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L'île de Sikan est peuplée de monstres en tous genres. Vous allez suivre les aventures de sept héros, qui ont chacun leur propre histoire. Mais ils ne se croiseront pas. Par contre, tous feront la connaissance d'un monstre nommé Dakaï, ainsi que d'autres protagonistes qui pourraient avoir un rôle important. Le vrai méchant est-il celui que tout désigne ? Qui est vraiment responsable de tout ce qui arrive ? Vous le saurez en suivant nos héros. Tout acte a ses conséquences. Le prix sera lourd à payer.
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Seitenzahl: 104
Veröffentlichungsjahr: 2023
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À tous les explorateurs d'espaces inconnus
À tous ceux qui rêvent de nouveaux univers
Ce récit se passe sur l'île de Sikan.
Voici les personnages principaux, qui ont donné leur nom aux chapitres :
White
Spirit
Black
Bous
Belle
Play
Éclat
Tout a commencé quand White, le dragon bleu,
est allé s’entraîner dans le lieu le plus éloigné
de toutes sources de vies sur la terre :
le désert de glace.
Celui-ci se situe au pôle nord.
C’est une vaste étendue de dunes de neige
où le climat est glacial et où règnent des tempêtes
de crachins.
Cet entraînement consistait à renforcer le lien
qui l’unissait à ses copains :
Saimi, le monstre-arbuste, Cebi aux ailes de fée,
et l'alien Doxy.
White avait traversé les quatre coins du globe
pour devenir ami avec eux.
Leur dernière aventure consistait à s’attacher d’amitié
avec Kyuem, un dragon gris.
Dans ce monde, la règle est qu'il faut combattre
ensemble quand on ne se connaît pas assez.
Si le match se passe correctement, alors les adversaires
peuvent se lier d'amitié.
White proposa donc à Kyuem un match.
Kyeum accepta. Le match s’avéra redoutable.
Après un rude combat acharné, Kyuem terrassa White.
Ce n’était pas le premier match que White perdait.
Mais celui-ci allait sans doute être le dernier,
car il s’enfonça dans la glace.
À ce moment-là, voilà à quoi White pensait :
« L’immersion de mon corps se fait très lentement.
La température diminue doucement.
Les souvenirs coulent en masse dans mon esprit.
Et me voilà à remonter la rivière de la vie.
Dans les ondes glisse une tendre mélopée.
Je me revois enfant au bord de l’océan.
Mes ailes d'argent reflétaient la lune.
Si magnifique, si grande.
Il est trop tard, hélas, les ténèbres m’embrassent.
À l’eau je suis tombé, et je vais me noyer.
Mon instinct est brouillé, je ne peux pas nager.
Mais, soudain, dans mon dos je sens une poussée,
je crève la surface.
Il est là, je le sens. Je m’enfuis. Il m’attend. Tout près.
Ici ? Là-bas ? Derrière moi ? Devant ?
Dans les ténèbres, se fond et patiemment me guette une bête.
Nulle part où aller, quand je tourne la tête.
Mon cœur bat au rythme cadencé de mes pas.
Des sons, des formes, des cris, éclat rouge de la lune,
reflet dans ses yeux.
Il est le porteur de la colère des monstres
et de la noirceur du malheur.
Tous mes sens sont trompés par ce mal qu’on me fait.
Sous les durs rayons noirs du soleil de la mort,
se profile l’ombre qui n'a ni cœur ni corps.
Les souvenirs saisissent mon âme en délire.
Mon esprit obstrué contemple mon passé.
Des mains froides me tirent, je ne peux plus tenir.
Les murs se referment sur mon âme meurtrie.
Et ma conscience goûte au nectar de folie.
Ce monstre silencieux referme sur moi son piège.
Il me déchire, il m’a eu sans rien y paraître.
Je ne sais où je suis, qui je suis, ni que fais-je.
Et je tombe dans les profondeurs de mon être.
Cet horrible cauchemar me tue et je meurs…
Non !
J'ai un amour. Un amour passionnel.
Cet amour est la vie et mes amis,
qui se dessinent au loin.
Je sors du néant.
Je sors de ce nuage. Un nuage bien sombre.
Une lumière me vient. L'aube se lève.
Le crépuscule décline.
Je ne suis plus au désert de glace.
L’océan m’a amené ici sur cette plage.
Je m'avance sur un chemin.
Un chemin de pierre qui nous laisse bien souvent
de marbre.
Je relève la tête. Et vois un ciel très bleu.
Des Rocanags en nombre y volent.
Des collines se dressent.
Un vent baigne la prairie où les feuilles vertes ondulent.
Le contour des montagnes se dessine.
Le ciel est magnifique.
Quelque peu lunatique.
Au sommet des montagnes, l'or blanc luit.
La neige pailletée scintille.
J'en oublie toutes mes broutilles.
C'est une beauté à double tranchant que l'on omet rapidement.
Les ombres des grands arbres m'accueillent en silence.
Au détour d’un chemin enchanteur, un ruisseau
y serpente à son gré, caressant les pierres remplies
de mousse, salué par de multiples petites fleurs.
Il ruisselle, emportant avec lui des feuilles rousses
de la forêt, dont le cœur est plein de sérénité.
Certaines forêts ont une histoire.
Celle-ci est habitée par des Acains,
et bien d’autres encore.
Dans la forêt, plane un grand mystère.
Au petit matin, tout est rempli de rosée.
C’est une belle journée parée de lumière.
De branches en branches, volent des Cobos.
Survient un Geriagle à la beauté éblouissante.
La forêt redevient paisible, silencieuse.
Comme si là, elle fêtait son renouveau.
Mon âme se sent plus légère.
Le ciel si bleu, rend la forêt majestueuse.
Mais là, maintenant, les Symbios dansent
et l’arbre vibre en secouant ses branches au vent léger.
Des Tauros s’abreuvent au ruisseau et je suis envahi
de bonheur, assis au creux de cet arbre majestueux... »
*
Le lendemain, je demandai à mes nouveaux amis
où j'avais atterri.
Il me répondirent que j'étais sur Sikan,
une très grande île.
Ils m'expliquèrent son histoire et me donnèrent
beaucoup d’informations à propos de celle-ci.
Après cela, je décidai de me fixer un but :
retrouver Saimi, Cebi et Doxy, mes vieux amis qui,
peut être, eux aussi, étaient naufragés sur cette île.
*
Alors je pars à leur recherche, l'âme pensive :
« Je pars de cette forêt.
Salut, bois couronné d’un reste de verdure !
Entends ma douleur et apaise encore mes regards.
Je suis d’un pas rêveur et solitaire, ce soleil pâlissant,
dont la faible lumière perce à peine à mes pieds
l’obscurité des bois.
Oui, dans ces jours de printemps,
la nature expire avec ses regards voilés.
Je trouve soudain plus d’attraits.
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire.
Des lèvres que la mort va fermer à jamais.
Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
je me retourne encore, et d’un regard d’envie,
je contemple ces biens dont je n’ai pas joui.
L’air est si parfumé. La lumière est si pure.
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore,
aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ?
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphyr,
à la vie, au soleil, ce sont là ses adieux.
Quelques étoiles apparaissent.
Leur beauté tendrement m'agresse.
Je les admire éclairer les cieux, de leurs phares
dont on ne se lasse pas, d'une lumière fine et légère.
J'ai l'impression de vivre quelque chose de magique.
Le ciel est magnifique.
Il est parsemé de certains nuages qui se déplacent,
libres, sans cage.
La forêt dort encore, éclairée par ce soleil d'or.
Le vent éveille peu à peu les arbres dormeurs.
Ils ravivent doucement leurs couleurs.
Le soleil gagne les collines de neige,
se faufilant entre les troncs d'arbres beiges.
Les Piakos chantent.
Des Lapeilles sauvages sautent en jouant.
Au loin, Goéles et Canartcho volent, transportés
par le vent, et explorent ce ciel trop grand.
Mais quelque chose cache ce paysage et éclipse
les dorures des nuages.
Ce n'est rien d'autre que la chaîne de montagnes.
Timidement, le soleil se dessine.
Les Etormis gazouillent et sifflent.
Et leurs chants nous appellent à travers les coteaux. »
*
Je marchais toujours vers la chaîne de montagnes.
Mais avant d'y aller, j'avais décidé de laisser derrière
moi une empreinte de mon passage.
Je décidai donc de me diriger vers le centre de la forêt.
La couche solaire revêtait son habit de nuit.
La lune montait parmi les astres
dans l’obscurité silencieuse.
La nature était comme un grand corps parcouru de frissons.
Mon être vibrait dans ce vaste silence,
au parfum des mythes anciens.
J’étais fragile, tendu dans le cocon de mes souvenirs.
Les arbres offraient leurs vertes couronnes au soleil,
tout en gardant cachés, dans l’ombre de leur écorce, leurs secrets.
Au travers de hauts feuillages, suintait une pluie tiède et lourde.
Mon cœur, et mon âme étaient en ravage.
Le ciel était gris, les troncs m'oppressaient,
et tout se condensait.
Le crépuscule venait lentement.
*
Je me mis à parler :
‒ Forêt silencieuse, aimable solitude,
que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré,
dans vos sombres détours, en rêvant égaré.
Dans les arbres, je sens une douce tristesse.
Et le fond de la forêt semble encore m'appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière ici.
Loin des humains.
Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière.
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles !
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
*
J'arrivai enfin au cœur de la forêt.
Je convoquai les monstres qui y habitent
pour leur tenir un discours qui allait laisser
la marque de mon passage :
— La forêt est un endroit super à écouter.
Elle regorge de surprises à voir.
La forêt appartient à ceux qui y vivent.
Il faut la protéger contre les méchants.
La forêt a plein de ressources, il ne faut pas l'épuiser,
au contraire il faut l'aider. Elle a besoin d'être protégée.
Aidons-la à se battre pour avoir une planète
en bonne santé grâce aux arbres qui nous font vivre.
*
À la fin de mon discours, les cœurs des monstres
s'étaient réchauffés d'une profonde joie qui me rendit
si heureux que je décidai de leur offrir un cadeau qui
allait changer leurs vies.
Je convoquai l'eau pour qu'elle réanime les cultures
mortes, le vent pour transporter les vivres dans la
réserve, et la brume pour soigner les blessures faites
aux monstres.
Après cela, les monstres me supplièrent de rester
quelque temps dans la forêt.
Je leur dis qu'il n'était en aucun cas nécessaire de me
supplier pour que je reste, car le seul fait de leur
présence me plaisait, et que l'amour qu'ils me portaient
suffisait à me faire rester.
Mais je leur dis aussi, qu'il fallait quand même que je
quitte la forêt, un jour ou l'autre, pour aller rechercher mes amis.
*
Le lendemain, on m’avait chargé d’une mission :
celle-ci consistait a retrouver un Oeoe qui s’était égaré
dans la forêt.
Je parcourus de fond en comble la forêt :
‒ Cela fait des heures que je te cherche en vain.
Pas un seul murmure, pas un seul écho ne me parvient !
Dans ce terrain aux immenses arbres,
je suis seul et je te hèle.
Quand me répondras-tu, ami ? Où es-tu donc ?
Il me semble parfois voir des ombres, et un fol espoir
se rallume en mon cœur, je m'empresse.
Pourquoi sembles-tu entouré d'une épaisse pénombre,
tant et si bien que je ne peux te voir ?
Où es-tu donc ? Fais moi un signe !
N'importe quoi, mais prouve-moi que tu es encore là !
Guide-moi vers toi, dans ce dédale de buissons !
*
Quand j’entendis enfin une voix, c’était Oeoe :
il pleurait.
Une fois arrivé prés de lui, je lui dis :
‒ Un jour, je ne contrôlerai plus rien.
La solitude deviendra mon seul amour.
Pour certaines personnes ce serait le bonheur.
Mais, pour moi, une triste douleur de voir
ma joie de vivre disparaître à jamais,
dans les gouffres de l‘oubli.
Ce jour-là, quand le soleil tombera, quand le courage
baissera les bras, quand la terre entière brûlera,
quand le ciel s'éteindra, quand l'incertain fera place
à la fin, quand tous les liens sur terre auront rompu,
quand même les étoiles ne brilleront plus,
dans le temps et les galaxies, à travers les vents
de l'infini, je continuerai à aider les monstres.
Un simple signe de votre joie me transporte,
le bonheur m'ouvre doucement sa porte,
mais pour combien de temps, serai-je encore heureux ?
La vie est telle une rose en éclats :
face aux obstacles, elle déploie ses pétales et,
dès qu'on franchit une barrière, un pas, scintille.
J'ai toujours cru en un espoir.
Je ne regrette point d'être si optimiste,
même s'il m'arrive d'être triste.
Je souris à longueur de journée, je ne le cache pas.
Je souris toujours, même face au désespoir,
une envie de croire sans abandonner.
Je suis tombé tant de fois, pourtant.
J'ai toujours voulu me relever, c'est vrai.
À quoi ça sert de rester paralysé ?
Il faut se battre, et ainsi à chaque fois.
Aujourd'hui, je vis dans le noir, c'est vrai.
J'ai beaucoup souffert, suite à mon départ.
Mais toujours, ce sourire a été présent sur mon visage.
J'avoue : je souris même face aux naufrages !
Et si vous souriiez avec moi ?
Si on s'aidait à se relever parfois ?
Notre vision de la vie serait sûrement moins dure.
N'oubliez jamais qu'un espoir aide à franchir tous les
murs.
*
Ces mots avaient réussi à le consoler.
Je le raccompagnais auprès des Quboké.
Ils me remercièrent d'avoir retrouvé un membre de leur