Cinnamon Bay - Le voyage de l'oubli - Siegfried Futterlieb - E-Book

Cinnamon Bay - Le voyage de l'oubli E-Book

Siegfried Futterlieb

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Beschreibung

En Occident, une “fatwa” est considérée, souvent par erreur, comme une condamnation à mort de la part d’une communauté islamique. Les faits narrés ici concernent l’ordre, de la part d’un pays islamique, d’assassiner un journaliste, jugé coupable d’avoir favorisé un acte criminel envers les autorités politiques et religieuses iraniennes. C’est entre le journaliste, présumé coupable, et les services secrets de Téhéran que tout se joue. Le reporter sait qu’il ne peut en aucun cas convaincre les autorités religieuses iraniennes de son innocence. Il sait également qu’il doit couper les ponts avec son passé, changer d’identité, se cacher et prier que la vengeance des ayatollahs ne le rejoigne pas. Un événement imprévisible de son passé vient alors troubler ces recherches. De prime abord, il semble être sous la protection de la providence, mais les Dieux ont bien d’autres projets.

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Siegfried Futterlieb

Cinnamon Bay - Le voyage de l'oubli

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Ce livre a été créé avec StreetLib Write (http://write.streetlib.com)de Simplicissimus Book Farm

table des matières

CHAPITRE 1

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5

CHAPITRE 6

CHAPITRE 7

CHAPITRE 8

CHAPITRE 9

CHAPITRE 10

CHAPITRE 11

CHAPITRE 12

CHAPITRE 13

CHAPITRE 14

CHAPITRE 15

CHAPITRE 16

CHAPITRE 17

CHAPITRE 1

John Ross finalisait les derniers détails de son imminent voyage. C’était un samedi après-midi, à 14 h 30, et le bureau était quasiment désert. Le départ de l’avion était prévu à 18 heures. Dans la pièce d’à côté, Anne, sa secrétaire, attendait ses ordres. Le cabinet était en plein centre de Boston, au soixante-quatrième étage d’un gratte-ciel imposant. Son nom s'imposait, en lettres majuscules, sur la plaque à l’entrée: CABINET D’AVOCATS ROSS, TUDOR & WOODS.

John était l’associé majoritaire et le fondateur de la Société.

Michael Tudor avait été son ami d’enfance. Un infarctus, quelques années auparavant, avait provoqué sa soudaine disparition. John désirait que George, le fils de Michael, une fois ses études terminées, décidât de suivre les traces de son père. Il considérait George comme son propre fils et il avait le secret espoir, le moment venu, de le voir prendre en main la société. Ses deux filles avaient toutes les deux choisi d’autres parcours. Woods avait été le premier avocat qu’il avait embauché et qui était devenu associé, quelques années plus tôt, lors de la disparition de Tudor.

– Anne, quel hôtel as-tu réservé à Londres?

– J’ai réservé une chambre au Churchill Intercontinental, le Mayfair est complet, ils font des travaux, de nombreuses chambres sont fermées. Il y a plusieurs congrès cette semaine et beaucoup d’hôtels sont complets.

– Splendide. Le cas Serge Rossini, c’est tout ce qu’il y a?

Anne en fut un instant décontenancée. Elle travaillait avec l’avocat Ross depuis plus de vingt ans et elle le connaissait bien. Cependant, il réussissait toujours à la surprendre. Le pli qui contenait le dossier était lourd et volumineux. Elle ne comprenait pas s’il plaisantait, ou s’il s’agissait d’un reproche voilé pour n’avoir pas dégrossi la documentation en retirant ce qui était éventuellement superflu. Ses yeux souriaient. Il était très pointilleux au sujet du travail, et prétendait toujours tout contrôler lui-même. Elle en déduisit qu’il blaguait.

– Oui, John, le dossier est complet. Les photographies, les coupures de journaux, tous les rapports du détective. J’ai entièrement retranscrit sa dernière interview, celle que nous a envoyé la télévision et que tu as déjà visionnée. J’ai même ajouté tout ce que j’ai pu trouver sur ses présumés traqueurs. Tu trouveras aussi plusieurs photocopies de l’acte testamentaire. Enfin, j’espère n’avoir rien oublié.

– Je n’en doute pas, Anne, si tu veux me donner les billets et la réservation de l’hôtel, tu peux y aller, il est déjà très tard. Moi, je pars pour l’aéroport dans quelques heures. S’il-te-plaît, demande au chauffeur de venir me chercher dans le parking à quatre heures et demie.

– Ce sera fait. Je te souhaite un bon voyage. Appelle-moi quand tu veux.

C’était la phrase qui terminait habituellement leurs “au revoir” lorsqu’il partait en voyage. Dans ces adieux, une certaine dose d’ironie était implicite. Anne était la mémoire historique de chacun des dossiers du cabinet, un vrai cerveau électronique. Lui, dès qu’il en avait besoin, en profitait, à la maison, en vacances, en congé maladie, nuit et jour, sans limitation d’horaires, demandant ponctuellement pardon de l’avoir tourmentée.

L’avocat regarda sa montre. Il avait quelques heures à disposition et il voulait les utiliser le mieux possible. Il détestait travailler en avion. Pendant le vol, il désirait uniquement se relaxer, prendre si possible un bon repas et compter sur un sommeil réparateur.

Il ouvrit la volumineuse sacoche qui contenait toutes les pièces du dossier Rossini.

Il se trouvait face à des bribes de vie. L’auteur de ces faits était, pour Ross, un parfait inconnu. Cela faisait plusieurs semaines qu’il cohabitait avec cet étranger, depuis qu’il avait confié à son enquêteur les premières investigations. Un mois plus tôt, il ignorait complètement l’existence de cette personne.

C’était un travail insolite pour l’activité de son cabinet, et les motivations personnelles pour lesquelles il avait accepté remontaient au début de sa carrière.

John Ross avait terminé ses études à vingt-quatre ans, et il avait été immédiatement embauché, au service juridique d’une importante société d’électronique. Il avait connu Rémy Master, le propriétaire de l'entreprise, dans des circonstances fortuites. Les années passant, leur rapport s'était transformé en un lien d’amitié profond et sincère. Leur première rencontre remontait à un cocktail, chez des amis communs. John était encore étudiant. Ils avaient bavardé, bu copieusement et découvert une passion commune pour le tennis. Ils s’étaient ensuite retrouvés sur les terrains du club de tennis de Boston et c’est là que des liens de sympathie s'étaient spontanément tissés et une relation professionnelle profitable était née.

Magiste, qui signifie maître dans sa langue maternelle, était son vrai nom de famille. Il l’avait modifié en Master, convaincu qu’il était ainsi plus conforme à la diction anglo-saxonne. C’était un immigré en provenance d’Estonie, né à Lillekula, un faubourg de Tallin. À quatorze ans, il avait fui le pays avec son père, réussissant à s’embarquer clandestinement sur un cargo pour la Finlande. En tant que réfugiés, ils avaient demandé l'asile politique aux États-Unis, obtenant tout d’abord un permis provisoire, devenu, après quelques années, définitif avec l'obtention de la nationalité américaine. Rémy était doué pour l’électronique, mais toute obligation scolaire qui ne fût de nature technique était pour lui un calvaire.

À Boston, où ils s’étaient installés, après avoir fini le collège, il avait ouvert avec peu d’argent, dans une cave, un petit atelier de réparation d’ordinateurs. À partir de ce modeste investissement, il avait développé au fil du temps, avec fantaisie et créativité, divers logiciels jouissant d'une solide réputation. Il s'était enrichi jusqu'à devenir l’un des plus importants contribuables de la ville. Fortuné, sans éducation particulière, si ce n’était celle spécifique à son activité, il vivait surtout pour son travail. Il avait un caractère hyper-sensible et était plutôt méfiant. Ayant perdu son père quelques années après leur arrivée aux États-Unis, il s’était retrouvé seul. Il n’avait aucune famille, ni proche, ni éloignée. Son père avait été un paysan et possédait, avec deux frères, quelques terrains agricoles à Ravila, non loin de Tallin. Ils n’avaient cependant pas accepté les règles du communisme, la logique des kolchoz, auxquelles ils avaient été contraints par l’occupation soviétique en 1941. Ils s’étaient opposés et rebellés.

Les deux frères plus jeunes avaient alors été déportés en Sibérie, et avec le temps, leurs traces disparurent. Son père fut emprisonné de nombreuses années. Lui, était resté seul avec sa mère, une femme d’origine russe émigrée des années auparavant en Estonie. Tous deux avaient souffert de la misère et de la pauvreté. Durant la période de détention du père, sa mère contracta une pneumonie et, sans soins adaptés, mourut. Le jeune garçon fut alors envoyé provisoirement dans un orphelinat. Les autorités soviétiques pensèrent alors qu’il eût été opportun libérer le père, la gravité de ses fautes ne justifiant pas, comme pour ses frères, un long emprisonnement. Quelques mois plus tard ils réussirent à fuir le pays.

Lorsque John Ross conclut ses études universitaires, l’activité de Rémy Master s’était déjà impérieusement affirmée. Le nom de la Société, Emisoft, rappelait à la fois les origines lointaines et le progrès électronique. Il y avait une usine de production située à la périphérie de la ville. La ligne de production, l’administration et le secteur commercial de la Société comptaient, à l’époque, plus de quatre cents employés.

La section légale s’occupait surtout du secteur des permis et brevets. L’activité était frénétique. L’électronique était en plein développement en cette période; la compétition dans le secteur des logiciels devenait toujours plus impitoyable. Une grande concurrence et tout le monde ne suivait pas les règles du jeu. Beaucoup d’imitations, pas mal de falsifications, en gros, un travail légal important.

Pendant les années universitaires, après leurs matchs de tennis, ils s’entretenaient souvent sur divers sujets, mais ils finissaient inévitablement par parler de droit, d’affaires, de lois et de procès. Ils étaient tous deux, pour des raisons différentes, intéressés à approfondir des arguments légaux. Rémy commença à exposer, certains problèmes de son service juridique, des affaires sur lesquelles il demandait l’avis et l’opinion de John. Cela devint pratiquement une habitude et Rémy commença à apprécier toujours plus le jugement de son plus jeune ami. Au terme de l’université, il fit à John une offerte qu’il ne pouvait pas refuser. Ils stipulèrent une alliance qu’ils respectèrent jusqu’au bout. L’accord était clair et transparent. Aucun contrat ne fut signé. Leur amitié et la confiance réciproque firent fonction de garantie.

John voulait créer son activité indépendante. Rémy, lui, avait l’intention de finir par confier à son ami, tous ses problèmes judiciaires. Deux convictions convergentes qu’ils devaient toutefois vérifier dans la pratique. Ainsi, John devint, en un an, le responsable légal de l'Emisoft. Trois ans plus tard il en ressortait, avec une partie du personnel, pour réaliser son projet, en partant de la gestion exclusive de toutes les affaires légales de son ami Rémy Master. Leur entente se renforça également sur le plan des rapports personnels.

Ross appartenait à une ancienne famille aisée de Boston, d’origine écossaise. Il était bien introduit dans le jet-set de la ville et mit tout en œuvre pour convaincre l’ami et employeur d'en faire partie. L’Emisoft était déjà bien connue dans l’environnement financier et économique de la ville, mais Master n’appartenait pas, ni par la naissance, ni par l’instruction et la culture, aux groupes sociaux qui composaient ce monde-là. En d’autres termes, pas mal de gens de l’establishment désirait faire affaire avec lui mais le regardait avec un air de suffisance et supériorité non dissimulé. Au début, il en avait un peu souffert, mais par la suite, avec beaucoup de pragmatisme, il avait réussi à sélectionner quelques connaissances qui l’acceptèrent tel qu’il était. Avec les femmes, il était très discret et introverti. Le bruit courait qu’il fréquentait des jeunes filles à marier, des femmes du monde, mais ce ne furent que des relations innocentes, rien de durable ou de concret. Il soutenait qu’il n’avait pas de temps à dédier aux plaisirs de la vie, mais uniquement au travail. La nouvelle qui annonçait qu’il avait trouvé la femme de sa vie, communiquée au retour d’un voyage à Paris, suscita une grande surprise. C’était une très belle hôtesse de la British Airways, connue au cours d'un voyage pour Londres, et courtisée avec passion, comme seuls les timides savent faire lorsqu’ils tombent amoureux. Cela avait été, pour tous les deux, un authentique coup de foudre. Après peu de temps, elle avait renoncé à son emploi. Elle s’était installée à Boston et en l’espace de quelques mois, ils se marièrent.

Ce fut une compagne parfaite pour Rémy. Il eut à ses côtés une femme intelligente, amoureuse, avec des aptitudes variées qui leur furent bien utiles. Elle s’occupa, bien que de façon marginale, de l’activité de son mari. Elle participa à la vie de l’entreprise avec un sens des affaires inné. Une de ses vertus majeures s’exprimait dans la gestion de la vie sociale de son mari. C’était une excellente maîtresse de maison, elle parlait parfaitement quatre langues, elle avait du charme et possédait une élégance naturelle, des qualités qui contribuaient à transformer leur demeure en un agréable salon de la ville. Le seul regret réprimé de leur vie était de ne pas pouvoir avoir d’enfant. Lui était stérile. Ils en avaient longuement parlé. Elle, désirait en adopter un, mais lui était contraire. Avec le temps, elle s’en fit une raison.

John, comme tout le monde, se soumit à son charme. Au fil des ans, leur rapport devint, comme celui qui le liait à Rémy, d’amitié et d’estime.

On pourrait soutenir, s’il s’agissait d’une fable, que les Dieux, jaloux du bonheur humain de ce couple, s’en seraient irrités et mis en colère.

Lui, fut victime d’un accident d’avion, en volant sur un petit Piper et mourut sur le coup.

Quelques semaines plus tard, une tumeur maligne au foie fut diagnostiquée à sa femme. Elle s’éteignit, comme prévu, assez rapidement et peut-être sans remords, ou presque.

Elle, elle s’appelait Monique Martini, née à Paris où elle avait grandi, fille unique de parents d’origine italienne. Son père et sa mère étaient morts de causes naturelles. Personne ne connaissait leurs racines, mais on supposait qu’ils venaient de la Sicile et qu’ils avaient tous deux fuit quelqu’un ou quelque chose.

En fait, aucun d’eux n’avait de successeur.

Le patrimoine milliardaire, en dollars, de l’Emisoft, semblait ne pas avoir d’héritier, et serait ainsi tombé sous la griffe de l’État du Massachusetts et de la ville de Boston.

Un héritier existait cependant, et la mission de John était de le retrouver.

CHAPITRE 2

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