AMBRE 2 MAC - Ingrid Morel - E-Book

AMBRE 2 MAC E-Book

Ingrid Morel

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Beschreibung

Franck, le trafiquant est derrière les barreaux. Mais est-ce suffisant pour vivre enfin une vie normale ? Ambre et Mac n'auront pas à s'interroger longtemps puisque la question ne se pose plus quand la famille GOMEZ pousse les portes du tribunal. Et si en plus certains secrets viennent à être dévoilés, tout risque alors de s'écrouler... Entre trahisons et mensonges, l'amour sera-t-il plus fort que tout ?

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Ähnliche


Qu'est-ce que l'amour sinon du doute, de l'attente, du désir, de l'espérance ?

Erik Orsenna

Sommaire

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 1

C'est une superbe journée qui commence. Oui, je sais, je le répète tous les jours depuis maintenant plusieurs semaines déjà. Mais c'est normal quand on se réveille et qu'on voit un corps aussi magnifique à ses côtés, non ?

Je me lève doucement, sans faire de bruit. Un regard en arrière et je vois le drap à peine posé sur son corps nu. Il me faut faire appel à toute ma volonté pour résister à l’envie de retourner m’allonger prêt d’elle, de glisser mes doigts sous le tissu léger pour caresser sa peau…

Bon sang, je dois vraiment arrêter de fantasmer comme ça sur elle chaque matin sinon je vais être une nouvelle fois en retard…

Je quitte la chambre avec regret pour me diriger vers la salle de bain. Plus que quelques jours de kiné et à moi la liberté, adieu bandages. Bon, deux séances par semaines, ce n'est pas un drame, d’autant que c'est pour mon bien et honnêtement ce n'est pas cela qui me dérange, c’est le regard des gens sur moi qui me gêne. Depuis que notre histoire a été médiatisée, tout le monde nous observe…

Vivement qu'on déménage !

Un petit déjeuner rapide, des croquettes pour mon gros Bart et sa séance de câlins du matin et je file à mon rendez-vous.

Comme prévu, j'ai droit aux regards de mes voisins en salle d’attente. Les événements ont beau dater de quelques mois, rien n'a changé, je suis toujours celle qui a réussi à faire tomber un des plus grands trafiquants du pays, mais pas seulement, je suis aussi la fille a la vie sexuelle mouvementée, pour dire ça poliment… C’est ça quand vos secrets sont diffusés en direct à la télévision, fini l’intimité et bonjour les jugements et les critiques…

La jeune femme timide que j'étais a dû s'habituer à tout ça, pas le choix. Heureusement, Mac, l'amour de ma vie, a su me rassurer. Mon passé est loin derrière moi, je suis une nouvelle femme maintenant, une nouvelle Ambre, une femme capable de tout pour le bien de ses proches, une femme totalement folle amoureuse. Mince, alors que je pense à elle, j'ai encore en tête les images de son corps sous les draps. Je rougis, comme si mes voisins pouvaient entendre mes pensées...

Dieu merci le kiné est un homme bien, il ne pose aucune question en me voyant écarlate et se contente d'agir en professionnel. La séance se déroule sans problème, je sais être bonne élève quand je veux.

Quand je rentre enfin chez moi, je suis seule. Mac est déjà sortie, c'est bien dommage un câlin n’aurait pas été de refus mais c'est comme ça. J’en profite donc pour commencer le travail sur moi-même comme me l’a demandé la psychologue. Je dois apprendre à faire face à tout ce qui s'est passé afin d’arrêter de faire des cauchemars. Selon elle, il n’y a rien de mieux que l'écriture…

Alors voilà, aujourd'hui, c'est le jour J, le jour où je commence à écrire ce qui s'est passé. Je ne sais pas qui va me lire à part la personne qui fait battre mon cœur et qui est déjà au courant de cette démarche. Je ne vais pas non plus le publier, c'est trop personnel, c'est ma vie, notre vie…

Avant toute chose, je dois prévenir que tout a été enregistré. Eh oui, après les derniers événements, je me suis mise à enregistrer toutes mes conversations, partout où je me trouvais, même quand ce n'était qu'un simple boulanger en face de moi. Je pense que ça m’a beaucoup aidé, pouvoir me dire que si une nouvelle histoire me tombait dessus, j'aurai en ma possession des preuves en cas de nécessité…

Finalement ça m'a surtout aidé pour ne rien manquer, ne rien oublier avant de me mettre à écrire.

Alors, par quoi commencer ?

Le jour où j'ai croisé l'inspecteur ?

C'était assez banal en fait, ça s’est passé juste avant un de mes rendez-vous chez le kiné. Oui, déjà à l’époque, j’allais chez le kiné. Je devrais peut-être prendre un abonnement là-bas maintenant que j’y pense. Bref, c’était une simple discussion, l’inspecteur venait m’informer que Franck allait mieux et qu’il se remettait de notre « aventure », dans une certaine mesure, ça m’a rassuré vu que j'étais responsable de son état. J'avais reçu l'interdiction de prendre de ses nouvelles à l’hôpital et j’étais donc assez inquiète, craignant d’être accusée d'homicide involontaire, même si on m'avait assuré que j'étais en légitime défense. Malgré tout cette nouvelle sur la santé retrouvée de Franck faisait naître en moi une nouvelle crainte. Même si on avait pu avoir des aveux en direct, des preuves concernant les policiers corrompus ainsi que les noms de tous les trafiquants, je n’étais toujours pas totalement rassurée. Un homme comme Franck était sûrement capable de s’en sortir malgré tout ça.

Pas question cependant de montrer mes doutes à cet inspecteur. Après tout, je ne le connaissais pas et depuis que je savais qu’une partie de la police était de mèche avec Franck, ils ne m’inspiraient plus vraiment confiance. Qui sait si nous avions bien trouvé tous les noms des flics ripoux ?

Les jours qui ont suivi, j'avais la tête ailleurs et je n'ai rien dit à Mac et à Lorie. Erreur de ma part, surtout, après tout ce qu'on avait vécu ensemble. Lorie filait le parfait amour avec Stephen, depuis la promesse d'un beau mariage, rien ne pouvait lui enlever son sourire alors, je ne pouvais pas lui parler de mes craintes. Quant à Mac ?

Ma merveilleuse Mac, maintenant qu'elle pouvait enfin vivre librement, elle faisait tout pour trouver un travail stable, elle ne voulait pas que je sois seule à gérer les dépenses. Ce n'était pas simple, la plupart des patrons avaient du mal surtout depuis que la télévision avait fait un reportage la montrant comme une personne ne se laissant pas faire, sans parler que le fait qu’elle affiche son penchant lesbien faisait fuir la majorité des hommes. Je ne comprends toujours pas en quoi ses préférences sexuelles influent sur ses capacités à exercer un métier, mais bon, ainsi va le monde, hélas. Bref, elle n'avait pas besoin que je l’embête avec mes doutes…

Un jour, on a reçu la fameuse lettre que nous attendions et que nous redoutions. Quelle lettre ?

Je vous aide si je vous dis convocation ?

Oui, oui, pas le choix, il fallait bien passer devant le tribunal. Impossible d’y couper, nous étions toutes les deux au centre de cette affaire. Mac était la personne clé de cette affaire, aussi bien témoin du meurtre, que témoin et complice, bien que sous la menace des trafics de Franck. J’avais moi aussi une place importante en tant que témoin. C’est à partir de ce moment que mes cauchemars ont commencé. Il faut dire que j’avais vraiment peur de le revoir lui, peur de faire face à tout ça. On nous avait prévenu que notre passé serait mis en avant lors des audiences et le mien était tout sauf radieux. Mac s'en foutait de son côté, sa vie n'avait pas été rose mais il n’y avait rien qu’elle put se reprocher. Ce n’était pas mon cas, je n'avais aucune envie qu'on reparle du meurtre que j'avais commis à dix-sept ans, je ne voulais pas qu’on déballe mon ancienne vie, il m’avait fallu tant d’efforts pour me reconstruire. Il n’a donc pas fallu longtemps pour que les cauchemars envahissent mes nuits. Très vite, Mac s’en est aperçue. Réveils en sueur et en pleurs ont alors rythmés nos nuits et même si elle ne comprenait pas, elle m’offrait le réconfort de ses bras et c'était tout ce que je voulais, ne pas parler, ne pas y penser, juste ses bras autour de moi, son corps contre le mien, juste sa présence, elle était ma force, elle était mon ancre…

La première audience eut lieu un mardi à neuf heures pile, l'inspecteur nous a retenu avant d'entrer, un sourire de fierté alors que de mon côté, mon cœur faisait déjà des bonds, menaçant de lâcher à tous moments.

— Bonjour, vous allez bien ? a-t-il demandé.

Impossible de répondre, l’angoisse me paralysait complètement. Génial, ça promettait pour le face à face avec Franck.

Étais-je encore cette jeune femme forte que Mac voyait ?

Sa main serrant la mienne me fit me ressaisir et me permit de répondre un OUI ferme. Je ne répondais pas seulement à l'inspecteur mais aussi à ma petite voix interne. Alors, nous sommes entrés tous ensemble. Petit soulagement, il n’y avait pas de journalistes, la salle était presque vide. Il y avait bien les avocats de la défense, le jury, la juge, bref tout ce qu’il y a de plus normal, mais l’audience était plus que restreinte, l'affaire était trop importante. La porte a soudainement claqué et quatre hommes en costumes, taillés sur mesure, sont entrés. Aucun doute possible sur leurs identités, ça ne pouvait être que la famille ou les amis de Franck. Ils sont passés près de moi et se sont arrêtés. Le premier m’a lancé un regard dur et froid, j'ai eu l'impression qu'il voulait me tuer sur place simplement en me fixant, puis il a détourné la tête et s'est installé. Le second en revanche m’a lancé un sourire que je n’oublierai sans doute jamais.

— Mac je ne savais pas que Franck avait un frère. Dis-je, étonnée.

— C'est son cousin Antonio, ils ont grandi ensemble jusqu'au lycée.

Une réponse et voilà cette peur qui revenait, un cousin ou un frère, peu importe, ils étaient proches…

Toute une famille de trafiquants pour qui je devenais la cible à abattre. Pourquoi n'avait-on rien trouvé sur le reste de la famille ?

Je n'osais plus tourner la tête, je n'ai même pas vu la juge entrer dans la salle et j'ai sursauté au premier coup de marteau quand elle a demandé à faire entrer l'accusé. Escorté par deux agents, Franck a fait son entrée. Cette fois c'est moi qui serrai la main de Mac, je pense même que j'aurai pu la broyer tant mon cœur s'était mis à tambouriner avec force dans ma poitrine. Il a tourné la tête vers nous et nous a regardé un moment sans arrêter de sourire. Visiblement la situation ne lui a pas retiré son assurance. Lorie, qui avait tenue à nous accompagner, m’a demandé si c'était normal qu'il nous sourît ainsi ?

Était-il si sûr de ne pas rester enfermé ?

Où était-ce de la haine à la suite de ma trahison ?

Rien, il ne montrait rien. Puis son regard s'est posé sur sa famille, son père et son cousin, et alors son sourire a disparu et Mac m’a fait remarquer qu'il s’était même mis à serrer les poings. Il y avait donc quelque chose qui le dérangeaient, c'était plutôt rassurant.

Mac devait se présenter à la barre et après avoir jurée de dire la vérité en posant la main sur une Bible, elle a dû raconter ce qu’elle savait, en commençant par leur rencontre.

— Franck, enfin l'accusé, m'avait sorti de la merde… Heu, excusez-moi, je vais reformuler ma phrase correctement. J'avais vingt-cinq ans quand j'ai rencontré l'accusé, j'étais dans un bar en vue d’un entretien pour un boulot de physionomiste. On m'a demandé de faire mes preuves en virant deux hommes qui avaient trop bu. Ils n'ont pas vraiment apprécié qu'une femme leur donne des ordres et j'ai dû casser une main un peu trop baladeuse. Par la suite, deux autres hommes sont intervenus pour les aider. À quatre contre moi, j'étais foutu, mais Franck était là pour réaliser une vente et il a éclaté les mecs. On a alors commencé à se voir. Au début, tout était simple, il avait ses secrets et je m'en foutais. Puis il m'a emmené avec lui, une fois, deux puis trois, j'ai alors compris ce qu’il faisait réellement. En fait, il ne s’en est jamais vraiment caché et j'avoue que je n'avais pas vraiment envie de me retrouver une nouvelle fois dans la rue, alors, je n’ai rien fait. Les premiers mois, il n'a pas eu besoin de me droguer, j'en consommais volontairement et ça lui a facilité les choses. Il m’a alors fait participer à ses affaires. En moins d'un an, j’étais devenue la femme de sa vie, il m’a alors présenté à certaines personnes de sa famille, il me faisait confiance. Si au début rien ne me dérangeait, ça a changé au bout d’un an, quand j'ai croisé une des jumelles, elle était totalement défoncée et se baladait à poil. Je ne connaissais pas leur âge exact mais elles n'étaient pas majeures à ce moment-là. J'ai eu tellement de peine pour elles que j'ai arrêté de me droguer. J’y suis allé petit à petit, ça n’a pas été facile mais j'ai réussi. Un soir, l'une d'elles est venue me rejoindre pendant que Gérard, son père, discutait avec Franck. Elle m'a avoué en avoir marre de la vie, que sans drogue, elle ne tiendrait pas. Elle se faisait violer chaque semaine par les hommes de son père. Je suppose que sa sœur avait droit au même traitement elle aussi. La drogue l'aidait à oublier mais ça ne l’empêchait pas de se détester dans ses moments de lucidité. Elle était à bout mais ne savait pas comment s'en sortir. On a passé une bonne partie de la nuit à parler… Si jeune et déjà complètement détruite. Même Franck avait profité d’elle. L'homme puissant, qui a un don pour la manipulation, s'est taper une mineure, droguée… Ouais, je vous vois venir, accusation sans preuve. Ok, je la ferme. Dommage que les morts ne puissent plus parler… Quoi qu'il en soit, cette nuit-là, elle m'a dit de faire attention. Je ne savais pas pourquoi mais quelques jours après, on l’a retrouvée morte dans sa chambre. Son père a alors pété un câble et s’est mis à menacer Franck. Mais Franck s’en foutait et il s'est empressé d’aller retrouver l'autre jumelle, lui fournissant de la drogue à volonté. J'étais présente, je lui ai dit d'arrêter mais il m'a fait sortir de la pièce pour continuer son manège en paix… J'ai appris sa mort le lendemain, c’est là que j’ai compris ce qui m’attendais et qu’il fallait que je démolisse Franck si je voulais avoir une chance de m’en sortir. Je n'étais plus amoureuse depuis le jour où il s'était mis à battre une jeune servante avec qui j’avais échangé un bref baiser. Je n’avais donc plus de raisons de rester. Le père des jumelles est devenu fou, perdre ses deux filles coups sur coups, l’a profondément bouleversé et il a débarqué en début de soirée. Les gardes l'ont maitrisé et l’ont attaché avant de l’emmener devant Franck. J’étais là, il n'a pas cherché à savoir si ça me dérangeait, il a clairement dit qu’il allait le butter, il craignait qu’il ne devienne un problème pour son business. Je ne sais pas pourquoi mais quand il m'a donné son téléphone, j’ai enclenché la caméra et j’ai tout filmé. Cette preuve, vous l’avez maintenant. Le soir même, je me suis enfuie. Je suis aussitôt allé trouver la police et on m’a demandé de rapporter les preuves de ce que je venais de leur raconter. Au moment où je suis revenue avec le téléphone en main pour leur confier, j’ai entendu un appel. C’était Franck qui demandait aux policiers de le couvrir, de détruire les preuves et de me ramener à lui. J’ai décidé de rebrousser chemin et je suis partie dans une autre ville. C’est là que j’ai commencé à recevoir des menaces par texto et même par courrier. Et on en est là aujourd'hui…

— Donc, vous confirmez que vous étiez la complice de monsieur Franck Miguel GOMEZ dans tous les trafics, mademoiselle Davis ?

— Oui, je confirme. Je l'ai suivi partout, je suis en mesure de reconnaître toutes les personnes impliquées. J'ai touché la drogue, j’en ai même consommé, mais à aucun moment, je n'en ai vendu.

La tension montait dans la salle mais Mac restait sûre d'elle, ne laissant paraître aucune peur. Moi, j’étais assise dans les bancs et je tremblais comme une feuille. La principale différence entre elle et moi, c'est que Mac avait vraiment été la petite amie de Franck alors que moi je m’étais contentée de jouer un rôle. Au début, elle l'avait véritablement aimé, d’ailleurs cette photo d'elle en train de l'embrasser le prouvait. Je m'en voulais de penser à ça à ce moment précis. C’est alors que j’ai compris soudainement pourquoi il n’y avait que des hommes dans la maison de Franck. Mac avait embrassé une des serveuses… Je souris, je sais que ce n'était pas du sérieux mais ça prouvait que sa relation était bien finie avec lui à ce moment-là. Il n'avait pas dû apprécier et la peur de voir une scène identique se reproduire l'avait poussé à ne garder que des hommes autour de lui. Son foutu ego en avait pris un coup.

Bravo Mac !

Les questions fusaient pour Mac mais rien ne parvenait à la troubler…

Elle était si belle, si forte et, elle était avec moi...

Le marteau a cogné deux fois et cette première audience s’est achevée. On s’est tous levés et Mac m’a rejointe sous l’œil de Franck qui serrait la mâchoire. Ressentait-il toujours quelque chose pour elle ?

Ou pour moi ?

Son père s'était rapproché de lui et l’avait alors traité d'idiot, puis il est venu vers moi.

— Quand j'ai vu cette vidéo de vous tirant sur mon fils, je me suis promis de vous le faire payer. Il a trouvé plus fort que lui cette fois, son amour pour les femmes. Quelle bêtise. Vous donnez l'impression d'être fragile mais au fond, vous êtes un véritable danger. C'est dommage, vraiment dommage, qu'il n'ait pas réussi à vous convaincre, mais c’est loin d’être terminé, il ne restera pas longtemps enfermé. Ceci est une promesse ma chère. À bientôt.

À peine était-il sorti que je relâchais un long soupire. Il faisait vraiment peur cet homme, rien à voir avec Franck, il était très, voir trop, froid. Bon en même temps, comment ne pas avoir peur alors qu’il venait juste de me menacer. Il voulait me faire payer, mais comment ?

Il voulait me tuer ?

Me torturer peut-être ?

Je regardais Mac qui me faisait un signe négatif de la tête, avait-elle deviné mes pensées ?

Elle a déposé un doux baiser sur mes lèvres et même si Lorie a insisté pour qu’on sorte tous boire un verre, j'ai refusé en prétextant un autre rendez-vous. Une excuse bidon pour me retrouver seule à la maison, tout lâcher et pleurer, pleurer encore.

C'était juste la première séance et on a pour nous des preuves solides. Je me le répétais en boucle pour tenter de me rassurer mais rien ne fonctionnait. Dès que je sortais, je me sentais espionnée. Après tout, je ne connaissais pas la famille de Franck, qui pouvait savoir de quoi ils étaient capables ?

Même les paparazzi devenaient un danger potentiel, d’autant qu’ils n’hésitaient pas à diffuser la moindre photo ou vidéo. Et les avocats ne se priveraient pas pour s’en servir contre nous. Bien sûr, quand Mac était avec moi, son caractère suffisait à faire fuir la plupart des curieux...

On s'était tous mis d'accord entre nous pour ne pas toucher à l'argent que j'avais pu cacher, pas tant que tout ça ne serait pas fini. On pouvait être dans la merde, on ne toucherait pas à l’argent. Si on le faisait ça ne ferait qu’amener d'autres soucis. On devait d'abord en finir avec Franck et être sûr que sa famille ne ferait rien…

Quand Lorie et Mac se trouvaient dans la même pièce que moi, je refoulais parfaitement mes craintes. Carlos et Nadine ne m'ont jamais laissé tomber et le soir de l'audience, ils sont venus avec leur petite puce, Annie, ce petit rayon de soleil qui gazouillait. Carlos n'a jamais caché sa fierté, avec ce qui est arrivé, il avait eu une augmentation et des portes se sont ouvertes dans son travail. Je me souviens de notre discussion ce soir-là.

— Tu es une star, enfin ma star, pour les autres, c'est un peu plus compliqué. Tu as été mise à nu mais tu as su faire ce qu'il fallait. Tu as pris de sacrés risques mais ça en valait la peine.

— Carlos et moi, on est et on sera toujours fiers de toi. Tu restes notre baby-sitter n'est-ce pas ?

Nadine m'a prise dans ses bras et j’ai apprécié l’étreinte réconfortante d’une mère. Elle a eu vraiment peur pour moi. Quand ils sont repartis, j'ai eu cette sensation de vide immense en moi.

Quand je regardais par la fenêtre, j'imaginais Franck en bas à me surveiller. Et je l’ai vu… Oh pas vraiment lui, je savais qu’il était derrière les barreaux, mais il y avait bien un homme qui regardait en direction de mon étage. Le sourire qu’il m’a lancé ne laissait aucun doute possible, il était là pour me surveiller.

Qui était-ce ?

Que me voulait-il ?

Il avait alors sorti un appareil photo et les flashs m'avaient aveuglé. Un journaliste ou un des paparazzis qui voulait une photo pour sa « une » ?

Je reculais, ma vie n'avait plus rien de secret, le moindre de mes mouvements étaient épié. Comment se sentir en sécurité ?

Je me réfugiais dans ma chambre où Bart se posait sur mes jambes, mon fidèle Bart. Je tentais de garder la tête froide, le danger se trouvait enfermé et tant que le juge ne donnerait pas son verdict, je ne craignais rien. La famille de Franck allait attendre. Coupable et ils me tueraient sans doute, Non coupable et Franck me ferait sûrement enlever pour se venger.

Quand Mac est rentrée, elle m'a trouvé par terre avec Bart. Une habitude que j'ai prise. Elle m'a réveillé d'une caresse dans les cheveux, puis sur ma joue. La vue de son visage m’a rassuré puis elle m'a tendu la main et je savais déjà à son regard que nous allions partir bien plus loin que ce monde. Comme à chaque fois, je me suis mordu la lèvre inférieure et elle a tapoté dessus en disant comme toujours.

— Il ne faut pas abîmer de si jolies lèvres.

Avec un sourire, elle sortit de son dos une rose, la même que celle qui lui avait servi à me prévenir qu'elle allait bien à l’époque. Mes larmes ont glissées toutes seules et Mac m'a serré fort contre elle tout en me promettant de tout faire pour que les choses se passent pour le mieux. À ce moment-là, ma peur s'est envolée…

Chapitre 2

Comment ne pas se laisser transporter par cette chaleur qui grandissait en moi ?

Mac a ce don, une seule caresse et je pouvais fondre, avec elle je me perds totalement. Ses doigts ont fait le tour de mes lèvres avant qu'elle y dépose les siennes, délicatement, pour me donner plusieurs petits baisers. Elle a ensuite posé ses mains sur ma nuque afin de détacher le ruban qui retenait mon haut le laissant ainsi glisser sur mon ventre. Elle m’a regardé avec un sourire en coin, les yeux brillants…

Alors, c'est moi qui ai pris possession de sa bouche avec plus de passion. J'ai senti ses doigts parcourir ma colonne vertébrale, caresser mes hanches pour remonter sur mes seins. Ma respiration s'est accélérée tandis que son souffle dans mon cou me procurait de légers frissons. Mes mains ont alors fait chuter sa veste en cuir sur le sol et j’ai soulevé son tee-shirt afin de lui enlever totalement. À mon tour, j'ai caressé sa poitrine puis j’ai repris ses lèvres tout en introduisant doucement ma langue pour jouer avec la sienne. Mission réussie visiblement car elle m'a alors fait tomber sur le lit pour couvrir mes seins de baisers et de douces morsures. Alors que j’appréciais ses caresses, elle a commencé à descendre vers mon ventre. Sa langue a fait le tour de mon nombril, impossible pour moi de résister davantage, j’en voulais plus, bien plus. Elle a alors fait glisser ma jupe tailleur jusqu'à mes chevilles qu’elle a embrassé avant de remonter avec une lenteur parfaitement contrôlée…

Ses mains sont arrivées entres mes cuisses et un frisson de plaisir m’a parcouru, ma respiration est devenue plus forte, et je me suis mise à trembler dans l’attente des plaisirs à venir. J'ai ouvert les yeux pour la voir alors qu’elle me fixait. Je savais qu’elle adorait ça, voir à quel point elle me faisait de l'effet. Je me suis alors redressée et me suis retrouvée au niveau de sa taille, juste en face de la ceinture de son pantalon. J'ai mordillé son ventre tout en déboutonnant le vêtement devenu de trop pour la suite de nos projets. Mac s'est trémoussée un instant afin de m'aider à le faire descendre puis j'ai agrippé son boxer entre mes dents. De mes deux mains posées sur ses hanches je l'ai faite pivoter pour qu'elle tombe à mes côtés et, toujours à l’aide de mes dents, j'ai fait descendre le sous-vêtement…

Plus aucun tissu ne me séparait de son corps, elle était toute à moi. J'ai alors fait glisser ma langue de son pied jusqu'à son entre-jambe. Des frissons l’ont parcouru à son tour. J'aime la voir et la sentir réagir ainsi à mes caresses. Tout en remontant sur son ventre, j'ai laissé un doigt s'amuser avec son clitoris. Ses petits gémissements m'ont incité à continuer ma caresse alors que ma bouche arrivait sur sa poitrine et que je gobais un téton entre mes lèvres. J’ai commencé à jouer de ma langue tout en laissant mon doigt explorer là où il était. Son humidité rendait mon exploration plus facile tandis que ses tétons se sont faits plus durs sous ma langue. Son excitation grimpait en flèche, sa poitrine s'est soulevée et ses gémissements se sont amplifiés…