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Par essence, l'art khmer est celui du Cambodge, mais l'expression est plus spécialement utilisée pour l'art d'une période, longue de quelque huit siècles, s'étendant de la fin du VIe siècle ou du début du VIIe (débuts de la royauté khmère et premiers monuments datablesTete du Buddha, art Khmer, époque préangkorienne) à la fin du XIVe siècle ou aux premières décennies du XVe (moment de l'abandon d'Angkor par les souverains khmers).

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Seitenzahl: 41

Veröffentlichungsjahr: 2017

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ISBN : 9782341002745

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

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Art khmer

Introduction

Par essence, l’art khmer est celui du Cambodge, mais l’expression est plus spécialement utilisée pour l’art d’une période, longue de quelque huit siècles, s’étendant de la fin du VIe siècle ou du début du VIIe (débuts de la royauté khmère et premiers monuments datables) à la fin du XIVe siècle ou aux premières décennies du XVe (moment de l’abandon d’Angkor par les souverains khmers). L’imprécision des limites géographiques de l’ancien Cambodge et la coexistence de principautés khmères ou khmérisées font que l’art khmer est attesté dans la péninsule indochinoise centrale et sud-orientale bien au-delà des frontières du Cambodge contemporain. Si les vestiges du Laos méridional (région de Champasak) n’ont pas reçu de désignation particulière, ceux de la Thaïlande, où l’art khmer est largement et souvent fort bien représenté (provinces de l’Est et du Nord-Est surtout), sont traditionnellement rassemblés dans l’art de Lopburi. Au Vietnam (région du delta du Mékong : Transbassac et Cisbassac), les chercheurs tendent aujourd’hui à les rattacher à la culture d’Oc-èo.

Sites khmers. Les principaux sites khmers (d'après J. Boisselier).

Parmi les divers arts qui se sont développés, avec plus ou moins d’originalité, dans le Sud-Est asiatique indianisé, l’art khmer jouit d’une exceptionnelle notoriété que justifient, à la fois, la beauté de ses grands ensembles architecturaux, d’une conception souvent très « classique », et les réelles qualités de sa sculpture. Tout ce qui évoquait l’importance artistique et historique du site d’Angkor et le prestige incontestable d’Angkor Vat a fortement contribué à asseoir leur réputation et à susciter curiosité et intérêt pour ces réalisations. Mais, alors que les témoignages admiratifs de missionnaires européens des XVIe et XVIIe siècles n’avaient pas éveillé l’attention, ce n’est qu’à la faveur d’un ensemble de conditions nouvelles réunies dans les années 1860 que la beauté des anciens temples du Cambodge, souvent nimbés du mystère de la forêt tropicale, va frapper les imaginations d’un très large public. Dans le même temps débutent les missions scientifiques ; poursuivies presque jusqu’à l’aube du XXe siècle, elles ont permis de rassembler l’abondant matériel (inventaires, plans, estampages d’inscriptions, moulages, œuvres) qui va alimenter l’étude de l’histoire et l’art du Cambodge ancien (cf. E. Aymonier, Le Cambodge, 3 vol., 1900-1904), étude à laquelle la création de l’École française d’Extrême-Orient (1898) va fournir son support : publié sous son égide, l’Inventaire descriptif des monuments du Cambodge (3 vol., 1902-1911) recense neuf cent dix monuments ou vestiges. Créée en 1908, la Conservation des monuments d’Angkor facilitera l’accès et la visite du site et, surtout, assurera « la conservation et l’entretien des édifices ». Quatre ans plus tard est fondé à Phnom Penh le premier musée khmer. C’est à partir de ces bases qu’ont progressé, tant dans le cadre de l’École française d’Extrême-Orient qu’en Occident, et spécialement à Paris, les études qui devaient permettre de retracer l’histoire et l’évolution de l’art khmer (Ph. Stern, 1927). Finalement établie par des « épigraphistes et historiens de l’art travaillant en harmonie » (G. Coedès, 1938), la chronologie de l’art khmer a conduit à définir des styles généralement successifs ou plus rarement contemporains. Peu à peu précisés, ils permettent, par voie comparative et avec le contrôle de données épigraphiques et iconographiques, de dater les monuments et les sculptures avec une marge d’erreur qui, dans les meilleurs cas, n’excède guère une décennie. Une telle précision n’intéressant que les spécialistes, il n’y sera fait référence, ici, que dans quelques cas particuliers. Après que les caractères généraux et les antécédents de l’art khmer auront été évoqués, son histoire sera retracée dans le cadre chronologique traditionnel : période pré-angkorienne (fin du VIe s.-fin du VIIIe s.), période angkorienne (début du IXe s.-fin du XIVe s. ou début du XVe s.), période post-angkorienne (du XVe s. à la fin du XIXe s.).

1. Caractères généraux de l’art khmer

D’inspiration religieuse jusque dans ses réalisations utilitaires, l’art pré-angkorien et angkorien est essentiellement brahmanique (surtout śhivaïte). Alors peu attesté, le bouddhisme (Mahāyāna) s’impose momentanément avec le règne de Jayavarman VII (1181-env. 1218). À la fin du XIIIe siècle, l’adoption, définitive, du bouddhisme Theravāda amènera un changement radical des traditions architecturales.

• L’architecture

À partir de la tour-sanctuaire couverte d’étages plus ou moins nombreux (prasat), les Khmers ont composé dès les VIIe et VIIIe