Charlot ou La Comtesse de Givry - François Voltaire - E-Book

Charlot ou La Comtesse de Givry E-Book

François Voltaire

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Beschreibung

Extrait : "L'INTENDANT, écrivant : Quatorze mille écus !... ce compte perce l'âme... Ma foi, je ne sais plus comment fera madame Pour recevoir le roi, qui vient dans ce château. LE COURRIER : Faut-il attendre ? L'INTENDANT : Eh ! oui. BABET : Que ce jour sera beau, Madame Aubonne ! ici nous le verrons paraître, Ici, dans ce château, ce grand roi, ce bon maître ! MADAME AUBONNE, cousant : Il est vrai."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

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Seitenzahl: 46

Veröffentlichungsjahr: 2015

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EAN : 9782335067446

©Ligaran 2015

Avertissement pour la présente édition

Le 12 septembre 1767, Voltaire écrit à Damilaville : « Malgré mes maux, je m’égaye à voir embellir, par des acteurs qui valent mieux que moi, une comédie (c’était Charlot, ou la comtesse de Givry) qui ne mérite pas leurs peines. » Le 18, il écrit à d’Argental : « Vous aurez incessamment Charlot, ou la comtesse de Givry dont je fais plus de cas que de l’Ingénu, mais qui n’aura pas le même succès. Je ne la destine pas aux comédiens, à qui je ne donnerai jamais rien après la manière barbare dont ils m’ont défiguré, et l’insolence qu’ils ont eue de mettre dans mes pièces des vers dont l’abbé Pellegrin et Danchet auraient rougi. D’ailleurs les caprices du parterre sont intolérables, et les Welches sont trop Welches. »

C’était la chute des Scythes que Voltaire avait sur le cœur.

Il envoie sa comédie au libraire Merlin, à « l’enchanteur Merlin », comme il l’appelle, à titre de gratification : « Je crois que Merlin peut tirer, sans rien risquer, sept cent cinquante exemplaires, qu’il vendra bien. » (19 septembre, à Damilaville.)

Et dès lors les lettres de Ferney apportent corrections sur corrections et variantes sur variantes.

Les premières représentations véritablement publiques de Charlot eurent lieu aux portes de Genève, au théâtre de Châtelaine qui appartenait à Voltaire : « Ceux qu’envoyait Genève, dit M. Desnoiresterres, venaient bien plus pour faire du tapage que pour applaudir à l’ouvrage ou au jeu des acteurs. Un soir on représentait Charlot… La pièce fut reçue par des sifflets. On a prétendu que le patriarche, fou de rage, sortant son grand corps hors de la loge et brandissant sa canne avec fureur, aurait crié à ce parterre insolent : « Magnifiques et très honorés seigneurs ! je suis chez moi, et si vous ne vous tenez pas tranquilles, je vous fais administrer la plus robuste volée que votre république ait jamais reçue ! » Cette verte algarade est mise par d’autres dans la bouche du chevalier de Beauteville, qui était plus autorisé à s’exprimer de cette façon catégorique, bien que nous ne voyions point quand il aurait eu l’occasion d’adresser à ces auditeurs remuants cette énergique semonce. »

Avertissement de Beuchot

Wagnière, dans son Examen des Mémoires de Bachaumont (qui fait partie des Mémoires de Longchamp et Wagnière, publiés en 1826), dit, tome Ier, page 264, que Charlot fut composé en moins de trois jours. Voltaire parle de cinq dans sa lettre à Damilaville, du 28 septembre 1767. La pièce fut jouée à Ferney, comme le titre l’annonce. Elle n’avait encore paru sur aucun théâtre public, lorsque le succès qu’elle obtint, dans l’hiver de 1781-82, sur le théâtre du comte d’Argental, engagea les comédiens italiens à la mettre à l’étude. La première représentation eut lieu le 4 juin ; mais on n’en donna que trois.

Préface

Cette pièce de société n’a été faite que pour exercer les talents de plusieurs personnes d’un rare mérite. Il y a un peu de chant et de danse, du comique, du tragique, de la morale, et de la plaisanterie. Cette nouveauté n’a point du tout été destinée aux théâtres publics. C’est ainsi qu’aujourd’hui, en Italie, plusieurs académiciens s’amusent à réciter des pièces qui ne sont jamais jouées par des comédiens. Ce noble exercice s’est établi depuis longtemps en France, et même chez quelques-uns de nos princes. Rien n’anime plus la société ; rien ne donne plus de grâce au corps et à l’esprit, ne forme plus le goût, ne rend les mœurs plus honnêtes, ne détourne plus de la fatale passion du jeu, et ne resserre plus les nœuds de l’amitié.

Cette pièce a eu l’avantage d’être représentée par des gens de lettres, qui, sachant en faire de meilleures, se sont prêtés à ce genre médiocre avec toute la bonté et tout le zèle dont cette médiocrité même avait besoin.

Henri IV est véritablement le héros de la pièce : mais il avait déjà paru dans la Partie de Chasse, représentée sur le même théâtre ; et on n’a pas voulu imiter ce qu’on ne pouvait égaler.

Personnages

LA COMTESSE DE GIVRY, veuve attachée au parti de Henri IV.

HENRI IV

LE MARQUIS, élevé dans le château.

JULIE, parente de la maison, élevée avec le marquis.

MADAME AUBONNE, nourrice.

CHARLOT, fils de la nourrice.

L’INTENDANT de la maison.

BABET, élevée pour être à la chambre auprès de la comtesse.

GUILLOT, fils d’un fermier de la terre.

DOMESTIQUES, COURRIERS, GARDES.

SUITE DE HENRI IV

 

La scène est dans le château de la comtesse de Givry, en Champagne.

Acte premier
Scène I

Le théâtre représente une grande salle où des domestiques portent et ôtent des meubles.

 

L’intendant de la maison est à une table ; un courrier en bottes, à côté ; madame Aubonne, nourrice, coud, et Babet file à un rouet ; une servante prend des mesures avec une aune, une autre balaye.

L’INTENDANT, écrivant.
Quatorze mille écus !… ce compte perce l’âme…
Ma foi, je ne sais plus comment fera madame
Pour recevoir le roi, qui vient dans ce château.
LE COURRIER
Faut-il attendre ?
L’INTENDANT
Eh ! oui.
BABET
Que ce jour sera beau,
Madame Aubonne ! ici nous le verrons paraître,
Ici, dans ce château, ce grand roi, ce bon maître !
MADAME AUBONNE, cousant.
Il est vrai.
BABET
Mais cela devrait vous dérider.