Annales 2012 Séries technologiques "Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours" (Bac de français) - lePetitLitteraire - E-Book

Annales 2012 Séries technologiques "Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours" (Bac de français) E-Book

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Beschreibung

Ce document propose un corrigé clair et détaillé des épreuves du bac de français 2012, séries technologiques, sur le thème de la poésie. Après la retranscription des trois textes qui composent le corpus sur lequel portent les épreuves, on trouve la réponse aux questions, puis une proposition de commentaire, de dissertation et d’invention.
Un corrigé est le moyen le plus efficace pour vous rendre compte de ce qu’on attend de vous au bac et pour vous exercer. En plus, la structure des épreuves ne change jamais et certaines questions reviennent d’année en année…

Un dossier de référence, l’idéal pour préparer efficacement le bac !

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EPUB

Seitenzahl: 45

Veröffentlichungsjahr: 2013

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INTRODUCTION

Pour le bac de français 2012 séries technologiques, il s’agissait d’explorer le thème suivant : « Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours. »

Depuis toujours, la poésie occupe une place particulière dans la littérature. Considérée comme un genre noble depuis l’Antiquité, elle évolue au fil du temps tant sur la forme que sur le fond et se métamorphose sans cesse. Ses particularités rythmiques et stylistiques font d’elle le genre le plus apte à recevoir l’expression du moi, des sensations et des sentiments universels. Pour autant, elle ne se limite pas à ces sujets puisqu’elle est également le siège des révoltes et des oppositions des poètes.

En lien avec cet objet d’étude, trois poètes sont mis à l’honneur, et plus particulièrement leur manière d’aborder la thématique de l’adolescence, qu’ils traitent avec beaucoup de dissemblance, à travers trois extraits d’œuvres : le premier nous montre le jeune Arthur Rimbaud âgé de dix-sept ans, en proie aux premiers émois amoureux dans son poème « Roman » ; le deuxième met en scène l’effervescence d’un jeune homme durant son voyage à Moscou dans « Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France » de Blaise Cendrars ; enfin, le dernier nous montre un adolescent qui subit l’injustice des coups dans « L’adolescent souffleté » de René Char.

L’étudiant tâchera tout d’abord de répondre aux deux questions imposées selon une argumentation élaborée. Ces questions portent directement sur les textes du corpus et permettent notamment de vérifier les compétences de lecture du lycéen. Puis il devra, dans un deuxième temps, choisir entre trois travaux d’écriture : un commentaire, dans lequel il s’agit d’analyser un des textes du corpus ; une dissertation, qui porte sur une problématique plus vaste, en faisant appel aussi bien au corpus qu’à la culture générale de l’étudiant ; ou une invention, qui requiert davantage d’imagination.

Quel que soit le sujet choisi, l’étudiant dispose de quatre heures pour réaliser l’ensemble de ses rédactions.

CORPUS DE TEXTES

TEXTE A : RIMBAUD, « ROMAN », CAHIER DE DOUAI (1870-1872)

LE POÈTE RIMBAUD A PRODUIT TOUTE SON ŒUVRE POÉTIQUE ALORS QU’IL N’ÉTAIT LUI-MÊME QU’UN ADOLESCENT.

I

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

– Un beau soir, foin des bocks[1] et de la limonade,

Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !

– On va sous les tilleuls verts de la promenade[2]

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !

L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;

Le vent chargé de bruits, – la ville n'est pas loin, –

A des parfums de vigne et des parfums de bière...

II

– Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon

D'azur sombre[3], encadré d'une petite branche,

Piqué[4] d'une mauvaise étoile, qui se fond

Avec de doux frissons, petite et toute blanche...

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser[5].

La sève est du champagne et vous monte à la tête...

On divague[6] ; on se sent aux lèvres un baiser

Qui palpite là, comme une petite bête...

III

Le cœur fou Robinsonne[7] à travers les romans,

– Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,

Passe une demoiselle aux petits airs charmants,

Sous l'ombre du faux-col effrayant de son père...

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,

Tout en faisant trotter ses petites bottines,

Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...

– Sur vos lèvres alors meurent les cavatines[8]...

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.

Vous êtes amoureux – Vos sonnets la font rire.

Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.

– Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire...!

– Ce soir-là... – vous rentrez aux cafés éclatants,

Vous demandez des bocks ou de la limonade…

– On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans

Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.

TEXTE B : CENDRARS, PROSE DU TRANSSIBÉRIEN ET DE LA PETITE JEHANNE DE FRANCE (1913), VERS 1 À 42

CE LONG POÈME DE 445 VERS, NOURRI DE RÉFÉRENCES PROPRES À L’HISTOIRE DE CENDRARS, SE PRÉSENTE COMME LE RÉCIT D’UN JEUNE NARRATEUR DE SEIZE ANS QUI FAIT LE VOYAGE DE MOSCOU À KHARBINE (VILLE DE MANDCHOURIE) EN COMPAGNIE DE JEHANNE, UNE JEUNE FILLE PARISIENNE.

En ce temps-là j’étais en mon adolescence

J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance

J’étais à 16 000 lieues[9] du lieu de ma naissance

J’étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares

Et je n’avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours

Car mon adolescence était alors si ardente et si folle

Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple d’Éphèse[10] ou comme la Place Rouge de Moscou

Quand le soleil se couche.

Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.

Et j’étais déjà si mauvais poète

Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.

Le Kremlin[11] était comme un immense gâteau tartare

Croustillé d’or,

Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches

Et l’or mielleux des cloches…

Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode[12]

J’avais soif

Et je déchiffrais des caractères cunéiformes[13]

Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit[14] s’envolaient sur la place

Et mes mains s’envolaient aussi, avec des bruissements d’albatros

Et ceci, c’était les dernières réminiscences[15] du dernier jour

Du tout dernier voyage

Et de la mer.

Pourtant, j’étais fort mauvais poète.

Je ne savais pas aller jusqu’au bout.

J’avais faim

Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres