Annales 2010 Séries technologiques "Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde" (Bac de français) - lePetitLitteraire - E-Book

Annales 2010 Séries technologiques "Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde" (Bac de français) E-Book

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Beschreibung

Ce document propose un corrigé clair et détaillé des épreuves du bac de français 2010, séries technologiques, sur le thème du roman et de ses personnages. Après la retranscription des quatre textes qui composent le corpus sur lequel portent les épreuves, on trouve la réponse à la question, puis une proposition de commentaire, de dissertation et d’invention.
Un corrigé est le moyen le plus efficace pour vous rendre compte de ce qu’on attend de vous au bac et pour vous exercer. En plus, la structure des épreuves ne change jamais et certaines questions reviennent d’année en année…

Un dossier de référence, l’idéal pour préparer efficacement le bac !

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Seitenzahl: 41

Veröffentlichungsjahr: 2013

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INTRODUCTION

Pour le bac de français 2010 séries technologiques, il s’agissait d’explorer le thème suivant : « Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde. »

La littérature française offre un large panel de figures emblématiques familières telles que le fameux Tartuffe de Molière, Julien Sorel de Stendhal ou encore la belle Héloïse de Rousseau. Mais parmi l’ensemble des genres littéraires qui existent, le roman reste sans conteste le genre idéal permettant aux auteurs de développer leurs personnages et leurs caractéristiques afin de les rendre aimables, détestables, amoureux ou héroïques.

En lien avec cet objet d’étude, quatre auteurs sont mis à l’honneur, plus particulièrement leurs personnages, qu’ils traitent avec beaucoup de dissemblance, à travers quatre extraits d’œuvres : le premier met en scène le jeune Frédéric dans L’Éducation sentimentale de Flaubert ; le deuxième dépeint Gervaise dans L’Assommoir de d’Émile Zola ; le suivant montre Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline ; enfin, le dernier représente Lalla dans Désert de Jean-Marie Gustave Le Clézio.

L’étudiant tâchera tout d’abord de répondre à deux questions imposées selon une argumentation élaborée. Ces questions portent directement sur les textes du corpus et permettent notamment de vérifier les compétences de lecture des lycéens. Puis il devra, dans un deuxième, temps choisir entre trois travaux d’écriture : un commentaire, dans lequel il s’agit d’analyser un des textes du corpus ; une dissertation, qui porte sur une problématique plus vaste, tout en faisant appel aussi bien au corpus qu’à la culture générale de l’étudiant ; ou une invention, qui requiert davantage d’imagination.

Quel que soit le sujet choisi, l’étudiant dispose de quatre heures pour réaliser l’ensemble de ses rédactions.

CORPUS DE TEXTES

TEXTE A : FLAUBERT, L'ÉDUCATION SENTIMENTALE (1869)

FRÉDÉRIC MOREAU, JEUNE PROVINCIAL ÉTUDIANT À PARIS, EST ÉPRIS DE Mme ARNOUX, ÉPOUSE D'UN MARCHAND D'ŒUVRES D'ART. DE LA PLACE QU'IL OCCUPE DANS LA DILIGENCE QUI LE RAMÈNE À PARIS APRÈS UNE LONGUE ABSENCE, IL REGARDE DÉFILER LA VILLE.

On descendit le boulevard au grand trot, les palonniers[1] battants, les traits[2] flottants. La mèche du long fouet claquait dans l'air humide. Le conducteur lançait son cri sonore : « Allume ! allume ! ohé ! », et les balayeurs se rangeaient, les piétons sautaient en arrière, la boue jaillissait contre les vasistas, on croisait des tombereaux[3], des cabriolets, des omnibus. Enfin la grille du Jardin des Plantes se déploya.

La Seine, jaunâtre, touchait presque au tablier[4] des ponts. Une fraîcheur s'en exhalait. Frédéric l'aspira de toutes ses forces, savourant ce bon air de Paris qui semble contenir des effluves amoureux et des émanations intellectuelles ; il eut un attendrissement en apercevant le premier fiacre. Et il aimait jusqu'au seuil des marchands de vin garni de paille, jusqu'aux décrotteurs avec leurs boîtes, jusqu'aux garçons épiciers secouant leur brûloir à café. Des femmes trottinaient sous des parapluies ; il se penchait pour distinguer leur figure ; un hasard pouvait avoir fait sortir Mme Arnoux.

Les boutiques défilaient, la foule augmentait, le bruit devenait plus fort. Après le quai Saint-Bernard, le quai de la Tournelle et le quai Montebello, on prit le quai Napoléon ; il voulut voir ses fenêtres, elles étaient loin. Puis on repassa la Seine sur le Pont-Neuf, on descendit jusqu'au Louvre ; et, par les rues Saint-Honoré, Croix des-Petits-Champs et du Bouloi, on atteignit la rue Coq-Héron, et l'on entra dans la cour de l'hôtel.

Pour faire durer son plaisir, Frédéric s'habilla le plus lentement possible, et même il se rendit à pied au boulevard Montmartre ; il souriait à l'idée de revoir, tout à l'heure, sur la plaque de marbre, le nom chéri.

TEXTE B : ZOLA, L'ASSOMMOIR (1877)

GERVAISE, BLANCHISSEUSE DANS LE QUARTIER DE LA GOUTTE D’OR À PARIS, ATTEND AU PETIT MATIN SON AMANT AUGUSTE LANTIER QUI, POUR LA PREMIÈRE FOIS, N’EST PAS RENTRÉ DE LA NUIT. ELLE LE GUETTE DEPUIS SA FENÊTRE.

L’hôtel se trouvait sur le boulevard de la Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière. C’était une masure de deux étages, peinte en rouge lie de vin jusqu’au second, avec des persiennes pourries par la pluie. Au-dessus d’une lanterne aux vitres étoilées, on parvenait à lire entre les deux fenêtres : Hôtel Boncœur, tenu par Marsoullier, en grandes lettres jaunes, dont la moisissure du plâtre avait emporté des morceaux. Gervaise, que la lanterne gênait, se haussait, son mouchoir sur les lèvres. Elle regardait à droite, du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants ; et le vent frais apportait une puanteur par moments, une odeur fauve de bêtes massacrées. Elle regardait à gauche, enfilant un long ruban d’avenue, s’arrêtant presque en face d’elle, à la masse blanche de l’hôpital de Lariboisière, alors en construction. Lentement, d’un bout à l’autre de l’horizon, elle suivait le mur de l’octroi[5]