Le murmure des anges - Jeanne Annonciade - E-Book

Le murmure des anges E-Book

Jeanne Annonciade

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Beschreibung

Le murmure des anges s’inspire du symbolisme. Le symbole permet d’unir trois niveaux : le niveau émotionnel créé par la fluidité du style, le niveau évocation qui conduit vers plus de profondeur et celui de l’intuition, donnant au lecteur la possibilité de déployer son propre imaginaire. Ce recueil s’adresse à notre unité intérieure.


À PROPOS DE L'AUTEURE


L’écriture a accompagné la vie de Jeanne Annonciade comme une seconde respiration. Sa poésie apporte un peu de beauté et d’ouverture vers l’imaginaire et l’intuition aujourd’hui ignorés et qui pourraient apaiser l’angoisse face aux défis du monde actuel.

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Seitenzahl: 51

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Jeanne Annonciade

Le murmure des anges

Recueil

© Le Lys Bleu Éditions – Jeanne Annonciade

ISBN : 979-10-377-9001-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Introduction

Poésie, porte du Paradis ?

« Le “Pardès” ou Paradis, c’est le jardin de l’interprétation, l’intelligence humaine capable de fleurir, de donner du sens, de la saveur à ce qui lui arrive. »

Jean-Yves Leloup,

Dictionnaire amoureux de Jérusalem

Jean-Yves Leloup nous précise que « Pardès » vient de quatre lettres hébraïques (PRDS) désignant les quatre interprétations possibles d’un texte : littérale, symbolique, sollicitée, silencieuse. Il précise aussi : « On retrouve dans la tradition chrétienne les quatre sens de l’écriture : sens littéral, allégorique, éthique et anagogique. »

Il paraîtra sans doute prétentieux que je présente mon écriture poétique en utilisant le filtre de ces quatre sens. J’ose le faire, en espérant susciter un écho chez le lecteur en lui montrant la richesse d’un genre littéraire aujourd’hui délaissé pour ne pas dire méprisé.

Comment naît un poème ? Que cherche-t-il à dire ? À qui s’adresse-t-il ? A-t-il un sens caché ?

Sens littéral ?

Est-ce un instant vécu qui est transmis (fidèlement) ? Dans ce cas d’où viennent les images, qui sont la « saveur » dont parle Jean-Yves Leloup ? Quelques poèmes de ce recueil, dans le chapitre trois « Le miroir brisé », reflètent « au plus près » des évènements vécus. Parmi eux je cite : « Le jeune geai » « La couleur des nuages » « Le couple de colvert » ou « Jean ». Les instants vécus étaient suffisamment intenses pour qu’il n’y ait pas d’image au sens poétique du terme. Ils portent en eux-mêmes sens, beauté et magie.

Sens allégorique ou symbolique ?

Lorsque nous laissons le temps faire son œuvre, la restitution poétique passe par le creuset du souvenir. C’est le cas de la plupart des poèmes du premier chapitre « Hors du Paradis ». Les souvenirs évoqués ne sont jamais restitués tels quels, car la mémoire fonctionne de manière synthétique et allégorique. Les sensations, les évènements, les émotions s’enroulent les uns autour des autres, se mêlent aux pensées nostalgiques qui ressurgissent au moment de l’écriture. Nous cherchons souvent un sens à ce vécu qui nous échappe et les images viennent alors nous aider, car elles sont le langage naturel de l’âme ! Les poèmes les plus « emblématiques » de cette catégorie sont : « La seule évidence », « Suspension ». « Pleine, si pleine absence » ou encore « Le temps ».

Sens éthique ?

Je parlerais plutôt de glissement vers un sens philosophique ou métaphysique (le sens devenant tentative de dire l’indicible). Le poème « Le chemin du cœur » montre bien ce glissement ainsi que « L’Acte », « L’amour n’est jamais tiède » ou « Vérité ».

Sens anagogique ou interprétation silencieuse ?

Les poèmes du deuxième chapitre « Le murmure des anges » ont un sens anagogique. Les quatre « prières à l’ange » sont un appel dirigé vers ces présences invisibles qui sont pour moi des dimensions de conscience que nous croyons inaccessibles et qui pourtant ne cessent de murmurer pour nous guider vers plus de profondeur, plus de foi en nous-mêmes. Quant à « Calvaire », je laisse chacun trouver le niveau de lecture qui lui convient !

Du symbolique à la mythologie ?

Que dire des chapitres quatre et cinq ?

Il n’y a que deux poèmes dans le chapitre quatre « Villes verticales », mais chacun occupe sept pages ! Pourquoi cette longueur ? L’élan qui leur donne naissance possède un rythme. Il est porteur d’un sens qui a besoin pour se déployer d’un « champ libre », d’un espace vaste. Le poème s’achève lorsque l’élan s’apaise et retombe… l’essentiel a été dit et là intervient « l’interprétation silencieuse ».

La longueur des poèmes me permet de rendre hommage à la langue. Vous ne trouverez dans ce recueil, aucune recherche artificielle, aucun vers éclaté, aucune image obscure. Je considère mon lecteur comme un invité qui a droit au meilleur, un échange sans piège ni détour. La langue respectée trouve d’elle-même sa beauté !

Les deux « personnages » des poèmes « Game addict » et « Reine des neiges » peuvent être considérés comme des « héros modernes », même si leur épopée est de courte durée ! J’ai une affection particulière pour les deux « héros » du dernier chapitre : « Le gardien du phare » et « La figure de proue ». Ils affrontent l’océan (image archétypale de l’inconscient collectif), et ils ont la lourde tâche de nous annoncer ce qu’ils voient poindre à l’horizon. Le poète (et je ne fais pas exception) est l’humble serviteur, l’artisan dévoué d’un élan créateur qui le dépasse. Je lui donne pour nom « intuition » ou « imagination créatrice ». Bienvenue à toi, cher lecteur si l’aventure te tente !

« Ce que mes yeux ont contemplé n’est que reflet dans l’eau et mirage des cieux.

De ce que je pressens, nul ne sera averti.

De ce que j’ai aperçu, nul ne sera informé.

Mes secrets resteront dans les frémissements de mon corps de bois et les larmes de mes yeux sans paupière.

Je suis comme un coquillage vide, traversé par la vague, beauté vaine, contenant le son d’une présence… » (La figure de proue)

Chapitre 1

Hors du paradis

Nous tombons

pour que la vie

s’incarne.

Pourtant,