Che Guevara habite au 7e étage - Bertrand Solet - E-Book

Che Guevara habite au 7e étage E-Book

Bertrand Solet

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Beschreibung

Gare aux injustices...

Paulo, Grenouille et Vincent habitent dans une cité marseillaise.
Un jour, les trois amis croisent des caïds d’un autre quartier, les mauvais, que Grenouille ne supporte pas.
Menaçants, ils barrent la route à Grand Frère mais celui-ci les met en garde : « Che Guevara est mon ami et il habite au septième étage ! »
Mais qui est ce Che Guevara ?
Intrigués, Paulo, Grenouille et Vincent partent à la rencontre de ce mystérieux inconnu…

Che Guevara, le célèbre révolutionnaire, pourra-t-il venir en aide aux trois amis ? Découvez au plus vite ce récit passionnant, un roman jeunesse à lire dès 10 ans.

EXTRAIT

Je m’approche, je m’adresse à eux, je parle de Grenouille et des mauvais qui rôdent. Ils savent de quoi il s’agit, quelques-uns réagissent, s’étonnent, s’indignent, m’interrogent. À côté, d’autres au contraire protestent, disent que je gêne la partie.
Je baisse la voix pour expliquer que les mauvais vont attaquer le père de notre camarade ce soir même et qu’on peut les empêcher d’agir. Comment ? En leur faisant peur. Ils craignent Che Guevara, on va leur rappeler que Che Guevara habite dans la cité, comme Grand Frère leur avait déjà dit l’autre jour, et qu’il n’aime pas leur façon de faire.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ce livre inspirant invite à découvrir l’histoire et à s’engager contre l’injustice au quotidien. - Livres ouverts

A PROPOS DE L'AUTEUR

Bertrand Solet est né à Paris. Après des études cinématographiques puis économiques, il devient responsable d'un service de documentation économico-commercial. Depuis le début des années 1970 il écrit pour la jeunesse. A ce jour, il a publié une soixantaine d'ouvrages, souvent traduits en plusieurs langues. Il est marié, père de trois garçons et sept fois grand-père. Bertrand Solet est membre de la Charte des Auteurs et Illustrateurs de Jeunesse.

Bertrand Solet aime raconter des histoires de personnages dont on parle peu. Il s'est spécialisé dans le roman historique mais propose aussi des romans se déroulant à l'époque actuelle évoquant des sujets qui lui tiennent à cœur comme le racisme, l'immigration, la vie des Tziganes.

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Seitenzahl: 39

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Couverture

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Jehan de loin,Hachette
Les révoltés de Saint Domingue,Flammarion
Il était un capitaine,Hachette
Chasseurs d'esclaves,Flammarion
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Derniers livres parus:
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Titre

Copyright

COLLECTION
ROMAN JEUNESSE
1.
Un loup dans la vitre
Philippe de Boissy
2.
Cloche
Clotilde Bernos
3.
Le cri
François David
4.
La promesse du bonhomme de neige
Eugène Trivizas
5.
Chat qui vole
François David
6.
Sous les sables d’Afghanistan
Jack Chaboud
7.
Direct au cœur
Yves Pinguilly
8.
Cœur d’Aztèque
Corine Pourtau
9.
Innocent
Magali Turquin
10.
Che Guevara habite au 7eétage
Bertrand Solet
Illustration de la couverture : Roshanak Ostad
Tous droits de reproduction, de traduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.
© Éditions duJasmin,2008
www.editions-du-jasmin.com
ISBN : 978-2-35284-577-5
Avec le soutien du

Dédicace

1Monsieur Ernest.

Ils sont trois, des jeunes venus d’un autre quartier, le visage mauvais. Comme d’habitude ils traversent la cité à vive allure, rollers aux pieds, courbés, bougeant les bras le long du corps, l’un derrière l’autre ; on dirait des Indiens sur le sentier de la guerre. Chacun s’écarte en vitesse car ils font exprès de vous frôler, surtout les filles. Ils ne plaisent à personne. On ne sait pas leurs vrais noms, alors on  les appelle : le Rusé, Grosse Brute et le Fada.
En les voyant, Grenouille leur adresse une injure à mi-voix. Ses yeux lancent des flammes. Paulo réagit, effrayé :
— Tais-toi, s’ils t’entendent ils te massacrent.
Nous rentrons de l’école, Grenouille, Paulo, et moi Vincent, élèves de CM2 dans la classe de madame Guillaume ; les trois jeunes freinent près de nous, barrant le passage à Grand Frère qui arrive de son côté, la taille haute et les épaules larges.
Le Rusé s’adresse à Grand Frère d’une voix menaçante :
— Pour la dernière fois, on te prévient : mêle-toi de tes affaires, sinon ça va être ta fête !
Le Grand n’a pas l’air effrayé, au contraire ; il leur lance tranquillement une phrase étrange :
— À votre place, je ferais attention : Che Guevara est mon ami, et il habite ici au septième étage.
Les trois mauvais en restent interloqués. Ils n’ont pas l’air de comprendre exactement la menace, lèvent les yeux vers la tour, puis regardent Grand Frère, ou plutôt son tee-shirt blanc sur lequel est tracé un visage d’homme au regard clair, une barbe noire entourant ses joues et son menton ; il porte un béret, noir lui aussi, au milieu duquel brille une étoile.
On se demande si une bagarre va éclater, mais les mauvais reculent. Ils filent sans rien dire, à notre grand étonnement.
— Chouette, fait Grenouille.
Grenouille, c’est ma copine, elle a deux couettes sur la tête, un nez qui bouge ; elle réfléchit plus vite que moi, parle trop et me saoule. Mais c’est ma copine. Paulo aussi est mon copain, il peut compter sur moi et moi sur lui. Il est plus calme que Grenouille, ça repose…
— Dites donc, reprend Grenouille en suivant des yeux Grand Frère qui s’en va de son côté : vous le connaissez, ce Che Guevara qui habite l’immeuble ?
Non, ni Paulo ni moi ne le connaissons…
— Si on allait le voir ?
— He, ho, ça ne va pas ?
— On fera semblant de s’être trompé de porte, on s’excusera et voilà le travail…
— Ça servira à quoi ?
Grenouille est excitée, elle a une idée en tête. Sans répondre à ma question, elle nous entraîne. Nous la suivons, comme d’habitude.
Il n’y a personne dans le hall d’entrée de la tour ; l’ascenseur fonctionne, une chance. Grenouille nous pousse, appuie sur le bouton du septième. L’ascenseur nous emporte avec son bruit de mécanique fatiguée. On n’a même pas eu le temps de réfléchir, de discuter, je ne suis pas tranquille.
Petite secousse, l’ascenseur s’arrête ; nous sortons, trois portes donnent sur le palier. Un nom s’affiche au milieu de chacune d’elle : Famille Gonzales, M. et Mme Bacri. Le troisième locataire s’appelle monsieur Ernest.
Pas de Che Guevara, nous sommes pourtant bien au septième…
Je me sens soulagé, nous allons repartir. Mais Grenouille, allez savoir pourquoi, appuie sur la sonnette de monsieur Ernest. Paulo et moi, nous protestons ensemble à voix basse :
— T’es folle ! Viens.
Ma copine hausse les épaules, déjà la porte s’ouvre, un vieil homme paraît à nos yeux :
— C’est pourquoi ? demande-t-il.
Il est long, maigre et ridé, il a les cheveux blancs, la peau tannée comme celle des marins du Vieux Port, au bout de la Canebière.