De l'avenir religieux des sociétés modernes - Ernest Renan - E-Book

De l'avenir religieux des sociétés modernes E-Book

Ernest Renan

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Beschreibung

"Le spirituel ne constitue pas un pouvoir, il constitue une liberté". E. Renan, à la fois historien et philosophe, s'intéresse ici à la relation entre l'Etat et la Religion. S'interrogeant sur la législation des cultes et sur la notion de liberté, il offre aux lecteurs d'aujourd'hui un éclairage qui reste d'actualité dans nos sociétés où "les questions religieuses sont encore mêlées au mouvement du monde".

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Table of Contents

Copyright

ERNEST RENAN

De l’avenir religieux des sociétés modernes

I

II

III

IV

Notes de bas de page

Copyright

Copyright © 2015 - FV Éditions

Photographie de la couverture : [email protected]

ISBN 978-2-36668-0000-6

Tous Droits Réservés

ERNEST RENAN

Écrivain, Historien, Professeur au Collège de France (1823-1892)

Ernest Renan photographié par A. Salomon (1818-1881)

De l’avenir religieux des sociétés modernes1

Beaucoup de personnes, de celles qu’on nomme éclairées, sont arrivées de nos jours à un système singulier. Persuadées que le bien suprême est l’universelle pacification, elles pensent que tout ce qui divise les hommes doit être prévenu par l’état, et elles ferment les yeux sur les questions qui troubleraient leur heureuse quiétude. La Chine est, sans qu’elles le sachent, l’idéal qu’elles se proposent. Là chacun a son épithète officielle, chacun a droit après sa mort à la considération dont il a joui pendant sa vie ; tout magistrat y est intègre, tout préfet bon administrateur ; tous les rois ont été des pères : s’ils ne l’ont pas été, nul ne l’ose dire, et l’on raconte que quand les vieux sages trouvaient la trace de quelque méfait commis par les souverains, ils l’effaçaient prudemment. La Chine apparaît de la sorte au premier coup d’œil comme un paradis de sages, et le siècle, qui prit au sérieux cette niaiserie béate des annales du Céleste-Empire, crut avoir trouvé le peuple modèle. En réalité, la Chine, avec ses mandarins, sa police admirable, ses concours de gradués, son instruction publique si largement répandue, a toujours été inférieure à notre Occident, même à ses plus mauvais jours. Quand nous brûlions des hommes pour des subtilités théologiques, nous étions fort loin assurément de cette indifférence raisonnable pour les choses transcendantes qui est, aux yeux d’un disciple de Confucius, la condition essentielle du bonheur ; mais il faut prendre les races dans l’ensemble de leur histoire. La Chine, par suite de cet optimisme obstiné, meurt non pas de vieillesse, mais d’une enfance indéfiniment prolongée. Les nations occidentales, qui ont eu la fièvre ardente de l’absolu et du droit, l’inquisition, le tribunal révolutionnaire, la terreur, sont jeunes, maîtresses du monde. Capables de beaucoup aimer et de beaucoup haïr, elles doivent à leurs excès mêmes d’avoir dans leur passé quelque chose à détester et dans l’avenir un idéal à poursuivre. Les mots de foi et d’espérance ont pour elles un sens : ce sont des races dogmatiques, habituées à préférer mille choses à la vie, possédées d’une confiance invincible en ce qu’elles croient la vérité.

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