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Tout méchant a un passé qui le hante. Vous allez découvrir celui de Dakaï. Comment un être peut-il se laisser envahir par les ténèbres ? De quelle façon l'obscurité arrive-t-elle à noircir un coeur pur? Qu'a donc vu Dakaï ? Qu'a-t-il fait pour devenir ainsi ? Quel est son objectif en agissant de la sorte ? Et si vous vous trompiez sur la nature cachée de Dakaï ? Vous le saurez en suivant les pas d'un monstre en devenir !
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Seitenzahl: 73
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Je dédie ce livre à ma mère littéraire, Brigitte Simon qui a corrigé mes nombreuses fautes de frappe.
Je le dédie aussi à mon père littéraire, Opticon Tessour, qui m'a inspiré l'idée de ce livre.
Je le dédie enfin à mon frère littéraire, Phil Haé, dont les histoires sont palpitantes.
Il existe un monde à part, peuplé de nombreuses créatures, que les Hommes ont appelé « des monstres ».
Parmi eux, il y a Dakaï, qui a une place bien à part.
Alors, en route pour découvrir vraiment Dakaï !
I Le début de la tempête
II L’arène des combattants
III L'oasis
IV Le fleuve
V La fuite
VI La maison étrange
VII Carnage
VIII Paix
Livre du même auteur : Résumé
Près des flammes se tenait un jeune gopi.
Il était caché dans la fumée qui émanait des arbres, alors que ces derniers avaient perdu leur feuillage.
Il ne restait presque plus rien.
Le soleil avait encore du mal à passer, à cause de cette brume opaque.
Dans la forêt, illuminée par le feu, il y avait un petit monstre vêtu de blanc.
Celui-ci était connu sous le nom de Dakaï.
Il avait du mal à respirer dans la fumée. Il pleurait, car tout ce qu'il avait était devenu cendres.
Nous étions en hiver, et pourtant la chaleur étouffante du feu montait, imposant sa présence.
Le feu avait noirci le tronc des arbres.
Dakaï se demandait pourquoi les humains avaient mis le feu à sa maison et assassiné sa famille.
La faune avait fui les lieux, ou alors les animaux, eux aussi, étaient-ils morts ?
Le soir venait d’apparaître.
Les flammes, quant à elles, étaient toujours bien vivaces et s'élevaient, comme guettant la moindre trace de vie à leur portée, allant fureter dans chaque recoin.
Le feu est rusé, futé, mais nous les Hommes, nous ne pouvons pas le discerner.
Il ne restait aucun meuble de la demeure de Dakaï.
Il n'avait plus de toit où s'abriter, ni aucun autre lieu pour manger, dormir ou simplement rigoler, comme il le faisait avec sa famille encore hier matin.
Il ne restait, hélas, que les os de ses proches, qui étaient si gentils.
Pourtant, les humains étaient venus leur retirer leur liberté et leur vie !
Dakaï ne reconnaissait plus les lieux.
Le paysage avait changé, car il n' y avait désormais plus aucune flore.
Dakaï devait partir loin de son village. Il ne prit rien avec lui, car tout avait été emporté par le feu.
Il entama sa marche, il avait cessé de pleurer.
Il ne vit pas, derrière lui, une dernière petite flamme qui brillait.
Dakaï resta ainsi un moment, silencieux.
Il erra, traversant la plaine de cendres, dont seule la solitude poussait désormais.
Dakaï s’arrêta un instant, et se mit à hurler un bon coup. Sa rage envahit les lieux.
Puis le silence revint peu à peu sur la plaine.
Les flammes léchaient ce qui restait des troncs.
La fumée était encore là, persistante, s'élevant vers les cieux, laissant son signal indélébile.
Dakaï reprit sa marche, suite à sa rage, mais maintenant, il avait une sensation qui ne voulait plus le quitter, une tristesse qui restait dans son cœur.
Dakaï marchait toujours sur la braise des arbres calcinés, ces.arbres qui avait tant vécu, et que les humains avaient tous détruits en un instant.
Dakaï était fatigué sous ce brasier, devant cette nature désormais silencieuse.
Il quitta la forêt de feu, laissant derrière lui les dernières feuilles embrasées de flammes.
La nuit qui arrivait ne vint pas soulager sa douleur.
Dakaï marchait toujours, tête baissée, ne cessant pas de ressasser ce qu'il avait vécu.
La lune se leva, avec sa forte luminescence.
Elle éclairait la plaine en cette nuit d'hiver, où la nature était sensée hiberner jusqu'au printemps. Mais cette fois, la nature ne reprendrait pas vie avant un bon moment.
Dakaï se mit à tousser, le charbon avalé dans ses poumons pendant l'incendie ne voulant pas le quitter.
Il regardait devant lui, d'un air désolé.
Que deviendrait-il désormais ?
Il essuya les pleurs qui avaient repris, en se faisant ainsi un masque de charbon.
Dans cette noirceur, la puanteur était présente et l'asphyxiait. Il avait de plus en plus de mal à respirer. Pourtant la mort ne voulait pas le prendre avec les siens.
Enfin, Dakaï arriva sur une grande route qui menait vers une colline, dont la montée était recouverte d'herbes fines dressées vers la lune, dans le ciel dont l'obscurité était rempli de bruits de bêtes.
Un cours d'eau ruisselait le long de la colline.
Il était linéaire et n'épousait pas les formes de la colline. Il traversait des pierres effilées, et cela faisait des petits torrents.
La source du cours d'eau était loin.
Dakaï marcha un petit instant, et le cours d'eau se réduisit. Il n'y avait plus assez de courant pour créer des jets d'eau. Malgré la grande distance qu'il y avait avec la forêt qu'il venait de traverser, la chaleur était encore là.
Dakaï marchait maintenant sur le lit d'un petit torrent fait de diverses pierres.
Il arriva au sommet de la colline et vit l'horizon qui s'offrait devant ses yeux.
La nature au loin se faisait de nouveau vivante, on entendait son cœur palpitant de tous côtés, tous les sens éveillés.
Mais derrière lui, la fumée de la forêt où il avait vécu étalait toujours un large panache pour rappeler sa présence.
Il fallait continuer son chemin.
Quand Dakaï arriva dans un autre village, le feu était là et les monstres qui l'habitaient s'affolaient.
Ils fuyaient leurs maisons, car les flammes avaient faim et ne se contenteraient pas de ce qu'elles avaient déjà eu en pâture, sous la main, lors de leur premier passage.
La nuit s'annonçait longue, le feu continuait de monter la colline, doucement, mais aussi redoutable qu'un prédateur.
Dakaï s'aperçut alors qu'il avait encore les mains pleines du sang caillé appartenant à ses proches qu'il avait enterrés. Il se frotta aussitôt les mains, désespérément, comme un acharné, pour l'enlever.
Puis il traversa la village pour descendre sur l'autre versant de la colline. Le feu n'était plus visible, mais la fumée, elle, l'était dans le ciel, signe de tempête.
Dakaï descendait avec précaution la pente raide de la colline. Il entendait encore un peu plus loin le village qui continuait de s'affoler, mais il voyait aussi descendre des monstres en file indienne, avec des sacs qui ne contenaient sûrement que le strict nécessaire.
Dakaï ouvrit grand la bouche pour essayer de chasser encore la flamme intérieure qui le dévorait, comme si un démon siégeait en lui depuis l'incendie.
Mais rien n'y fit.
Un peu plus tard, Dakaï trouva un fleuve et suivit sa rive.
Il vit devant lui une cascade qui s'écrasait sur un petit lac éclairé par la nuit.
Dakaï, une fois arrivé au lac, admira le soleil qui se levait et illuminait le lac encore figé dans la glace.
Seul un petit coin en retrait était encore liquide, là où l'eau de la cascade se déversait.
Dakaï était assis au bord du lac quand il vit des tauros s'abreuver précipitamment. On devinait la peur dans leur regard. La surface du lac était d'un blanc immaculé et on ne pouvait rien voir du tout sous cette glace figée. Cependant sa surface semblait fragile, et si l'on y mettait les pieds, on finirait sous l'eau.
Dakaï s'éloigna du lac.
Il arriva sur un jeune bois qui avait des arbres fins.
Le froid revint en ce lieu, refroidissant la flamme intérieure de Dakaï.
Celui-ci grimpa alors sur un monticule. Il fixa ce bois à la vie naissante.
Les flammes ne devraient pas s'en approcher pour s'en abreuver, à cause du lac gelé qui protégeait cette partie de la jeune forêt.
Le froid envahit ses membres, se glissant même sous sa tunique, baissant la température de son sang.
Dakaï huma l'air prudemment, puis respira à fond, se débarrassant ainsi, en partie, du charbon accumulé dans ses poumons.
Le froid recouvrait les arbres d'un voile blanc.
Le gel temporel fondait déjà un peu grâce au soleil qui était maintenant à son zénith, et de petites gouttelettes d'eau tombaient sur le sol.
Dakaï s'arrêta donc pour pouvoir se reposer et dormir un peu, le soleil lui apportant la chaleur.
Puis, Dakaï rouvrit les yeux et se remit en marche.Un rocanage s'envola vivement, mais il ne le vit qu'à peine passer juste au-dessus de lui.
Le ciel s'assombrissait, signe que le diable s'approchait.
Le sol reçut sa visite brusquement, quand des grêlons tombèrent violemment sur le parterre du bois, et quand le tonnerre sonna sa présence.
Le bruit se propagea partout dans la forêt, avant qu'une pluie violente ne prenne la relève.