme, après avoir été un agnostique curieusement intéressé par l’occultisme et le mysticisme.
Un antiroman du décadentisme
Genre : romanÉdition de référence :À rebours, présentation par D. Grojnowski, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2004, 405 p.1re édition : 1884Thématiques : décadentisme, ennui, solitude, désespoir, idéalisme, art, littératureParu en 1884, À rebours est une œuvre unique dans la production littéraire de Huysmans et marque un tournant pour l’auteur. Malgré un succès de librairie limité, ce livre étrange est immédiatement apprécié par les pairs de l’auteur. À rebours est aujourd’hui considéré comme une contribution majeure à la littérature et est à l’origine de la notoriété de Huysmans.
À rebours est un antiroman presque sans intrigue. Il se penche sur l’isolement volontaire du duc des Esseintes, qui finit par dégénérer en une insupportable névrose. Ce dernier est un aristocrate las, misanthrope et excentrique, aux gouts et tendances délibérément hors normes, car il hait et fuit les règles.
La Notice raconte la jeunesse du héros, le duc Jean Floressas des Esseintes. Il s’agit d’un jeune homme efféminé, dernier descendant d’une famille aristocratique qui périclite au fil des générations à cause d’une succession d’unions consanguines. Sa vie est relatée par un narrateur invisible, depuis son enfance marquée par les maladies jusqu’à ses débauches orgiaques de jeune adulte (qui l’ont prématurément lassé et usé), en passant par « une bienveillante et plus douce » éducation chez les jésuites (p. 41). Progressivement, des Esseintes développe une « intelligence indocile » (p. 42), une certaine subversion (c’est-à-dire une remise en question de l’ordre établi). Le décès de ses parents lui octroie une fortune considérable, qu’il commence à dilapider dès sa majorité. Après sa scolarité, il côtoie autant « [de] jeunes gens de son âge et de son monde » (p. 43) que de lettrés. Dégouté par le comportement de ses fréquentations, qui s’illustrent par leur obéissance pieuse, leurs débauches sans caractère, leurs conversations banales ou leur cupidité, des Esseintes se lasse de la présence d’autrui et en arrive à mépriser les hommes. Déçu par la société, il vend son patrimoine immobilier familial et se retire dans « un endroit écarté, sans voisins » (p. 46), en prenant soin de ne laisser sa nouvelle adresse à personne.