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Annales 2011 Séries technologiques "Le théâtre : texte et représentation" (Bac de français) E-Book

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Beschreibung

Ce document propose un corrigé clair et détaillé des épreuves du bac de français 2011, séries technologiques, sur le thème du théâtre. Après la retranscription des quatre textes qui composent le corpus sur lequel portent les épreuves, on trouve la réponse à la question, puis une proposition de commentaire, de dissertation et d’invention.
Un corrigé est le moyen le plus efficace pour vous rendre compte de ce qu’on attend de vous au bac et pour vous exercer. En plus, la structure des épreuves ne change jamais et certaines questions reviennent d’année en année…

Un dossier de référence, l’idéal pour préparer efficacement le bac !

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Seitenzahl: 45

Veröffentlichungsjahr: 2013

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INTRODUCTION

Pour le bac de français 2011 séries technologiques, il s’agissait d’explorer le thème suivant : « Le théâtre : texte et représentation. »

Depuis l’Antiquité gréco-romaine, le théâtre rassemble un certain nombre d’adeptes. Tour à tour lieu de spectacles et de représentations, de témoignages et de revendications sociales, politiques et idéologiques, le genre plait en cela qu’il offre un effet cathartique à ses spectateurs. Et si aujourd’hui il détient une place de choix dans la littérature française, il ne faut pas oublier qu’il a dû se battre contre la censure et l’errance.

En lien avec cet objet d’étude, quatre auteurs sont mis à l’honneur, à travers quatre extraits d’œuvres qui constituent tous des scènes d’ouverture : celle du Barbier de Séville de Beaumarchais ; celle de On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset ; celle d’Un chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche ; enfin, celle de Quand deux dictateurs se rencontrent d’Eduardo Manet.

L’étudiant tâchera tout d’abord de répondre à deux questions imposées selon une argumentation élaborée. Ces questions portent directement sur les textes du corpus, et permet notamment de vérifier les compétences de lecture du lycéen. Puis il devra, dans un deuxième temps, choisir entre trois travaux d’écriture : un commentaire dans lequel il s’agit d’analyser un des textes du corpus ; une dissertation, qui porte sur une problématique plus vaste, tout en faisant appel aussi bien au corpus qu’à la culture générale de l’étudiant ; ou une invention, qui requiert davantage d’imagination.

Quel que soit le sujet choisi, l’étudiant dispose de quatre heures pour réaliser l’ensemble de ses rédactions.

CORPUS DE TEXTES

TEXTE A : BEAUMARCHAIS, LE BARBIER DE SÉVILLE (1775), ACTE I, SCÈNES 1 ET 2

Acte I

Le théâtre représente une rue de Séville, où toutes les croisées[1] sont grillées[2].

Scène 1

LE COMTE, seul, en grand manteau brun et chapeau rabattu. Il tire sa montre en se promenant : Le jour est moins avancé que je ne croyais. L’heure à laquelle elle[3] a coutume de se montrer derrière sa jalousie[4] est encore éloignée. N’importe ; il vaut mieux arriver trop tôt que de manquer l’instant de la voir. Si quelque aimable de la cour pouvait me deviner à cent lieues de Madrid, arrêté tous les matins sous les fenêtres d’une femme à qui je n’ai jamais parlé, il me prendrait pour un Espagnol du temps d’Isabelle[5]. Pourquoi non ? Chacun court après le bonheur. Il est pour moi dans le cœur de Rosine. Mais quoi ! suivre une femme à Séville, quand Madrid et la cour offrent de toutes parts des plaisirs si faciles ? Et c’est cela même que je fuis. Je suis las[6] des conquêtes que l’intérêt, la convenance ou la vanité[7] nous présentent sans cesse. Il est si doux d’être aimé pour soi-même ; et si je pouvais m’assurer sous ce déguisement… Au diable l’importun[8] !

Scène 2

Figaro, le comte, caché.

FIGARO, une guitare sur le dos attachée en bandoulière avec un large ruban ; il chantonne gaiement, un papier et un crayon à la main :

Bannissons le chagrin,

Il nous consume :

Sans le feu du bon vin,

Qui nous rallume,

Réduit à languir,

L’homme, sans plaisir,

Vivrait comme un sot,

Et mourrait bientôt.

Jusque-là ceci ne va pas mal, hein, hein !

… Et mourrait bientôt.

Le vin et la paresse

Se disputent mon cœur.

Eh non ! ils ne se le disputent pas, ils y règnent paisiblement ensemble…

Se partagent… mon cœur.

Dit-on « se partagent » ?… Eh ! mon Dieu, nos faiseurs d’opéras-comiques n’y regardent pas de si près. Aujourd’hui, ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le chante. (Il chante.)

Le vin et la paresse

Se partagent mon cœur…

Je voudrais finir par quelque chose de beau, de brillant, de scintillant, qui eût l’air d’une pensée. (Il met un genou en terre, et écrit en chantant.)

Se partagent mon cœur.

Si l’une a ma tendresse…

L’autre fait mon bonheur.

Fi donc ! c’est plat. Ce n’est pas ça… Il me faut une opposition, une antithèse :

Si l’une… est ma maîtresse,

L’autre…

Eh ! parbleu, j’y suis !…

L’autre est mon serviteur.

Fort bien, Figaro !… (Il écrit en chantant.)

Le vin et la paresse

Se partagent mon cœur ;

Si l’une est ma maîtresse,

L’autre est mon serviteur,

L’autre est mon serviteur,

L’autre est mon serviteur.

Hein, hein, quand il y aura des accompagnements là-dessous, nous verrons encore, messieurs de la cabale[9], si je ne sais ce que je dis. (Il aperçoit le comte.) J’ai vu cet abbé-là[10] quelque part. (Il se relève.)

TEXTE B : MUSSET, ON NE BADINE PAS AVEC L’AMOUR (1834), ACTE I, SCÈNE 1

Acte I

Scène 1

Une place devant le château.

Maître Blazius, Dame Pluche, Le chœur[11].

LE CHŒUR :Doucement bercé sur sa mule fringante, messer[12] Blazius s’avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l’écritoire au côté. Comme un poupon sur l’oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster[13] dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS : Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d’importance m’apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS : Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d’atteindre à sa majorité, et qu’il est reçu docteur[14]