Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur - Leblanc Maurice - E-Book
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Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur E-Book

Leblanc Maurice

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Beschreibung

Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de 9 nouvelles, écrites par Maurice Leblanc, qui constituent les premières aventures d'Arsène Lupin. La couverture en couleurs de l'édition originale est dessinée par Henri Goussé.
La première nouvelle du recueil, L'Arrestation d'Arsène Lupin, est publiée en juillet 1905 dans le journal Je sais tout. Il s'agit de la première nouvelle mettant en œuvre Arsène Lupin. Celle-ci ayant rencontré un réel succès, Maurice Leblanc est encouragé à écrire la suite par son éditeur. Or, comme l'auteur est perplexe sur la façon poursuivre les aventures d'un héros qui vient d'être coffré, l'éditeur l'enjoint de le faire évader. La saga du gentleman-cambrioleur est née. Plusieurs nouvelles paraissent dans Je sais tout, à intervalles irréguliers, jusqu'en 1907, avant d'être regroupées en volume.

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table des matières

– 1 – L’arrestation d’Arsène Lupin

L’étrange voyage ! Il avait si bien commencé cependant ! Pour ma part, je n’en fis jamais qui s’annonçât sous de plus heureux auspices. La Provence est un transatlantique rapide, confortable, commandé par le plus affable des hommes. La société la plus choisie s’y trouvait réunie. Des relations se formaient, des divertissements s’organisaient. Nous avions cette impression exquise d’être séparés du monde, réduits à nous-mêmes comme sur une île inconnue, obligés par conséquent, de nous rapprocher les uns des autres.

Et nous nous rapprochions…

Avez-vous jamais songé à ce qu’il y a d’original et d’imprévu dans ce groupement d’êtres qui, la veille encore, ne se connaissaient pas, et qui, durant quelques jours, entre le ciel infini et la mer immense, vont vivre de la vie la plus intime, ensemble vont défier les colères de l’Océan, l’assaut terrifiant des vagues et le calme sournois de l’eau endormie ?

C’est, au fond, vécue en une sorte de raccourci tragique, la vie elle-même, avec ses orages et ses grandeurs, sa monotonie et sa diversité, et voilà pourquoi, peut-être, on goûte avec une hâte fiévreuse et une volupté d’autant plus intense ce court voyage dont on aperçoit la fin du moment même où il commence.

Mais, depuis plusieurs années, quelque chose se passe qui ajoute singulièrement aux émotions de la traversée. La petite île flottante dépend encore de ce monde dont on se croyait affranchi. Un lien subsiste, qui ne se dénoue que peu à peu, en plein Océan, et peu à peu, en plein Océan, se renoue. Le télégraphe sans fil ! appels d’un autre univers d’où l’on recevrait des nouvelles de la façon la plus mystérieuse qui soit ! L’imagination n’a plus la ressource d’évoquer des fils de fer au creux desquels glisse l’invisible message. Le mystère est plus insondable encore, plus poétique aussi, et c’est aux ailes du vent qu’il faut recourir pour expliquer ce nouveau miracle.

Ainsi, les premières heures, nous sentîmes-nous suivis, escortés, précédés même par cette voix lointaine qui, de temps en temps, chuchotait à l’un de nous quelques paroles de là-bas. Deux amis me parlèrent. Dix autres, vingt autres nous envoyèrent à tous, à travers l’espace, leurs adieux attristés ou souriants.

Or, le second jour, à cinq cents milles des côtes françaises, par un après-midi orageux, le télégraphe sans fil nous transmettait une dépêche dont voici la teneur :

Et s’adressant à moi : – Oh ! oh ! vous vous avancez beaucoup ! – En quoi donc ? Le problème est-il si compliqué ? – Très compliqué. – C’est que vous oubliez les éléments que nous avons pour le résoudre. – Quels éléments ? – 1. Lupin se fait appeler monsieur R… – Signalement un peu vague. – 2. Il voyage seul. – Si cette particularité vous suffit. – 3. Il est blond. – Et alors ? – Alors nous n’avons plus qu’à consulter la liste des passagers et à procéder par élimination. J’avais cette liste dans ma poche. Je la pris et la parcourus. – Je note d’abord qu’il n’y a que treize personnes que leur initiale désigne à notre attention. – Treize seulement ? – Secrétaire d’ambassade, interrompit miss Nelly, je le connais. – Le major Rawson… – C’est mon oncle, dit quelqu’un. – M. Rivolta… – Présent, s’écria l’un de nous, un Italien dont la figure disparaissait sous une barbe du plus beau noir. Miss Nelly éclata de rire. – Monsieur n’est pas précisément blond. – Alors, repris-je, nous sommes obligés de conclure que le coupable est le dernier de la liste. – C’est-à-dire ? – C’est-à-dire M. Rozaine. Quelqu’un connaît-il M. Rozaine ? On se tut. Mais miss Nelly, interpellant le jeune homme taciturne dont l’assiduité près d’elle me tourmentait, lui dit : – Eh bien, monsieur Rozaine, vous ne répondez pas ? Certes, il plaisantait. Pourtant sa physionomie, son attitude nous impressionnèrent. Naïvement, miss Nelly demanda : – Mais vous n’avez pas de blessure ? – Il est vrai, dit-il, la blessure manque. Elle était bouleversée. On s’empressa autour d’elle, et ce n’est qu’après bien des efforts qu’elle réussit à balbutier : – Mes bijoux, mes perles !… on a tout pris !… Non, on n’avait pas tout pris, comme nous le sûmes par la suite ; chose bien plus curieuse : on avait choisi ! On leur objectait qu’à l’heure du vol, Rozaine – c’était démontré – se promenait sur le pont. À quoi ils ripostaient : – Est-ce qu’un homme de la trempe d’Arsène Lupin a besoin d’assister au vol qu’il commet ? – Et si personne ne me vient en aide contre ce bandit, déclara Rozaine au commandant, moi, je lui ferai son affaire. Elle se prolongea durant deux journées. – Mais cependant j’ai entendu dire qu’il n’y a point de voleur qui ne laisse derrière lui un indice quelconque. – Il y en a un : Arsène Lupin. – Pourquoi ? – Au début, vous étiez plus confiant. – Mais depuis, je l’ai vu à l’œuvre. – Et alors, selon vous ? – Selon moi, on perd son temps. On le délivra de ses liens. On le releva, des soins lui furent prodigués. Cet homme, c’était Rozaine. « Arsène Lupin accepte avec reconnaissance les dix mille francs de M. Rozaine. » En réalité, le portefeuille dérobé contenait vingt billets de mille. Et cette minute suprême arriva. Dussé-je vivre cent ans, je n’en oublierais pas le plus infime détail. – Comme vous êtes pâle, miss Nelly, dis-je à ma compagne qui s’appuyait à mon bras, toute défaillante. – Et vous ! me répondit-elle, ah ! vous êtes si changé ! Miss Nelly balbutia : – On s’apercevrait qu’Arsène Lupin s’est échappé pendant la traversée que je n’en serais pas surprise. – Il a peut-être préféré la mort au déshonneur, et plongé dans l’Atlantique plutôt que d’être arrêté. – Ne riez pas, fit-elle, agacée. Soudain, je tressaillis, et, comme elle me questionnait, je lui dis : – C’est Ganimard. – Ganimard ? – Alors Arsène Lupin est sûr d’être surpris ? – Qui sait ? Ganimard ne l’a jamais vu, paraît-il, que grimé et déguisé. À moins qu’il ne connaisse son nom d’emprunt… – Ah ! dit-elle, avec cette curiosité un peu cruelle de la femme, si je pouvais assister à l’arrestation ! – C’est peut-être lui tout de même, me dit miss Nelly… Qu’en pensez-vous ? Mais alors, mon Dieu, qui était Arsène Lupin ? – Oui, fit-elle à haute voix, qui est-ce ? Je lui dis : – Nous ne pouvons attendre plus longtemps. Elle s’avança. Je la suivis. Mais nous n’avions pas fait dix pas que Ganimard nous barra le passage. – Eh bien, quoi ? m’écriai-je. – Un instant, monsieur, qui vous presse ? – J’accompagne mademoiselle. – Un instant, répéta-t-il d’une voix plus impérieuse. Il me dévisagea profondément, puis il me dit, les yeux dans les yeux : – Arsène Lupin, n’est-ce pas ? Je me mis à rire. – Non, Bernard d’Andrésy, tout simplement. – Bernard d’Andrésy est mort il y a trois ans en Macédoine. –Si Bernard d’Andrésy était mort, je ne serais plus de ce monde. Et ce n’est pas le cas. Voici mes papiers. – Ce sont les siens. Comment les avez-vous, c’est ce que j’aurai le plaisir de vous expliquer. – Mais vous êtes fou ! Arsène Lupin s’est embarqué sous le nom de R. Allons, il fallait se résigner. Je me tournai vers miss Nelly. Elle écoutait, livide, chancelante. Sans doute, pensai-je, elle n’ose pas, en public. C’est dans une heure, dans un instant, qu’elle le donnera. Sa jolie silhouette se perdit dans la foule, m’apparut de nouveau et disparut. C’était fini, fini pour jamais. – Dommage, tout de même, de ne pas être un honnête homme… – Moi-même, me dit-il, je ne sais plus bien qui je suis. Dans une glace je ne me reconnais plus. Et il précise, avec une pointe d’orgueil :

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