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"Ce que m’a dit la lumière" est une invitation à franchir les seuils de l’imaginaire, ce royaume fécond où naissent les visions de demain. À travers contes et nouvelles, ce recueil explore les mystères de l’intuition, ravive le sens profond de l’existence et éveille en nous un regard neuf sur le monde. Car imaginer, c’est déjà façonner l’avenir – un avenir qui exigera de nous la clarté du cœur, la puissance de l’amour et l’émerveillement de l’enfance retrouvée. Chaque page est un éclat, chaque histoire une étincelle : ensemble, elles tracent un chemin vers la lumière.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Jeanne Annonciade a partagé sa vie professionnelle entre l’enseignement des mathématiques et la transmission du yoga ainsi que d’une voie taoïste, l’Idogo. Son cheminement l’a conduite à explorer les grandes traditions de libération d’Orient et d’Occident, à s’initier à l’analyse symbolique des rêves et à la lecture méditative du Tarot. L’écriture s’est alors révélée à elle, comme une expression naturelle d’une créativité retrouvée.
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Seitenzahl: 138
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Jeanne Annonciade
Ce que m’a dit la lumière
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Jeanne Annonciade
ISBN : 979-10-422-7889-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À quoi servent les contes ? À quoi sert l’imaginaire ?
Je vous propose, pour présenter ces quelques « courts récits », nouvelles ou contes, de suivre un « fil conducteur », un chemin vous guidant d’un mot à un autre : étonnement, merveilleux, magie ou imaginaire…
« L’étonnement » nous invite à ouvrir notre esprit à l’inconnu, à oser penser différemment, à découvrir une nouvelle façon de voir le monde au travers d’un prisme plus optimiste.
Vous constaterez au fil de la lecture que l’étonnement peut devenir émerveillement, lorsqu’un événement survenant dans la vie ordinaire d’un personnage lui permet d’opérer une rupture du temps et de l’espace. Il se retrouve « ailleurs » et dans une sorte de « parenthèse du temps ». Cela lui donne l’accès à un nouvel environnement, une nouvelle qualité d’être et quelquefois une nouvelle vie.
Il se produit pour le personnage du conte une ouverture de la conscience et une liberté de choisir : ce qu’il veut faire, ce qu’il veut connaître, ce qu’il veut aimer, ce qu’il veut vivre. En fait, la qualité première de ce que nous appelons « conte », est de nous offrir la liberté de rêver à « autre chose », d’être aussi dépaysé que si nous nous trouvions soudain au bout du monde.
Lorsque nous goûtons à cette liberté, nous nous écrions : « C’est magique ! » Qu’est-ce donc que la « magie » ?
La magie, « l’âme agit », comme aiment le dire beaucoup d’explorateurs de l’invisible, nous permet de changer de niveau de perception. Nous prenons de la hauteur, nous quittons la sécurité de la « normalité », pour déboucher sur une lumière nouvelle. Nous voyons autrement le parcours coutumier de nos vies, nous décelons une unité, une beauté, là où le « banal » nous avait tenus concentrés sur les difficultés, les échecs, parfois même la souffrance et le désespoir. La magie nous permet de respirer un air plus vif.
Étonnement, émerveillement, magie… Le « merveilleux » est simplement le vêtement de la magie, ce qui nous permet de la reconnaître. La marraine-fée transforme la citrouille en carrosse ! Sinon où serait notre plaisir ?
Pourtant le « merveilleux » est souvent considéré comme opposé au bon sens et à la sagesse. La sagesse est-elle donc si opposée à l’étonnement ? Pour être déclaré « sage » doit-on renoncer à rêver ?
Je considère le « merveilleux » comme une façon, non pas de penser, mais de pressentir ce qui nous est pour l’instant caché et que nous croyons inaccessible. L’étonnement fertilise l’intelligence, le merveilleux fertilise l’âme et l’intuition.
Venons-en à présent à « l’imaginaire ».
L’imaginaire actuellement regroupe quelques branches de la littérature, essentiellement destinées aux adolescents et jeunes adultes : la science-fiction, la fantasy ou le fantastique. Cette littérature est devenue un ensemble de « codes ». J’ai parmi mes écrits de la science-fiction et même de « l’épic-fantasy ». Mais je n’aime pas être obligée de me conformer ! Écrire n’est possible, à mon avis, que dans la plus totale liberté. Je veux en rester à une définition plus large de l’imaginaire. Il est cette merveilleuse faculté qu’ont les enfants, de créer des objets, des amis imaginaires, des aventures connues d’eux seuls, des histoires qui leur ressemblent et de s’en nourrir, d’en sortir plus beaux, plus heureux !
C’est ainsi qu’ils grandissent en gardant leur singularité. Alors, s’il vous plaît, lisez ces pages avec le regard neuf et l’esprit ouvert d’un enfant !
L’imaginaire est le creuset du futur. C’est le moyen le plus sûr et le plus agréable de développer l’intuition, de retrouver le sens profond de l’existence, et ainsi d’ouvrir les portes d’un monde nouveau avec de nouvelles capacités et une nouvelle vision, car pour inventer la vie qui s’offrira à nous dans les décennies à venir, il nous faudra de l’audace, beaucoup d’amour, un cœur neuf et un regard… émerveillé !
Il était une fois un voyageur.
Il allait d’une ville à une autre pour vendre tantôt de l’huile, tantôt des étoffes richement ornées, tantôt des épices et des plantes aromatiques.
Ce jour-là, il cheminait sur son mulet, brave bête, pas très rapide, mais d’assez bonne composition pour résister à de longs trajets et se laissant facilement conduire. Deux serviteurs l’accompagnaient à dos d’âne, tirant avec eux un troisième âne encore bien chargé.
La vente avait cependant été bonne et le marchand pouvait sentir à son côté une besace remplie de pièces. Les trois voyageurs connaissaient bien leur route, cependant ce jour-là, lorsqu’ils s’engagèrent dans le défilé bordé de hautes falaises, ils entendirent un grondement inquiétant. Un rocher se détacha de la falaise la plus haute et en tombant entraîna une avalanche de pierres de toutes tailles. Le marchand était en tête et pouvait être hors d’atteinte, pourtant le mulet reçut une pierre sur sa croupe et il partit droit devant lui. Les deux autres voyageurs suivaient de près. Les roches de toutes tailles continuant à tomber, les trois ânes prirent peur. Ils essayèrent de fuir en se bousculant l’un l’autre et se dispersèrent dans deux directions différentes.
Après un moment d’intense confusion, le marchand arrêta son mulet et regarda en arrière, hélant ses compagnons. Lorsque le nuage de poussière provoqué par l’avalanche se dispersa, il se rendit compte qu’il était seul dans un endroit qu’il avait peine à reconnaître.
« J’ai pris un autre sentier, mais ils ne doivent pas être très loin, se dit-il ».
Il descendit de sa mule et s’approcha de l’ombre projetée par une paroi en surplomb. Il s’assit sur un rocher et attendit. Au bout d’un moment, il reprit ses appels, mais en vain. Rien ne lui répondit, à part l’écho provoqué par les parois sans végétation.
Le soleil tourna dans le ciel et bientôt il n’y eut plus d’ombre protectrice. Les gourdes d’eau étaient accrochées aux flancs du dernier âne et le marchand n’avait donc ni boisson ni nourriture.
À force d’attendre, il s’assoupit un moment. Lorsqu’il se réveilla, il se rendit compte que la journée était bien avancée. « Où dois-je aller pour retrouver ma route ? Que n’ai-je gardé avec moi une gourde pour me rafraîchir ! pensa-t-il ».
Il se décida donc à reprendre sa route et remonta sur son mulet, mais plus il avançait et moins il reconnaissait les environs. Aucun indice pour le guider ! Au détour d’un chemin, il aperçut un figuier devant ce qui ressemblait à une masure en fort mauvais état.
« Un figuier ! Il y a donc de l’eau par ici ! s’exclama-t-il. »
Il descendit à nouveau de sa monture et s’approcha de l’arbre. Un vieil homme sortit de cette pauvre maisonnette à moitié effondrée.
« Qui es-tu voyageur, demanda-t-il d’une voix cassée ?
— Je suis un marchand venu du marché d’Inonis, la grande ville au bord du fleuve.
Je rentre chez moi, mais j’ai perdu mes deux serviteurs et les trois ânes qui portent mes marchandises. Je me suis égaré et j’ai très soif. Peux-tu me dire où je peux trouver de quoi m’abreuver ?
— Tu ne trouveras que des pierres ici ! Mais j’ai chez moi un puits qui n’est pas complètement à sec... si tu n’as pas peur d’un gîte peuplé de scorpions, je peux t’offrir un peu d’eau…
— Cela suffira avant de reprendre ma route ! »
Et le marchand entra…
Quand ses yeux se furent assez habitués à la pénombre, il distingua un espace plus vaste qu’il n’aurait cru, creusé dans la falaise et meublé très modestement certes, mais suffisamment pour lui donner envie de s’asseoir.
Le vieil homme s’absenta vers le fond de ce qui ressemblait à une caverne. Il revint avec une cruche d’eau et deux gobelets. Karo, c’était le prénom du marchand, tendit la main vers le gobelet.
« Attends ! lui dit le vieillard. Es-tu sûr de vouloir boire cette eau ?
— Qu’a-t-elle donc ? Est-elle boueuse ou infectée par des parasites ? N’es-tu pas seul ici, sans animal à tes côtés ?
— Eh bien, puisque tu me fais confiance, bois ! »
Karo but une première gorgée. L’eau était fraîche et parfaite au goût. Le vieillard l’invita à s’asseoir et approcha de lui une table sur laquelle quelques figues étaient posées sur une assiette.
« Mange ces quelques fruits… et tu pourras reprendre ta route, lui conseilla le vieillard ».
Karo prit donc les fruits un par un et les porta à sa bouche. Les figues étaient délicieuses et le marchand les dégusta en fermant les yeux.
« Eh bien ! Cette aventure n’est pas aussi dramatique que je l’avais pensé, se dit-il. Je vais demander au vieil homme de m’indiquer comment revenir chez moi… »
Le vieil homme avait disparu. Karo explora la caverne et constata que plusieurs couvertures en bon état s’étalaient sur un rebord de pierre. Il sentit soudain la fatigue et s’allongea…
Combien de temps dormit-il ? Mystère ! Lorsqu’il se réveilla, la maison du vieillard avait complètement changé. Karo regarda autour de lui. Plus de caverne ! Il reposait dans un lit confortable, tel celui qu’il avait chez lui. Les draps étaient d’une fine facture et le lit sculpté de remarquable façon. Un ciel de lit en mousseline frémissait sous l’effet d’une brise parfumée.
Le lit se trouvait dans une vaste chambre garnie de fauteuils, de tapis et de rayonnages portant une grande quantité de livres. Karo avait beaucoup de mal à se souvenir des événements des jours passés et il tâta son visage et ses membres pour se rassurer.
« C’est bien moi ! Mais où suis-je donc ? Je suis victime d’une farce ou d’une hallucination ! Je m’endors dans une caverne et je me réveille chez un homme riche et cultivé, si j’en juge par l’abondance des livres de cette bibliothèque ».
Karo se leva, il trouva ses vêtements lavés et parfumés. Il s’habilla avec l’intention confuse de rentrer chez lui, mais comment ? Il repensa à la brise qui agitait l’étoffe du lit et il se tourna pour chercher la fenêtre.
À ce moment, la porte de la chambre s’ouvrit et un homme assez jeune entra.
« Voulez-vous vous joindre à moi pour partager une simple collation, demanda l’homme ? »
Karo, quelque peu décontenancé, bredouilla : « Mais où suis-je ? Êtes-vous le fils du vieil homme qui m’a invité à entrer chez lui ? »
L’homme se mit à rire. « Vous êtes chez moi, Karo honnête marchand, il n’y a pas de vieil homme ici ! Je vous ai offert à boire, car vous étiez épuisé par votre long voyage et je vous ai proposé de vous reposer quelques jours dans ma maison.
— Mais, reprit Karo d’un ton peu assuré, je dois rentrer chez moi…
— Rassurez-vous ! Vos compagnons de route ont été informés et ils préviendront votre famille. Rien d’urgent ne vous oblige et la route sera longue…
— Où suis-je donc ?
— En partant du marché d’Inonis, vous avez pris la mauvaise route… en fait, vous êtes beaucoup plus loin de chez vous à présent ».
Un silence suivit ces paroles. Cet homme jeune semblait sûr de lui et rien dans son attitude ne pouvait faire croire à une mauvaise farce. Karo suivit celui qui de toute évidence était son hôte et l’invitait à le suivre. Ils sortirent dans une cour baignée de soleil. Au milieu de la cour, un bassin laissait chanter une eau miroitante et tout autour des rosiers grimpaient aux murs. Une galerie ornée de fresques entourait la cour et sous son ombre, une table bien garnie les attendait.
La journée s’écoula. Karo reprenait des forces et jouissait du confort et de la beauté de cette maison si accueillante. Il s’attarda dans la cour, écoutant la musique apaisante du bassin, allongé sur une confortable banquette ornée de coussins. Au début de la soirée, l’hôte s’adressa à Karo :
« Je m’appelle Melchior, je vis ici seul depuis la mort de mon père qui était un sage connu et apprécié dans tout le royaume. Il m’a laissé de nombreux livres, comme vous avez pu le voir, mais je préfère apprendre directement en écoutant les amis de mon père, qui me font la joie de me rendre visite régulièrement… Justement, ils ont prévu de venir ce soir. Voulez-vous vous joindre à nous Karo ?
— Je… ne sais… En quoi consistent vos réunions ? Je ne suis qu’un marchand et j’ai eu peu de loisirs dans mon existence. Aussi, les livres étaient rares chez moi…
— Eh bien ! Vous aurez l’occasion, non de lire, mais d’écouter. Les amis de mon père sont d’humeur joyeuse et ils sont intarissables. Ils parlent et ils content… mille histoires plus amusantes les unes que les autres… et surtout très instructives !
— Que voulez-vous dire par là ?
— Eh bien ! Je ne vais pas tout vous dire n’est-ce pas ? Il faut garder le plaisir de la découverte ! N’avez-vous pas envie de vous ouvrir l’esprit ?
— M’ouvrir l’esprit… Hum ! Je ne suis qu’un marchand…
— Qui vous a dit cela ? Un marchand ? Vraiment ? Mais où est votre marchandise ? Où sont vos serviteurs ? Pourquoi ne pas profiter de ce qui vous est offert ? Seriez-vous un homme ingrat ?
— Euh, non bien sûr ! Je ne voulais pas vous manquer de respect ! Je vous suis très reconnaissant à vrai dire !
— Eh bien ! Acceptez-vous ?
— Oui… Oui ! »
Ce fut donc la première soirée de réunion dans la maison de Melchior, à laquelle Karo assista… Il y en eut de nombreuses autres.
Les amis de Melchior étaient d’âges divers, tous bien vêtus, mais certains plus modestement que d’autres. D’où venaient-ils ? Quelles étaient leurs professions ? Leurs occupations ? En avaient-ils une autre que celle de charmer un auditoire acquis à leur cause et conquis par leur art ? Avaient-ils une famille ? Toutes ces questions, Karo se les posa de multiples fois… et puis les oublia…
Un soir, une femme d’une grande beauté, vêtue avec distinction, fit son apparition pour le plus grand étonnement de Karo. Elle était toujours protégée par une grande cape, qu’elle quittait pour se joindre à l’assemblée, et qu’elle reprenait en la quittant.
Il avait du mal à lui donner un âge, et il était subjugué par le charme de sa voix. Sa venue changea la teneur de leurs échanges. Les histoires plaisantes laissèrent la place à des contes plus profonds et bientôt ce fut un véritable enseignement que dispensa cette femme sous la forme de questions qu’elle posait à tour de rôle à chaque personne présente.
Les réponses de chacun étaient commentées, parfois contestées et corrigées par d’autres. Quelques fois, il arriva que personne ne puisse donner de réponse. Alors, la femme mystérieuse prenait dans ses mains un instrument de musique et elle chantait en laissant ses doigts courir sur les cordes. Sa voix était encore plus belle lorsqu’elle chantait dans une langue… aussi mystérieuse qu’elle…
Un jour cependant, Karo prit conscience que trop de temps s’était écoulé depuis sa venue dans cette maison. Une profonde nostalgie le saisit et il s’en ouvrit à son compagnon Melchior :
« Melchior, compagnon et hôte, je ne sais comment je pourrais vous remercier pour tout ce que j’ai vécu et découvert et appris auprès de vous. Mais il me faut retourner chez moi. Que sont devenus ma femme et mes enfants depuis tout ce temps ?
— Peut-être ne vous attendent-ils plus ? Pourquoi revenir vers eux ?
— Je le dois ! Je ne serais plus digne de votre assemblée si je ne le faisais pas !
— Laissez-vous encore du temps…
— Non ! Cela est impossible !
— Eh bien ! Qu’il en soit ainsi, mon ami… »
Melchior invita Karo à pénétrer dans une pièce située à l’écart de la maison, dans une sorte de grotte. À l’intérieur sur une table, il y avait une carte. Melchior traça un chemin avec son doigt…
« Voilà où vous devez aller, dit-il. Au revoir mon ami ! »
Karo se retrouva dans un défilé entouré de hautes falaises sans végétation. Une mule l’attendait à l’ombre. Et il se remit en chemin. L’animal semblait parfaitement connaître là où il devait aller. Après une longue journée de voyage, Karo, le marchand, retrouva la ville qui avait été la sienne. Il chercha sa maison et ne la trouva pas… Il questionna les personnes qu’il rencontra. Personne ne put lui dire où était cette maison qu’il leur décrivait de façon détaillée ni où étaient cette femme et ces enfants dont il parlait avec tant d’émotion.