Bac de français 2012 - Annales Série L (Corrigé) - lePetitLitteraire - E-Book

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Beschreibung

Ce document propose un corrigé clair et détaillé des épreuves du bac de français 2012, série L, sur le thème de l’espace culturel européen. Après la retranscription des quatre textes qui composent le corpus sur lequel portent les épreuves, on trouve la réponse à la question, puis une proposition de commentaire, de dissertation et d’invention.
Un corrigé est le moyen le plus efficace pour vous rendre compte de ce qu’on attend de vous au bac et pour vous exercer. En plus, la structure des épreuves ne change jamais et certaines questions reviennent d’année en année…
Un dossier de référence, l’idéal pour préparer efficacement le bac !

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Seitenzahl: 44

Veröffentlichungsjahr: 2013

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INTRODUCTION

Pour le bac de français 2012 série L, il s’agissait d’explorer le thème suivant : « Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme. »

L’humanisme offre, pendant la Renaissance, une analyse profonde de l’homme. Par ailleurs, les innovations technologiques et scientifiques de l’époque permettent à ce dernier de partir à la découverte du monde. Les voyages sont pour lui l’occasion de rencontrer des peuples aux mœurs totalement différentes dont il ignorait jusque-là l’existence. Les Européens sont alors confrontés à l’altérité et c’est tout leur mode de vie qui est remis en question.

En lien avec cet objet d’étude, trois auteurs sont mis à l’honneur, plus particulièrement leurs visions des peuples indiens nouvellement découverts, à travers quatre extraits d’œuvres : les deux premiers racontent une expédition que l’auteur, Jean de Léry, a lui-même réalisée dans Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil ; le troisième offre une réflexion sur divers témoignages à propos des Indiens dans le chapitre « Des coches » des Essais de Montaigne ; enfin, le dernier propose une vision plus moderne du sujet avec Tristes Tropiques de Claude-Lévi Strauss.

L’étudiant tâchera tout d’abord de répondre à une question imposée selon une argumentation élaborée. Cette question porte directement sur les textes du corpus et permet notamment de vérifier les compétences de lecture du lycéen. Puis il devra, dans un deuxième temps, choisir entre trois travaux d’écriture : un commentaire, dans lequel il s’agit d’analyser un des textes du corpus ; une dissertation, qui porte sur une problématique plus vaste, tout en faisant appel aussi bien au corpus qu’à la culture générale de l’étudiant ; ou une invention, qui requiert davantage d’imagination. Quel que soit le sujet choisi, l’étudiant dispose de quatre heures pour réaliser l’ensemble de ses rédactions.

CORPUS DE TEXTES

TEXTE A : JEAN DE LÉRY, HISTOIRE D’UN VOYAGE FAIT EN LA TERRE DU BRÉSIL (1578), CHAPITRE 13

ARTISAN D’ORIGINE MODESTE ET DE RELIGION PROTESTANTE, JEAN DE LÉRY PARTICIPA À UNE EXPÉDITION FRANÇAISE AU BRÉSIL. À CETTE OCCASION, IL PARTAGEA PENDANT QUELQUE TEMPS LA VIE DES INDIENS TUPINAMBAS. VINGT ANS APRÈS SON RETOUR EN FRANCE, IL FIT PARAITRE UN RÉCIT DE SON VOYAGE.

Au reste, parce que nos Tupinambas sont fort ébahis de voir les Français et autres des pays lointains prendre tant de peine d’aller quérir[1] leur Arabotan, c’est-à-dire bois de Brésil, il y eut une fois un vieillard d’entre eux qui sur cela me fit telle demande :

« Que veut dire que vous autres Mairs et Peros, c’est-à-dire Français et Portugais, veniez de si loin pour quérir du bois pour vous chauffer, n’y en a-t-il point en votre pays ? »

À quoi lui ayant répondu que oui et en grande quantité, mais non pas de telles sortes que les leurs, ni même[2] du bois de Brésil, lequel nous ne brûlions pas comme il pensait, ains[3] (comme eux-mêmes en usaient pour rougir leurs cordons de coton, plumages et autres choses) que les nôtres l’emmenaient pour faire de la teinture, il me répliqua soudain :

« Voire[4], mais vous en faut-il tant ?

– Oui, lui dis-je, car (en lui faisant trouver bon[5]) y ayant tel marchand en notre pays qui a plus de frises[6] et de draps rouges, voire même (m’accommodant[7] toujours à lui parler de choses qui lui étaient connues) de couteaux, ciseaux, miroirs et autres marchandises que vous n’en avez jamais vu par deçà[8], un tel seul achètera tout le bois de Brésil dont plusieurs navires s’en retournent chargés de ton pays.

– Ha, ha, dit mon sauvage, tu me contes merveilles. »

Puis ayant bien retenu ce que je lui venais de dire, m’interrogeant plus outre, dit :

« Mais cet homme tant riche dont tu me parles, ne meurt-il point ?

– Si fait, si fait, lui dis-je, aussi bien que les autres. »

Sur quoi, comme ils sont aussi grands discoureurs, et poursuivent fort bien un propos jusqu’au bout, il me demanda derechef :

« Et quand donc il est mort, à qui est tout le bien qu’il laisse ?

– À ses enfants, s’il en a, et à défaut d’iceux[9] à ses frères, sœurs et plus prochains parents.

– Vraiment, dit alors mon vieillard (lequel comme vous jugerez n’était nullement lourdaud), à cette heure connais-je[10] que vous autres Mairs, c’est-à-dire Français, êtes de grand fols : car vous faut-il tant travailler à passer la mer, sur laquelle (comme vous nous dites étant arrivés par-deçà) vous endurez tant de maux, pour amasser des richesses ou à vos enfants ou à ceux qui survivent après vous ? La terre qui vous a nourris n’est-elle pas aussi suffisante pour les nourrir ? Nous avons (ajouta-t-il), des parents et des enfants, lesquels, comme tu vois, nous aimons et chérissons ; mais parce que nous nous assurons qu’après notre mort la terre qui nous a nourris les nourrira, sans nous en soucier plus avant, nous nous reposons sur cela. »

Voilà sommairement et au vrai le discours que j’ai ouï de la propre bouche d’un pauvre sauvage américain.

TEXTE B : JEAN DE LÉRY, HISTOIRE D’UN VOYAGE FAIT EN LA TERRE DU BRÉSIL (1578), CHAPITRE 18

[…]

Combien que[11] nos Tupinambas reçoivent fort humainement les étrangers amis qui les vont visiter, si est-ce néanmoins[12] que les Français et autres de par deçà[13] qui n’entendent pas leur langage se trouvent du commencement[14]