Annales 2010 Série ES/S "L'argumentation : convaincre, persuader et délibérer" (Bac de français) - lePetitLitteraire - E-Book

Annales 2010 Série ES/S "L'argumentation : convaincre, persuader et délibérer" (Bac de français) E-Book

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Beschreibung

Ce document propose un corrigé clair et détaillé des épreuves du bac de français 2010, série ES/S, sur le thème de l’argumentation. Après la retranscription des trois textes qui composent le corpus sur lequel portent les épreuves, on trouve la réponse à la question, puis une proposition de commentaire, de dissertation et d’invention.
Un corrigé est le moyen le plus efficace pour vous rendre compte de ce qu’on attend de vous au bac et pour vous exercer. En plus, la structure des épreuves ne change jamais et certaines questions reviennent d’année en année…

Un dossier de référence, l’idéal pour préparer efficacement le bac !

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Seitenzahl: 43

Veröffentlichungsjahr: 2013

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INTRODUCTION

Pour le bac de français 2010 série ES/S, il s’agissait d’explorer le thème suivant : « L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer. »

Grand orateurs et érudits dès l’Antiquité, les sophistes étaient connus pour leurs harangues publiques et leurs réflexions. Personnages importants de la société, ils avaient vite compris que connaissance et savoir-dire étaient des gages de liberté. De même, en littérature, les auteurs ont souvent mis leurs écrits au service du vrai, du juste et du bon, comme peut en témoigner le célèbre J’accuse d’Émile Zola.

En lien avec cet objet d’étude, trois auteurs sont mis à l’honneur, plus précisément leurs moyens d’expression pour véhiculer leurs idéaux, à travers trois extraits d’œuvres : dans le premier, Fénelon décrit un pays merveilleux dans Les Aventures de Télémaque ; le deuxième voit Montesquieu peignant une culture idéale ; enfin, dans le dernier, Voltaire retranscrit quant à lui une idéologie louable.

L’étudiant tâchera tout d’abord de répondre à la question imposée selon une argumentation élaborée. Cette question porte directement sur les textes du corpus et permet notamment de vérifier les compétences de lecture du lycéen. Puis il devra, dans un deuxième temps, choisir entre trois travaux d’écriture : un commentaire, dans lequel il s’agit d’analyser un des textes du corpus ; une dissertation, qui porte sur une problématique plus vaste, tout en faisant appel aussi bien au corpus qu’à la culture générale de l’étudiant ; ou une invention, qui requiert davantage d’imagination.

Quel que soit le sujet choisi, l’étudiant dispose de quatre heures pour réaliser l’ensemble de ses rédactions.

CORPUS DE TEXTES

TEXTE A : FÉNELON, LES AVENTURES DE TÉLÉMAQUE (1699), SEPTIÈME LIVRE

TÉLÉMAQUE ET SON PRÉCEPTEUR MENTOR SONT DE RETOUR AUX ABORDS DE L’ILE DE CALYPSO. ILS RENCONTRENT UN CAPITAINE DE NAVIRE DONT LE FRÈRE ADOAM LEUR LIVRE LES DERNIÈRES NOUVELLES ET LEUR DÉPEINT UN PAYS EXTRAORDINAIRE, LA BÉTIQUE.

Le fleuve Bétis coule dans un pays fertile et sous un ciel doux, qui est toujours serein. Le pays a pris le nom du fleuve, qui se jette dans le grand Océan, assez près des Colonnes d’Hercule[1] et de cet endroit où la mer furieuse, rompant ses digues, sépara autrefois la terre de Tharsis[2] d’avec la grande Afrique. Ce pays semble avoir conservé les délices de l’âge d’or. Les hivers y sont tièdes, et les rigoureux aquilons[3] n’y soufflent jamais. L’ardeur de l’été y est toujours tempérée par des zéphyrs[4] rafraîchissants, qui viennent adoucir l’air vers le milieu du jour. Ainsi toute l’année n’est qu’un heureux hymen du printemps et de l’automne, qui semblent se donner la main. La terre, dans les vallons et dans les campagnes unies, y porte chaque année une double moisson. Les chemins y sont bordés de lauriers, de grenadiers, de jasmins et d’autres arbres toujours verts et toujours fleuris. Les montagnes sont couvertes de troupeaux, qui fournissent des laines fines recherchées de toutes les nations connues. Il y a plusieurs mines d’or et d’argent dans ce beau pays ; mais les habitants, simples et heureux dans leur simplicité, ne daignent pas seulement compter l’or et l’argent parmi leurs richesses : ils n’estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l’homme. Quand nous avons commencé à faire notre commerce chez ces peuples, nous avons trouvé l’or et l’argent parmi eux employés aux mêmes usages que le fer, par exemple, pour des socs de charrue. Comme ils ne faisaient aucun commerce au-dehors, ils n’avaient besoin d’aucune monnaie. Ils sont presque tous bergers ou laboureurs. On voit en ce pays peu d’artisans : car ils ne veulent souffrir que les arts qui servent aux véritables nécessités des hommes ; encore même la plupart des hommes en ce pays, étant adonnés à l’agriculture ou à conduire des troupeaux, ne laissent pas d’exercer les arts nécessaires pour leur vie simple et frugale. [...]

Quand on leur parle des peuples qui ont l’art de faire des bâtiments superbes, des meubles d’or et d’argent, des étoffes ornées de broderies et de pierres précieuses, des parfums exquis, des mets délicieux, des instruments dont l’harmonie charme, ils répondent en ces termes : « Ces peuples sont bien malheureux d’avoir employé tant de travail et d’industrie à se corrompre eux-mêmes ! Ce superflu amollit, enivre, tourmente ceux qui le possèdent : il tente ceux qui en sont privés de vouloir l’acquérir par l’injustice et par la violence. Peut-on nommer bien un superflu qui ne sert qu’à rendre les hommes mauvais ? Les hommes de ces pays sont-ils plus sains et plus robustes que nous ? Vivent-ils plus longtemps ? Sont-ils plus unis entre eux ? Mènent-ils une vie plus libre, plus tranquille, plus gaie ? Au contraire, ils doivent être jaloux les uns des autres, rongés par une lâche et noire envie, toujours agités par l’ambition, par la crainte, par l’avarice, incapables des plaisirs purs et simples, puisqu’ils sont esclaves de tant de fausses nécessités dont ils font dépendre tout leur bonheur. »

TEXTE B : MONTESQUIEU, LETTRES PERSANES (1721), LETTRE 12

LES TROGLODYTES SONT UN PEUPLE IMAGINAIRE DÉPEINT DANS TROIS LETTRES SUCCESSIVES. LE TEXTE CI-DESSOUS EST UN EXTRAIT DE LA DEUXIÈME.